Lettres à Falconet
Lettres à Falconet, Texte établi par J. Assézat et M. TourneuxGarnierXVIII (p. 133-141).


VII


Juillet 1766.


Ecce iterum Mathanasius.

Je reviens à Polygnote, et je reprends la baguette du moine qui montre aux badauds le trésor de Saint-Denis.

Le lieu de la scène est entre les ruines d’une grande ville et la mer ; c’est, ce me semble, un assez beau site.

On voit au bord de la mer un seul vaisseau, et c’est celui de Ménélas ; j’ai dit qu’il y avait de la finesse à avoir imaginé cet incident ; et je vous demande à vous-même si vous l’eussiez trouvé, si vous eussiez senti que Ménélas devait être entre tous les Grecs le plus embarrassé de son rôle et le plus pressé de partir ; et si vous vous fussiez servi de cet idéal pour désigner l’instant de votre composition ? Soit que vous me répondiez oui, soit que vous me répondiez non, je n’en estimerai pas moins Polygnote.

Sur la planche qui joint le vaisseau au rivage, on voit passer Echœax portant une urne d’airain entre ses bras. Je vous ai demandé si cette figure vous semblait de l’origine d’un art naissant et grossier ? À cela que me répondez-vous ? Que vous ne savez ni où ni quand cela vous a semblé ; ce qui ne signifie rien. Vous ajoutez que mon observation n’est pas d’un artiste : tant pis pour l’artiste, s’il arrive qu’elle soit d’un homme de goût. Partout où il y a des urnes, et des urnes d’airain, des lavacres élevés sur des piédestaux, des trépieds soutenus par des enfants, des casques décorés de serpents, des boucliers enrichis de bas-reliefs, des coiffures de têtes élégantes, le goût de la décoration a fait des progrès. Cependant ce goût étant le reflet des beaux-arts perfectionnés sur les ustensiles communs de la vie, il doit être et il est le dernier qui se produise ; d’ailleurs, cet Echœax passant et portant son urne entre ses bras est une figure élégante, noble, et liant bien la composition.

Amphialus, détendant seul une tente à côté de Politès, de Strophius et d’Alphius occupés à une pareille fonction, eût été mesquin. Qu’a fait le peintre ? Il a assis à terre à côté de lui un des enfants de ce soldat.

Je reviens sur les admirateurs d’Hélène. C’est Briséis, maîtresse d’Achille et belle femme sans doute ; c’est le féroce Diomède, c’est le jeune Iphis ; pouvait-on s’y mieux prendre pour me donner une haute idée des charmes d’Hélène que d’attacher sur elle les regards du désir, de la férocité et de la jalousie ? Cela n’est-il pas du meilleur goût ? Est-il possible que l’artiste ait su si bien choisir ses admirateurs, sans avoir conçu trois sortes d’admiration, et sans s’être occupé de les rendre ? C’est une absurdité que de le dire.

Le groupe d’Hélène est charmant et l’Albane n’a rien inventé de plus noble, de plus gracieux. Elle est assise ; une suivante la soutient, une autre prosternée relie sa chaussure, cependant elle donne audience à un envoyé d’Agamemnon. Ne reconnaissez-vous pas là jusqu’à la petite impertinence d’une belle femme ?

Eurybates redemande à Hélène Æthra, une de ses esclaves ; et cette demande donne à cet incident le caractère général du sujet.

Et ce Démophon pensif, qui au milieu des scènes de douleurs qui l’environnent songe au moyen d’enlever à l’esclavage son aïeule paternelle à côté de laquelle il est assis, prouve, ce me semble, que Polygnote s’entendait en choix d’actions, de caractères, d’expressions et de passions. Il serait bien singulier que vous aimassiez mieux vous en rapporter au jugement suspect d’un littérateur qu’à la composition même de l’artiste.

