Les ancêtres du violon et du violoncelle/Les Luthiers/Les Luthiers italiens

Laurent Grillet, 1851-1901
Les ancêtres du violon et du violoncelle, les luthiers et les fabricants d’archets
Paris, C. Schmid (2p. 171-228).


LES LUTHIERS ITALIENS

Abbatti (Giambatista). — Modène, 1775-1793. Ses contrebasses sont estimées en Italie.

Abel (Le Père Rodolphe). — Étiquette manuscrite :

Raccommodé par le Père Rodolphe
Abel, de l’ordre de Saint-Augustin.

Acevo. — Saluces, 1650-1695. Élève de G. Cappa. Notre grand violiste Marin Marais jouait une « viola a gambe » de cet auteur, datée de 1693[1].

Adam (Pancrazio). — Modène, 1775. Fabricant de cithares.

Aglio (Giuseppe dall’). — Mantoue, 1775. Etiquette manuscrite :

Joseph dall’Aglio fecit
Mantua, anno 1775.

Albanesi (Sebastiano). — Crémone, 1720-1744. Il passe pour l’élève de C. Bergonzi. Ses instruments rappellent ceux de l’école milanaise.

Albani (Mathias). — Botzen, 1670-1710, environ. Fils de Mathias Albani, le luthier allemand bien connu [2] : son œuvre est toute italienne ; c’est pourquoi nous croyons devoir le faire figurer ici.

On croit, avec juste raison, qu’il fut l’élève d’Amati, et son style, inspiré du maître crémonais, confirme cette opinion. Sa lutherie élégante et gracieuse n’a pas le caractère de celle de son père, et ne s’en rapproche que par de très faibles indices. L’onglet de ses filets se dirige presque au milieu des coins.

, , coins et étiquette d’un violon de mathias albani

Albani (Paolo). — Palerme et Crémone, 1600-1680. On le dit élève de Nicolo Amati. Grands patrons, facture soignée.

Alberti (Fernando). — Milan. 1749-1760. Lutherie genre Grancino, vernis jaune.

Alberto (Pietro). — Bologne, vers 1598. Célèbre pour ses mandores et ses luths.

Alessandro (detto il Veneziano). — Venise, fin xvie siècle. Un violon de cet auteur figurait à l’Exposition de Turin, en 1880.

Alletssee (Paulus). — Munich et Venise [3].

Alvani. — Crémone, xviiie siècle. Imitateur de Giuseppe Guarneri.

Amati. — Crémone. Pour tous les luthiers de ce nom. voir dans ce volume, p. 14 et suivantes.

Ambrosi (Pietro). — Brescia, 1712-1744. Facture ordinaire ;

Ambrosio (Antonio d’). — Naples, xixe siècle.

Amselmi (Pietro). — Crémone, début du xviiie siècle. Instruments du même type que ceux de Ruggeri. Beau vernis. Excellents violoncelles. On dit qu’il travailla aussi à Venise.

Andrès (Dominique). — Bologne, 1740. Etiquette manuscrite, avec petits ornements, relevée dans un violoncelle ordinaire :

Dominicus Andrès
Bolognensis Diletante
Fecit Domini 1740.

Antagnati (Gian.-Francesco). — Brescia, vers 1533. Lanfranco le cite dans : Scintille ossia regole di musica.

Antoniazzi (Gaetano). — Crémone, 1860.

Antoniazzi (Gregorio). — Colle, 1738 :

Gregorio
Antoniazzi
In Colle, 1738.

Antonio, dit Il Bononiensis. — Bologne. Une « viola a gambe », forme guitare, sans date, de ce maître, se trouve au musée instrumental du Lyceo filarmonico, à Bologne.

Antonio, dit Il Ciciciliano. — Le musée du Lyceo filarmonico, à Bologne, possède une « viola a gambe », à 6 cordes, sans date, de cet auteur.

Antony (Girolamo). — Crémone, 1751. Joli patron, vernis jaune :

Hieronimus Antonij
Cremonæ, anno 1751.

Assalone (Gasparo). — Rome, xviiie siècle. Voûtes élevées, travail lourd, vernis jaune.

Bagatella (Antonio). — Padoue, fin xviiie siècle. Ses violons et violoncelles sont assez estimés. Il publia, en 1786, une brochure : Regole per la construzione de violini, viole, violoncelli e violoni, dans laquelle il expose une méthode pour construire les violons au moyen d’une ligne perpendiculaire graduée[4].

Bagatella (Pietro). — Padoue, vers 1760.

Bagnini (Orazio di Antonio). — Florence, 1667. Faiseur de cithares.

Balestrieri (Pietro). — Crémone, xviiie siècle.

Balestrieri (Thomas). — Mantoue, 1775.

On le dit élève d’Antonio Stradivari. Ses violons manquent parfois de fini, mais possèdent une très belle sonorité. Son vernis ressemble à celui de Guadagnini.

Barbanti (Silva Francesco). — Correggio, 1850.

Barbieri (Francesco). — Vérone, 1695. Style d’Andréa Guarneri.

Barnia (Fidele). — Venise, 1713. Faiseur de luths :

Fidele Barnia Milanese
Fece in Venezia l’anno 1715.

Bassiano. — Rome, 1666. Faiseur de luths.

Bastogi (Gaetano). — Livourne, xviiie siècle. Luths et cithares.

Battista, de Brescia. — Connu par une pochette, sans date, qui se trouve au musée du Lyceo filarmonico, à Bologne.

Bellone (Pietro Antonio). — Milan, 1691. Il avait pour enseigne : À Saint-Antoine de Padoue :

Bellosio (Anselmo). — Venise, 1780. Élève de Saint-Séraphin et maître de Marc-Antoine Cérin :

Belviglieri (Gregorio). — Bologne, 1742-1772. Ses violons sont estimés.

Bente (Matteo). — Brescia, fin xvie siècle. Fétis mentionne un luth de cet auteur.

Berati. — Imola, xviiie siècle.

Beretta (Felice). — Côme, 1770. Facture médiocre.

Bergonzi (Carlo). — Crémone, 1716-1747. C’est incontestablement le meilleur élève d’Antonio Stradivari. Ses instruments sont pour la plupart d’une grande beauté de forme et possèdent une excellente sonorité, qui reproduit assez exactement les qualités combinées des violons de Stradivari, son maître, et de ceux de Giuseppe Guarneri del Gesù.

, , coins et étiquette d’un violon de carlo bergonzi


Il imita d’abord Stradivari, puis modifia légèrement son patron. Pour cela, il allongea un peu la partie supérieure de l’instrument, à partir des , et augmenta la largeur du bas ; de sorte que les se trouvent placées moins haut que dans les modèles de Stradivari. Celles-ci sont aussi plus près des bords, et participent à la fois, quant à la coupe, du double caractère des de Stradivari et de Guarneri, mais en se rapprochant du style du premier. Sa volute sculptée avec une grande netteté d’exécution, paraît plus plate que celles des autres maîtres italiens. Cela provient de ce qu’elle est moins évidée dans son profil à partir du cheviller. L’onglet de ses filets tient aussi de Stradivari et de Guarneri. Son vernis, généralement rouge brun, est souvent épais et croùteux ; mais grâce à la patine du temps il est d’un bel effet.

Carlo Bergonzi, qui habitait tout près de Stradivari, alla occuper, en 1746, la maison et le magasin de son maître.

Bergonzi (Michel-Angelo). — Crémone, 1747-1760. Fils et successeur du précédent. Il était âgé de vingt-cinq ans lorsque son père mourut. L’œuvre de lutherie qu’il a laissée est inférieure à celle de ce dernier. Le vernis est joli d’aspect, les patrons sont incertains :

Michel-Angelo Bergonzi
Figlio di Carlo
Fece in Cremona l’anno 1755.

