Lettres à la princesse/Lettre097

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 130-131).

XCVII


Ce samedi 31 décembre 1864.
Princesse,

Non, c’est trop : à peine étiez-vous sortie, j’ai vu toutes ces magnificences. Ma maison est montée par vous ; je ne puis ni marcher, ni regarder, ni me retourner, ni m’asseoir sans être en pleins cadeaux. Cette lampe est splendide, et même sans être allumée, elle éclaire ce salon sombre. Cette petite table est une merveille de dessin turc ou persan. Vous avez semé les boutons d’or, et mes ménagères n’ont pas même eu le loisir de vous dire toute leur reconnaissance. Princesse, nous allons être obligés de dire comme dans ce journal ; « La bonne Princesse ; » mais non, nous dirons comme toujours : « La belle et bonne Princesse. »

Je voulais ce soir aller vous porter de vive voix mes remercîments et ceux de la maisonnée. Mes yeux brûlés s’y refusent. Ce sera pour demain.

Je mets à vos pieds, Princesse, mes hommages et mes vœux, mes sentiments de respectueux et tendre attachement.