Les Poèmes barbares de Leconte de Lisle/08

Société Française d’Éditions Littéraires et Techniques (p. 114-128).


VIII

LA BARBARIE DE L’ISLAM


Leconte de Lisle n’aime pas plus les Musulmans que les Chrétiens. Comme Ménard, il les accuse de n’avoir pas d’autre idéal politique que la monarchie absolue, d’autre morale sociale que la soumission aveugle au Khalife représentant la puissance divine[1].

Et contre la religion de Mahomet il a des griefs particuliers : elle offre aux hommes pour stimuler leur activité la chimère d’un paradis voluptueux ; elle a conquis par la violence et par le sang versé une grande partie de l’Inde et l’a soustraite à la religion bienfaisante de Baghavat ; elle excuse le succès des crimes avec cette parole très simple : « C’est arrivé ; Dieu le voulait donc ! »

Mais si le philosophe condamne l’Islam, quelles joies donnent à l’artiste les splendeurs des pays que l’Islam a soumis et le pittoresque des tableaux qu’il y a suscités !

Les Éléphants et le Désert paraissent le même jour dans les Poésies Nouvelles de 1855. Ils se suivent. Le recueil des Poèmes Barbares en 1871 les séparera. Il placera le Désert entre deux poèmes islamiques, les Éléphants entre deux paysages, peu avant des poèmes animaliers.

Mais, si l’auteur n’a pas maintenu les deux poèmes l’un à côté de l’autre, n’était-ce pas à dessein qu’il les associait quand il les publia ?

Ce qui les apparente, c’est d’abord, sans doute, une valeur pittoresque qui leur a mérité d’entrer tous les deux dans les anthologies.

« Chaque mot, écrit Marcou, commentant le Désert, est un trait précis et coloré qui reste dans l’œil du lecteur ; il voit la cavale amaigrie, le rude manteau de laine, les troupeaux nomades, les citernes fraîches. Son imagination rassemble et groupe ces traits et reconstitue tout un tableau de la vie de la tribu dans le désert. Voilà l’art de peindre sans décrire[2]. »


Quand le Bédouin qui va de l’Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et sous l’ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s’enveloppe et s’endort ;

Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l’étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres ont bu,
Et les brebis bêlant, et les bœufs à leurs crèches,
Et les femmes causant près des citernes fraîches,
Ou sur le sable, en rond, les chameliers assis,
Aux lueurs de la lune écoutant les récits ?


Le poème des Éléphants, souvent recueilli dans les anthologies (Cahen, des Granges), est le modèle achevé d’une peinture fondue dans l’action[3].

Le spectateur est dans un désert, immense, accablant, solitaire.

De loin, il voit apparaître les animaux. Il distingue leur masse brune, la direction de leur marche, la poussière qui s’avance avec eux, les dunes qui croulent sous leurs pieds. Il ne peint dans les corps que les parties qui agissent, mais en même temps il peint le décor qu’ils créent ou modifient :


D’un point de l’horizon, comme des masses brunes,
Ils viennent, soulevant la poussière, et l’on voit,
Pour ne point dévier du chemin le plus droit,
Sous leur pied large et sûr crouler au loin les dunes.


Voilà la troupe devant le peintre. Il dit la tête qui résiste à la fatigue et l’échine qui se voûte pour l’effort. En même temps il peint le décor que crée la marche : le sillon qui se creuse dans le sol, la brume que soulève la sueur des ventres, l’essaim d’insectes qui bourdonne autour :


L’oreille en éventail, la trompe entre les dents,
Ils dominent, l’œil clos. Leur ventre bat et fume,
Et leur sueur dans l’air embrasé monte en brume ;
Et bourdonnent autour mille insectes ardents.


Le spectateur suit les voyageurs des yeux. Ils finissent par n’être qu’une ligne noire à l’horizon. Puis, il n’y a plus, de nouveau, que le désert :


Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent,
Comme une ligne noire, au sable illimité ;
Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l’horizon s’effacent.


L’art de la composition ne saurait être porté plus loin.