Il eut trois fils :

Bergonzi (Nicolo). — Crémone, 1760-1770 environ :

Bergonzi (Zosimo). — Crémone, xviiie siècle. Dont on connaît des instruments datés de 1777 :

Fatto da me Zosimo Bergonzi
L’anno 1777. Crémone.

Bergonzi (Carlo). — Crémone, 1780 environ — 1820. Lequel fit quelques violons et un grand nombre de guitares et de mandolines. Il mourut en 1820.

Les produits des petits-fils de Carlo Bergonzi sont moins estimés que ceux de leur grand-père.

Bergonzi (Benedetto). — Crémone, xixe siècle. Le dernier représentant de cette famille. Mort à Crémone en 1840. Il avait donné à Tarisio des renseignements sur Stradivari et les contemporains de celui-ci, qui ont été communiqués par J.-B. Vuillaume à Fétis. Ce dernier les a utilisés dans sa brochure : Antonio Stradivari.

Bertassi (Ambrogio). — Piadena, près Crémone, vers 1730.

Bertoleti (Antonio). — Brescia, 1796. Étiquette manuscrite, relevée dans un violoncelle de facture ordinaire :

Antonio Bertoleti
Fece in Brescia, 1796.

Bertolotti (Luigi). — M. A. Gautier, à Nice, possède un joli cistre qui est marqué au feu : Luigi Bertolotti, 1815.

Bianchi (Giovanni). — Florence, 1710. Lutherie lourde, assez bien faite, vernis jaune :

Giovanni Bianchi Fec.
In Firenze, anno 1746.

Bianchi (Nicolo)  [5].

Bimbi (Bartolomeo). — Sienne, 1753 — Florence, 1760. Étiquette relevée dans un charmant violon, petit modèle, vernis rouge orange de bonne qualité :

Bisiach (Leandro). — Milan. Luthier contemporain. Jolie facture :

Bodio (Giambattista). — Venise, 1792-1832 environ.

Bombergi (Lorenzo). — Florence, xviiie siècle.

Bonoris (Cesare). — Mantoue, 1568. Faiseur de violes.

Borelli (Andréas). — Parme, 1720-1746. Style de Lorenzo Guadagnini :

Borgia (Antonio). — Milan, 1769. Style Testore :

Antonius Borgia me fecit
In Milano, anno 1769.

Bosi (Florianus). — Bologne, 1781. Faiseur de mandolines.

Braglia (Antonio). — Modène, xviiie siècle.

Brandilioni (Philippe). — Brescia, 1790 :

Brandini (Jacopo). — Pise, 1789. Lutherie ordinaire :

Branzo (Barbaro-Francesco). — Padoue, 1660.

Brensio (Girolamo). — Bologne, xvie siècle. Connu par une « viola a braccio », qui est au musée du Lyceo filarmonico, à Bologne. Style de Brescia :

Bresa (Francesco). — Milan, 1708 :

Francesco Bresa fece
alla scala in Milano 1708.

Broschi (Carlo). — Parme, 1832 :

Carlo Broschi in Parma
fecit 1832.

Bruno (Charles). — Turin. Luthier contemporain. Bonne facture.

Budiani (Francesco). — Brescia, xve et xvie siècles. Faiseur de violes.

Bueetenberg (Matteo). — Rome, 1597. Faiseur de luths.

Buonfigliuoli (Pier-Francesco). — Florence, xviie siècle.

Busas (Domenico). — Venise, 1740.

Bussetto (Gio-Maria del). — Crémone, 1660. Faiseur de violes :

Bussolero (Luigi). — Rivanazzano, 1817. Fabricant de mandolines.

Buti (Antonio). — Archi, 1756. Étiquette manuscrite, avec petits ornements, relevée dans un violon ordinaire :

Antonio Buti d’Albano Archi :
Fece Farina 1756.

Cabroli (Lorenzo). — Milan, 1716.

Caeste (Gaetano). — Crémone, 1677.

Calcagno ou Calcagni (Bernardo). — Gènes, 1710-1741.

Style Guarnari, travail très régulier, vernis rouge orange :

Calonardi (Marco). — Crémone, xviiie siècle.

Calvarola (Bartolomeo). — Bologne, vers 1753 — Bergame, 1767. Modèle inspiré de Ruggeri. Travail ordinaire.

Camilli (Camillo). — Mantoue, 1739. Jolie lulherie, beaux bois, patron Stradivari ; un peu larges et courtes ; vernis genre Landolfi, mais moins brillant. Ses violons possèdent une belle sonorité :

Capo. — Milan, 1717. Un cygne étendant les ailes est représenté sur son étiquette.

Cappa (Giuseppe-Francesco). — Saluces, 1600-1645 environ. Sans doute le premier luthier de ce nom. Il était ignoré jusqu’ici. Nous le connaissons, grâce à cette étiquette :

Cappa (Gioffredo). — Saluces, 1640 environ — 1690. Vraisemblablement le fils du précédent.

C’est le plus célèbre des Cappa. Élève des frères Antonio et Girolamo Amati. Sa lutherie ressemble beaucoup à celle de ses maîtres, et passe souvent pour telle. Ses sont généralement assez étroites. L’onglet de ses filets se dirige presque au milieu des coins, lesquels sont un peu plus forts que ceux des Amati. On dit qu’il travailla pendant quelque temps à Crémone avant de se fixer en Piémont.

, et coins d’un violon de g. cappa


Cappa (Gioacchino). — Saluces, 1690-1723, environ. Le dernier du nom. On le connaît peu.

Carabba (C.-O). — Catane. Contemporain. Mandolines.

Carcanus. — Crémone, xvie siècle.

Carrcassi (Lorenzo e Tommaso). — Florence, xviiie siècle. Les deux frères, sans doute, qui travaillèrent ensemble :

et qui se séparèrent ensuite :

Lorenzo prit pour enseigne : À la Madone de Rici :

Carlomordi (Carlo). — Vérone, 1654.

Caselli (Francesco). — Étiquette manuscrite :

Fece Francesco
Caselli 1740.

Casini (Antonio). — Modène, 1669-1680. Fournisseur du duc de Modène. Lutherie ordinaire. Étiquette manuscrite :

Antonio Casini
Modena 1669.

Caspani (Giovan-Pietro). — Venise, vers 1660. Style Amati.

Cassanelli (Giovanni). — Ciano, 1777.

Castellani (Pietro). — Florence, 1780-1820. Cithares.

Castellani (Luigi). — Florence, 1809-1884. Fils du précédent.

Castello (Paolo). — Gênes, 1778. Jolie lutherie, genre Gagliano.

Castro. — Venise, 1680-1720. Beaux bois. Vernis rouge.

Catenar (Enrico). — Turin. 1671. On le dit élève de Gioffredo Cappa. Étiquette imprimée en caractères romains :

Henricus Catenar
Fecit Taurini, anno 1671.

Cati (Pietro Antonio). — Florence, 1740. Lutherie genre Gabrielli.

Cattenaro. — Pavie, 1639. Faiseur de violes.

Celoniati (Giovanni-Francesco). — Turin, 1734. Style Nicolo Amati, bonne facture, vernis jaune :

Cerin (Marco-Antonio). — Venise, 1794. Élève de Bellosio :

Ceruti (Giovanni-Battista). — Crémone. Successeur de Lorenzo Storioni, en 1790, dans la via dei Coltellai, près la piazza San Domenico. Ceruti mourut en 1817, après avoir construit environ cinq cents violons ou violoncelles, dans le style de Nicolo Amati, lesquels sont estimés :

Ceruti (Giuseppe). — Crémone. Fils et successeur du précédent, mort à Mantoue en 18130. Il fit surtout de la réparation. Ses instruments ne sont pas sans mérite Ceruti (Enrico). — Crémone, 1808-1883. Fils de Giuseppe. Avec lui se termine la longue liste des luthiers qui ont illustré Crémone. Il avait son magasin, via Borgospera, 14. Les 365 instruments qu’il a construits sont très appréciés dans les orchestres italiens. Son dernier violon figura à l’exposition de Milan en 1881.

