Les Mystères du peuple — Tome II
NOTES DU TOME II.



NOTES


LA CLOCHETTE D’AIRAIN


CHAPITRE IV.


(A) Les chars armés de faux dont se servaient les Gaulois se nommaient Rhedæ, dérivé du celtique Rhed. (Latour d’Auvergne, Orig. Gaul., p. 74.)

…Les femmes gauloises s’élançaient, du haut des chariots de guerre, contre les Romains, armées d’épées et de haches, grinçant les dents de rage et de douleur, jetant des cris horribles ; elles frappaient également sur ceux qui fuyaient et sur ceux qui les poursuivaient ; sur les premiers comme traîtres, sur les autres comme ennemis ; se jetant dans la mêlée, elles saisissaient de leurs mains nues les épées des Romains, leur arrachaient leurs boucliers, recevaient des blessures, se voyaient mettre en pièces sans se rebuter, et témoignaient jusqu’à la mort un courage véritablement invincible. (Plutarque, in Vitâ Marcelli.)


(B) Espèce de casse-tête encore en usage parmi les paysans bretons.


(C) Voici au sujet de cet événement extraordinaire (dit Latour d’Auvergne, dans ses Origine gauloises, chap. III, p. 57), les propres paroles de César, extraites de ses Éphémérides, journaux à la main où César avait l’habitude d’inscrire jour par jour ce qui lui arrivait d’intéressant. Ces paroles nous ont été transmises par Servius : Caius Julius Cæsar, cùm dimicaret in Gallià, et ab hoste rapius, equo ejus portaretur armatus, occurrit quidam ex hostibus qui cùm nosset et insultans ait : Ceco Casar ! quod in linguâ Gallorum dimitte significat. Et ita factum est ut dimitteretur.

Hoc autem dicit ipse Cæsar in Ephemeride sud ubi propriam commemorat felicitatem. (Ex Servio LXI, Æneid., edit. Amstelod., typ. Elsev., 1650, ex antiquo Vatic. Exemp. cap. VIII.)

On voit par ce passage, ajoute Latour d’Auvergne, que César ayant été délaissé par le Gaulois qui l’avait fait prisonnier et enlevé tout armé du champ de bataille et l’emportait ainsi sur son cheval, crut devoir le bienfait de la vie à l’arrêt même qui venait de prononcer sa mort : au mot sko, que César écrit ceco, et qu’il interprète faussement par laisse, abandonne, tandis que dans le sens gaulois sko signifiait tue, frappe, assomme ; tout porte à faire croire qu’au seul nom de César la frayeur ou la stupeur ayant saisi les esprits du Gaulois, au pouvoir duquel était le général de l’armée romaine, celui-ci dut son salut à la stupéfaction de son vainqueur.


(D) En racontant cette bataille héroïque, César dit :

« Pendant ce combat, qui dura depuis la septième heure jusqu’au soir, on ne vit pas un Gaulois tourner le dos, aversum hostem nemo videre potuit. (Cæsar, de Bello gall., liv. 1, chap. XXXVII.)


(E) Quand les Romains s’approchèrent des chars de guerre, un nouvel ennemi vint les assaillir : c’étaient les dogues de combat. Ils furent à grande peine exterminés à coups de flèche. (Pline, liv. LXXII, chap. c.)


(F)… On vit les choses du monde les plus tragiques : les femmes gauloises, vêtues de noir, étaient sur des chariots de guerre. Prenant leurs petits enfants, elles les étouffaient de leurs propres mains, les jetaient sous les roues des chariots, sous les pieds des chevaux, et se tuaient ensuite elles-mêmes ; une d’elles se pendit au bout du timon de son char, après avoir attaché à ses talons deux de ses enfants, l’un de ça, l’autre de là… Les hommes, faute d’arbres pour se pendre, se mettaient au cou un nœud coulant, qu’ils attachaient aux cornes et aux jambes des bœufs, et, piquant ces bêtes pour les faire marcher, ils périssaient ainsi foulés aux pieds ou étranglés. (Plutarque, in Vita Marcelli.)


CHAPITRE V.


(A) La flotte gauloise fut complètement détruite dans la baie du Morbihan… La défaite des vaisseaux gaulois résulta d’une invention très dangereuse des Romains qui, au moyen de faux très tranchantes emmanchées de longues perches, tiraient à eux les cordages qui attachaient les vergues ; elles tombaient, et les vaisseaux gaulois, privés de voiles et d’agrès, étaient réduits à l’impuissance de manœuvrer. (César, de Bello gall., lib. III, cap. XIV et XV.)