Mais la peinture est aussi toute subordonnée à nous faire comprendre ce que veulent les voyageurs.

Ce sont des pèlerins, leur chef est un patriarche, leur voyage a un caractère religieux.

Ils traversent un désert immense et torride. Ils soufflent cruellement : le soleil cuit leur dos, leur ventre bat, la poussière les aveugle, les insectes les torturent, leur pied doit s’arracher des dunes qui s’effondrent. Pourtant, ils vont sans se plaindre, ni sans dévier. Ils vont là où ils veulent aller.

Ils en ont pris les moyens. Ils se sont groupés. Ils se sont imposé une discipline. Ils ont choisi un chef. Ils l’ont choisi pour son expérience, comme pour sa force. Ils vénèrent leur patriarche et lui obéissent docilement.

Ce chef est un guide. Il sait où il va : le but est certain ; il y proportionne les efforts ; il sait qu’il ne doit ni hâter, ni ralentir la marche ; il considère, non comme des sujets, mais comme des compagnons ceux qui se sont confiés à sa direction :


Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche,
Il guide au but certain ses compagnons poudreux ;
Et, creusant par derrière un sillon sablonneux,
Les pèlerins massifs suivent leur patriarche.


Avant d’aller plus loin, on pourrait dire ; le poème nous enseigne que pour traverser le désert de la vie, il faut savoir ce qu’on veut faire de la vie ; il faut avoir un idéal et il faut s’imposer les vertus qui permettent de l’atteindre : la patience, la discipline, l’union.

Mais allons plus loin. Où se dirigent les éléphants ? Ils vont au pays où s’abrita leur race et qu’ils ont délaissé, Là seulement ils retrouveront la fraîcheur des eaux et la beauté des clairs de lune, le bien-être et la poésie :


Ils reverront le fleuve échappé des grands monts,
Où nage en mugissant l’hippopotame énorme,
Où, blanchis par la lune et projetant leur forme,
Ils descendaient pour boire en écrasant les joncs.


Qu’est-ce à dire ? Que ces pèlerins vont où Leconte de Lisle demande à l’humanité de retourner : à son berceau, aux idées et aux mœurs primitives.

D’où sort, d’ailleurs, cette troupe d’éléphants ? Le poète ne le dit point. Peut-être ont-ils eu, comme les hommes, la sottise de chercher le bonheur loin du pays natal. Peut-être en avaient-ils été arrachés par les hommes, mais se sont-ils soustraits par la fuite à la servitude où on les avait réduits. Il n’importe. Le sens du poème est clair : là où les éléphants vont, là feront bien d’aller les hommes. Plus sages que les hommes, les animaux ne se sont pas forgé un idéal chimérique.


Le Désert, c’est comme les Éléphants, le récit de la traversée d’un désert. Ce n’est pas le même désert : c’est le désert asiatique, alors que le désert traversé par les éléphants était le désert africain, le désert voisin du Sennaar, et c’est vers le Nil Bleu que vont les voyageurs.

Mais, ce qui importe surtout, c’est le caractère de la traversée.

Épuisé par la marche, le Bédouin s’arrête au pied du dattier. Il lie au tronc sa cavale amaigrie. Il s’endort. Il rêve. À quoi ? À la vallée où campe sa tribu ? à la fontaine où il a bu ? aux femmes causant près des citernes ? aux brebis bêlant ?


Non, par delà le cours des heures éphémères
Son âme est en voyage au pays des chimères.


Il rêve à des chimères. Auxquelles ? À celles qu’a créées sa religion. Il rêve aux filles de Djennet, à leurs cheveux noirs, à l’âcre parfum qui en sort[4]. — Mais le chacal hurle, la cavale piétine, l’homme se réveille :


Plus de Djennet, partout la flamme et le silence,
Et le grand ciel cuivré sur l’étendue immense.


La promesse d’un paradis voluptueux : voilà donc ce que l’Islam offre au Bédouin pour la traversée de la vie. Faible et vain support que cette chimère ! La religion des éléphants vaut mieux,

Nurmahal parut dans la Revue Contemporaine le 28 février 1858.