Chiarelli (Andréa). — Messine, 1675-1699. Faiseur de luths. Chiavellati (Domenico). — Lonigo, 1796. Étiquette manuscrite, imitation de caractères d’imprimerie, entourée d’un filet, relevée dans un violon ordinaire :

Domco Chiavellati
Fece
Lanno 1796
In Lonigo.

Chiocci (Gaetano). — Padoue, xixe siècle.

Circapa (Tommaso). — Naples, vers 1730.

Cocko (Cristoforo). — Venise, 1654. Ce luthier est connu par un très bel archiluth qui se trouve au musée du Conservatoire, à Paris[6]. Le nom de Cristoforo Cocko s’y voit marqué au feu sur le talon du manche : de plus, l’étiquette autographe placée à l’intérieur est ainsi conçue :

Cristofer Cocks, All’insegna
Dell’Aquila d’oro
Venetiæ 1654.

Compostano (Antonio). — Milan, 1709. Étiquette manuscrite, écriture bâtarde, relevée dans un violon genre Grancino :

Antonio Compostano
Fece in Contrada Larga
Milano 1709.

Corara (Giacomo). — Venise, 1775. Étiquette manuscrite, relevée dans un gentil violon :

Giacomo Corara
Fecit in Aug° 1775
Venezia n° 3.

Cordano (Jacopo-Filipo). — Gènes, 1774 :

Corna ( Giovanni-Giacomo della). — Brescia, vers 1533. Cité avec éloge par Lanfranco.

Cornelli (Carlo). — Crémone, 1702. Étiquette imprimée en romain :

Carolus Cornelli fecit
Cremonœ, anno 1702.

Costa (Pietro-Antonio dalla). — Trévise, 1741-1764. Ce luthier fut un copiste habile des frères Amati :

Dans l’étiquette suivante, les deux premières lignes sont imprimées en anglaise bâtarde, le reste en romain, sauf le mot Tarvisii, qui est en anglaise :

Petrus Antonius à Costa fecit ad
Similitudinem illorum quos fecerunt
Antonius et Hieronymus fratres Amati
Cremonenses filii Andréa Tarvisii, anno 1757.

On connaît encore celle-ci :

Petrus Antonius à Costa fecit
Tarvisio 1764.

Costa (Félix-Mori). — Parme, 1807 :

Cristofori (Bartolommeo). — Florence, vers 1760.

Cuppin (Giovanni). — Connu par une petite basse, sans date, de la collection de M. A. Gautier, à Nice. On ignore où il travaillait.

Danieli (Joannes). — Padoue, 1745 :

Joannes Danieli fecit Patavii
1745.

Dardelli (Il padre Pietro). — Mantoue, vers 1500. Voir dans le t. I de cet ouvrage, p. 235.)

Deconet (Micael). — Venise, 1754. Bonne lutherie ; les tables ont des voûtes pointues :

Une étiquette imprimée en petits caractères nous apprend qu’il travailla aussi à Padoue :

Michiel Deconet
Fecit Padoua. L’anno 1790.

Degani (Eugenio). — Venise. Luthier contemporain. Bonne facture.

Dieffopruchar (Magno). — Venise, 1608. Le musée instrumental du Lyceo filarmonico, à Bologne, possède un luth de cet auteur.

Dini (Giovanni-Battista). — Lucignano, 1707.

Dominicelli. — Ferrare, 1695-1715. Style Amati.

Donato (Serafino). — Venise, xve siècle.

Doni (Rocco). — Florence, première moitié du xviie siècle. Cristorifi, conservateur de la collection du duc de Florence, mentionne un instrument de cet auteur dans son inventaire du 23 septembre 1716.

Dosseur (Claudius). — Étiquette imprimée, encadrée par un filet, relevée dans un très gentil violon : coins camards, forme Maggini exagérée :

Claudius Dosseur
Fecit anno 1775.

On ne sait dans quelle ville il travaillait.

Drinda (Giacomo). — Pianzo, xviiie siècle.

Eberle (Tomaso). — Naples. 1776. Élève de Gagliano. Il était sans doute parent de J.-Ulric Eberle de Prague :

Emiliani (Francesco de). — Rome, 1728. Comme la plupart des luthiers romains, il s’est inspiré de David Tecchler :

Evangelisti. — Florence, xviiie siècle.

Fabricatore. — Naples. Plusieurs luthiers de ce nom construisirent des guitares et des mandolines. Le premier connu est :

Vient après :

Puis :

Fabris (Luigi). — Venise, xixe siècle.

Facini (Agostino). — Bologne. 1732-1742. Moine de l’ordre de Saint-Jean-de-Dieu. Il passe pour avoir fait de bons violons, d’après le modèle de Stradivari et s’être servi d’un excellent vernis[7].

Falco. — Crémone, xviiie siècle. Élève de C. Bergonzi.

Fabinato (Paolo). — Venise, xviiie siècle.

Ferati (Pietro). — Sienne, 1764. Facture ordinaire, larges filets, vernis brun épais. Étiquette imprimée en romain :

Pietro Ferati
Fecit Siena, 1764.

Ferrari (Agostino). — Budrio, xviiie siècle.

Ferrari (Alfonso). — Carpi, 1738.

Ferrari (Carlo). — Sienne, 1740.

Fikcer (Johann-Gotlied). — Crémone, 1780.

Filano (Donato). — Naples, 1782. Mandolines. Étiquette manuscrite, écriture bâtarde :

Donato Filano fecit alla rua
Di s. Chiara, A. D. 1782. Napoli.

Finolli (Joseph-Antoni). — Milan, 1755 :

Fiori (Les frères). — Modène, 1815. Lutherie lourde :

Fiorillo (Giovanni). — Ferrare, 1780. Style plus allemand qu’italien. Ses violoncelles sont assez estimés.

Fiorini. — Bologne, 1860 environ — 1897.

Fiscer (Giuseppe e Carlo). — Milan. 1764. Bonne facture, vernis rose, fond ambré :

Giuseppe, Carlo fratelli Fiscer
Fabbricatori d’instrumenti in Milano
Vicino alla balla 1764.

Florini (Florentus). — Bologne, xviiie siècle. Imitateur de Nicolo Amati.

Florentus Fiorini
Fecit Bononi&aelig ; 17..

Fontanelli (Giovanni-Giuseppe). — Bologne. xviiie siècle. Un très beau luth de cet auteur (collection de M. A. Gautier, à Nice) porte la date de 1733. Deux mandolines, qui se trouvent au musée du Conservatoire, à Paris, sont datées de 1771 et 1772[8].

Forni (Stefano). — Pesaro, 1666. Style de Brescia. Étiquette manuscrite, relevée dans un violon ordinaire :

Stefano Forni Fece
In Pesaro. Lanno 1066.

Gabrielli (Antonio). — Florence, seconde moitié du xviiie siècle.

Gabrielli (Bartolomeo). — Florence, xviiie siècle,

Gabrielli (Cristoforo). — Florence, xviiie siècle.

Gabrielli (Gio-Batista). — Florence, seconde moitié du xviiie siècle. Le plus célèbre des luthiers de ce nom. Lutherie soignée, le modèle laisse parfois à désirer ; mais les bois sont souvent très beaux. Vernis jaune, très transparent :

Gagliano (Alessandro). — Naples, 1640 † 1725. À la suite d’un duel malheureux qui l’obligea à quitter Naples, sa patrie, Alessandro Gagliano se réfugia à Crémone, où il passa un certain temps dans l’atelier de Stradivari. Il put rentrer à Naples et s’y établir vers la fin de l’année 1695.