(B) Les marchands d’esclaves étaient appelés maquignons (mangones). (Voir Pline, Quintilien, Sénèque, etc., cités dans l’excellent ouvrage de M. Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, 3 volumes. Imprimerie royale.)


(C) Environ cinq à six cents francs de notre monnaie ; c’était à cette époque le prix courant d’un esclave. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 329.)


(D) Les esclaves n’avaient pas de nom propre ; on leur donnait indistinctement tous les noms, même des noms d’animaux. (Traduit de l’allemand de Gwin, p. 339.)


(E) On donnait par dessus le marché, sur un lot d’esclaves de travail ou de plaisir, quelques vieillards qui n’avaient plus que la peau et les os ; c’étaient les esclaves de réjouissance (cœmptionales). Voir Plaute, Bachid., IV, Prospéra. IV, — Térence, Eun., III, cités par Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 56.


(F) Il y avait dans la vente d’esclaves, comme dans celle d’animaux, certains cas rédhibitoires et de moins-value ; on avait six mois pour les premiers et un an pour les derniers. (Wallon, 12-63.)

Le mutisme, la surdité, la myopie, la fièvre tierce ou quarte, la goutte, l’épilepsie, un polype, des varices, une haleine qui indiquait une maladie interne, la stérilité chez les femmes, tels étaient les cas rédhibitoires. Quant aux défauts moraux, l’on n’en disait rien. Cependant le marchand ne devait pas donner à l’esclave des qualités qu’il n’avait pas. On devait indiquer surtout si l’esclave avait des tendances au suicide. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 63.)


(G) Nous n’osons insister sur ces monstruosités ; nous citerons seulement ces mots de l’avocat Hétérius : « L’impudicité est un crime dans l’homme libre, — un devoir dans l’affranchi, — une nécessité dans l’esclavage. » (Voir pour plus amples détails sur l’abominable et précoce dépravation dont on souillait les enfants et les esclaves : Wallon, t. II, p. 266 et suiv. Histoire de l’esclavage dans l’antiquité.)


(H) Les malheureux enfants ou adolescents, vendus et livrés aux monstrueuses débauches des Romains, jouaient de la flûte antique ou de la lyre et dansaient dans les festins. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité.)


(I) Des maîtres éventraient des enfants esclaves pour chercher des pronostics dans leurs entrailles. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 251.)


(J) Les marchands d’esclaves disaient : — Timide comme un Phrygien, — vain comme un Maure, — menteur comme un Crétois, — indocile comme un Sarde, — féroce comme un Dalmate, — doux comme un Ionien, etc. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II. p. 65.)


(K) Espèce de souterrains où étaient tenus les esclaves.


CHAPITRE VI


(A) César crut devoir en faire un exemple sévère : IL FIT MOURIR TOUT LE SÉNAT, ET VENDIT LES AUTRES À L’ENCAN. » (Cæsar, de Bello gallic., l. III, c. XVI.)


(B) Voir dans l’Histoire de l’esclavage de Wallon, t. II, ch. III, les moyens singuliers employés par les maquignons pour parer ou rajeunir les esclaves.


(C) Voir Wallon, Histoire de l’esclavage, t. II, p. 877.


(D) Les Gaulois attachaient tant de dignité à la longueur de leur chevelure, que toutes les provinces du Nord et de l’Occident s’appelaient la Gaule chevelue. (La Tour d’Auvergne, Origines gauloises.)


(E) Les prisonniers de guerre, vendus comme esclaves, portaient pour signe distinct une couronne de feuille d’arbre. (Wallon, Histoire de l’esclavage.)


(F) Un écriteau placé sur la poitrine de l’esclave ou pendu à son cou annonçait son âge, ses qualités, sa profession, etc. (Wallon, Histoire de l’esclavage.)


(G) « Les philtres magiques de la Médée et de la Circé antiques n’étaient que des breuvages pharmaceutiques d’une action aussi diverse que puissante. Plusieurs de ces narcotiques ou de ces exhilarants, qui tantôt jetaient momentanément l’homme dans une incroyable prostration morale, tantôt le jetaient dans une sorte de frénésie, s’employèrent longtemps chez les Romains ; les marchands d’esclaves s’en servaient pour énerver les captifs les plus indomptables. » (Dictionnaire philosophique, p. 345.)


(H) « Les esclaves d’un grand prix étaient retenus dans une sorte decage qui attirait par le mystère les amateurs sérieux. » (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 54.)


(I) On obligeait l’esclave à porter des poids, à marcher, à sauter, pour prouver sa vigueur et son agilité. (Wallon, Histoire de l’esclavage, t. II, p. 69.)


(J) Les pieds des femmes et des enfants étaient enduits de craie blanche. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité.)


