Lettres à la princesse/Lettre251

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 349-350).

CCLI

Ce 23 juin 1868.
Princesse,

Voici la lettre, intéressante et touchante de pensée : ces douleurs si prévues sont plutôt profondes que vives ; on les a pour ainsi dire souffertes longtemps avant de les éprouver en réalité.

… Il y a un roman de M. Ernest Daudet, Marthe Varades, qui n’est pas mal : vous pourriez le risquer, Princesse, entre deux livres d’histoire.

Ce bel été a ses inconvénients, et je les ressens depuis deux jours ; étant redevenu souffrant ; misère ! nous sommes une machine : un seul petit ressort dérangé influe sur tous les autres.

Heureux ceux qui, réunis avec choix, groupés autour d’une affection, au sein d’une agréable nature, jouissent des douceurs de l’esprit tout en respirant le bien-être ! C’est ainsi que la vie a son prix. J’envoie mes vœux au cercle fortuné de Saint-Gratien.

Daignez agréer, Princesse, l’hommage de mon tendre et inaltérable attachement.