Leconte de Lisle avait lu l’histoire de son héroïne dans l’appendice de l’Histoire générale de l’Inde ancienne et moderne par M de Marlès (Paris, 1828).

Son père l’avait amenée, après un voyage romanesque dans la capitale de l’empire Mongol[5]. Il y devint un personnage. Un jour qu’il recevait à sa table le fils de l’empereur Akbar, elle chanta et dansa devant le prince, puis, comme par mégarde, laissa tomber ses voiles. Le prince aussitôt la désira. Mais le père l’avait promise à un autre, et un Musulman tient sa promesse. Le mari emmena sa femme au loin. Le prince alors travailla à la libérer sans qu’elle violât la foi conjugale. Le mari, convié à chasser le tigre, tua le fauve au lieu d’en être tué. Il échappa ensuite aux coups d’un éléphant habilement lancé contre lui. Finalement, des assassins vinrent à bout de ses résistances. Nurmahal, devenue veuve, attendit assez longtemps la récompense du meurtre libérateur. Mais elle fut éclatante. Djiann-Guîr, qui avait succédé à son père, épousa la femme ainsi conquise. Sultane, elle régna sur l’empire, combla de faveurs tous les siens, et l’on voit aujourd’hui son mausolée tout près de celui où repose l’empereur.

L’histoire plaît de toutes façons à Leconte de Lisle.

La trahison de Nurmahal lui rappelle celle dont il a été victime. Aussi, comme il a fait de Çunacépa le portrait de la femme tendre, fidèle, dévouée, qu’il aurait voulu trouver, il prêtera à Nurmahal cette beauté toute sensuelle par laquelle il a été subjugué, dont le regret le bouleverse, et qu’il méprise tout en la désirant encore.

Mais le souvenir d’une aventure personnelle n’est qu’une des origines du poème. La puissance merveilleuse du grand Mongol offre un sujet magnifique à l’historien que Leconte de Lisle sait être souvent. Elle offre surtout d’incomparables tableaux à l’artiste, au peintre des paysages, des architectures et des costumes, au prestigieux assembleur de sons, de couleurs et de contrastes. Et l’ennemi de l’Islam voit une belle occasion de manifester son hostilité contre les crimes commis avec l’appui de la religion.

Voici donc comment, en la remaniant, il conte à son tour l’histoire de Nurmahal.

Djiann-Guîr, fils d’Akbar, est assis sur la terrasse qui regarde Lahor. De là il voit, et nous voyons avec lui, toute la ville impériale. Quelle variété d’hommes et d’animaux ! Combien de bruits et combien d’odeurs ! Devant le maître défilent le brahmane traîné par ses bœufs au poil de neige, les éléphants qui viennent boire au fleuve, les courtisanes sur leurs charriots bas et les fakirs chantant leurs légendes, les chiens rôdeurs dont les caïs protègent les varangues, les radjahs dans leurs palanquins. Pour amuser les yeux du prince, les fruits mûrs des figuiers, les housses écarlates des éléphants et la pourpre du ciel font ensemble une symphonie de rouges, et les cils teints des courtisanes font un amusant contraste avec la citrouille des saints personnages. Pour flatter sa narine, montent jusqu’à elle l’âme errante des fleurs soulevée par le souffle du soir et la fumée des hûkas pleins d’épices. Pour éblouir le lecteur, les détails s’opposent aux vues d’ensemble, les couleurs se combinent avec les sons, le tableau s’élargit et ce rétrécit. En dix strophes, combien d’art accumulé, et même combien de vérité !

Mais le roi du monde est triste. Certes, il songe qu’il a conquis un grand empire et soumis à sa race la race des Aryas ; il a gravé le Koran sur le marbre et l’agate ; car sa religion, associée à son ambition, a stimulé son orgueil de conquérant. Mais elle ne lui donne pas le repos. Elle n’a point arrêté les élans de sa volupté, elle les exaspère. Elle n’a pas modéré son instinct sanguinaire et le frisson qui court en lui est celui du tigre flairant l’antilope. Donc, le roi est triste, parce qu’un désir le blesse, le désir de posséder la femme dont la voix de cristal chante en ce moment comme la voix des huris.

