Les Poètes du terroir T I/André Mary
ANDRÉ MARY
M. André Mary est né le 20 novembre 1879, à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or). Sa famille est originaire de cette région châtillonaise, caractérisée par des plateaux couverts d’immenses forêts, entrecoupée de gracieux vallons aux clairs ruisseaux, aux sources vives. Un de ses ancêtres maternels était maire de Châtillon sous Louis-Philippe et se flattait d’être l’ami de Désiré Nisard, alors député de la circonscription. Ses études à peine achevées à la Faculté des lettres de Dijon, M. André Mary vint se fixer à Paris et fit paraître les premiers essais de sa muse champêtre : Symphonies pastorales (Paris, s. n. d’édit., 1903, in-18) ; Les Sentiers du Paradis (Paris, Sansot, 1906, in-18).
Il a donné, en outre, une courte étude, Les Mendiants de Dijon (Dijon, Imprimerie régionale, 1905, {{in-8°}]), et tout récemment un volume de notations en prose mêlée de vers : Les Profondeurs de la forêt (Paris. Sansot, 1907, in-18). M. Mary n’a point oublié le foyer natal ; c’est un poète savoureux et pittoresque. Son vers est frais comme les paysages qu’il evoque. Dans une langue ferme et souple, « odorante de tous les parfums de la terre, colorée de toutes les nuances fuyantes des choses », il a traduit pour nous complaire ses meilleures sensations. Il sait, a écrit je ne sais quel critique provincial, les mots qui font une image et les épithètes qui chantent sans artifice. C’est une âme sylvestre.
M. André Mary a collaboré à La Plume, à l’Ermitage, à la Revue de Paris et de Champagne et à diverses feuilles locales, telles le Châtillonnaiset l’Auxois, Le Petit Bourguignon, etc.
Bibliographie. — René Aubert et H. Marsac, La France contemporaine ; Faris, Bibl. de l’Association (1907), gr. in-8o.
