Les Poèmes barbares de Leconte de Lisle/01

Société Française d’Éditions Littéraires et Techniques (p. 7-19).


I

COMMENT SE PRÉSENTE AUJOURD’HUI ET COMMENT S’EST FORMÉ LE RECUEIL DES POÈMES BARBARES


Qu’on aime ou qu’on n’aime pas Leconte de Lisle, on s’accorde, je crois, à reconnaître que le recueil des Poèmes Barbares est la partie la plus originale de son œuvre. Il me semble que M. André Bellessort a bien exprimé dans ces deux lignes ce que pensent aujourd’hui la plupart des lecteurs et des critiques : « Il réussit mieux dans le barbare que dans l’antique, et il est plus animalier qu’historien, psychologue ou philosophe[1]. »

La périphrase consacrée quand on veut le désigner sans l’appeler par son nom n’est-elle pas : l’auteur des Poèmes Barbares ?

Le recueil, tel qu’il se présente depuis 1871, classe les poèmes dans un ordre chronologique et surtout géographique :

Antiquité biblique : Qaïn et la Vigne de Naboth ;

Antiquité égyptienne : Néférou-Ra ;

Antiquité homérique : Ekhldna, le Combat homérique ;

Antiquité océanique : Genèse polynésienne ;

Antiquité et Moyen Âge nordiques : scandinaves avec la Légende des Nornes, la Vision de Snorr, l’Épée d’Angantyr, le Cœur de Hialmar, la Mort de Sigurd ; — finlandaises avec les Larmes de l’Ours et le Runoïa ; — bretonnes avec le Jugement de Komor et le Massacre de Mona ;

Inde islamique des Mongols : la Vérandah, Nurmahal, Djiann-Arâ, le Conseil du Fakir ;

Pays tropicaux, et dans ce groupe figurent entremêlés les poèmes animaliers (l’Oasis, les Hurleurs, les Éléphants, le Sommeil du Condor, les Jungles, le Jaguar, les Taureaux, le Rêve du Jaguar) et les souvenirs de l’île natale (la Fontaine aux lianes, le Manchy, l’Aurore, le Bernica).

Suivent environ vingt poèmes d’un caractère personnel ou philosophique : Ultra Cœlos, les Montreurs, le Vœu suprême, les Damnés, le Vent froid de la Nuit, Requies. L’auteur y rattache des poèmes assez longs qui nous transportent au Moyen Âge : Un Acte de Charité, les Deux Glaives, l’Agonie d’un Saint, les Paraboles de Dom Guy. S’il les a placés là, c’est sans doute qu’il entendait moins y conter des drames du passé qu’y exposer ses idées sur l’humanité. À ces poèmes médiévaux la nouvelle édition du recueil en 1878 a joint les trois poèmes sur le Cid tirés du Romancero : l’Aventure de Don Iñigo, la Tête du Comte, la Ximena.

Des deux derniers poèmes, l’un nous fait assister à la Fin de l’Homme, c’est-à-dire du premier homme, le second à la mort du monde : Solvet sœclum.

Ce classement est tardif. Ce n’était pas celui des Poésies barbares de 1862. Le plan du recueil définitif est donc postérieur à la composition des pièces qui y figurent. Aucune d’elles n’a été écrite en vue de la place qu’elle occuperait au milieu des autres.

Il faut dire plus : l’idée de composer un recueil de poèmes barbares n’est pas venue très vite à Leconte de Lisle, et des pièces y sont entrées qu’il n’avait point songé quand il les écrivait à les qualifier de barbares.


