Les Souspirs amoureux de François Beroalde de Verville 1589/A celle qui a causé l’impression de ces souspirs.

A celle qui a causé l’impression de
ces souspirs.



MAdame, si quelquefois vous avez pris plaisir aux piteux accens de souspirs que ie tirois du plus pres de mon cœur, quand respirant heureusement la vie du bel œil qui me perce jusques à l’ame : ie vous tesmoignois la verité de ma passion, vous souvenant de ma fidelité iettez à cest heure quelque petit regard r’adoucy sur les divers pourtraicts de mes affections : Et si jamais vous logeastes en vostre sang quelque douceur, recevez les aussi humainement, que j’ay eu de felicité à vivre, & mourir pour vous, que i’honoreray, tant que defaillant, ie me transformeray en l’essence du mesme amour que ie souspire pour vos beautez.


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D. Vallevr ha appetit.