Les ancêtres du violon et du violoncelle/Les Luthiers/Les Luthiers anglais

Laurent Grillet, 1851-1901
Les ancêtres du violon et du violoncelle, les luthiers et les fabricants d’archets
Paris, C. Schmid (2p. 263-283).


LES LUTHIERS ANGLAIS

Absam (Thomas). — Wakefield, 1833 :

Made by Thomas Absam
Wakefield Fab. 14th,1853.

Adams. — Garmouth, Écosse. Fin xixe siècle.

Addison (William). — Londres, 1670. Faiseur de violes.

Aireton (Edmund). — Londres, xviie siècle. Né en 1727, il débuta dans l’atelier de Peter Wamsley. Imitateur d’Amati, Aireton construisit quantité de violons et de violoncelles. G. Hart déclare que son vernis, de couleur jaune, est très passable. Ce luthier mourut en 1807, Agé de quatre-vingts ans.

Aldred. — Londres, 1560, environ. Faiseur de violes. Mace en parle dans des termes très élogieux.

Askey (Samuel). — Londres, vers 1825.

Baines. — 1780, environ. Hart, qui le cite, n’indique pas dans quelle ville il travaillait.

Baker (John). — Oxford, 1648. Ce luthier est connu par une viole mentionnée dans le catalogue de musique et d’instruments de Tom Britton, le petit charbonnier [1], et par une basse de viole à quatre cordes, sorte de violoncelle, qui figura à l’exposition du Kensington Museum, à Londres, en 1872.

Baker Francis. — Londres, 1696. Faiseur de violes :

Francis Baker m. Paul’s
Church yard, 1696. London.

Ballantine. — Édimbourg et Glasgow, 1850.

Banks (Benjamin). — Salisbury, 1727 † 1795. Il est considéré comme le meilleur luthier anglais du xviie siècle. Imitation assez habile de Nicolo Amati, ses volutes sont un peu guindées. Le vernis, bon de couleur et de qualité, est parfois un peu épais, principalement sur les tables. Ses instruments portent la marque B. B. au fer chaud et cette étiquette :

Banks (Benjamin). — Salisbury, 1754 † Londres, 1820. Fils du précédent. Après avoir travaillé plusieurs années avec son père, à Salisbury, il vint s’établir à Londres, 30, Sherard street, Golden square.

Banks (James et Henry). — Frères du précédent. D’abord à Salisbury :

James and Henry Banks
musical instrument makers
and music sellers
18 Salisbury 02.

Ils allèrent plus tard s’installer à Liverpool.

Barnes (Robert). — Londres, 1710. Il travaillait avec Thomas Smith : A la Harp and Hautboy, à Piccadilly, lorsqu’il devint l’associé de John Norris [2].

Barrett (John). — Londres, 1714. Imitateur très ordinaire de Stainer, qui avait pour enseigne : La Harpe et la Couronne. Bois d’assez bonne qualité. Vernis jaune :

Made by John Barrett
at ye Harp and Crown
in Pickadilly, London, 1714.

Barton (George). — Londres, 1810 environ.

Betts (John). — Londres, 1785-1823. Né à Stamford (Lincolnshire) en 1755, mort à Londres en 1823. Élève de Richard Duke, il produisit peu par lui-même, et fit surtout le commerce des instruments italiens : mais il s’attacha d’excellents ouvriers, tels que les Fent et les Panormo :

Jo. Betts,
2 near Northgate the
Royal Exchange
London 1795.

Betts (Edward). — Londres, 1775-1820 environ. Élève de R. Duke. Style Nicolo Amati. Travail très soigné.

Bolles. — Londres, vers 1620. Faiseur de violes.

Booth (William). — Leeds, 1779.

Booth. — Leeds, vers 1800. Fils du précédent.

Boucher. — Londres, 1764.

Brown (James). — Londres, 1770 † 1834. Il a travaillé avec Thomas Kennedy.

Brown (James). — Londres, 1786 † 1860. Fils du précédent[3].

Browne (John). — Londres, vers 1743. À l’enseigne du Lion Noir (Cornhill). Bonne lutherie, style Amati. Vernis dur.

