Seizième

Salazienne.


LE PAPILLON.
Jeune et beau papillon, dont les ailes dorées
Réfléchissent du ciel les couleurs azurées,
Qui passes dans les airs comme un souffle animé,
Qui disputes les fleurs aux baisers du zephyre
Et quand du jour mourant le crépuscule expire,
Dors sur leur calice embaumé ;

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Si tu vois mes amours, comme à la fleur éclose,
N’offre pas ton hommage à ses lèvres de rose ;
Cette erreur est permise à ton œil enchanté ;
Mais je serais jaloux de ton bonheur suprème :
Je veux seul respirer sur la bouche que j’aime
Les parfums de la volupté.