Ses spécimens sont généralement d’un grand patron et de forme plate, avec des ouïes plus larges et plus perpendiculaires que celles de Stradivari. Il se rapproche davantage de celui-ci dans l’inflexion des voûtes et dans les épaisseurs. Son travail est soigné. Le vernis, presque toujours jaune, est très transparent, mais diffère entièrement avec celui de Crémone :

Alessandri Gagliano Alomnus
Stradivarius fecit Neapoli anno 1701.

Il se servit aussi d’une étiquette imprimée :

Gagliano (Giovanni-Baptista), — Crémone, 1728. Élève de Stradivari. Nous ne savons s’il était de la même famille que le précédent. Il est peu connu :

Gagliano (Nicolo). — Naples, 1725-1740. Fils aîné d’Alessandro Gagliano.

, , coins et étiquette d’un violon de nicolo gagliano


Lutherie supérieure à celle de son père, le vernis est un peu plus foncé. L’onglet de ses filets se dirige presque au milieu des coins. Il était âgé de soixante-dix ans lorsqu’il mourut, en 1740.

Gagliano (Gennaro). — Naples, 1740-1770 environ. Second fils d’Alessandro. Travail d’un précieux fini. Ses œuvres rivalisent avec celles de Nicolo Gagliano, son frère :

Gagliano (Fernando). — Naples, 1706 † 1781. Fils aîné de Nicolo Gagliano. Il a construit des violons et des violoncelles d’assez bonne facture ; son vernis est d’une teinte plus chaude que celui des autres Gagliani :

Gagliano (Giuseppe). — Naples, où il mourut en 1793, second fils de Nicolo Gagliano, il travailla seul d’abord :

Puis ensuite avec son frère :

Gagliano (Antonio). — Naples, 1771. Les frères Giuseppe et Antonio Gagliano fabriquèrent surtout des mandolines et des cithares qui sont très estimées. Antonio est mort à Naples à la fin du xviiie siècle :

Ils employèrent aussi une étiquette ainsi conçue :

Joseph et Antonio Gagliano
Fece Anno 1791.
In Platea dicta Correglio.

Gagliano (Giovanni). — Quatrième fils de Nicolo, mort à Naples en 1806 :

Gagliano (Raffaele e Antonio). — Naples. Fils de Giovanni. Ils ont continué le commerce de la lutherie. Raffaele est mort le 9 décembre 1857, et Antonio le 21 juin 1860 :

Le dernier représentant de cette famille de luthiers distingués, Vincenzo Gagliano, fils de Raffaele, est actuellement fabricant de cordes harmoniques à Naples.

Dans la plupart des violons des Gagliani qui n’ont pas encore été ouverts, on trouve, collée sur le tasseau du manche, une étiquette longue et étroite, imprimée en petits caractères, dont voici le texte :

In conceptione tua Virg. Maria Immaculata fuisti,
Ora, pro nobis Patre.., cujus Filium Jesum de Sp. s. preperitei.

Galbani (Pietro). — Florence, 1640.

Galiani. — G. Chouquel, qui le cite dans son rapport sur l’Exposition de 1878, à Paris, n’indique pas dans quelle ville il travaillait.

Galtani (Rocco). — Florence, xviie siècle.

Galbusera (Carlo-Antonio). — Milan. 1792-1847. En 1832, l’Académie des sciences de Milan lui décerna une médaille d’argent pour un violon forme guitare. Les braves académiciens crurent à une invention nouvelle ; ils ignoraient l’alto de Pietro Guarneri, donné plus haut, ainsi que le violon de Francis Chanot, dont celui de Galbusera nous paraît être la copie.

Garani (Michele-Angelo). — Bologne, 1681-1720. Ses altos sont estimés.

Garani (Nicolo). — Naples, xviiie siècle. Style Gagliano. Le bois est parfois défectueux.

Gasparo da Salò. — Brescia (voyez p. 20 et suivantes de ce volume.

Gattinari (Enrico). — Turin, 1670.

Gattinari (Francesco). — Turin, 1704. Sans doute le fils du précédent. Bonne facture, voûtes élevées, vernis rouge brun :

Francesco Gattinari
Fecit Taurini. Anno Domini 1704.

Geroni (Domenico). — Ostiano, 1817.

Gherardi (Giacomo). — Bologne, 1677.

Gianoli (Domenico). — Milan, 1731.

Gibertini (Antonio). — Parme, 1830. Lutherie soignée, vernis rouge brun. Paganini lui faisait, dit-on, réparer ses violons. Il travailla dans plusieurs villes. Étiquette imprimée en petits caractères :

Restaurò e coresse nell’anno 1839 in Genova
Antonio Gibertini di Parma
Premiato più volte in Milano con Medaglia, etc.

Gigli (Julio Cesare). — Rome, 1761.

Giordano (Alberto). — Crémone, 1740.

Giorgis (Nicolaus). — Turin, 1745-1750 :

Giraniani. — Livourne, 1730. Bonne facture, vernis jaune.

Gisulberti (Andréa). — Parme, 1721 :

Giuliani. — Faiseur de violes, 1660.

Gobetti (Francesco). — Venise, 1690-1713. On le dit élève d’Antonio Stradivari. Ses instruments sont aussi beaux, sinon plus, que ceux de Santo Serafino, tant par la qualité des bois, que par le fini du travail et la beauté du vernis rouge pâle très transparent :

Goffriller (Matteo). — Venise, 1690-1726. Comme tous les luthiers vénitiens, il employa des bois superbes ; son vernis, rouge légèrement foncé, est également remarquable. Ajoutons que sa facture est fort belle, à ce point que quantité de ses instruments, les violoncelles surtout, passent pour des Carlo Bérgonzi et se vendent comme tels. Ses premières étiquettes, portent : À l’enseigne de Crémone :

Plus tard, il supprima cette mention :

Goffriller (Francesco). — Venise. Frère du précédent, avec lequel il travaillait.

Gragnani (Antonio). — Livourne, 1751. Facture ordinaire :

Gragnani (Gennaro). — Livourne, 1730.

Grancino (Andréa). — Milan, 1646. Ce luthier n’est pas connu, son nom n’a encore été cité nulle part. Voici son étiquette relevée dans un violon de facture assez ordinaire :

Grancino (Paolo). — Milan, 1665-1690. Sans doute le fils du précédent. Élève de Nicolo Amati. Il employa des bois assez variés et pas toujours de très belle qualité. Ses violoncelles possèdent, pour la plupart, une excellente sonorité. Vernis jaune. Travail soigné.

Grancino (Giovanni). — Milan. 1690-1720. Fils du précédent, même style et même vernis. Ses bois sont de meilleure qualité que ceux employés par son père :

Grancino (Gia-Battista). — Milan, 1695-1730 environ. Fils du précédent :

Grancino (Francesco). — Milan. Second fils de Giovanni. Les deux frères Grancino travaillèrent ensemble :

Gratiani (Joseph). — Gènes, 1762 :

Gregori (Luigi). — Bologne, 1793-1808 :

Luigi Gregori fece in Bologne
Anno 1808.

Grilli (Joseph). — Aretei, 1743. Étiquette manuscrite, écriture anglaise, dans un violon de facture ordinaire :

Joseph Grilli Aretei
Fecit anno 1743, 3.

Griseri (Filippo). — Florence, 1650.

Grossi (Giuseppe). — Bologne, 1803.

Grulli (Pietro). — Crémone. Luthier contemporain.

