Les mystères de Montréal/3/14

Compagnie d’imprimerie Désaulniers, imprimeurs-éditeurs (p. 454-455).

ÉPILOGUE


Deux mois plus tard, par une belle matinée d’avril les cloches de la petite église de Saint-Denis battaient à toute volée. Le temple était décoré comme aux jours de fête et le village était en liesse : on célébrait le mariage de Jeanne Duval et de Paul Turcotte.

L’année suivante la sœur de Jeanne convolait en secondes noces avec Alfred Labadie…

. . . . . . . . . . . . . . .

Près d’un demi siècle s’est écoulé depuis les événements relatés dans ce livre.

Aujourd’hui, si vous allez de Saint-Denis à Saint-Charles en longeant le Richelieu, vous remarquez une villa princière. C’est là que vivent dans une heureuse vieillesse, respectés, aimés de tous, Paul Turcotte et sa femme. Dieu a béni leur union. On voit leurs enfants, nombreux et beaux, intelligents et pieux, réaliser la parole de la Sainte-Écriture : Sa postérité sera grande sur la terre ; la race des justes sera bénie.

Paul Turcotte est aujourd’hui septuagénaire. C’est encore un patriote ardent et un vaillant défenseur de la religion catholique et de la nationalité canadienne-française. Grâce à Dieu, il n’est pas de ceux qui bénissent maintenant la main qui les a châtiés en 1837-38.

On raconte souvent l’histoire de ces deux fiancés, dans les chaumières des bords du Richelieu. Les jeunesses y trouvent une grande leçon : les jeunes filles apprennent à être constantes dans leurs amours, et les jeunes garçons, que le dévouement à la religion et à la nationalité ne reste jamais sans récompense.


FIN