Les Poètes du terroir T I/Bourgogne, notice

Bourgogne, noticeLibrairie Ch. Delagrave Tome premier (p. 231-238).

BOURGOGNE

AUXERROIS, AUXOIS, PAYS DE LA MONTAGNE,
DIJONNAIS, AUTUNOIS, CHALONNAIS, CHAROLAIS,
MAÇONNAIS, BRESSE, DOMRES, VALROMEY,
PAYS DE GEX, ETC.


Il n’existe pas, à proprement parler, d’histoire littéraire de la Bourgogne. C’est regrettable. Nous ne saurions prendre pour telle la Bibliothèque de Papillon, le Dictionnaire biographique de Charles Muteau et Joseph Garnier et plusieurs autres ouvrages qui, pour apporter un utile tribut à la question, n’en demeurent pas moins fragmentaires et épisodiques. Le plus pittoresque parmi ces derniers est peut-itre le livre de M. J. Durandeau, Aime Piron, ou la Vie littéraire à Dijon pendant le dix-septième siècle. Présenté sous la forme d’un violent réquisitoire dirigé contre l’auteur d’une thèse récente, il accumule une foule de documents que l’on ne trouve réunis nulle part ailleurs. Il ne perd pas de vue que toute littérature locale émane du peuple et reste acquise au peuple. Enfin, il étudie les ressources régionales en un lieu qui pendant longtemps fut considéré comme un loyer intellectuel. Cette recherche des milieux, qui s’impose lorsqu’on veut connaître les manifestations de l’esprit provincial avant l’avènement du xixe siècle, est indispensable ici. Nous n’étonnerons personne, et nous ne ferons que nous répéter, en affirmant que non seulement l’œuvre littéraire subit une influence locale, mais doit au terroir sa formation. S’il nous fallait fixer les centres de la culture bourguignonne, nous leur assignerions volontiers, au xvie siècle, la vallée de la Saône et le Charolais : au xviie et au xviiie siècle, les plateaux de Langres et de la « Côte d’Or » ; enfin, au xixe, les paysages différents du Maçonnais et de la Bresse.

Ceci ne nous empêcherait nullement de faire prédominer à travers les Ages l’antique cité des ducs, la bonne ville de Dijon, de glorieuse mémoire. C’est à Dijon que la race doit la belle humeur et la vivacité tout épicurienne de ses propos. Il y a plusieurs époques comme il y a plusieurs formes littéraires en Bourgogne. Sans remonter au moyen âge, on observera qu’avant le xviie siècle la production bourguignonne fut essentiellement classique et ne cessa d’apporter sa contribution à l’esprit national. Avec le xviie siècle son génie se dédouble. Deux courants s’établissent, l’un purement traditionnel et d’expression française, l’autre local et populaire. La Bourgogne prit une part active au mouvement de la Renaissance. Non seulement elle se distingua avec Pontus de Tyard, l’une des sept étoiles de la Pléiade, mais elle autorisa toutes les audaces des rimeurs attachés à son sol. Relever les noms des poètes dont elle s’enorgueillit, c’est tracer un tableau de la littérature du siècle des Valois, encore si mal connue. Aussi bien la Saône qui la traverse en grande partie lui tient-elle lieu de « fleuve de Loyre ». Une civilisation s’épanouit sur ses bords. Cette rivière de Saône, capricieuse, flexible, riche d’affluents où se reflètent tant de paysages divers, va mêler ses eaux, non loin de Lyon, à celles du Rhône. On peut dire qu’elle aboutit à cette voie où l’éloquence et le lyrisme remontent d’Italie. Si nous ne craignions d’abuser de raisons sentimentales, dans un domaine qui en exige si peu, nous écririons volontiers qu’ici le site crée l’école. Il suffit de se représenter Pontus de Tyard, réunissant dans ses châteaux du Maçonnais la fleur du bel esprit, pour se faire une idée exacte de l’activité bourguignonne en plein xvie siècle.