Cahusac. — Londres, 1788. Associé des fils Banks.

Carter (John). — Londres, 1789. Il a travaillé avec John Betts.

Challoner (Thomas). — Londres, xviiie siècle. Style Stainer.

Chanot (Georges). — Londres, 1858-1893. Né à Paris en 1830. Fils de Georges Chanot. Élève de son père, il se rendit à Londres en 1851, entra chez Maucotel, et s’installa en 1858. Bon luthier. Il mourut à Londres en 1893.

Chanot (G. A.). — Manchester. Luthier contemporain. Fils aîné du précédent, né à Londres le 28 octobre 1855. Il est l’élève de son père, et aussi de Joseph Chardon, son oncle, chez lequel il passa une année à Paris. Installé à Manchester depuis 1879 ; ses instruments sont très estimés :

Chanot (Frédéric). — Londres, Luthier contemporain. Deuxième fils de G. Chanot. Bon travail.

Chanot (Joseph). — Londres, Luthier contemporain. Troisième fils et successeur de G. Chanot. Jolie lutherie.

Cole (Thomas). — Londres, 1690. Faiseur de violes :

Thomas Cote, near Fetter Lane
in Holborn 16..

Il eut aussi cette étiquette :

Made 1690 ; by Thomas Cote of London, in
Holborn Hill, who selleth all sorts of
musical instruments.

Cole (James). — Manchester, sans date.

Collier (Samuel). — Londres, 1750.

Collier (Thomas). — Londres. 1775.

Collingwood (Joseph). — Londres, 1760.

Conway (William). — Londres. 1750.

Corsby. — Northampton. 1780.

Corsby (George). — Londres, xviiie siècle.

Cramond (Charles). — Aberdeen, sans date.

Crask (George). — Manchester, sans date.

Cross (Nathaniel). — Londres, 1700-1750. Bonne facture. Il marquait ses instruments à l’intérieur, au milieu du fond, de ses initiales N. C. surmontées d’une croix. Nathaniel Cross fut pendant quelque temps l’associé de Barak Norman. Crowther (John). — 1760-1810[4].

Cuthbert. — Londres, xviie siècle. Il a fait des violes et des violons. Ceux-ci sont de forme plate et recouverts d’un vernis très foncé.

Davidson (Hay). — Huntley, 1870.

Davis (Richard). — Londres, fin xviiie siècle. Il travailla d’abord avec Norris et Barnes avant de s’établir.

Davis (William). — Londres, vers 1800. Successeur du précédent. Sa maison de commerce est dirigée actuellement par M. Edward Withers.

Dearlove (Mark). — Leeds, 1828 :
Dearlove and Fryer,
musical instrument manufacturers
Boar Lane, Leeds, 1828.

Delany (John). — Dublin, 1808. On connaît deux étiquettes de ce luthier :

Made by John Delany
17, Britain street, Dublin, 1808.

La seconde est fort originale :

Made by John Delany
In order to perpetuate his memory in
future ages
Dublin 1808,
Liberty to all the world
black and white[5].

Dennis (Jesse). — Londres, 1805. Lutherie ordinaire.

Dickeson (John). — Londres et Cambridge, xviiie siècle. Style Amati. Bonne lutherie, ressemblant à celle de Cappa.

Dickinson (Edward). — Londres, 1750. Lutherie ordinaire, voûtes élevées :

Edward Dickinson
Maker, at the Harp and Crown in the Strand,
near Exeter change, London, 1750.

Ditton. — Londres, vers 1700. Un de ses instruments est mentionné dans le Catalogue de Tom Britton.

Bodd (Thomas). — Londres, fin xviiie siècle. Fils d’Edward Dodd, de Sheffield. Presque tous les instruments qui portent son nom sont l’ouvrage de John Lott et de Bernard Fent ; car il ne fabriquait pas lui-même, mais vernissait, et se déclarait modestement le seul possesseur de la recette des vernis de Crémone :

T. Dodd, violin, violoncelle,
and bow maker
new street Covent Garden.

Dodd (Thomas). — Londres, xixe siècle. Fils du précédent. Il fut plutôt marchand que luthier.