Guadagnini (Lorenzo). — Plaisance et Milan, xviiie siècle. Le premier du nom. Originaire de Plaisance. La date de sa naissance n’est pas connue. Disciple d’Antonio Stradivari : Belle lutherie, voûtes peu élevées ; vernis moelleux de couleur rouge ambré. Excellente sonorité :

Guadagnini (Giovanni-Battista). — Crémone, 1711 † Turin. 1786. Fils de Lorenzo, il eut comme son père la nostalgie du déplacement. Après avoir travaillé à Milan et à Plaisance, avec son père, il alla se fixer à Parme et y devint le luthier du duc :

On le trouve à Milan en 1760 :

Puis il se fixa définitivement à Turin, vers 1772, et y fabriqua des instruments jusqu’en 1785, une année avant sa mort.

Style Stradivari, grosse facture. Les sont souvent de forme arrondie comme une amande ou une poire. L’onglet du filet se trouve presque au milieu des coins, lesquels sont assez gros. Ses fonds sont souvent de deux pièces, avec des ondes très régulières. Vernis rouge, ambré, transparent et brillant.

On le considère comme l’élève de son père ; mais sur son étiquette de Turin il se dit être le disciple de Stradivari :

, , coins et étiquette d’un violon de j.-b. guadagnini

Guadagnini (Giovanni-Antonio). — Turin, 1750. Ce maître n’a encore été cité nulle part. Nous le connaissons par un violon, aussi beau que ceux de Lorenzo et de Gian-Battista, lequel contenait cette étiquette où il se dit aussi l’élève de Stradivari :

On peut supposer qu’il était le frère ou le cousin de Lorenzo.

Guadagnini (Gajetano). — Turin. Fils de Giovanni-Batlista. Il fut surtout réparateur.

Guadagnini (Giuseppe). — Turin et Pavie, xviiie et xixe siècles. Second fils de Giovanni-Battista. Il travailla d’abord à Turin avec son père, avant d’aller s’établir à Pavie, où il construisit quantité d’instruments :

Guadagnini (Carlo). — Turin, début du xixe siècle. Fils de Gaetano. Il fabriqua spécialement des guitares. Ses trois fils : Gaetano, Giuseppe et Felice, firent de la réparation.

Guadagnini (Antonio). — Turin. 1831-1881. Fils de Gaetano et petit-fils de Carlo. Il a fait beaucoup d’instruments. Lutherie moderne.

Guadagnini (Francesco e Giuseppe). — Turin. Fils d’Antonio. Luthiers contemporains.

Guarneri. — Pour tous les luthiers de ce nom. voir dans ce volume, p. 113 et suivantes.

Guidantus (Joannes-Florenus). — Bologne, 1719-1731. Travail irrégulier, voûtes élevées. Une viole d’amour de cet auteur figurait à l’Exposition de Milan en 1881 :

Hamm (Johann-Gottfried). — Rome, vers 1730. Instruments de grand patron, parfois bordés d’ivoire el marqués de ses initiales au fer chaud à l’intérieur.

Harton (Michael). — Padoue, 1602. Faiseur de violes.

Hetel (G.). — Rome, 1763. Faiseur de luths.

Horil (Jacobus). — Rome, 1759 :

Indelami (Matteo). — Vidal déclare avoir trouvé ce nom imprimé sur une étiquette entourée d’une petite vignette, sans date ni indication de lieu, dans une mandore très ancienne.

Jauck (Joannes). — xviie siècle. Il avait dû voyager en Grèce, ce qui lui valut le surnom de Græcii :

Juliano (Francesco). — Rome, xviie siècle.

Kerlino (Giovanni). — Brescia, vers 1450. Faiseur de violes. L’un des plus anciens luthiers.

Kaiser (Martin). — Venise, 1609. Auteur d’un archiluth qui se trouve au musée du Conservatoire de musique, à Paris[9].

Landi (Pietro). — Sienne, 1774.

Landolfi (Carlo-Ferdinando). — Milan, 1735-1775. Luthier original, dont les modèles ont beaucoup varié :

Bonne facture, gorge très prononcée sur les côtés et dans tout le pourtour des tables ; inférieures au reste du travail. Onglet des filets dans le style Guarneri. Beaux bois ; vernis rouge, parfois jaune, brillant et très transparent.

, et coins d’un violon de c.-f. landolfi

Ses violoncelles sont généralement de petit patron.

En 1758, il avait pour enseigne : À la Sirène :

Il marquait ainsi les instruments qu’il avait revus :

Landolfi (Pietro-Antonio). — Milan, fin du xviie siècle. Fils et successeur du précédent. Travail inférieur. Ses instruments ne sont pas toujours filetés. Ce luthier paraît avoir été ignoré jusqu’ici :

Lansa ou Lanza (Antonio-Maria). — Brescia, 1774.

Lavazza (Antonio-Maria). — Milan, 1703 :

Antonio Maria Lavazza fece in
Milano, habita in contrada
Largha 1703.

Lavazza (Santino). — Milan, 1718. Sans doute le fils du précédent :

Leoni (Ferdinando). — Parme, 1816.

Leoni (Carlo). — Trévise, 1861.

Leonporri (Giovanni-Francesco). — Milan, 1758. Travail soigné, style allemand. Belles , comme Stainer. Vernis jaune sale, rappelant celui de Grancino :

Fetto da Giovan Francesco
Leonporri Milanese nel aquila
1758.

Liainer (Alberto). — Rome, 1674. Étiquette manuscrite, écriture bâtarde :

Alberto Liainer
In Romæ 1674.

Liciliano, (Antonio). — Venise, sans date :

Lignoli (Andréa). — Florence, xviie siècle.

Linarelli ou Linarolli (Venturo). — Venise, vers 1520. Faiseur de luths.

Lolio (Giambattista). — Bergame, xviiie siècle.

Loly (Jacopo). — Naples, 1727. Style Grancino, bois durs, voûtes presque plates, vernis jaune.

Lorenzi (De). — Cité par G. Chouquet (Exposition de 1878, à Paris), sans indication de résidence.

Lorenzini (Gaspare). — Plaisance, xviiie siècle.

Ludici (Girolamo Pietro de). — Conegliano, 1709. Luthier amateur. Étiquette manuscrite :

Hieronymus Petrus de Ludice
Animi causa faciebat Conegliani
A. D. 1709.

Lugloni (Giuseppe). — Venise, 1777.

Maffei (Lorenzo). — Lucques, 1707. Style Gabrielli :

Lorenro Maffei Lucca
Fecit 1767.

Maffeotto (Giuseppe). — Rome, xviiie siècle.

Maggini. — Pour les luthiers de ce nom, voir dans ce volume, p. 21 et suivantes.

Maler ou Maller (Laux). — Bologne, vers 1450. Célèbre faiseur de luths.

Maler (Sigismond). — Venise, 1526. Faiseur de luths, non moins célèbre que le précédent.

Maldura (G.-B.). — Rome. Luthier contemporain. Mandolines et guitares.

Malvolti (Pietro Antonio). — Florence, 1709. Jolie lutherie, genre Gabrielli :

Mantegatia (Pietro e Giovanni). — Milan, seconde moitié du xviiie siècle. Les frères Mantegatia travaillèrent ensemble ; leurs altos, surtout, sont très estimés :

L’étiquette suivante, où le mot fratresq ne se trouve pas, a fait croire à Vidal que Pietro avait travaillé seul ; mais comme les deux prénoms y figurent, nous pensons qu’il n’en est rien :

Sur une autre étiquette des fratelli Mantegatia, on lit : al segno dell’angelo.

Mantovani. — Parme, xviiie siècle.

Maratti. — Vérone, vers 1700.

Marcelli (Joannes). — Crémone. Étiquette manuscrite, sur parchemin :

Joannes Marcelli
Fecit Cremona
MDCXCVI.