Mais que voit-on ensuite ? C’est Hélénus, un des fils de Priam, plongé dans une tristesse profonde. C’est Pausanias qui le dit. Est-ce que la tristesse n’est pas une passion ? Est-ce qu’elle n’a pas son expression ? Le fils d’un roi ! le successeur à un trône renversé conduit à l’esclavage ! il avait bien raison d’être profondément affligé.

De qui cet Hélénus est-il entouré ? de ceux qui ont exposé leur vie pour la défense de son père, de Mégès, de Lycomèdes, d’Euryalus, tous blessés.

Hélénus, fils de Priam, se discerne entre les captifs ; Andromaque, femme d’Hector, Polyxène et Médésicaste, filles de Priam, se discernent entre les captives.

Et vous comparez une composition aussi sagement raisonnée à une de nos tapisseries gothiques ? Comparez, mon ami, comparez ; vous me ferez sourire, et puis c’est tout.

On n’a point donné d’action à Nestor. C’est un vieillard qui se repose sur sa lance ; mais à côté duquel le peintre a placé un cheval en liberté, qui s’ébat sur le sable. Vous n’êtes pas homme à n’être pas touché de ces convenances. Ayez donc la bonne foi d’en convenir.

Mais à côté de ce vieillard en repos et de cet animal qui s’ébat, que nous a montré Polygnote ? Néoptolème qui vient d’égorger Élassus et qui égorge Astynoüs ; Élassus expirant, Astynoüs tombant sur ses genoux. Vous n’êtes pas homme à n’être pas touché de ce contraste. Ayez donc la bonne foi d’en convenir.

Mon ami, c’est une belle idée que ce Néoptolème seul qui tue ; c’est un enfant violent qui poursuit la vengeance de la mort de son père. Son père dit, dans le poëte, à un fils de Priam qui lui demande grâce : Patrocle est bien mort, et tu crains de mourir. Néoptoléme dit à un autre enfant de Priam : Achille, mon père, est bien mort, et tu crains de mourir. Voilà la peinture luttant contre la poésie, et contre la plus forte poésie qui ait encore existé.

Polygnote avait assis à terre des captives ; s’il en forme un autre groupe, il les assied sur une couche, sur un matelas du temps. Voilà de la vérité, je crois, et de la variété. Mais quel est cet homme nu que je vois seul ? C’est Épéus qui achève de renverser un endroit des murs de Troie. Autre fonction qui achève aussi de fixer le sujet et l’instant.

C’était une vilaine chose à peindre qu’un cheval de bois. Qu’a l’ait l’artiste ? Il cache cet objet entre les ruines, il n’en laisse apercevoir que la partie supportable, la tête. Quoi ? le goût aurait fait tant de chemin, et la partie du dessin et de l’expression serait demeurée en arrière ! Cela se peut, mais cela ne se croit pas. Une tapisserie gothique ne manquerait pas de montrer tout le cheval.

Depuis le vaisseau de Ménélas jusqu’à cet endroit du tableau, l’intérêt marche en croissant. Parvenus au centre de la composition qu’y verrons-nous ? Huit à dix guerriers debout, s’avançant vers un autel et se disposant à une cérémonie terrible et solennelle.

C’est Polypœtès, fils de Pirithoüs, le front ceint d’une bandelette.

C’est Acamas, fils de Thésée, la tête couverte d’un casque à panache.

C’est Ulysse avec sa cuirasse.

C’est Ajax, fils d’Oïlée, le bras gauche passé dans son bouclier.

Ce sont les fils d’Agamemnon avec leurs armes.

C’est Ménélas avec le serpent qui décore les siennes.

Que dites-vous de ce groupe ! que dites-vous de ce front ceint de bandelettes ! que dites-vous de toute cette variété d’ajustements !

Mais que font-ils là ces guerriers ? Ils défèrent le serment et le sacrifice de Cassandre au fils d’Oïlée.

Sur quoi va-t-il jurer ? sur une cuirasse antique.