Dorant (William). — Londres, 1814.

Duke (Richard). — Londres, 1750-1780. Bonne lutherie, style Amati. Belles fournitures, vernis excellent. Ses instruments, dans le style Stainer, sont inférieurs. Quantité de violons et de violoncelles, plus qu’ordinaires, portent effrontément le nom de Duke, ce qui apporte une confusion très regrettable et fait parfois déprécier les mérites réels de ce luthier :

Richd. Duke Richard Duke,
Londini fecit 1760 maker Holborn,
  London, anno 1768.

Duke (Richard). — Londres, fin xviiie siècle. Fils du précèdent.

Duncan (George). — Glascow, fin xixe siècle.

Duncan (Robert). — Aberdeen, 1740 :

Eglington. — Londres, 1800.

Evans (Richard). — Londres, 1750. Voici le texte de son étiquette :

Maid in the Paris of Lanirhengel,
by Richard Evans,
instrument maker in the year 1750.

Fent (Bernhard). — Inspruch, 1773, † Londres, 1832 : Ouvrier très habile, il travailla d’abord chez Dodd, qu’il quitta ensuite pour entrer chez Betts. Avant de se rendre à Londres, il avait passé quelque temps dans l’atelier de son oncle, le célèbre Fent, de Paris.

Fent (Bernhard-Simon). — Londres, 1800 † 1851. Fils du précédent. Luthier habile, qui s’associa avec George Purdy, à Finch Lane, dans la Cité : « Il fit, dit Hart, un excellent quatuor pour l’Exposition de 1851. C’étaient certainement les meilleurs instruments modernes qui fussent exposés, cependant il n’obtint point de récompense[6]. »

Fent (Martin). — Londres, né en 1812. Frère du précédent. Il travailla pour Betts.

Fent (Jacob). — Londres, 1815 † 1849 ; Troisième fils de Bernhard Fent. Habile imitateur de Stradivari.

Fent (Francis). — Londres, xixe siècle. Quatrième fils de Bernhard Fent.

Fent (William). — Londres, 1833 † 1852.

Ferguson (Donald). — Huntley et Aberdeen, sans date.

Firth. — Leeds, 1836.

Forster (John). — Brampton, dans le Cumberland, où il naquit vers 1688. Faiseur de rouets et de violons.

Forster (William). — Brampton, 1713, † 1801. Fils du précédent. Il construisit aussi des rouets et des violons dans sa ville natale :

William Forster
Violin maker in Brampton.

Forster (William). — Brampton, 1739, † Londres, 1807. Le plus célèbre du nom. Fils du précédent. Faiseur de rouets et de violons comme ses ancêtres, et, de plus, ménétrier de village. Il vint à Londres à vingt ans, travailla comme luthier pour un marchand de musique, et ne tarda pas à s’établir à son compte. Quelques-uns de ses instruments sont dans le style de Stainer, mais la plupart sont inspirés d’Amati. Bonne lutherie, excellent travail, beau vernis :

William Forster, violin maker
in St Martin’s Lane
London 1780.

Forster (William). — Londres, 1764 † 1824. Fils du précédent. Bonne facture, vernis aussi beau que celui de son père :

William Forster Jun’
Violin, violoncello, tenor and bow maker
1809 Also music seller. N° 43
to their Royal Highness the
Prince of Wales and the Duke of Cumberland.

Forster (William). — Londres, 1788 † 1821. Fils du précédent. Bon ouvrier, il a peu produit.

Forster (Simon-Andrew). — Londres, 1781 † 1869. Frère du précédent. Élève de son père et de Samuel Gilkes. Facture ordinaire.

Frankland. — Londres, 1785. Lutherie passable.

Freeman. — Londres, vers 1700. Il fut l’associé de John Hare, près le Royal Exchange.

Furber. — Londres, xviie siècle. Plusieurs membres de cette famille ont travaillé à Londres, notamment pour Betts du Royal Exchange.