Cette femme, qui sait le désir qu’elle inspire, c’est la blanche Nurmahal. Son mari Ali-Khan est parti pour la guerre ; mais le nom du Prophète inscrit sur sa lance garantit la fidélité de Nurmahal : elle a juré de lui être fidèle jusqu’au tombeau.

Les jours se sont enfuis. Aujourd’hui, Nurmahal siège sur le trône mongol, ayant aux oreilles deux rançons de radjah. Et la maison d’Ali-Khan est muette. Mais Nurmahal n’a pas trahi ses promesses : elle peut régner puisqu’Ali-Khan est mort. Et l’ironie méprisante du poète rend gloire à celle qui, fidèle jusqu’au bout à l’époux vivant, dédaignant de trahir, a tué auparavant. Déjà son ironie avait fait excuser par le ciel un crime si opportun :


Mais va ! ta destinée au ciel même est écrite !

La même ironie flétrit la même justification du crime dans le poème de Djihan-Arâ, qui paraît, dans la Revue Contemporaine, le 15 septembre, sept mois après Nurmahal. Il est issu aussi de l’Histoire de l’Inde par de Marlès.

L’empereur Chah-Djihan vieillissait, malade. Ses fils s’insurgèrent. Le plus jeune, Aurang-Ceyb, l’emporte. Il massacra ses frères et s’il laissa vivre son père il le tint prisonnier. Sa sœur Djihan-Arâ demanda à partager la captivité du vieillard.

Il avait agi au nom de son Dieu, adoré avec ostentation.

Leconte de Lisle l’appelle « l’ascétique assassin ». Il le montre assis en robe grossière à la place où son père siégeait en habit royal. Il le montre déclarant que son œuvre est bonne puisqu’elle a réussi. Tout l’empire reconnaît dans cet usurpateur l’élu de Dieu :


C’est le sabre d’Allah, le flambeau de la foi !
Il est né le dernier, mais l’ange armé du glaive
Le marqua de son signe, et dit : — Tu seras roi !


À sa sœur qui lui demande compte du sang des siens, il répond en souriant :


Djihan-Arâ ! c’était la volonté de Dieu.


Une fois de plus, Leconte de Lisle reproche à l’Islam de justifier comme étant voulu par Dieu le triomphe du crime.

Mais Aurang-Ceyb lui-même n’est pas insensible à la bravoure d’une âme fière. Sa sœur Djihan-Arâ a été jusqu’à la victoire de l’usurpateur la compagne et le charme du vieil empereur. Elle a refusé, pour rester auprès de lui, des trésors et des couronnes. Sous les rubis qui ceignaient sa tête, elle dédaignait ce poids vain ; elle rêvait au pauvre et au délaissé, à la puissance de la bonté et à la sainteté de l’aumône.

Quand l’assassin a triomphé, elle se dresse devant lui. Elle ne pleure pas, elle demande des comptes, elle maudit. Aurang l’admire et lui offre ce qu’elle voudra. Alors, pour que Djihan pardonne à son bourreau et pour qu’elle-même abjure sa haine, elle demande à être enfermée dans le tombeau de son père.

Le maître s’incline. Une larme hésite dans son œil morne. Il acquiesce :


Va, dit-il, le chemin des forts est le plus droit.


Si Leconte de Lisle avait eu l’impartialité de reconnaître un des plus beaux côtés de cet Islam qui lui déplaît à tant d’égards, il aurait pu expliquer la générosité de Djihan-Arâ par sa religion : car le Coran ne cesse de recommander la pitié pour le pauvre et la sainteté de l’aumône. Mais le poète ne le fait point. Comme dans le frère assassin il incarne tout esprit religieux, il incarne, ce me semble, dans la sœur, non les vertus de l’Islam, mais la vertu de toutes les âmes naturellement fortes et droites. Elle est ce qu’elle est, je n’irai pas jusqu’à dire : malgré l’Islam, mais je puis dire : sans que l’Islam y soit pour rien.