« Longtemps avant qu’Antoine de Baïf, avec les libéralités et la protection de Charles IX et de Henri III, eût fondé, dans son habitation du faubourg Saint-Marcel, une Académie française et musicale, écrit Abel Jeandet, Pontus de Tyard tenait de véritables réunions artistiques et scientifiques dans son château de Bissy. Parmi les habitués de cette société d’élite, où la gravité des plus hautes études était tempérée par la culture des arts d’agrément, on remarquait le savant poète lyonnais Maurice Scève ; son cousin Guillaume des Autels, « Charolais » ; le poète Salomon Clerguet, de Chalon, son collègue aux états de Blois ; Philippe Robert, qui y lisait des fragments de sa traduction d’Isée et de Démosthène, Étienne Tabourot, le joyeux seigneur des Accords, « entier et bon à tous », qui égayait la vèprée par ses fines épigrammes ou quelques gaillardises de ses Bigarrures et de ses Escraignes dijonnoises[1]

Au temps des débuts de Pontus, les poètes latins dominaient en Bourgogne ; les poètes français n’y apparaissent pas moins nombreux. Tout d’abord, les aînés : Almaque Papillon, ami de Marot, et le pauvre Bonaventure des Périers. Leur nombre s’accroît, en même temps que le siècle se précise.


Viennent alors Antoine du Moulin (celui-là qui fit paraître le premier recueil de son ami des Periers), puis Bonaventure du Tronchet ; Jean Le Fèvre, Jean Martin et Claude Turrin, trois « Dijonnois » ; Jean et Claude Paradin, Philibert Buguyon, de Macon ; Claude de Pontoux, « Chalonnais » ; Philibert Guide, dit Hégémon : Philibert Bretin, d’Auxonne, et tant et tant d’autres qu’on se lasse de les citer tous.

Voilà pour une première époque. L’apport du xviie siècle est différent. Jusqu’ici on a pu observer un effort vers un art purement français où l’érudition tient une large place ; maintenant les dialectes interviennent. Le génie provincial s’éveille, prend conscience de lui-même. Une littérature, jaillie du sol, célèbre les vertus de la race. Au moyen âge, le bourguignon était un des quatre principaux dialectes de la langue d’oïl. Supplanté peu à peu par le « gentil parler » d’Île-de-France, il dégénéra en divers patois dont le plus connu, usité dans la « Côte d’Or », eut ses poètes de talent : Saint-Genès, le vigneron ; Pierre Dumay, qui traduisit en partie l’Enéide ; Aimé Piron, le chantre de la vie rurale ; et Bernard de la Monnoye, dont les fameux Noëls font encore la joie des veillées bourguignonnes.

« Il y avait alors, écrivent les Goncourt, dans cette Bourgogne heureuse, une cordiale bonne humeur, une forte et pleine santé de l’esprit, une gaieté du cru, chaude et généreuse, une gaillardise patoise, la fraternité, la jeunesse et le génie du bon vin. L’homme y mûrissait sans vieillir, gardant presque un siècle le rire de ses Noëls. Les Condé encouragaient ce bonheur et ces chansons. Par toute la patrie bourguignonne, quelle bonne joie salée sortait de ces fêtes des vendanges ! À la ville, que d’académies du gai boire, sans brigue, sans étiquette, sans amour-propre, où chacun n’apportait que la bonne volonté de rire ! Oh ! les heureuses aventures des muses fouettées de piquette à la table amicale ! Que de liberté, que de franchise, que d’égalité dans toutes ces sociétés d’amusement et de passetemps mutuels ! Quel essor ! que de flammes et d’étincelles, de ces paroles et de ces rimes, et de ces saillies et de ces contes heurtés en l’air au-dessus des pots ! Là se débridait la verve. Là, entre Horace et Rabelais, la Bourgogne accouchait les esprits. De ces portiques, qui n’enseignaient qu’à vivre, sortaient, prêts pour la gloire, tous ces fils de la glorieuse province, les Saumaise, les la Monnoie, les Crébillon, les Rameau, les Buffon. Que de gens d’esprit s’y trahissaient et que de gens de métier y devenaient poètes tout à coup ! Qu’un homme, oublié aujourd’hui, y avait d’applaudissements ! Que cet apothicaire y remportait, avec son idiome provincial, de belles victoires contre le parler de la France ! et comme cet Aimé Piron, le rival de la Monnoye, était le boute-en-train de tant de plaisantes écoles avec ses Ebaudisseman, ses Discor joyons et ses Hairangue dé vaigneron de Dijon[2] ! »

Cette page nous donne comme la vibration d’un mouvement littéraire localisé. Tel était l’engouement d’une société choisie pour les spectacles et les propos populaires, que la Monnoye y prit cet amour du bel esprit qui lui valut une honnète aisance et la notoriété.