(K) Pour les détails de mœurs romaines, voir Pétrone.


(L) Voir, pour ces épouvantables mœurs que nous osons à peine indiquer par respect humain, entre autres écrivains romains : Tacite, Martial, Juvénal et surtout Pétrone.


(M) Voir les auteurs cités ci-dessus.


(N) Le maître était civilement responsable des actes de l’esclavage, de même qu’on est civilement responsable des actes de son chien. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 183.)




LE COLLIER DE FER


CHAPITRE PREMIER


(A) On vouait aux travaux des champs les esclaves de rebut, et comme, par la nature de leurs travaux accablants, ils étaient portés à fuir, on les enchaînait la nuit dans l’ergastule ; des veilleurs les suivaient le jour à l’ouvrage, et ne les quittaient jamais. Aussi les appelait-on la race ferrée. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, pag. 217.)

« Oui, par Hercule, avant peu de mois, Tranion, tu grossiras dans nos champs la troupe ferrée. » (Plaute, le Revenant, 273.).


(B) Voir, pour l’admirable persistance des druides à défendre la nationalité gauloise et à prêcher la guerre de l’indépendance, A. Thierry, Histoire des Gaulois, t. III, pag. 360 et suiv.


(C) Toute cette magnifique scène de Vercingétorix (le chef des cent vallées) se rendant à César pour sauver la garnison d’Alais, est rigoureusement historique jusque dans les détails de costume. (César, de Bello Gallic., et A. Thierry, Histoire des Gaules, t. III, pag. 175, et pour la mort de Vercingétorix à Rome, A. Thierry, t. III, pag. 237.)


CHAPITRE II.


(A) Voir Desobry, les Romains au siècle d’Auguste.


(B) Le nombre d’esclaves attachées au service d’une grande dame romaine était considérable, ainsi que le prouve ce passage d’une des comédies de Plaute :

« Lui donne-t-on à souper, elle amène toute la maisonnée d’esclaves, la parfumeuse, la conservatrice de bijoux, les femmes de chambre qui habillent, celles qui tiennent l’éventail, les donneuses de sandales, les chanteuses, les berceuses, les porteuses de coffrets, les coureurs pour les messages, les coureurs pour les réponses. » (Plaute, l’Homme aux trois deniers, t. IX, pag. 45.)


(C) Pour les mœurs de certaines grandes dames romaines, voir Juvénal, Martial, l’Âne d’Or d’Apulée, etc., etc.


(D) Voir Desobry, les Romains au siècle d’Auguste.


(E) Idem.


(F) Idem.


(G) Suivant Juvénal, Messaline rentrait dans son palais épuisée, mais non assouvie, lassata, non satiata.


(H) Nous avons à peine osé indiquer à quelle monstrueuse dépravation en étaient arrivées de grandes dames romaines, émules de Pasiphaë, comme les appelait Martial. Il faut lire la sixième satire de Juvénal, dont nous citerons seulement les vers suivants qui terminent la peinture d’une orgie sans nom :

Tunc prurigo mora impatiens, tunc femina simplex
Et toto pariter repetitus clamor ab antro
Jam fax est, admitte viros ! dormitat adulter !
Illa jubet sumpto juvenem properare cucullo,
Si nihil est, servis incurritur, abstuleris spem
Servorum, veniet conductus aquarius : Hic si
Quœritur, et desunt homines, mora nulla per ipsam
Quominus imposito clunem submittat ASELLO !

:  :  :  : (Satires de Juvénal, t. I., pag. 293, édit. Pank.)

Nous nous abstiendrons de la traduction de ce passage par respect pour nos lectrices. Voir aussi pour les mœurs romaines, Martial, t. I., pag. 17, épigramme sur la nouvelle Pasiphaë, pag. 18, épigramme sur Bassa, la Lesbienne ; 379 à Celia et sa gentille esclave. Voir enfin l’Âne d’Or d’Apulée.


(I) Souvent les esclaves, pour échapper à leur horrible sort, se jetaient d’eux-mêmes au milieu des combats d’animaux.


(J) Les châtiments et supplices infligés aux esclaves étaient aussi nombreux que variés ; l’on donnait familièrement à ces malheureux le nom des châtiments qu’ils subissaient, tels que Gymnases des houssines, Piliers de prison, etc., etc.

« — Gymnase des houssines, salut !

— Comment t’en va, pilier de prison ?

— Conservateur des chaînes.

— Délices des étrivières… »

(L’Asinaire, Plaute, 249.)


CHAPITRE III.


(A) Les nobles Romains professaient le plus profond mépris pour le travail, mais ils vivaient magnifiquement du fruit des labeurs de leurs esclaves.