Marchetti (Abbondio). — Milan, 1816-1840. Belles fournitures, travail soigné, vernis brun rouge d’excellente qualité, bonne sonorité. Ce luthier a peu produit :

Marchetti-Abbondio
Fece in Milano l’anno 1816.

Marchi (Giovanni-Antonio). — Bologne, 1662. Bonne lutherie, beaux bois, voûtes élevées, vernis jaune doré :

Marconcini (Aloysius). — Ferrare, 1772. Élève d’Omobono Stradivari :

Aloysius Marconcini
Ferrarienzi Fecit Ferrare
Anno 1772.

Marconcini (Giuseppe). — Ferrare, xixe siècle. Fils du précédent. Élève de Storioni. Il est mort en 1841.

Marco (Antonio). — Venise, 1700.

Mariani (Antonio). — Pesaro, 1580-1630. Style Maggini :

et étiquette d’un violon d’antonio mariani

Maria (Gioseppe de). — Naples, 1771-1779. Célèbre facteur de mandolines. Étiquette manuscrite :

Joseph de Maria fecit
Napoli 1771.

Marino (Bernardino). — Rome, 1805.

Marquetti (Enrico). — Turin, xixe siècle.

Meiberi (Francesco). — Livourne, 1745-1755.

Mellini (Giovanni). — Guastalla, 1768.

Meloni (Antonio). — Milan, 1690. Style Amati :

Antonius Meloi Mediolani
Fecit A. D. 1690.

Merighi (Pietro). — Parme, 1770. Facteur de mandolines :

Petrus Merighi
Fecit Parmæ
Anno 1770.

Messori (Pietro). — Modène. Luthier contemporain. Bon travail.

Mezzadri (Alessandro). — Ferrare, 1694-1723. Facture ordinaire :

Mezzadri (Francesco). — Milan, 1700-1720. Bonne facture, vernis rose à fond ambré, très transparent.

Minozzi (Matteo). — Bologne, xviiie siècle.

Molia (Angelo). — Gênes, 1758. Lutherie ordinaire :

Angel Molia
Fece in Genova A 1758.

Molinari (Josepho). — Venise, xviiie siècle. Connu par deux mandolines, datées de 1702 et 1763, qui sont au musée du Conservatoire, à Paris[10].

Montada (Gregorio). — Crémone, xviiie siècle.

Montagnana (Domenico). — Crémone et Venise, 1710-1750. Élève d’Antonio Stradivari. Il pratiqua pendant quelque temps à Crémone, puis il alla se fixer à Venise, où il prit pour enseigne : À la Ville de Crémone. Lutherie de premier ordre. Tout y est remarquable : bois, travail et vernis superbe :

, , coins et étiquette d’un violon de domenico montagnana

Une magnifique contrebasse de ce maître (Venise, 1730) est au musée du Conservatoire, à Paris (no 199 du catalogue).

Montaldi ou Montani (Gregorio). — Crémone, 1730.

Montechiari (Giovanni). — Brescia, xve et xvie siècles. Faiseur de luths.

Morella (Morglato). — Venise, 1550-1602. Célèbre pour ses violes el ses luths[11] :

Morona (Antonio). — Istria, 1731. Étiquette manuscrite :

Presbyter Antonius Morona insulanus
Ex Istria fecit 1731.

Nadotti (Giuseppe). — Plaisance, 1767. Connu par un violon qui figurait à l’exposition de Milan, en 1881.

Nella (Raffaello). — Brescia, xviiie siècle. Style Maggini.

Novelli (Pietro-Valentino). — Venise, 1790. Élève de Bellosio :

Noversi (Cosima). — Florence, xviie siècle.

Obbo (Marco). — Naples, 1712. Facture ordinaire. Étiquette manuscrite :

Marcus Obbo
Napoli 1712.

Obici (Bortolamio). — Vérone, 1681 :

Odani (Giuseppe-Morello). — Naples, 1738. Travail passable, vernis presque noir :

Giuseppe Morello Odani
In Napoli 1738.

Odoardi (Giuseppe). — Ascoli, 1675.

Ongaro (Ignazio). — Venise, 1747.

Pagani (J.-B.). — Crémone, 1747. Travail passable.

Paganoni (Antonio). — Venise, vers 1750.

Pallotta (Pietro). — Perugia, 1792. Étiquette d’un alto assez bien fait, vernis jaune :

Pandolfi (Antonio). — Venise, 1715-1740. Assez bonne facture :

Panormo (Vincenzo)  [12].

Panzani ou Pansani (Antonio). — Rome et Venise. xviiie siècle.

Pardini (Bastiano). — Florence, sans date :

Bastiano Pardini
In Firenza.

Pasenalli (Giacomo). — xviiie siècle. Faiseur de mandolines.

Pasta (Antonio). — Brescia 1700-1730. Style Gasparo da Salò. Belle facture, vernis moelleux.

Pasta (Domenico e Gaetano). — Brescia, 1705-1730.

Pratasini (Giovanni). — Turin, 1780. Nous connaissons une ravissante petite mandole de cet auteur.

Pazzini (Giovanni-Gaetano). — Florence, 1660. Élève de Maggini :

Peccenini (Alessaxdro di Leonardo Maria), detto del lento. — Bologne, 1595. Faiseur de luths.

Pedrazzi fra Pietro (Domenicano). — Bologne, 1784.

Petroni (Antonio). — Rome, 1867. Jolie facture.

Peregrino Giannetto (detto Zanetto). — Brescia, 1547. Le musée du Conservatoire, à Paris, possède une très belle basse de viole[13] de ce maître, ayant la forme de celle que le Dominicain fait jouer à sa sainte Cécile.

Peregrino (Giovanni). — Lucques, 1689 :

Pezzardi. — Brescia. xive siècle.

Pfretzschxef (Gottlob). — Crémone, 1750. Lutherie très ordinaire.

Pfretzschnef (Carl-Friedrich). — Crémone, xviiie siècle. Fils du précédent.

Piattellini (Gaspero). — Florence, 1738. Style Gabrielli. Étiquette manuscrite :

Gaspero Piattellini Fece
In Firenzze Anno Domini 1738.

Picino. — Padoue, 1712. Voûtes élevées, vernis foncé.

Pierotti (Aloysius). — Étiquette manuscrite, sans indication de résidence :

Aloysius Pierotti fecit
Anno 1787.

Pierotti (Luigi). — Cubbio, 1833. Étiquette manuscrite, relevée dans un violon ordinaire :

Luigi Pierotti
Fecit in Cubbio 1833.

Pilosio (Francesco). — Gorizia, 1748.

Pizzurnus (David). — Gênes. 1763 :

Plani (Agostino de). — Gênes, 1750-1780. Travail ordinaire :

Platner (Michæl). — Rome, 1741 :

Polis (Luca de). — Crémone. 1751.

Pollusca (Antonio). — Rome, vers 1750.

Postacchini (Andréas). — Firmi, 1824 :

Andréas Postacchini Amici filius
Fecit Firmi anno 1824
Opus 214

Postacchini (Andréas). — Firmi. 1854. Probablement le fils du précédent :

Postiglione (Vincenzo). — Naples, xixe siècle.

Pressenda (Giovanni-Francesco). — Turin, 1820-1854. Le meilleur luthier italien du xixe siècle.

Né en 1777, à Lequio-Berria, près d’Alba, en Piémont ; il fut d’abord violoniste ambulant, comme Raffaele Pressenda, son père, puis il reçut quelques leçons de Storioni, à Crémone, et s’établit luthier et ébéniste à Alba, en 1814. Un peu après, il tenta la fortune à Carmagnola, et, en 1820, il s’installa définitivement à Turin, où il mourut en 1854. Il s’inspira d’Amati pour ses premiers instruments, et adopta bientôt le style d’Antonio Stradivari pour ne plus le quitter. Bois de bonne qualité, travail soigné mais un peu lourd, beau vernis :

Pxesb (Vincentinus-Ascencio) :

Vincentinus Ascencio Pxesb
Matti anno Domini 1775.

