Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre
Les veillées d’un fouteur, 1832, Bandeau de début de chapitre


LE VRAI BONHEUR.


Air : Il faut quitter ce que j’adore
(du Jockei).


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Mainte femme ici bas demande,
Ou la richesse, ou la grandeur,
Moi, je sens que l’homme qui bande
A seul quelques droits sur mon cœur :
Au foutre les grands de la terre,

Tout homme est égal à mes yeux,
Et celui-là que je préfère
C’est celui qui me fout le mieux.

Vignette roue 8 rayons

Le foutre est mon bonheur suprême,
Jouir est ma première loi,
Et le vit de l’homme que j’aime,
Fut toujours un sceptre pour moi,
Du ciel avec grand étalage,
Ou vante le bonheur constant,
Ce bonheur ne vaut pas, je gage,
Celui que je goûte en foutant.

Vignette roue 8 rayons

Du Dieu qui gouverne la terre,
Si j’avais un instant les droits,

Je m’en servirais pour me faire
Un vit de chacun de mes doigts ;
Et pour contenter mon envie
Je voudrais avant de mourir,
Foutre mon sang, foutre ma vie
Et foutre mon dernier soupir.


Par l’Enfant du Bordel.

Les veillées d’un fouteur, vignette fin de chapitre
Les veillées d’un fouteur, vignette fin de chapitre