Les Rochelais à Terre-Neuve/Partie 2

Chez Georges Musset (p. 63-64).

IIe PARTIE



Jusqu’aux approches de l’an 1550, les armements pour Terre-Neuve, bien que s’accroissant constamment, ont un caractère exceptionnel. Tel est le motif qui rendait nécessaire un état complet des voyages qui avaient pour but l’Amérique septentrionale avant cette date.

À compter du milieu du XVIe siècle, un grand courant s’établit, tellement que si l’on en croit un historien, pour ne citer que ce fait, il y avait, à la pêche, à La Nouvelle-France, en 1578, 150 bateaux français, 100 espagnols, 50 portugais et 50 anglais.

Si l’on en juge par les indications contenues dans les registres des notaires et les documents judiciaires qui ont été conservés, ces chiffres, en ce qui concerne les Français, sont même loin d’approcher de la vérité.

Ce serait donc abuser de la patience du lecteur, dans l’étude actuelle qui a un but de vulgarisation sans prétention technique, que de relever tous les documents rochelais recueillis par nous sur le commerce et les armements ayant pour but Terre-Neuve ou la Nouvelle-France. Il suffira donc de tracer à grands traits l’histoire de la colonisation de la Nouvelle-France, d’y rattacher ce qui a trait à la pêche, et de rappeler à l’occasion quelques armements. On y verra la confirmation des déductions précédentes, en ce qui concerne l’importance de notre action ou de nos droits dans cette partie du Nouveau-Monde.