I
Les anciens : Égyptiens ; Chaldéens ; Hébreux ; Arabes ; Orientaux ; Grecs ; Romains. — L’incubation. — L’étymologie du mot dormir. — Les livres d’Artémidore. — Hippocrate et ses idées sur les rêves. — Pourquoi les Pères de l’Église défendirent l’interprétation des songes. — Secrets que les prêtres païens ont dû posséder. — Ce qu’il faut penser, en résumé, de la science onéirocritique des anciens.
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Si loin qu’on veuille remonter dans les traditions antiques, on y trouve la constante préoccupation d’étudier les songes et de leur découvrir des relations mystérieuses avec la vie réelle.
Dès l’époque de Joseph, le pharaon d’Égypte s’adressait à tous les devins de son empire pour obtenir l’explication du songe fameux qui l’inquiétait. Sabacon, un autre roi du même pays, déposait plus tard sa couronne, persuadé par un songe que le temps de son règne était fini.
Les Chaldéens s’adonnèrent avec non moins d’ardeur à la divination par les songes. Celui de Nabuchodonosor est célèbre. Porphyre nous dit que Pythagore avait appris l’art d’interpréter les visions du sommeil en voyageant chez les Chaldéens, les Hébreux et les Arabes.
Mêmes croyances chez les Persans, les Grecs, les Indous, et jusque chez les Chinois dont les idées sur cette matière offrent toutefois un caractère particulier. Ils croient que l’âme d’un homme endormi peut, durant le sommeil du corps, se livrer seule à des excursions lointaines, et recueillir ainsi de très précieux avertissements [1].
Les magistrats de Sparte dormaient dans le temple de Pasiphaé pour être instruits en rêvant de ce qui concernait le bien public. L’orateur [Aelius] Aristide a laissé un livre d’éphémérides, où tous les songes qu’il prétend avoir faits durant une longue maladie sont minutieusement relatés.
Le roi Mithridate avait un recueil des rêves de ses concubines. Le songe de Dogdo, la mère de Zoroastre, ceux de Xerxès, de Darius, d’Astyage, etc., cités par Hérodote, Quinte-Curce, Justin et tant d’autres auteurs, sont là pour attester quelle confiance on accordait alors à la prétendue science onéirocritique, comme aussi le parti que les habiles et les ingénieux en savaient tirer.
L’histoire nous fournit également une infinité d’exemples de la foi aux songes chez le peuple romain. Tite-Live raconte qu’Atinius fut puni pour avoir différé d’entretenir les consuls d’un songe important qu’il avait eu. Hérodien, Pline, Valère-Maxime se montrent convaincus de la réalité de plusieurs traits merveilleux qu’ils rapportent et qui appartiennent au même ordre de faits. Enfin Cicéron lui-même, tout en combattant les superstitions de son temps, semble excuser le Sénat qui s’enquérait avec soin de tous les songes pouvant intéresser la chose publique. Il déclare qu’il n’est ni royaume ni cité où l’on ne se soit inquiété de ces mystérieuses révélations.
On était loin d’ailleurs de s’en tenir à la seule interprétation des rêves fortuits. Dès l’antiquité la plus reculée, l’usage existait en Égypte, d’où il s’était répandu en Grèce et dans le reste de l’orbis vetus, d’appliquer l’onéirocritie sacrée à la cure des maladies rebelles, par le moyen de songes provoqués et attendus. Diodore nous apprend que dans le temple d’Isis on s’endormait afin d’obtenir, en rêve, des secrets pour recouvrer la santé. À la fois médecins et pontifes, les prêtres de cette divinité possédaient et se transmettaient l’art d’endormir les malades et de pénétrer ensuite, assuraient-ils, la signification des songes lumineux qu’on leur racontait [2]. Cette pratique s’appelait incubation, et les prêtres en l’exerçant sacrifiaient aux incubes. Sprengel en cite plusieurs exemples [3]. Plaute y fait allusion quand il dit : Incubare satius te fuerat Jovi : « Tu aurais mieux fait d’aller dormir dans le temple [4]. » Ce même usage fut d’ailleurs si répandu que le docte Henry Coringhius a cru devoir publier un traité complet sur ce sujet, ayant pour titre : De incubatione in Janis Deorum medicinae causa olim facta.
L’empereur Antonin Caracalla, fils de Sévère, se rendit pour sa santé à Épidaure, où il eut un songe suivant son désir [5].
Galien n’a pas craint d’attribuer la guérison d’une maladie qu’il avait eue dans sa jeunesse à une saignée pratiquée selon le mode dont il avait reçu l’indication en rêvant [6].
Plutarque, parlant du temple de Mopsus, en Cilicie, dit expressément que les malades allaient y dormir selon la coutume, et que la divinité interprétait par la bouche de son oracle les songes qu’elle avait envoyés durant leur sommeil à ceux qui étaient venus la consulter.