Tandis que les Dumay, les Bouhier, les Legouz, les Petit, les Joly, les Tassinot, les Aimé Piron et quelques autres dont la Bourgogne s’est souvenue complaisamment, conservaient leurs professions et ne changeaient rien à leur façon de vivre, Bernard de la Monnoie vendait sa petite charge de la Chambre des comptes pour se livrer au métier d’écrivain. Bien lui en prit, car il mit à la mode ces Noëls malicieux en lesquels sa verve excellait.

C’était l’âge d’or de la poésie locale. La Bourgogne ne connut plus par la suite une telle bonne fortune.

Après la Monnoye et Aimé Pirou, le lyrisme s’affaiblit et menace de disparaître. Le xviiie siècle bourguignon, chose singulière, n’a que faire de chansous rustiques et de couplets grivois. En ce siècle prosaïque, où la province tend à reculer ses limites factices, ou à les supprimer, Alexis Pirou est un écrivain exceptionnel. Son œuvre ne doit presque rien, semble-t-il, au milieu, et, si elle évoque la race, c’est pour s’en railler agréablement. Il ne se souvient de ses compatriotes que pour les larder de brocards. On connaît son Voyage de Beaune. Rien n’est plus plaisant que ses railleries à l’adresse des Beaunois. De tout temps, dira-t-on, les provinciaux se sont plu, de ville à ville, à se couvrir de ridicule ; jamais, sans doute, ils n’ont, en le faisant, dépensé tant de verve. Avec Alexis Piron s’éteint l’ancienne littérature bourguignonne. C’est en vain qu’on citera ici les noms de Senecé, de Cocquard, de Bret, de Bounard, de Joseph Galleton et de Cazotte. Senecé est un homme du xviie siècle[3], et Cocquard doit si peu à ses origines ! Quant à Bret, auteur puéril de Fables orientales, à Bonnard et à Cazotte, nous n’en saurons rien dire, sinon qu’ils ne furent guère plus bourguignon que poètes. Reste Joseph Galletou, dont la destinée fut tragique car il mourut sur léchafaud révolutionnaire le 6 mai 1794. Peut-être lui eussions-nous accordé une place s’il eût fait preuve de quelque originalité. C’est le dernier représentant du genre populaire, en un siècle dont l’aube fut souriante et le crépuscule sanglant.

Le xixe siècle, à son tour, aura fourni son tribut de poètes ; mais peut-on dire qu’ils se montrèrent les dignes descendants des ancêtres, ceux qui en Bourgogne tentèrent la fortune des lettres à l’époque bienheureuse du romantisme ? Parmi ces élégiaques, il en est un pourtant qui domine toute la poésie française, et de celui-là seul la Bourgogne est justement fière. Alphonse de Lamartine est né à Mâcon, le 21 octobre 1790. Il a chanté son berceau dans des vers inoubliables ; il a immortalisé le pays natal. Son exemple a été suivi ; mais, bien que touchante, la voix de ses imitateurs est grêle à côté de ses accents superbes et de son puissant lyrisme. Toute la littérature provinciale découle de cette source. Quoique les ans aient passé et que les écoles aient succédé aux écoles, la poésie dite de terroir ne s’est guère renouvelée. Ah ! qui nous rendra la sève des vieux auteurs !… Mais à quoi bon se montrer sévère à légard de médiocres rimeurs dont l’accent de sincérité a jadis été entendu ? Chaque génération suffit à sa propre gloire. Citons plutôt quelques noms parmi ces humbles. Tout d’abord, celui d’une lingère, Antoinette Quarré, laquelle eut son heure de notoriété. La mort prématurée de cette muse « départementale », plus encore que son mince bagage, publié à Dijon en 1843, émeuvent toujours les âmes sensibles. Viennent ensuite Louis Goujon et Joseph Boulmier, auteurs tous deux de quelques recueils ; Hippolyte Buflenoir, poète, romancier et historien ; Simon Gauthey, imprégné du parfum du sol et qui chanta les pampres. Est-ce tout ? Non, la Bresse se réclame à nos soins. Cette petite terre n’est point à dédaigner dans l’opulente Bourgogne. C’est un plantureux pays. Le Bressan placide, enclin à la paresse et à la volupté, s’écrie M. Albert Grimaud, est probe et d’humeur tolérante. Il parle un patois appartenant, comme le lyonnais et le savoisien, au groupe français-provençal. Son idiome très curieux est lourd et accentué : les désinences en o et en a dominent. C’est le langage du peuple. La Bresse a eu ses poètes d’expression française et ses folkloristes[4]. On ne saurait l’oublier, car elle se recommande du plus séduisant évocateur du sol que la province entière ait jamais produit : Gabriel Vicaire. Ce spirituel écrivain, nul ne l’ignore, a dressé un monument touchant et impérissable. Dans ses Emaux bressans, choix de poèmes rustiques, il a décrit la Bresse, ses mœurs, ses coutumes, célébré ses habitants, ses gars enjoués et ses filles malicieuses, exalté ses mets et jusqu’à son vie pétillant comme l’esprit de ses fils.