Furber (John). — Londres, 1813. Bonne lutherie d’après les modèles de Nicolo Amati et d’Antonio Stradivari :

John Furber, maker
13 John’s Row,
top of Buck Lane
Old St Saint Luke, 1813.

Furber (Henry-John). — Londres, fin xixe siècle. Fils du précédent.

Gibbs (James). — Londres, vers 1810. Il a travaillé pour plusieurs luthiers, principalement pour Samuel Gilkes.

Gilkes (Samuel). — Londres, 1810-1827. Né en 1787, à Morton Pinkney, comté de Northampton. Élève de Charles Harris, il passa dans l’atelier de William Forster avant de s’établir.

Bon travail, style Amati :

Gilkes from Forster’s
Violin and violoncello maker
34, James street,
Buckingham Gate
Westminster.

Il se servit aussi de cette étiquette :

Gilkes (William). — Londres, 1811 † 1875. Fils du précédent. Il a construit quantité, d’instruments, surtout des contrebasses.

Harbour. — Londres, vers 1785. Facture ordinaire.

Hardie (Matthew). — Édimbourg, 1800 environ. Travail soigné. Il mourut en 1825 ou 1826.

Hardie (Thomas). — Édimbourg. 1804 † 1856. Fils du précédent.

Hare (John). — Londres, vers 1700. Lutherie lourde, forme plate, bon vernis. Il fut associé avec Freeman près le Royal Exchange (in Cornhill), et travailla seul.

Hare (Joseph). — Londres, 1725. Sans doute le fils du précédent, car il était établi à la même adresse. Bon vernis :

Joseph Hare, at ye viol and flute
near the Royal Exchange, in Cornhill,
London 1725.

Harris (Charles). — Londres, 1800. L’un des meilleurs luthiers de l’Angleterre. Selon Hart, ses instruments ne sont pas inférieurs à ceux de Lupot[7]. Parent de Samuel Gilkes, Charles Harris fut pendant assez longtemps employé aux douanes, en même temps que luthier.

Harris (Charles). — Londres, xixe siècle. Fils du précédent. Bonne main-d’œuvre, vernis jaune.

Hart (John-Thomas). — Londres. 17 décembre 1805, † 1er janvier 1874.

Elève de Samuel Gilkes, chez lequel il entra au mois de mai 1820 ; John Hart s’installa, 14, Princes street, Leicester square (devenu actuellement 28, Wardour street), où il fit des instruments contenant une étiquette ainsi libellée :

John Hart maker
14, Princes street,
Leicester square, London
Anno 18..

Mais il ne tarda pas à se livrer, presque exclusivement, au commerce des anciens instruments italiens. Louis Tarisio lui en céda un très grand nombre, de très beaux ; et John Hart devint bientôt l’intermédiaire autorisé des principaux amateurs du Royaume-Uni.

Hart (George). — Londres, mars 1839 † avril 1891. Fils du précédent, dont il devint l’associé en 1863.

Violoniste distingué (il était élève de Sainton), son talent sur cet instrument lui servit beaucoup pour continuer le commerce de son père.

George Hart n’a pas fait œuvre de luthier, mais il a publié deux ouvrages importants : Le violon, ses luthiers célèbres et leurs imitateurs et Le violon et sa musique, où il fait preuve de grandes connaissances dans l’art de la lutherie et dans l’art musical.

Hart (George). — Londres. Luthier contemporain. Né à Londres en 1860. Fils du précédent, auquel il succéda, après avoir été son associé pendant plusieurs années. M. George Hart séjourna quelque temps à Paris pour y compléter ses études sur la lutherie. Déjà, un peu avant la mort de son père, il avait créé un atelier pour la construction des instruments neufs, lesquels sont signés :

Voici sa dernière étiquette :

Ceux de ses instruments qui sont la reproduction fidèle de violons célèbres, sont marqués ainsi :

De facture soignée, la lutherie de G. Hart est très estimée.

Heeson (Edward). — Londres, 1748. Style Stainer.