Après la publication des Poèmes Antiques, après avoir publié le Runoïa dans la Revue de Paris (15 août 1854), il fit paraître dans le même numéro de la Revue des Deux-Mondes (15 février 1855) le Vase, Fultus Hyacintho, les Hurleurs, la Jungle, les Damnés de l’Amour, qu’il devait ultérieurement séparer, pour placer les deux premiers dans les Poèmes Antiques, les trois derniers dans les Poèmes Barbares[2]. En attendant cette séparation définitive, tous les cinq continuèrent à être réunis dans Poèmes et Poésies (1855), volume où prirent place, avec eux et avec le Runoïa, sept pièces destinées à grossir ensuite les Poèmes Antiques et neuf pièces destinées à grossir les Poèmes Barbares. Entre les pièces groupées dans le volume de 1855, la préface ne fait guère d’autres distinctions que celle qu’indique déjà le titre : Çunacépa et l’Arc de Civa sont des poèmes ; les autres pièces sont des études d’art ou des poésies personnelles.

Le recueil des Poésies Nouvelles en 1858 associe des demi-dieux de la Grèce, le Cyclope et Héraklès, au Brama indou, au dieu barbare Taaora, à des princes du monde tropical (le Lion de l’Oasis, le Condor des Andes), à la bien-aimée portée dans le manchy.

Et l’indétermination continue, puisque le 15 mai 1858 la Revue Contemporaine publie en même temps les Bucoliastes, poème appelé à figurer un jour parmi les Antiques (mais qui sera en 1862 dans les Poésies Barbares), le Bernica et la Légende des Nornes, poèmes appelés à figurer parmi les Barbares.

Le titre Barbare apparaît pour la première fois le 31 octobre 1858 dans la Revue Contemporaine. Deux pièces y sont publiées sous le titre commun de Poésies Barbares. Elles sont dignes, en effet, d’être ainsi qualifiées : la Mort de Sigurd, la Vision de Snorr.

Probablement, l’idée de faire tout un recueil de Poésies Barbares est maintenant arrêtée dans l’esprit de Leconte de Lisle. Toutes les pièces, fort nombreuses, qu’il publie du 31 décembre 1858 au 30 novembre 1860 dans la Revue Contemporaine, puis du 1er février au 1er décembre 1861 dans la Revue Européenne, toutes, même Médailles antiques, poème qui sera plus tard transféré parmi les Antiques, toutes vont être bientôt qualifiées ensemble de poésies barbares. En effet, le 22 mars 1862, le Journal de la Librairie annonce un recueil qui porte ce titre.

Il contient trente-six poèmes. Mais l’auteur n’a pas voulu y admettre, si dignes qu’elles fussent de prendre rang dans cette collection de barbaries, des poésies réunies auparavant dans d’autres recueils. Le volume des Poésies Barbares de 1862 n’apporte que des vers ou inédits ou publiés auparavant dans des revues.

Le recueil définitif parut en 1871. Le Journal de la Librairie l’annonce le 25 novembre. Les exemplaires portent la date de 1872.

Il grossit le volume de pièces barbares, publiées du 30 juin 1862 au 30 juin 1864 dans la Revue Contemporaine. Il le grossit des pièces publiées en 1866 et 1867 dans le Parnasse. Il y ajouta des pièces inédites. Enfin il prit dans les recueils de 1855 et 1858 (Poèmes et Poésies, Poésies Nouvelles), tout ce qui lui parut d’une incontestable barbarie.

Il changea complètement l’ordre des pièces.

Il changea aussi le titre. Comme de mauvais plaisants n’avaient pas manqué de dire qu’il avait bien jugé sa poésie en la nommant barbare, il remplaça Poésies par Poèmes.

Mais le changement de mot avait un autre intérêt que de prévenir la malignité des moqueurs. Leconte de Lisle voulait opposer les Poèmes Barbares aux Poèmes Antiques.

Mme de Staël et d’autres apôtres du romantisme avaient opposé l’ère moderne à l’ère antique. L’ère antique, disaient-ils, est close. Toute littérature qui désormais s’inspirera d’elle sera morte en naissant. Modernes, ayons une littérature qui soit de notre ère, et celle-ci commence avec le christianisme.