Il a tant lait pour la gloire du sol, qu’aucun chantre de la terre maternelle ne saurait lui être comparé et qu’il a agrandi, semble-t-il, en le faisant mieux connaître, le domaine de la petite patrie…

Bibliographie[5]. — Harreau, Description du gouvernement de Bourgogne ; Dijon, de Fay, 1734, in-8o. — Phil. Papillon, Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, etc. ; Dijon, Desventes, 1745, 2 vol. in-folio. — Du Tilliot, Mémoires pour servir à l’histoire de la fête des Fous, etc. ; Lausanne et Genève, 1751, in-12. — Exipilly, Dictionn. géogr., histor. et pol. de la France, etc. — Courtépée et Béquillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne ; Dijon, Frantin, 1775, 7 vol. in-12. — Girod-Novillars, Essai historique sur quelques gens de lettres nés dans le Comté de Bourgogne, etc. ; Besançon, imprimerie de Charmet, 1806, in-8o. — Amanton, Lettres bourguignonnes ou correspondance sur divers points d’histoire littéraire, etc. ; 1823, in-8o. — Tresca, Trésor de la Bourgogne, ou Tableau analytique des hommes illustres de cette province ; Dijon, Tussa et Decailly, 1830, in-8o ; — Depéry, Biographie des hommes célèbres du département de l’Ain ; Bourg, P.-F. Bottier, 1833-1840, 2 vol. in-8o. — Philibert Le Duc, Les Noëls bressans ; Bourg, Milliet-Bottier, 1846, in-8o ; Chansons et lettres patoises bressanes, bugeysiennes et dombistes, avec une étude sur le pays de Gex ; Bourg-en-Bresse, 1881, in-8o. — Mignard, Histoire de l’idiome bourguignon, etc. ; Dijon, Lamarche, 1856, in-8o ; Vocabulaire raisonné et comparé du dialecte et du patois de la province de Bourgogne ; Dijon, Lamarche, 1870, in-8o. — Charles Muteau et Joseph Garnier, Galerie bourguignonne ; Dijon, J. Picard, et Paris, A. Durand et Dumoulin, 1858-1861, 3 vol. petit in-12. — J.-Abel Jeandet, Étude sur le dix-septième siècle, etc. : Pontus de Tyard ; Paris, Aubry, 1860, in-8o. — Taylor et C. Nodier, Voyage pittoresque et romantique dans l’ancienne France, Bourgogne ; Paris, Didot, 1863, in-folio. — Michaud, Biographie des hommes illustres de la Cote-d’Or ; Dijon, Lamarche, 1858-1865, 2 vol. in-8o. — Aug. Petit, Louis Bertrand : Souvenirs de Dijon ; Grenoble, Prudbomme, 1865, grand in-8o. — Albert Albrier, La Bourgogne (Cote-d’Or, Saône-et-Loire et Yonne), Revue provinciale ; Dijon, Rabutot, 1868-1871, 3 vol. in-8o. — Clément Janin, Les Fêtes de Noël et des Innocents ; Dijon, imprimerie F. Carré, 1876, broch. in-8o ; Les Réjouissances du mois de mai en Bourgogne ; ibid., 1879, in-8o ; Les Cris de Dijon ; ibid., 1879, iin-8o ; Les Hôtelleries dijonnaises ; Dijon. Manière, 1878, in-8o ; Les Vieilles Maisons de Dijon ; Dijon, Darantière, 1890, in-8o. — J.-C. Dufay, Dictionnaire biographique des personnalités notables du département de l’Ain ; Bourg-en-Bresse, Martin Bottier, 1883, in-8o. — Ch. Guillon, Chansons popul. de l’Ain ; Paris, E. Monnier, 1883, in-8o — G. Dumay, Le Mercure dijonnois (1742-1789) ; Dijon, Darantière, 1887, in-8o. — Milsand, Note et document pour servir à l’histoire du théâtre à Dijon (4 novembre 1828-25 avril 1887), avec un aperçu de cette histoire depuis 1717 ; Dijon, Darantière, 1888, in-8o ; Bibliographie bourguignonne, etc. ; Dijon, Lamarche, 1885-1888, 2 vol. in-8o. — Charles Moiset, Les Usages, Croyances, Traditions, Superstitions du département de l’Yonne ; Auxerre, G. Rouillé, 1888, in-8o. — A. Jacquet, La Vie littéraire dans une ville de province sous Louis XIV, étude sur la société dijonnaise pendant la seconde moitié du dix-septième siècle, d’après les documents inédits ; Paris, Garnier, 1887, in-8o. — J. Durandeau, Le Théâtre de l’infanterie dijonnaise ; Dijon, Librairie nouvelle, 1888, in-12 ; Aimé Piron ou la Vie littéraire à Dijon pendant le dix-septième siècle ; Dijon, Librairie Nouvelle, 1888, in-8o ; La Renaissance bourguignonne ; Revue Bleue, 1892 ; Dictionnaire français-bourguignon ; Dijon, bureaux du Réveil bourguignon, 1899-1901 (en cours de publication). — H. Chabeuf, Louis Bertrand et le Romantisme à Dijon ; Dijon, Darantière, 1889, in-8o. — Ch. Bigarne, Patois et Locutions du pays de Beaune ; Bcaune, Batault, 1891, in-8o. — Fr. Fertiault, Dictionnaire du langage populaire verduno-chalonais {Saône-et-Loire) ; Paris, Bouillon, 1896, in-18. — Aimé Vingtrinier, Essai d’un folklore lyonnais ; La Bresse ; Revue du Siècle, aoùt-sept. 1899. — Gabriel Vicaire, Études sur la poésie populaire ; Paris, Leclerc, 1902, in-18. — Catalogue de la bibliothèque de M. Louis Mallard dont la vente aura lieu à Dijon le vendredi 22 mai 1903 ; Dijon, E. Nourry, 1903, in-8o » (excellente bibliographie bourguignonne). — Albert Grimaud, La Race et le Terroir ; Cahors, Petite Bibliothèque provinciale, 1903, in-8o. — J, Michelet, Notre France ; 9e édit., Paris, Colin, 1907, in-18, etc.