Pausanias, dans ses Attiques, explique que les malades qui avaient recours à l’oracle d’Amphiaraüs immolaient un bélier et s’endormaient sur sa peau, pour attendre des songes significatifs. Des faits analogues sont mentionnés par Strabon, à propos du temple de Sérapis, à Canope, et de deux heroous, monuments historiques dédiés le premier à Caloas, le second à Podalire, lesquels étaient situés l’un au sommet, l’autre au bas d’une colline de la Daunie. Du temps même de cet écrivain, on parlait des guérisons miraculeuses obtenues dans ces lieux célèbres. Le bélier sacrifié devait être noir. Sa peau servait aussi de couche aux dormeurs [7].
Aristophane le comique affirme l’existence de cette même coutume, lorsqu’il en fait l’objet d’une satire sanglante dans sa comédie de Plutus [8].
Virgile, enfin, nous décrit ainsi ce qui s’accomplissait dans le temple de Faune :
- ... Huc dona sacerdo.
- Cum tulit et caesarum ovium sub nocte silenti
- Pellibus incubuit stratis, somnosque petivit, etc. [9]
En voyant cet accord unanime des anciens à se préoccuper si fort des illusions du sommeil, en lisant même dans quelques écrivains sacrés qu’il y avait parmi les païens des hommes qui se vantaient de pouvoir envoyer des songes à leur gré [10], l’idée vint d’abord que ces prêtres et devins, si habiles interprètes ou si puissants instigateurs de visions prétendues divines, devaient, sous l’apparence du merveilleux, cacher une connaissance approfondie des phénomènes psychologiques et physiologiques particuliers au sommeil ; qu’ils avaient saisi d’intimes corrélations entre les conditions physiques et morales du dormeur et la nature de ces rêves, et qu’ils parvenaient ainsi à former leurs conjectures sur des bases d’autant plus solides qu’une longue expérience en pouvait être le fondement.
Pourvu qu’on fasse quelque cas de ces études, on éprouve donc un très vif désir d’analyser les principes mêmes de la science onéirocritique. Si les documents primitifs n’existent plus, il nous reste du moins les cinq livres du grec Artémidore (ὀνειϱοκϱίτικων) qu’on sait avoir été composés au second siècle de notre ère, d’après les traditions les plus accréditées et les mieux consacrées à cette époque. On ouvre avec une certaine curiosité ces longues et minutieuses dissertations sur les songes du contemporain de Marc-Aurèle et d’Antonin le Pieux ; mais combien on est promptement déçu dans les espérances qu’on avait conçues ! À peine a-t-on lu quelques chapitres de cet ouvrage que déjà tout l’intérêt qu’on lui soupçonnait s’est évanoui. On a reconnu déjà que, loin de révéler une observation fine et sérieuse, les interprétations de ces devins reposent uniquement sur des superstitions mythologiques, des théories factices, ou des comparaisons arbitraires, parfois bizarres jusqu’à l’extravagance, souvent naïves jusqu’à la puérilité <ref>On ne lira peut-être pas sans intérêt, au sujet de certaines interprétations des songes par les anciens, l’extrait suivant d’un mémoire de l’Anglais Warburthon sur les hiéroglyphes, publié au milieu du siècle dernier :
« Artémidore, qui vivait vers le commencement du second siècle, a écrit un traité des songes et s’est servi d’auteurs beaucoup plus anciens pour composer son ouvrage. Il divise les songes en spéculatifs et en allégoriques. La première espèce est celle qui représente une image simple et directe de l’événement prédit. La seconde espèce n’en représente qu’une image tropique et symbolique, c’est-à-dire indirecte. Cette dernière espèce est celle qui compose l’ample classe des songes confus et qui a besoin d’interprète.
« Cela supposé, il est question d’examiner quel fondement peut avoir eu, originairement, l’interprétation que l’onéirocritique donnait quand il disait à une personne qui le consultait qu’un dragon signifiait royauté, un serpent, maladie, une vipère de l’argent ; que des grenouilles marquaient des imposteurs, que des pigeons signifiaient des femmes et des perdrix des personnes impies, qu’une hirondelle indiquait affliction, mort ou désastre, le chat un adultère, et l’ichneumon un homme méchant, etc.
« Car l’ancienne onéirocritie consistait dans ces sortes d’interprétations recherchées et mystérieuses.
