Lettres à la princesse/Lettre055

Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 71).
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LV


Ce 6 septembre 1863
Princesse,

Saint-Gratien n’a rien à se reprocher ; j’ai été un peu lourdaud et puni au talon ou près du talon : un jour de repos a suffi et me revoilà comme avant. — Je voulais le lendemain de ma visite dernière avoir l’honneur de vous écrire pour vous dire : — Non, il ne demande rien, mais il accepte, il reçoit avec une reconnaissance respectueuse et sentie tant de marques de votre bonne grâce, et celle surtout où brille dans son éclat ce charmant et généreux talent[1]. Je me laisse faire à toutes ces bontés, et je m’accoutume comme à une douceur toute naturelle au sentiment qu’elles inspirent.

Daignez agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.

  1. C’était une œuvre de pinceau que l’on avait l’intention d’offrir à M. Sainte-Beuve, et qui lui fut en effet offerte le mois suivant, comme on le verra bientôt.