Voir en outre : Mémoires de l’Académie des sciences, lettres et arts de Dijon : Mémoires de la Société bourguignonne de géographie et d’histoire (Dijon, Darantière, 1884-1901) ; Le Réveil bourguignon (XIX années), etc., etc.


  1. Pontus de Tyard.
  2. Portraits intimes du dix-huitième siècle : Piron.
  3. Il était le contemporain du Marquis de Mimeure, écrivain dijonnais dont on cite quelques vers heureux. Senecé a trop peu célébré sa province pour prendre place ici. Ses œuvres ont fait l’objet d’une édition définitive publiée en 1855 par MM. Émile Chasles et P. A. Cap (Paris, Jannet, 2 vol. in-12).
  4. On connaît, au moins de réputation, ce singulier poème : Les Lamentations d’un pauvre laboureur de Bresse (Lo quemen don povro labory de Bressy, etc., de Bernardin Uchard (éd. s. I. n. d., 1615, in-12). Il en a été fait récemment une réimpression, par les soins de M. Ed. Philippon (Paris, Welter, 1891, in-8o). Bernardin Uchard, sieur de Monspay, était homme de loi et habitait Pont-de-Veyle. Il fut envoyé comme député du tiers aux états généraux de 1615. Avant de quitter sa province, il composa, en langue du pays, ce petit poème où il conjure le roi Louis [XIII] d’épargner au pauvre laboureur les horreurs de la guerre et les excès des soudards. L’ouvrage eut belle réputation. Naudé le cite avec éloge.
  5. Nous n’avons pas cru devoir, sauf exception, grossir ces notes d’une liste forcément incomplète des Noëls bourguignons ; on en trouvera une grande partie dans le Catalogue de la Bibliothèque de M. Louis Mallard, cité plus loin.