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« Voilà la solution naturelle de la difficulté : La science symbolique dans laquelle les prêtres égyptiens qui ont été les premiers interprètes des songes étaient devenus très-habiles, servait de fondement à leurs interprétations. Ce système devait donner beaucoup de crédit à l’art, et satisfaire également celui qui consultait et celui qui était consulté ; car les Égyptiens regardaient leurs Dieux comme auteurs de la science hiéroglyphique. Rien alors de plus naturel que de supposer que ces mêmes Dieux, qu’ils croyaient aussi auteurs des songes, employaient pour les songes le même langage que pour les hiéroglyphes. Il est vrai que l’onéirocritie une fois en honneur, chaque siècle introduisit pour la décorer de nouvelles superstitions qui la surchargèrent à la fin si fort que l’ancien fondement sur lequel elle reposait ne fut plus du tout connu.
....
« S’il était nécessaire de s’étendre davantage pour prouver l’origine de l’onéirocritie, j’insisterais sur les exemples d’interprétations que j’ai cités un peu plus haut, d’après Artémidore. J’en pourrais rapporter un grand nombre d’autres et l’on verrait que ces interprétations ne diffèrent pas des interprétations symboliques que l'on trouve dans Horapollo.
« Enfin, il y a une chose remarquable qui lève toute difficulté. Je ne ferai que l’indiquer quoique le sujet méritât que je m’y étendisse davantage. Le mot technique dont les onéirocritiques se servaient pour exprimer les fantômes aperçus dans les songes était celui de ΣΤΟΙΧΕΙΑ qui signifie éléments. Il ne serait pas aisé de donner une bonne raison de l’usage d’un terme si singulier dans toute autre supposition que celle qui fait dériver l’onéirocritie de l’écriture symbolique. Mais, dans cette hypothèse, la chose est facile et devient évidente, puisque les marques symboliques étaient appelées ΣΤΟΙΧΕΙΑ. Lorsqu’ils se servaient donc des symboles, il n’y avait rien de plus simple et de si naturel que d’employer le même terme pour exprimer les mêmes images gravées sur la pierre ou dans l’imagination. »
- Warburthon, Essai sur les hiéroglyphes.
- Trad. française, Paris, 1774.</ref>. D’où cette conclusion, que si les prêtres de l’antiquité païenne possédaient, comme je n’en doute pas, l’art d’influencer les rêves des croyants qui venaient dormir dans leur temple, ils ne s’en servaient que pour leur suggérer des apparitions en rapport avec leurs doctrines, et non point pour obtenir de l’homme endormi une étude consciente de ses perceptions les plus intimes.
- Warburthon, Essai sur les hiéroglyphes.
C’est ainsi que nous lisons dans Artémidore des instructions et des exemples tels que ceux-ci [11] :
« L’olivier est un arbre toujours vert et solide et de toute antiquité dédié à la déesse Minerve, réputée déesse de Sapience. Un homme songea qu’un olivier lui sortait de la teste et il suyvist l’estude de la Philosophie de grand courage, et y acquist science et honneur perdurable. »
Ailleurs :
« Les raines et grenouilles, ce sont abuseurs et bavarts ; mais les voir en songe est bon à ceux qui vivent sur le commun. J’ai connu homme qui avoit songé qu’il frappoit de son poing et des nœuds et jointures des doigts dessus les grenouilles, et advint que son maître luy donna puissance sur tous les autres de la maison. Aussi l’on peut estimer que l’estang représentoit la maison, les grenouilles les habitants, le frappe ment des doigts, le commandement.
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« Courir est bon, fors aux malades, quand ils peuvent bien venir à fin de leur course, car ce leur signifie qu’ils viendront en bref au terme et fin de leur vie.
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« Souvent voir mêmes songes, et par plusieurs nuits s’entresuivantes de près, c’est signe que notre esprit nous admoneste et prédit affe ctionnement une même chose et digne d’y penser, car quand nous avons grand affection à quelque chose nous ne pouvons tenir d’y penser et aussi d’en parler : mais si les mesmes songes sont veuz avec longue espace de temps entre eux ils ne doivent pas toujours signifier mesme chose, mais plutôt diversement selon le changement du temps et des affaires.
« À ce propos un vendeur de senteurs et parfums songe qu’il avoit perdu le nez, et il perdit sa marchandise et n’en vendit plus : car il avoit perdu le nez par lequel on juge les odeurs. Longtemps après et n’étant plus vendeur de parfums, il songea ce mesme sujet qu’il n’avoit point de nez : et il fut accusé de fausseté, et s’en alla fugitif hors de son pays : car c’est une chose bien laide et déshonorable d’avoir perdu le nez, qui est au plus apparent lieu de la face. Iceluy même parfumeur, estant quelque temps après malade, songea encore qu’il n’avoit point de nez et il mourut : aussi les testes de mort n’ont point de nez. Ainsi un mesme songe, en un homme, par trois fois diverses signifia diversement. »
Et cependant, dès le cinquième siècle avant notre ère, ce génie puissant qu’on nomme Hippocrate avait planté d’admirables jalons pour ceux qui eussent voulu s’engager dans le vrai chemin, en ce qui concerne l’étude des rêves pathologiques. Faisant d’abord la part aux idées de son temps, il admet qu’il peut y avoir des songes envoyés par les dieux, mais il déclare en même temps qu’il laisse l’explication de ces songes surnaturels aux interprètes sacrés, ne voulant s’occuper lui-même que des songes naturels, les seuls dont la science ait à rechercher les causes, et à faire son profit.
