Les Plantes potagères/Dolique mongette
On cultive comme plante potagère, principalement dans les pays chauds, plusieurs espèces appartenant au genre Dolichos ; nous ne nous occuperons ici que de celles dont la culture est possible jusque dans les environs de Paris. Ce sont les seules, du reste, qui ont quelque importance chez nous, même en Provence et dans le Sud-Ouest.
Plante annuelle, ne s’élevant pas habituellement à plus de 0m,50 ou 0m,60 ; feuilles composées de trois folioles, triangulaires, allongées, arrondies à la base, très lisses et d’un vert foncé ; fleurs grandes, passant du blanc au rose et au lilas, avec une tache plus foncée à la base des pétales, réunies au nombre de deux ou trois sur un pédoncule épais et fort. Cosses d’un vert pâle, droites ou courbées par l’effet de leur poids, variant de 0m,15 à 0m,25 de longueur, presque cylindriques, légèrement marquées par la saillie des grains, qui y sont ordinairement assez éloignés les uns des autres. Grains de dimension et de couleur assez variables, habituellement blanchâtres, en forme de rognon raccourci, obtus ou carrés aux deux bouts, un peu ridés et marqués d’une tache noire bien prononcée autour de l’ombilic. Le litre pèse 760 grammes, et 100 grammes contiennent 530 grains.
Dans les pays où, comme en Italie, le D. mongette est très cultivé, on en distingue un assez grand nombre de variétés, qui diffèrent entre elles principalement par la grosseur du grain.
Culture. — La culture du D. mongette est la même que celle des haricots nains ; il supporte assez bien la sécheresse, et n’est pas très exigeant sur la qualité du terrain.
Usage. — On mange les jeunes cosses à la manière des haricots verts.
M. Durieu de Maisonneuve, directeur du jardin botanique de Bordeaux, a introduit, il y a quelques années, une très curieuse variété du D. mongette, dont les cosses, au lieu d’être droites, se recourbent en couronne. Cette singularité a fait donner à la plante le nom de D. corne de bélier. Au point de vue de la culture et de l’emploi, elle ne diffère en rien de la forme ordinaire.