Et que fait Cassandre ? Où est-elle ? Elle est renversée à terre tenant entre les bras ses dieux tutélaires de Troie.

Je vous laisse le choix entre tous les tableaux que vous connaissez, pour me trouver l’exemple d’un pareil groupe… Encore une fois, est-ce l’art naissant qui imagine et qui ordonne une pareille scène ?

                      Credat Judæus Apella ;
Non ego.
[1]

Avant cette masse principale, Epéus arrasant les murs de Troie. Petit groupe de repos.

Avant Néoptolème égorgeant Élassus et Astynous, Nestor appuyé sur sa lance, et un cheval qui s’ébat. Autre petit groupe de repos.

Autour d’Hélène donnant audience à Eurybates, les blessés, les captifs et autres groupes de repos.

Suivez la composition depuis Phrontis ou le vaisseau jusqu’aux ruines, et vous sentirez bien mieux que moi avec quel art les actions et le repos sont mélangés, le bruit et le silence se succèdent.

Après la grande masse des guerriers, Laodice debout devant le lavacre, le pied du lavacre embrassé par Méduse, fille de Priam ; proche de Méduse une vieille ou un eunuque tenant sur ses genoux un enfant effrayé. Autre groupe de repos.

Mais me trompai-je ? Est-ce que ce lavacre n’est pas noble ? Est-ce qu’il n’y a pas une variété et une entente singulières dans ce groupe ? Est-ce que vous n’en ferez pas un bas-relief admirable ?

Sur l’espace le plus voisin des ruines, le peintre a disposé des cadavres : celui de Pélis nu et couché sur le dos, ceux d’Eïonée et d’Admète qu’on n’a point encore dépouillés ; celui de Léocritus sous le lavacre, plus loin ceux de Corœbus et d’Erésus.

Cette composition est énorme ; c’est un assez plat homme qui nous l’a transmise : comment se fait-il qu’on n’y remarque ni monotonie, ni embarras, ni obscurité, ni vide, ni contradiction ?

C’est ici que le peintre a placé les vieillards Axion, Agénor et Priam[2].

Voyez quelle est la position du vieux et malheureux Priam ; il est sous les ruines de sa capitale, et il a sous les yeux le cadavre de son père qu’on traîne, le cadavre de son beau-frère, sa fille prête à être immolée ; l’un de ses enfants expirant, un autre égorgé. Imaginez, si vous l’osez, quelque chose de plus effroyable.

Cependant un vestibule conduit, à travers les ruines, à la maison d’Anténor. On la reconnaît à la peau de léopard suspendue à la porte.

C’est là qu’est le petit groupe de Théano et de ses deux enfants, Glaucus et Eurymachus, l’un assis sur une cuirasse, l’autre sur une pierre.

On voit proche d’eux le traître Anténor et Crino sa fille. Crino tient son enfant entre ses bras, et Pausanias dit que l’expression de la douleur n’était aussi forte dans aucune autre figure. Avoir pensé à nous montrer une femme plus sensible au déshonneur qu’à l’esclavage ou à la mort, c’est une idée sublime, ou il n’y en a point.

La composition se termine par des domestiques d’Anténor qui chargent sur un âne une cruche couverte d’osier et d’autres bagages, entre lesquels ils ont assis un jeune enfant.

C’est donc entre Phrontis qui dispose le vaisseau de Ménélas à partir, et les domestiques d’Anténor qui chargent sur un âne une cruche et du bagage, que Polygnote a renfermé son sujet. Comme cela est bien entendu ! comme cela est sage !

Prenez votre partie là-dessus : ou il y avait eu avant Polygnote une infinité de peintres dont les noms sont tombés dans l’oubli, ou Polygnote est dans son genre un homme presque aussi étonnant qu’Homère.