Hill (Joseph). — Londres, xviie siècle. Le premier du nom, que l’on connaît par ce passage des Mémoires de Depys :

« Le 17 février 1660, M. Hill le luthier est venu pendant la matinée et je l’ai consulté sur les changements qu’exigeaient mon luth et ma viole. »

Hill (Joseph). — Londres, 1716-1784. Il passe pour le descendant du précédent, mais le degré de parenté entre eux n’est pas très bien connu. Peut-être était-il son petit-fils ou son petit-neveu :

Joseph Hill a fait beaucoup d’instruments, surtout des violoncelles, qui sont excellents :

On voit d’après la précédent étiquette qu’il avait pour enseigne : À la harpe et la flûte.

Il eut quatre fils :

William, 1745 † 1790 ; Joseph, 1747 † 1793 ; Benjamin, 1754 † 1797, et Lockey, 1756 † 1810, qui, tous, furent ses élèves et devinrent ses associés :

Les fils de Joseph Hill construisirent des instruments d’un certain mérite, mais pas en aussi grand nombre que leur père.

Un seul :

Hill (William). — Fils aîné du précédent, s’établit à son compte vers 1780 :

William Hill était également instrumentiste et faisait partie, en cette qualité, de la corporation des musiciens de Londres.

Nous ne savons si c’est de William Hill ou de l’un de ses frères, qu’il est question dans le passage suivant du journal de Thomas Lewin :

« Le 23 mai 1889. Mon Amati ayant besoin d’être recollé, je l’ai porté chez M. Hill afin que les réparations nécessaires y soient faites. »

Hill (Lockey). — Londres 1774 † 1833. Fils de Lockey Hill, petit-fils de Joseph. Élève de son père, il travailla beaucoup pour Betts. C’est le premier membre de la famille qui s’inspira du modèle d’Antonio Stradivari. Jusque-là, de même que leurs confrères de la Grande-Bretagne, les Hill avaient presque toujours construit des instruments d’après Amati et Stainer. Quoique de facture généralement moyenne, les œuvres de Lockey Hill se distinguent un peu de celles des autres luthiers anglais de son époque ; on y remarque l’heureuse influence de Fent :

Hill (William-Ebsworth). — Londres, 1817 † 1890. Fils et élève du précédent. Il a peu produit et s’est surtout occupé du commerce et de la réparation des anciens instruments. Ceux de sa facture possèdent de réelles qualités :

William-Ebsworth Hill a laissé quatre fils : William, Arthur, Alfred et Walter, qui ont embrassé la profession de leur père. Alfred et Walter firent leur apprentissage à Mirecourt.

Associés tous quatre, ils dirigent actuellement la maison William Ebsworth Hill et Sons.

Installés d’abord, Wardour street, où se trouvait déjà leur père :

Le magasin est, présentement, New Bond street :

Fournisseurs de S. M. la reine d’Angleterre et de S. A. R. le duc d’Édimbourg, les frères Hill jouissent d’une réputation justement méritée.

Holloway (John). — Londres, 1794.

Hosborn (Th.-Alf.). — Londres, 1629. Connu par une basse de viole qui figurait en 1878, à Paris.

Hume (Richard). — Édimbourg. xvie siècle. Faiseur de luths.

Jaïe (Henri). — Londres 1666. Étiquette relevée dans une très jolie basse de viole à six cordes, style Barak Norman, dont la volute est délicatement découpée à jour :

Jaye (Henry). — Londres, 1624. Dont il y a une petite basse de viole à sept cordes au musée instrumental du Conservatoire, à Paris[8].

Jay (Henry). — Londres, 1746. Il fit surtout des pochettes :

Made by Henry Jay
in long acre
London 1746.

Johnson (John). — Londres, 1753 :

Made and sold by John Johnson
at the Harp and Crown
in Cheapside
17 London 53

Kennedy (Alexandre). — Londres, 1730 † 1786. Né en Écosse. Violons style Stainer :

Alexander Kennedy, musical instrument
maker, living in Market street, in Oxford
Road, London 1759.

Kennedy (John). — Londres, 1730 † 1816. Neveu du précédent.

Kennedy (Thomas). — Londres, 1784 † 1870. Fils du précédent. Il a fait quantité d’instruments.

