Lettre de Saint-Évremond au comte de Grammont (« Votre lettre seule eût suffi… »)

Lettre de Saint-Évremond au comte de Grammont (« Votre lettre seule eût suffi… »)
Œuvres mêlées de Saint-Évremond, Texte établi par Charles GiraudJ. Léon Techener filstome III (p. 45).


XIII.

BILLET AU MÊME.
(1696.)

Votre lettre seule eût suffi : une lettre et d’excellent vin[1] est trop pour la reconnoissance d’un philosophe, qui n’a que de la raison et de la sagesse à offrir ; choses ennuyeuses, et qui ne sont d’aucun usage, pour ceux qui conservent encore le goût des plaisirs. Il faudroit d’ailleurs être bien présomptueux, pour offrir de la raison et de la sagesse à celui qui donne un exemple de courage aux philosophes, et un exemple de vie aux courtisans.

  1. Du vin de Bourgogne.