Hippocrate appartenait à l’école des philosophes hermétiques. Il distinguait trois principes dans l’homme : l’âme, l’esprit perfectionnable et le corps.
« Les signes qui se montrent dans le sommeil, dit-il, seront trouvés posséder pour toutes choses une grande vertu par celui qui saura en juger sainement. En effet, l’âme, alors qu’elle sert le corps éveillé, se partage entre plusieurs occupations et n’est pas elle-même. Mais elle donne une certaine portion de son activité à chaque affaire du corps, à l’ouïe, à la vue, au toucher, à la marche, à toutes les affaires corporelles ; au lieu que, quand le corps repose, elle visite sa demeure, elle règle toutes les diverses fonctions. Le corps est dans le sommeil, mais elle veille, elle voit, elle entend, se meut, touche, s’afflige, se recorde. Quiconque saurait la juger en cet état posséderait une grande partie de la science [12]. »
Selon lui, dans les songes naturels, l’âme nous donne une idée des affections du corps. Chaque trouble particulier de notre organisme se révèle par une image en rapport avec la sensation intérieurement perçue, Et le grand observateur qui, aux médecins comme aux philosophes, indique si intelligemment la source de précieuses découvertes, commençait lui-même par donner le résumé de ses observations médicales sur quelques-uns des rêves les plus fréquents chez tous les hommes, sans doute depuis que les premiers hommes ont rêvé.
Certes, si l’on eût marché deux mille ans dans cette voie, nous serions aujourd’hui bien riches en faits dûment expérimentés. Le merveilleux malheureusement séduit plus que le vraisemblable, et, loin d’accumuler des éléments d’étude sérieuse durant les siècles qui suivirent, on continua, en apparence du moins, de s’adonner exclusivement aux plus vaines superstitions [13]. La solidarité fut telle entre les théories mythologiques des anciens et les principes purement conventionnels sur lesquels reposa toute leur doctrine onéirocritique, que les Pères de l’Église crurent devoir s’élever plusieurs fois contre l’interprétation des songes, la déclarant entachée de paganisme, en raison même du caractère religieux qu’on lui imprimait toujours. L’autorité de certains rêves prophétiques consacrés par l’Écriture sainte ne pouvait les arrêter comme un précédent contradictoire, puisque au temps où les songes de Jacob, d’Abimélech, de Salomon, de Daniel, etc., étaient consignés dans les livres sacrés, la confiance aux visions profanes était formellement interdite par ces mêmes livres. L’acceptation d’un fait surnaturel ne peut évidemment servir de base à l’appréciation des faits de l’ordre normal. « Un miracle, a dit J.-J. Rousseau, est, dans un fait particulier, un acte immédiat de la puissance divine, un changement sensible dans l’ordre de la nature, une exception réelle et visible à ses lois [14]. »
En résumé, de la prétendue science onéirocritique des anciens, telle du moins qu’elle nous a été transmise, il n ’y a donc rien à tirer au point de vue pratique où nous nous plaçons. Il restera seulement, comme une hypothèse, la question de savoir si ces prêtres d’Isis, de Sérapis, d’Esculape et autres divinités n’étaient pas plus versés qu’ils ne voulaient le paraître dans l’art de susciter, par des moyens physiques, ces rêves qu’on ne manquait point d’avoir quand on dormait au pied de leurs autels. Porphyrius et son disciple Iambique (ou Iamblichus), qui ont écrit sur les mystères de l’Égypte au troisième siècle de notre ère, nous fournissent un détail précieux, bien propre à faire réfléchir sur ce sujet. On pratiquait, disent-ils, des fumigations, des invocations et des attouchements. Le disciple ne voit dans ces manœuvres que de pieuses cérémonies pour entrer en communication avec la divinité (ad efficiendam cum Deo congruitatem), tandis que le maître les qualifie d’artifices, ayant pour résultat de provoquer une sorte de délire (phantasia), et d’imprimer aux pensées du dormeur un mouvement calculé. Pour moi qui suis persuadé qu’on peut diriger également ses propres songes et ceux des autres, ainsi que j’essaierai de le démontrer, je ne sais si je lis ces passages avec un esprit prévenu, mais je ne doute point qu’on n’employât à l’égard des malades couchés dans ces temples une partie des procédés que j’aurai soin d’exposer un peu plus loin [15].