Lentz (Johann-Nicolaus). — Londres, 1803. Vernis presque opaque :

Johann-Nicoiaus Lentz fecit
near the Church, Chelsea, 1803.

Lewis (Edward). — Londres, 1700. Bonne lutherie.

Longman et Broderip. — Londres, vers 1760. Éditeurs de musique, qui ont signé quantité d’instruments, mais qui n’étaient pas luthiers.

Lott (John-Frederick). — Londres, 1775 † 1853. Luthier habile, qui travailla pendant très longtemps pour Thomas Dodd. Il est célèbre par ses contrebasses.

Lott (George-Frederick). — Londres, 1800 † 1868. Fils du précédent. Il travailla chez Davis. Peu de ses instruments portent son nom.

Lott (John-Frederick). — Londres, xixe siècle. Second fils de John-Frederick. Mort en 1871, Charles Reade, l’a rendu célèbre en le choisissant pour le héros d’un de ses romans : Jack of all trades, a matter-of-fact Romance[9].

Macintosh. — Dublin, xixe siècle. Successeur de Perry et Wilkinson. Mort vers 1840.

Marshall (John). — Londres, 1750.

Martin. — Londres, 1790.

Maucotel. — Londres, xixe siècle. Très bon luthier, originaire de Mirecourt. Il était le frère de Maucotel de Paris. C’est chez lui que Georges Chanot travailla de 1851 à 1858.

Meares (Richard). — Londres, 1677. Dont une viole figura à l’exposition du Kensington Museum, à Londres, en 1872 :

Richard Meares,
Without Bishopsgate
near to sir Paul Pinder’s
London. Fecit 1677.

Merlin (Joseph). — Londres, vers 1780. Style Stainer.

Mier. — Londres, vers 1780.

Morrison (John). — Londres, 1780-1820.

Naylor (Isaac). — Headingly, 1778-1792.

Norborn (John). — Londres, vers 1723.

Norman (Barak). — Londres, 1688-1740. L’un des meilleurs luthiers anglais de son temps. On le dit élève de Thomas Urquhart. En 1877, au Kensington Museum, à Londres, figuraient trois basses de violes de ce maître. Dans l’une d’elles, transformée en violoncelle, se trouvait cette étiquette :

Barak Norman at the
Bass-Viol in
Saint-Paul’s alley
London, fecit 1690.

Le plus souvent, il inscrivait son nom sur ses instruments, et l’entourait de filets formant des arabesques : le tout placé sous la touche. Il a fait aussi des altos, dont les sont dans le style allemand. Ses violoncelles sont inspirés de Maggini : très beau bois, recouvert d’un vernis foncé.

Barak Norman s’associa avec Nathaniel Cross, vers 1715 :


Barak Norman
and Nathaniel Cross,
at the Bass-Viol
in St Paul’s Churh-yard
London Fecit 1720.

Dans une « viola à gambe » de ces luthiers, se trouve une étiquette manuscrite où il est dit : « Nathaniel Cross a fait mon fond et ma table. » Les éclisses et la volute étaient le travail de son associé.

Norris (John). — Londres, 1739 † 1818. Élève de Thomas Smith, sa lutherie rappelle celle de son maître. Il fut l’associé de Robert Barnes :

Made by Norris and Barnes
Violin, violoncello, and bow makers
to Their Majesties ;
Coventry street, London.

Pamphilon (Edward). — Londres, 1685. Facture très ordinaire, violons de petit patron et à voûtes très élevées. Riche vernis de couleur jaune.

Panormo (Vincent) [10]. — Londres, 1772 environ-1813. Sans doute le fils de Vincent Panormo de Paris. Belle et élégante facture. Style Stradivari.

Panormo (Joseph). — Londres, 1790-1825 environ. Fils du précédent. Même genre de lutherie.

Panormo (Georges-Louis). — Londres. xixe siècle. Frère du précédent. Beau travail. Il fit aussi des archets[10].

Panormo (Louis). — Londres, où il naquit en 1772. Il était sans doute de la même famille que les précédents. Ses guitares sont excellentes :

Parker (Daniel). — Londres, 1740-1785. Travail soigné, excellentes fournitures, vernis rouge assez transparent.