Pour Leconte de Lisle, l’ère antique, c’est celle de la beauté et de la sagesse. Mais dans cette antiquité bienfaisante, il ne fait entrer que la Grèce et l’Inde, l’Inde des Védas et de Baghavat.

Tout le reste, antique et moderne, est barbare[3].

Barbare, pour lui, l’antiquité biblique, qui adora Yhaveh ; barbare, l’antiquité phénicienne, qui éleva sur ses autels un dieu fait comme un veau et ayant un œil au milieu du front ; barbares, malgré les grandes beautés de leurs légendes, les antiquités Scandinave, finnoise et kimrique.

Tout ce qui a suivi la mort de la Grèce, de Rome, de l’Inde védique a été plus barbare encore : en Occident, l’invasion du christianisme chez les peuples du nord, plus tard la croisade des Albigeois, les scandales de la Chrétienté du XVe siècle partagée entre trois papes et de la France ayant pour reine une Isabeau ; en Orient, l’Inde des Védas, l’Inde des brahmanes, l’Inde de Çunacépa, la femme aimante et chaste, cédant la place à l’Inde de l’Islam et des Mongols, à l’Inde de Nurmahal ayant une âme de courtisane ; de Djiann-Guîr, prince scrupuleux, qui tue son rival pour ne pas se parjurer ; de Aureng-Zeyb, prince austère et pieux, qui détrône son père après avoir massacré ses frères.

Plus barbare que les autres, l’ère moderne, ère de la richesse, de l’industrie, du luxe ; ère sans beauté, sans générosité et sans noblesse ; ère où l’on coupe les forêts vierges pour faire de l’argent. C’est l’ère de la science, il est vrai. Mais la science qui procure une meilleure vue des choses, apporte avec elle la connaissance de barbaries jusque-là ignorées ou mal connues ; elle révèle toutes les barbaries du passé et toutes celles des régions tropicales ; et bien loin de défendre les sages contre la misère et le dédain, elle les affame et les humilie.

Si le dessein de composer un recueil de Poèmes Barbares ne s’est pas présenté tout de suite à l’esprit de Leconte de Lisle et n’y a pris consistance que peu à peu, si un assez grand nombre de poèmes qu’on y lit aujourd’hui sont antérieurs à la première formation de ce dessein, il n’en est pas moins évident qu’en 1871 il a jugé que tous ceux qu’il admettait dans le volume y étaient à leur place et contribuaient à en justifier le titre. Un tel titre nous invite à assister dans chaque poème à une espèce de barbarie.

Voyons donc l’une après l’autre les barbaries diverses au spectacle desquelles l’auteur nous convie. Prenons chacune d’elles, autant qu’il sera possible, au moment où elle fait apparition dans sa poésie. Essayons de comprendre comment et pourquoi elle y est entrée. Nous suivrons ensuite le développement qu’il lui donne.

Rappelons d’abord ce qu’il est après la publication des Poèmes Antiques. La tâche nous est rendue facile par les pénétrantes études de Fernand Calmettes, M.-A. Leblond, Jean Dornis, Ernest Zyromski, Edmond Estève, Maurice Souriau, Hippolyte Foucque, auxquelles vient de beaucoup ajouter le livre magistral de Pierre Flottes[4].

Le 2 décembre 1852 a marqué dans la vie de Leconte de Lisle une double date : la triste date d’une fin, la date glorieuse d’un avènement. Ce jour-là, la proclamation de l’Empire a clos pour longtemps le rêve politique du fouriériste ; mais ce même jour-là, le Journal de la Librairie, en annonçant les Poèmes Antiques, donne un chef à l’école poétique qui succédera au romantisme.