Consultez l’histoire des beaux-arts chez toutes les nations, et vous y verrez l’architecture, la peinture et la sculpture devancer de bien loin dans leurs progrès l’éloquence et la poésie : or, la Grèce avait de grands poètes avant Polygnote. Concluez.

Il y a dans Homère des descriptions de trépieds, d’ustensiles, soit à l’usage des temples, soit à l’usage des camps, soit à l’usage des maisons, de la plus grande richesse d’ornements et de goût ; or, le progrès de la décoration n’est que le dernier reflet des beaux-arts sur les choses d’un usage commun. Concluez.

Je passe maintenant aux réflexions que vous avez faites sur ma pauvre traduction littérale de Pausanias.

J’ai dit qu’un voile bien jeté, des cheveux renoués avec élégance me désignaient suffisamment le goût d’une nation soit en peinture, soit en sculpture, soit en poésie ; vous me répondez qu’à vous, il faut bien autre chose ; c’est que vous n’avez pas assez senti tout ce que ces bagatelles apparentes entraînent, et lorsque vous convenez qu’au temps de Polygnote, l’élégance des vêtements, des ustensiles et de la décoration pouvait être de mode, j’en aurais plutôt conclu que les beaux-arts tombaient vers leur déclin, que d’en être à leur origine. De bonne foi, lorsqu’une nation a produit un chef-d’œuvre d’éloquence et de poésie, croyez-vous qu’elle puisse admirer une sottise en peinture ? Quand on a les scènes, les images et les imitations d’Homère dans la tête, croyez-vous qu’on puisse se contenter des figures du portail de Notre-Dame ? Nous n’avons pas, vous et moi, la même idée du talent de bien peindre. Je pense très-sérieusement qu’un tableau est capable de produire la sensation la plus violente, sans la magie de la couleur, et sans celle de la lumière et des ombres ; et il me semble qu’un statuaire devrait être de mon avis.

Je ne me suis point proposer d’élever aux nues le tableau de Polygnote. Je n’ai point l’antiquomanie ; je n’ai rien imaginé, et je vous défie de citer un mot qui soit de supposition gratuite.

Il est bien singulier que vous ne nous soyez pas plutôt servi de la composition de Polygnote pour donner un coup de fouet de plus à Pline que de m’objecter son autorité dont vous ne faites aucun cas.

Êtes-vous bien sur d’entendre ce que Plutarque a voulu dire par savoir peindre les ombres ? Pourquoi Plutarque n’aurait-il pas dit une sottise en peinture ? Pourquoi le traducteur n’aurait-il pas fait dire une sottise à Plutarque ? Si je vous objecte le témoignage des hommes de lettres, ce sont des sots ; si vous me les objectez, ce sont des gens d’esprit. On ne saurait avoir plus d’adresse et moins de bonne foi. Si j’en avais le temps, je vous dirais : Laissons là tous ces bavards, et faisons l’histoire des beaux-arts depuis Homère jusqu’à Polygnote par les monuments ; et j’entends par les monuments, l’éloquence, la poésie, les mœurs, les usages, les coutumes, le goût, les vêtements, la décoration, les édifices, les ustensiles, la raison. Il ne me faut qu’une pierre gravée ; le plus mauvais tableau qui se fasse aujourd’hui démontre qu’il y a longtemps qu’on en sait faire de beaux.

Polygnote a conservé sa réputation en peinture jusque sous les plus beaux temps des arts en Grèce. Ses tableaux subsistaient ; s’ils eussent été mauvais, les Grecs ne les auraient pas plus admirés que nous n’admirons des tapisseries gothiques auxquelles vous les comparez. Qui est-ce qui s’avise aujourd’hui de mettre Jean Cousin sur la ligne de Lesueur ou du Poussin ? Eh ! plût à Dieu que les préjugés populaires ne fussent pas plus tenaces en morale qu’en peinture.

Il est aussi aisé de faire un tableau sublime sans couleur, sans tons savants, sans clair-obscur, que d’en faire un sot avec tout cela.