Racceris. — Mantoue, vers 1670.

Railich (Giovanni). — Padoue, sans date :

Ranta (Pietro). — Brescia, 1733.

Rasura (Vincenzo). — Lugo, 1785.

Rechiardini (Giovanni) detto Zuano. — Venise, xviiie siècle.

Rici (Luigi). — Naples. Contemporain. Mandolines.

Ricolazi (Lodovico). — Crémone, 1729.

Rinaldi Marengo. — Turin. Luthier contemporain.

Rocca (Giuseppe-Antonio). — Turin, 1831. Belle lutherie :

Rogerie (Gian-Battista). — Brescia, 1665-1710. Quoique ayant exercé à Brescia, Giambattista Rogeri était élève de Nicolo Amati,

, et coins d’un violon de j.-b. rogerie


ainsi qu’il prend le soin de l’indiquer sur ses étiquettes, où il fait suivre son nom de l’abréviation Bon : qui signifie Bononiensis (natif de Bologne). L’onglet de ses filets arrive presque au milieu des coins. Sa lutherie est fort belle et hautement appréciée :

Rogeri (Pietro-Giacomo). — Brescia, xviiie siècle. Fils du précédent. Belle lutherie, rappelant celle de son père :

Petrus Jacobus Rogeri
Fecit Brixiæ 1721.

On confond assez souvent les œuvres des deux maîtres précédents avec celles des Ruggeri de Crémone, qui, paraît-il, ne sont pas de la même famille[14].

Romani (Julius-Cesar). — Rome, xviiie siècle.

Romanini (Antonio). — Crémone, 1740 :

Romano (Pietro). — Pavie, xviiie siècle.

Rosiero (Rocco). — Crémone, vers 1730.

Rota (Giovanni). — Crémone, 1705. Travail lourd, vernis jaune :

Joannes Rota fecit
Cremonæ anno 1705.

Rovetta. — Bergame, 1840-1870.

Rub (Ang. de). — Viterbe, 1763. Lutherie gracieuse :

Ang. de Rub. ob animi delectationem
Fecit Viterbi 1763.

Ruggieri (Gio.-Battista). — Crémone, 1666. Élève de Nicolo Amati, ainsi que J. B. Rogeri de Brescia, avec lequel on le confond souvent, bien qu’ils n’aient rien de commun[15].

De même que tous les Ruggeri de Crémone, il fait suivre son nom de la mention : Il Per (dialecte crémonais), qui serait une corruption de Pera (poire). On aurait donné ce sobriquet au plus ancien des Ruggeri, parce qu’il avait l’habitude d’employer souvent le mot per, dans la conversation. Belle lutherie :

Gio. Battista Rugier detto il per
Fecit Cremona anno 1666.

Ruggieri (Francesco). — Crémone, 1775. Élève de Nicolo Amati.

, , coins et étiquette d’un violon de francesco ruggieri


Le plus célèbre des Ruggieri. Travail d’un grand fini, contours gracieux, volute s’harmonisant avec le tout. L’onglet des filets presque au milieu des coins. Superbe vernis jaune orange, tirant sur le rose.

Ruggieri (Pietro-Giacomo). — Crémone, 1714. Fils de Gio.-Battista, né vers 1675. Auteur d’un violoncelle sur lequel Piatti se fit entendre pendant très longtemps à Londres.

Ruggieri (Vincenzo). — Crémone, 1735. Le dernier du nom :

Sacchini (Sabattino). — Pesaro, 1686 :

Sabattino Sacchini
da Pesaro 1686.

Sanoni (Gian-Battista). — Vérone, xviiie siècle. Voûtes élevées.

Santaguiliana (Jacinto). — Venise, 1780-1810.

Sante. — Pesaro, 1670.

Sante (Giuseppe). — Rome, 1778.

Santo (Giovanni). — Naples, 1730. Travail ordinaire.

Santo ou Sanzo (Sentino). — Milan, xviiie siècle. Style Grancino.

Saraceni (Domenico). — Florence, xviie siècle.

Sapino. — Fétis le cite comme un élève de Cappa.

Sardi. — Venise, 1649.

Savani (Giuseppe). — Carpi, 1809.

Scarampella (Giuseppe). — Florence, Luthier contemporain. Facture soignée.

Sella (Matteo). — Au musée du Conservatoire de musique, à Paris, il existe trois archiluths qui portent le nom de cet auteur, sans indication de date, ni de lieu. Un seul contient la mention : Alla corona[16].

Seni (Francesco). Florence, 1634.

Senta (Fabrizio). — Turin, xviie siècle.

Santo (Seraphino). — Udine et Venise, 1080-1735.

Lutherie fine et délicate. Vernis rouge d’une grande beauté. Bois superbes.

, et coins d’un violon de Seraphino Santo et son étiquette


Ses instruments, qui ressemblent beaucoup à ceux de Francesco Ruggieri, sont plus étroits au milieu des , Ils sont marqués au feu sur l’éclisse près du bouton.

Siciliani (Antonio). — Venise, xviie siècle.

Siciliani (Gioacchino). — Venise, fin xviie siècle. Fils du précédent.

Sneider (Joseph). — Pavie, 1709. Élève de Nicolo Amati :

Socchi (Vincenzo). — Bologne, 1061. Connu par une pochette qui se trouve au musée du Conservatoire, à Paris[17].

Soliani (Angelo). — Modène, 1752-1810.

Sorsana (Spirito). — Cunei, 1736 :

Spedoni (Francesco). — Pesaro, 1670.

Steffanini (Carlo). — Mantoue, vers 1781. Mandolines.

Stofs (Giuseppe-Antonio). — Padoue, 1779. Assez bonne lutherie, vernis fin :

Josephus Antonius Stofs
Fecit Patavii 1779 :

Storioni (Lorenzo). — Crémone, 1751 † 1799. Vieuxtemps fit entendre et apprécier un violon de cet auteur, le dernier des anciens luthiers italiens ayant quelque originalité. Modèles très irréguliers, placées tantôt hautes, tantôt basses ; contours inégaux, vernis genre Gagliano :

Stradivari. — Pour tous les luthiers de ce nom, voir p. 94 et suivantes de ce volume.

Stregner (Magno). — Venise, xviie siècle.

Tachinardi. — Crémone, 1690.

Tadolini. — Modène, xixe siècle. Taffini (Bartolomeo). — Venise, 1754 :

Tanegia (Carlo-Antonio). — Milan, 1730 :

Carolus Antonius Tanegia
Fecit in via Lata Mediolani
anno 1730.

Taningard (Gio-Giorgio). — Rome, 1745 :

Tecchler (David). — Rome, 1695-1743. Le plus célèbre des luthiers romains.

Né en 1666[18], il aurait travaillé à Venise et à Salzbourg avant de se fixer à Rome. Lutherie superbe, tant par la beauté de la forme, la belle qualité du bois (les tables ont l’aspect tigré que l’on remarque chez Nicolo Amati), et par un vernis jaune doré, d’une grande richesse.

, et coins d’un violon de David Tecchler


Les coins sont très allongés et la pointe des filets y arrive presque au milieu. Ses violoncelles comptent parmi ses plus beaux instruments.

Teoditti (Giovanni). — Rome, xviie siècle.

Ternyanini (Pietro). — Modène, 1755.