Son rêve politique, Leconte de Lisle l’avait partagé avec les disciples de Fourier qui avaient collaboré à un journal quotidien, la Démocratie pacifique, et à une revue, la Phalange, fondés l’un et l’autre par Victor Considérant. Avec eux, il avait estimé que le moment était venu où la Société devait prendre un parti pour sa reconstruction[5]. Avec eux, il s’était insurgé, après Fourier, contre l’ordre civilisé, « qui accorde sa haute protection aux agents de famine et de peste, chérit les agioteurs, encourage toute espèce d’invention qui peut étendre les ravages de la guerre ». Lui-même avait travaillé à hâter la révolution nécessaire en publiant des vers dans la Phalange et de la prose dans la Démocratie pacifique. La proclamation de la République en 1848 avait semblé apporter aux réformateurs la certitude qu’ils allaient promptement réaliser leurs rêves. Mais les élections à l’Assemblée n’avaient pas tardé à ébranler leurs espérances. Leconte de Lisle, lui, avait même perdu presque toutes les siennes, refusant de croire au génie de Blanqui et de Barbès[6]. Ce qui lui restait encore de ces rêves, la proclamation de l’Empire vient le détruire, ou l’endort pour de longues années.

Elle lui laisse au cœur la haine, moins du maître lui-même que de la société bourgeoise, qu’il accuse de s’être asservie pour sauver sa bourse, et plus encore la haine de l’Église, à laquelle il reproche de s’être alliée à un régime autoritaire. Comme son ami Louis Ménard, il confond dans la même aversion monarchie absolue et catholicisme, parce qu’il les croit nécessairement associés.

Sa haine contre un ordre social qu’il voit consolidé quand il a pensé assister à sa destruction prochaine est avivée par les souffrances issues de sa pauvreté. L’époque qui s’étend de 1848 à 1855 est celle où il a eu le plus de peine à se procurer le pain quotidien. On ne peut lire chez Calmettes sans émotion tant d’anecdotes qui attestent la détresse de ce poète, mal logé, mal nourri, ne sachant où trouver les ressources indispensables[7].

C’est aussi dans ces années-là que son cœur a le plus souvent connu les tristesses de l’abandon, de l’isolement et de l’exil. Il souffre d’aimer encore la femme qui l’a trahi. Il souffre du regret que celle qui fut « le charme de son premier rêve » ait été la compagne d’un autre et ait été ravie par une mort prématurée. Il souffre d’être sevré de l’affection de sa famille dont il est maintenant éloigné et avec laquelle les relations ont cessé d’être très cordiales. Et après tant de belles journées passées dans l’île natale à jouir des magnificences d’une nature opulente, il lui en coûte d’être confiné à Paris dans un appartement dont les fenêtres ouvrent sur la cour.

C’est encore à cette époque qu’ayant dépouillé le peu de foi chrétienne qu’il avait conservée, sans l’avoir remplacé par une vraie foi aux conceptions de Fourier, il ne s’arrête plus que par instants au rêve qu’à la vie douloureuse menée sur cette terre succéderait une vie meilleure sur un autre astre.

La publication des Poèmes Antiques vient sans doute de lui apporter des satisfactions. Il comprend la nouveauté de son œuvre, Il a conscience que sa Préface a l’intérêt d’un manifeste. Mais des critiques réputés en contestent l’opportunité et la valeur. « La préface de M. Leconte de Lisle, écrit Gustave Planche, prouve jusqu’à la dernière évidence que le maniement de la mesure et de la rime n’enseigne pas les lois les plus élémentaires de la prose. Les idées les plus justes ont besoin d’être présentées sous une forme claire et précise. Or, M. Leconte de Lisle paraît dédaigner résolument la précision et la clarté ![8] »

Les plus chauds admirateurs font bien des réserves. Il en est, comme Flaubert, qui repoussent l’article essentiel de la poétique nouvelle en niant la nécessité d’un retour à l’antique.