Allons donc, vous faites mille fois trop d’honneur aux poètes, lorsque vous dépouillez Polygnote de ses idées pour les leur accorder. Vous verrez que le groupe de ses guerriers devant l’autel n’est pas de lui ; que c’est un autre qui a imaginé de faire traîner sous les yeux du vieux Priam le cadavre de son père Laomédon, etc.

Je n’ai rien prêté, je n’ai rien ôté à Polygnote, j’ai écarté des détails d’érudition qui obscurcissaient l’entente de son tableau. Il y a des misères dans l’original, dites-vous ; eh bien ! je vous prie de m’en citer une.

Il ne s’agit pas, cher ami, de transformer en une composition sublime une tapisserie gothique par une description artificieuse, mais de faire trouver sublime cette tapisserie à ceux qui ont actuellement sous les yeux les chefs-d’œuvre de Raphaël, de Carache, de Corrège, de Guide, de Titien. Voilà le cas des Grecs par rapport à Polygnote.

Tout homme qui sent vivement et qui est digne de regarder des tableaux, des statues, et de lire des poètes, s’expose à faire le rôle de Mathanasius, et il est toujours honnête à son ami de l’en avertir.

Il ne s’agit pas de savoir si Polygnote a fait un trait de génie de ne montrer sur le rivage que le vaisseau de Ménélas, mais si celui qui trouve que l’artiste a senti finement, et qu’il a montré un goût, un esprit peu commun en hâtant le départ de Ménélas et de sa belle exécrable, est aussi plat que le commentateur de Catho, belle bergère, dormez-vous, et c’est ce que je vous demande afin de savoir si je dois m’appeler Mathanasius ou Dionysius Diderot Halicarnassensis.

Eh ! mon ami, je ne confonds point la pensée d’un tableau avec son exécution ; et il y a longtemps que je sais que l’une de ces choses est à l’autre comme la versification à la poésie.

Sans technique, point de peinture, il est vrai ; mais que m’importe la peinture sans idées ; et à tout prendre j’aime encore mieux des idées que la couleur ; en prenant les mots dans toute leur rigueur, il me semble que vos bas-reliefs se passent plus aisément de couleurs que les compositions de Robert (j’écris le premier qui me vient) ne se passent d’idées.

Vous m’exhortez de relire Pausanias pour savoir à qui appartient l’idée de Néoptolème continuant le massacre des Troyens après la ruine de leur ville. Je relis et je vois qu’elle appartient à Polygnote, et qu’il y a là quelque platitude du traducteur qui vous en a encore imposé.

Ce que vous dites sur la bêtise du traducteur latin de Pausanias, sur la bêtise du traducteur français de la traduction latine de cet auteur, sur les inepties du comte de Caylus, est d’une modération dont on doit vous savoir gré.

Vos dernières lignes sur la manière dont il convient à d’honnêtes gens de discuter les questions problématiques, en quelque genre que ce soit, sont admirables ; mais, mon ami, nos opinions sont nos maîtresses ; et où est l’amant qui souffre patiemment qu’on lui dise que sa maîtresse est laide ? Je ne connais que la haine théologique qui soit aussi violente que la jalousie littéraire.

Voilà mes répliques aux observations que vous avez faites sur les endroits de ma description qu’il vous a plu d’attaquer. Adieu, portez-vous bien ; je vous aime de tout mon cœur ; mais laissez-moi respirer : si vous n’y prenez garde, vous me tuerez.



  1. Horat., sat. v, lib. I.
  2. Diderot commet ici une étrange erreur ; ce sont les cadavres des trois vieillards qui sont représentés dans le tableau de Polygnote : tout ce qu’il dit de la position de Priam est un effet de son imagination. Au reste il reconnaîtra lui-même sa méprise que Falconet ne pouvait manquer de lui reprocher. Voir ci-après, lettre ix. (Note de M. Walferdin.)