Testore (Carlo-Giuseppe). — Milan, 1687-1720 environ. Style Guarneri. Lutherie assez bien faite. On estime ses violons et ses violoncelles :

Testore (Carlo-Antonio). — Milan, 1720-1740. Fils aîné du précédent. Ses instruments bien faits et d’une coupe hardie, possèdent une excellente sonorité. Vernis jaune sale tirant sur le brun. La pointe des filets en arrière du comme chez Guarneri del Gesù.

, , coins et étiquette d’un violon de carlo-antonio testore

Testore (Paolo-Antonio). — Milan, 1740-1760, environ. Second fils de Carlo Giuseppe. Il a aussi copié Guarneri del Gesù et parfois Stradivari dans son modèle dit longuet. Vernis jaune :

Tieffenbrucker (Leonardo). — Padoue, 1587. Faiseur de luths.

Tieffenbrucker. — Venise, xvie siècle. Plusieurs faiseurs de luths de ce nom travaillèrent dans cette ville.

Tirler (Carlo). — Bologne, xviiie siècle.

Todini (Michele). — Rome, 1660-1690, environ. On le connaît surtout par une petite brochure : « Dichiarazione della Galleria Armonica eretta in Roma, da Michele Todini piemontese di Saluzzo », dans laquelle sont décrits plusieurs instruments à mécanique qu’il fut le premier à fabriquer. Quant à la contrebasse de violon dont on lui attribue l’invention, le dessin de Praetorius, reproduit dans le précédent chapitre, montre que cet instrument existait bien avant lui.

Tononi (Felice e Guido). — Bologne, fin du xviie siècle. Leurs violoncelles sont estimés :

Tononi di Bologna
Fece anno 1681.

Tononi (Giovanni). — Bologne, 1689. Fils de Felice. Style Amati :

Tononi (Carlo). — Bologne, 1698-1717. Frère du précédent. Il est connu par une pochette incrustée, portant la date de 1698, qui était exposée, à Milan, en 1881, et par un violon de 1717, que possède le musée du Lyceo filarmonico, à Bologne :

Carolus Tononi fecit
Bononiæ anno 1717.

Tononi (Carlo-Antonio). — Venise, 1728-1768. Probablement le fils du précédent. Modèles très variés. Ceux de forme plate sont supérieurs.

Très souvent ses violons sont marqués au fer chaud sur l’éclisse au-dessous du bouton du tire-cordes. Voici son étiquette :

Gallay cite une étiquette de cet auteur où le texte ci-dessus est suivi de ces mots : e dal 1728 défini di far prove e gl’istrumenti principio[19].

Toppani (Angelo de). — Rome, 1738. École de David Tecchler, voûtes plus élevées ; vernis jaune doré :

Torelli. — Vérone, 1625.

Trapani (Raffaele). — Naples, 1800. Travail lourd. Les ne sont pas complètement découpées à jour ; en haut et en bas la partie ronde est adhérente à la table. Vernis rouge brun épais. Pas de date, mais un numéro sur l’étiquette, où se voit un triangle avec le fil à plomb.

Trinelli (Giovanni). — Villalunga sans date.

Ugar (Crescenzio). — Rome, 1790.

Ungarini (Antonio). — Fabriano, 1762.

Valente (R.). — Rome. Luthier contemporain. Mandolines.

Vandelli (Giovanni). — Modène, 1796-1839.

Vange (Pietro-Lorenzo). — Listi, 1726. École de Florence, style Gabrielli. Étiquette manuscrite :

Pierre Lorenzo Vange
Listi Fecit F. A° 1726.

Valenzano (Giovanni-Maria). — Valentia, 1804. Lutherie ordinaire :

Joannes Maria Valenzano
Astensis in Valentia fecit 1804.

Venere. — Padoue, 1534. Faiseur de luths. Vidal déclare avoir relevé dans un cistre une étiquette ainsi conçue :

In Padova Undelio Venere
De Leonardo Tiefenbrucker
1534 T. S.

Venzi (Andréa). — Florence. 1636.

Verle (Francesco). — Padoue, sans date :

In Padova
Francesco Verle.

Vetrini (Battista). — Brescia, vers 1629. Petit patron, beaux bois, vernis jaune.

Vimercati (Gasparo). — Milan, sans date. Connu par une mandoline appartenant à M. A. Gautier, à Nice.

Vimercati (Paolo). — Venise, vers 1700. Facture rappelant celle de Tononi.

Vimercati (Pietro). — Brescia, environ 1660.

Vinaccia (Antonio). — Naples, 1760-1790 environ. Célèbre facteur de mandolines. Il se servait d’étiquettes manuscrites ou de celle-ci :

Il eut trois fils :

Vincenzo, Gennaro e Gaetano, qui ont également construit des instruments à cordes pincées.

Vinaccia (Pasquale). — Naples. Fils de Gaetano, il naquit le 20 juin 1806 et fabriquait encore des mandolines en 1881. Selon G. de Piccolellis, il remplaça le premier les cordes de boyau et de laiton par des cordes d’acier[20]. Ses instruments sont très réputés.

Vincenzi (Luigi). — Carpi, 1775.

Vir (Girolamo). — Brescia, sans date :

Hieronimus di Vir in Brescia.

Vitor (Petrus Paulus de). — Brescia, 1740. Belle lutherie dans le style vénitien, riche vernis :

Vivoli (Giovanni). — Florence, 1642.

Wenger. — Padoue, 1622. Faiseur de luths.

Zanfi (Giacomo). — Modène, 1756-1822.

Zani (Francesco). — Étiquette manuscrite, imitation de caractères d’imprimerie, relevée dans un violon ordinaire :

Francesco Zani
Gi… anno 1724.

Zaniol (Giacomo e Gioan.-Battista). — Venise, sans date. Facture ordinaire :

Zanoli (Giacomo). — Vérone, 1751 :

Zanoli (Gian.-Battista). — Vérone, 1730. Forme plate, facture très ordinaire.

Zanoti (Antonio). — Mantoue, 1731. Étiquette imprimée, relevée dans un beau violon style Pietro Guarneri.

Antonius Zanotus Lodegianus fecit
Mantuœ, sub Titulo Fortunæ 1731.

Zanotti (Giuseppe). — Plaisance, xviiie siècle.

Zanti (Alessandro). — Mantoue, 1755. Style Pietro Guarneri.

Zanure (Pietro). — Brescia, 1509. Connu par une viole qui figurait à l’Exposition du Kensington Museum, à Londres, en 1872 :

Pietro Zanure. Brescia 1509.

Zenatto (Pietro). — Trévise, 1694 :

Zimbelmann (Filippo). — Florence, 1661.


  1. Fétis. Biographie universelle.
  2. Voyez Les luthiers allemands
  3. Voyez Les luthiers allemands
  4. Wettengel, luthier allemand, en fit paraître une sur le même plan, en 1828. Voyez ce nom.
  5. Voyez Les luthiers français
  6. No 233, Catal., édit. 1884.
  7. Valdrighi (le comte). Nomocheliurgographia, Modène, 1884
  8. Nos 244 et 245, Catal., 1884.
  9. No 227, Catal., 1884.
  10. No 243 et 249, Catal., 1884.
  11. Fétis, Biographie universelle, et S. Aug. Maffei. Annali di Mantoua.
  12. Voyez Les luthiers français
  13. No 170, Catal. 1884.
  14. De Piccolellis. Lutai antichi e moderni, Florence 1885.
  15. Id.
  16. Nos 229, 230 et 231, Catal., 1884.
  17. No 110, Catal., 1884.
  18. C’est par l’étiquette d’un violon de ce maître qui appartint à l’habile luthier parisien, M. Silvestre, que l’on connaît l’année de la naissance de David Tecchler.
  19. Gallay. Instruments de l’école italienne. Paris, 1872.
  20. Ouvrage cité.