Le Conseil du Fakir, publié le 15 février 1860 par la Revue Contemporaine, nous ramène dans le pays où régnent les descendants de Tïmour.

L’héroïne est une autre Nurmahal ; le héros, un de ces Nababs dont le royaume naquit du morcellement de l’empire mongol. La femme est jeune, le prince est vieux. Un Fakir lui reproche ses crimes et lui annonce le châtiment. Il le met en garde contre le reptile réchauffé dans son sein. Le Nabab rit, mais la femme tressaille : de peur que son maître ne cède en effet au conseil, elle prend les devants ; dès le soir, l’homme dort :


Le sang ne coule plus de sa gorge ; et, nageant,
Au milieu d’une pourpre horrible et déjà froide,
Le corps du vieux Nabab gît immobile et roide.


Voilà donc de nouveau le décor de l’Inde musulmane ; en voilà de nouveau les voluptés, les vices, les crimes, que la religion n’a point empêchés. Et voilà de nouveau Leconte de Lisle intéressé par la barbarie pittoresque du sang répandu.

Mais voici chez lui une barbarie plus pittoresque encore, et voici un autre aspect, celui-ci sympathique au poète, de l’Islam.

Dans une strophe de Nurmahal, il avait fait apparaître le Fakir tout près de la courtisane. Ici, il met ce saint homme au premier plan. Il fait voir son austérité tolérée, ou plutôt s’imposent aux princes, s’étalant impudemment au milieu des danseuses :


Devant eux, un Fakir demi-nu, maigre et sale,
Mange en un plat de bois du riz de Mangalor,
Assis sur les jarrets au milieu de la salle.

La fange de ses pieds souille la soie et l’or,
Et, tandis que l’on danse, il gratte avec ses ongles
Sa peau rude, en grondant comme un tigre des jungles.


Ce riz mangé dans un plat de bois, ces pieds souillés de fange, ces ongles qui grattent une peau sale ; au second plan, vingt Cipayes la main sur le pommeau, un essaim léger de danseuses, une princesse couverte de rubis : quel admirable concert de barbaries picturales !

Mais ce qui plaît surtout au poète, c’est l’indépendance du Fakir, c’est qu’il ose jeter à la face du maître ses vices, sa vieillesse, sa sottise, c’est qu’il brave la colère de la femme. Leconte de Lisle admire chez ce prophète d’Allah ce qu’il va bientôt admirer chez le prophète qui parlera au nom du Fort de Juda et maudira le voleur de la vigne de Naboth[6]. Certes, il aime peu l’Islam et il aime peu la Bible ; mais partout sa sympathie s’adresse à ceux qui ont le courage de flétrir la tyrannie des grands.



  1. H. Peyre, Louis Ménard, p. 169.
  2. Marcou, Morceaux choisis des classiques français, Paris, Garnier ; Poètes, p. 614. Le poème est aussi dans le Parnasse d’A. Thérive, 1929.
  3. Voir dans Modern Languages, décembre 1929, une très remarquable analyse d’une strophe du poème par M. Boillot.
  4. Cet âcre parfum émané des cheveux fait songer à Baudelaire. Une partie des Fleurs du Mal parut le 1er juin 1855, vingt-trois jours avant la mise en vente des Poésies Nouvelles, où est publié le Désert. Je constate la coïncidence, sans prétendre du tout que Leconte de Lisle se soit inspiré de Baudelaire.
  5. Voir l’histoire de Nurmahal dans l’intéressante thèse de Gladys Falshaw, Leconte de Lisle et l’Inde, Paris, d’Artez, 1923, et dans Vianey, Les Sources de Leconte de Lisle.
  6. Le Conseil du Fakir paraît le 15 février, La Vigne de Naboth le 30 novembre 1860 dans la Revue Contemporaine.