George E. Desbarats, éditeur (p. 68-70).


LA CHANSON DE LA SAINT-JEAN-BAPTISTE.[1]


Respectueusement dédiée à la Société St. Jean-
Baptiste de Québec. — 1865.

Air : — À la Claire Fontaine.

Des rayons de l’aurore
Le ciel est enflammé ;
Quel beau jour vient d’éclore ?
L’air est tout embaumé !

refrain :

Oui chantons et célébrons,
Bannière en tête,
La grande fête
Du plus grand de nos patrons,
C’est La St. Jean que nous fêtons !


Des enfants de la France,
Au cœur vif et joyeux,
Disent à l’Espérance
Des hymnes glorieux.

Hardis jusqu’à l’audace,
Toujours fiers, courageux,
Ils ont suivi la trace
De leurs nobles aïeux.

Quel est cette bannière ?
C’est un noble drapeau !
À Carillon, naguère,
Que le combat fut beau !

Dans leur vive allégresse
Le ciel va les bénir ;
Plus d’amère tristesse !
Plus de noir souvenir !!

La paix que le Ciel donne,
Nous comble de ses biens,
Soyons, (le Ciel l’ordonne,)
Français et Canadiens.

Le Français, près des belles.
Est galant, empressé ;
Par nus beautés fidèles
Il est recompensé.

Et pour savoir défendre
Ses Droits avec succès,

Nul ne peut en apprendre
Au Canadien-Français.

Sans fiel et sans colère,
Aux étrangers amis
Montrons une âme fière,
Des cœurs toujours unis.

Et venons, chaque année,
Fêter avec amour,
La Gloire fortunée
Du Patron de ce jour.
Oui chantons et célébrons,
Bannière en tête,
La grande fête
Du plus grand de nos patrons,
C’est La St. Jean que nous fêtons !


  1. Chantée, avec plein succès, par M. E. G., à la soirée du 26 Juin, 1865.