Pearce (James). — Londres, xviiie siècle.

Pemberton (Edward). — Londres, 1660.

Perry et Wilkinson. — Dublin. 1790 environ-1830. Bonne facture, excellente sonorité.

Powell (Thomas). — Londres, 1793 :

Made by Thomas
Powell, n° 18, Clemens
Lane, Clare Market, 1793.

Preston (John). — York, 1791 :

John Preston, York
1791. Fecit.

Rawlins (Henri). — Londres, 1775. Giardini, chef d’orchestre de l’Opéra italien, était son protecteur :

Henricus Rawlins fecit
auspicio Giardini
Londini 1775.

Raymann (Jacob). — Londres, 1620-1650. Né dans le Tyrol allemand. C’est le premier luthier qui ait fait des violons en Angleterre. Lutherie lourde, forme plate, beau vernis. Un « extraordinaire Raymann » est mentionné sur l’inventaire de Tom Britton :

Richards (Edwin). — Londres. Luthier contemporain.

Rook (Joseph). — Londres, 1777-1800, environ.

Ross (John Bridewell). — Londres, vers 1562. Faiseur de violes.

Ross (John). — Londres, 1598. Fils du précédent. Connu par cette annonce : « Il y a deux jeux de violes à vendre : l’une a été faite par John Ross, en 1598 », qui se trouve dans une collection d’airs : Tripla Concordia, parue à Londres, en 1667[11].

Shaw. — Londres, 1650.

Simpson (John). — Londres, 1785 :

John Simpson musical instrument maker
at the Bass Viol and Flute
in Sweeting’s Alley,
Opposite the east door of the Royal Exchange
London.

Smith (Henry). — Londres, 1630. Faiseur de violes.

Smith (Thomas). — Londres, 1750. Élève et successeur de Peter Wamsley :

Made by Thom. Smith
at the Harp, and Hautboy, in Pickadilly,
London 1756.

Smith (William). — Londres, 1770.

Strong (John). — En 1872, au Kensington Museum, à Londres, figurait une viole qui contenait cette étiquette :

John Strong, Sommerset 16..

Taylor. — Londres, 1780-1820. Bonne lutherie, genre Panormo.

Thompson (Robert). — Londres, 1749 :

Robert Thompson at the Bass-Violin
in Paul’s ally s’Paul’s church. yard.

Thorowgood (Henry). — Londres, xviiie siècle.

Tilley (Thomas). — Londres, 1774.

Tobin (Richard). — Londres, 1800. Élève de Perry, à Dublin. Bonne lutherie.

Tobin. — Londres, xixe siècle. Fils du précédent.

Turner (William). — Londres, 1650. Faiseur de violes

Urquhart (Thomas). — Londres, 1650. Bonne lutherie, style Raymann, très beau vernis.

Wamsley (Peter). — Londres, 1733. Style Stainer :

Made by Peter Wamsley
at the Golden Harp, in Piccadilly,
London 1753.

Wise (Christopher). — Londres, 1650. Bon travail, petit patron, modèle plat, vernis jaune.

Withers (Edward). — Londres, xixe siècle.

Withers (Edward). — Londres. Luthier contemporain.

Wright (Daniel). — Londres. 1743.

Young (John). — Londres, 1724. Plus célèbre par la poésie que Purcell lui a consacrée que par ses instruments.


  1. Voyez p. 255 dans le tome premier.
  2. Voir ce nom.
  3. Il y a peut-être une erreur pour la date de naissance de l’un des deux Brown, que nous citons d’après G. Hart.
  4. Cité par Hart, sans indication de résidence.
  5.  

    Fait par John Delany
    Pour perpétuer sa mémoire
    dans les âges futurs,
    Dublin 1808,
    Liberté à tout le monde
    noir et blanc.

  6. Ouvrage cité
  7. Ouvrage cité.
  8. N° 171. Catal., 1884.
  9. Charles Reade, Jean à tout faire, histoire véridique.
  10. a et b Voyez Les fabricants d’archets
  11. R. North’s, Ouvrage cité.