« J’ai lu Leconte, écrit-il en 1853 à Mme X. ; eh bien, j’aime beaucoup ce gars-là, il a un grand souffle, c’est un pur. Sa préface aurait demandé cent pages, de développement, et je la crois fausse d’intention ; il ne faut pas revenir à l’antiquité, mais prendre ses procédés… Il faut prendre surtout son point d’appui dans le présent[9]. »

Et Flaubert refuse presque à ce gars qu’il aime des qualités que Leconte de Lisle se flattait d’avoir réintégrées dans la poésie française d’où les romantiques les avaient laissé tomber : « Il sait ce que c’est qu’un beau vers, écrit-il dans la même lettre, mais le vers est disséminé, le tissu lâche, la composition des pièces peu serrée ;… peu de rapidité, ni de netteté, et il lui manque la faculté de faire voir, le relief absent, la couleur même a une sorte de teinte grise. »

Une lettre de janvier 1854, répète les mêmes réserves : « Ce qui lui manque, c’est le côté moderne… Ses plans sont généralement trop ensellés,… quant au plastique, pas assez de relief.[10] »

Il a tort de vouloir être antique en 1852, il ne compose pas assez fortement, il n’est pas assez peintre : voilà ce que Flaubert et d’autres disent de l’auteur des Poèmes Antiques, et le poète en est plus ou moins informé.

Mais comme de vifs éloges accompagnent souvent ces restrictions, elles font réfléchir une fois de plus sur son art un poète qui entend bien diriger son inspiration et ne rien envoyer aux presses qui ne l’ait plus ou moins satisfait.

Peu après la publication des Poèmes Antiques, il donnera donc des vers à des revues. Il va désormais, sans cependant l’abandonner jamais, sortir habituellement de la Grèce. Il se transportera dans d’autres pays et dans des époques moins éloignées. Il prendra davantage, comme le veut Flaubert, son appui dans le présent, sans que le public, d’ailleurs, comprenne tout de suite en quoi l’on peut être de son temps lorsque l’on conte l’introduction du christianisme en Finlande et en quoi l’on peut être de son pays lorsque l’on décrit le lion du Sennaar. Il dira aussi, mais avec discrétion, les souffrances dont son âme est pleine. Ces poèmes, nés sans plan préconçu, issus parfois de lectures récentes, mais conformes au même type d’art, fondés sur les mêmes idées générales, animés des mêmes passions, formeront finalement ce recueil dont toutes les parties justifient le titre : Poèmes Barbares.



  1. Journal des Débats, 10 juillet 1929 : Leconte de Lisle.
  2. Voir le très précieux article de M. Lestel, Tableau chronologique des œuvres poétiques de Leconte de Lisle figurant dans les éditions définitives (Revue d’Histoire littéraire, janvier 1925). Je l’ai souvent utilisé dans ce volume.
  3. C’est ce qu’a bien vu M. Martino, Parnasse et Symbolisme, 1925 (Collection A. Colin).
  4. F. Calmettes, Leconte de Lisle et ses amis, 1902 ; — M.-A. Leblond, Leconte de Lisle d’après des documents nouveaux, Mercure de France, 1906 ; — Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, Ollendorf, 1907 ; — Ernest Zyromski, L’Inspiration fouriériste dans l’œuvre de Leconte de Lisle, Mélanges Lanson, 1922 ; — Edmond Estève, Leconte de Lisle, l’homme et l’œuvre, Boivin, 1923 ; — Maurice Souriau, Histoire du Parnasse, édition Spes, 1929. — H. Foucque, Contribution à la biographie de Leconte de Lisle, Revue d’H. L., juillet 1928 ; — Pierre Flottes, Le poète Leconte de Lisle, Perrin, 1929.
  5. Voir Flottes, p. 43.
  6. Voir G. Deschamps, La Vie et les Livres, 2e série, p. 195-196.
  7. Voir Calmettes, p. 3 et suiv.
  8. Revue des Deux-Mondes, 1853, III ; p. 1201.
  9. Correspondance, t. II, p. 239.
  10. Correspondance, p. 415.