« Crassus, qui s’entendait à faire fortune, eut une multitude d’esclaves qu’il avait instruits à toutes sortes de métiers d’artisans ; c’était un revenu immense pour lui, mais ils n’avaient d’autre gain que ce qu’ils volaient ; telle est la morale de la servitude, voilà l’homme tel qu’elle le fait. » (Naudet, Notes de l’Asinaire de Plaute, t. I., 382.)

« Je me suis créé un genre d’industrie assez bon ; les muletiers ont des mulets porteurs de bâts, moi je me sers d’hommes bâtés ; ils sont vigoureux ; quelque charge qu’on leur mette sur le dos, ils la portent. (Plaute, le Revenant, 285.)


(B) Voir la note A.


(C) L’aiguillon, dit une note de M. Naudet, était un bâton garni d’une pointe que l’on faisait rougir au feu pour l’appliquer sur les différentes parties du corps.


(D) Les portiers étaient enchaînés comme des chiens de garde.

« Sous le vestibule même se tenait le portier, enchaîné comme un chien, habillé de vert avec une ceinture cerise ; il épluchait des pois dans un plat d’argent ; au dessus du seuil était suspendue une cage d’or renfermant une pie qui saluait de ses cris ceux qui entraient. » (Pétronne, Satir., t. I., pag. 131.)

On avait des précautions plus horribles et plus dégradantes encore.

« Pour les esclaves boulangers (dit Pollux, Onom. X), on avait inventé une machine en forme de roue que l’on passait au cou de l’esclave pour l’empêcher de porter la main à sa bouche et de goûter à la farine. Anaxarque muselait l’esclave qui faisait le pain, afin qu’il ne souillât pas le pain par son haleine. » (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. I., pag. 227.)


(E) « Alors Eumolpe, d’une main exercée, nous couvre à grands traits le visage entier des lettres dont on marque ordinairement les esclaves fugitifs avec un fer chaud. » (Petronne, Satir., t. II, pag. 79.) Ces lettres étaient l’une grecque phi, et une latine F. Notes de Pétronne, 314.


(F) Voir Desobry, les Romains au siècle d’Auguste.


(G) Idem.


(H) « Vous avez fait tout à l’heure l’épreuve de ma douceur, de ma bonté ; je vous ai interrogées toutes deux à grands coups de fouet pendant que vous étiez à la potence ; prenez garde d’être conduites aux gens qui font craquer les os. » (Le Brutal, Plaute, t. IX, pag. 305.)


(I) « Quand on a attaché un bon poids de cent livres à tes pieds, que tes mains sont prises dans des menottes et amenées contre les poulies… » (L’Asinaire, Plaute, 249.)


(J) « Vous qui gardez les cadavres, ayez toujours l’œil bien au guet, car ces maudites sorcières se changent en toutes sortes d’animaux, se glissent en cachette, de manière à tromper même les regards du soleil. (Apulée, Métamorphose, t. II, pag. 85.)


(K) Voir la note ci-dessus pour tes métamorphoses des sorcières.


(L) Apulée décrit ainsi les objets que l’on voit communément dans la demeure des sorcières :

« C’étaient des aromates de tous genres, des lames d’airain couvertes de caractères indéchiffrables, des pièces de fer, tristes débris des vaisseaux, de nombreux morceaux de chair humaine appartenant à des corps récemment pleurés, des doigts, des clous de gibet, des crânes à demi dévorés par les animaux du cirque. » (Métamorphoses, l. III, Apulée, pag. 81.)

« Sur les tombeaux, dans les bûchers, on va prendre certaines dépouilles, des lambeaux de cadavre, pour conjurer les maux les plus affreux sur les vivants. » (Apulée, Métamorphoses, l. II.)


(M) Voir l’Âne d’Or, déjà cité, ainsi que les vers latins de Juvénal.


CHAPITRE IV.


(A) L’ergastule, ou prison des esclaves de labour, était toujours souterraine.


(B) Entre autres supplices, on revêtait les esclaves de robes enduites de poix et on les faisait ainsi brûler.


(C) Cette épouvantable torture d’être livré aux fourmis est ainsi décrite par Apulée :

« Il ordonna de le frotter de miel de la tête aux pieds et de l’attacher à un chêne creux dont la souche servait de demeure à des essaims de fourmis ; aussitôt que les insectes eurent senti la douce odeur du miel qu’exhalait ce corps, ils s’attachèrent à lui par de petites mais innombrables morsures ; ils le firent ainsi expirer dans les tourments d’une lente agonie, lui dévorant les chairs et les entrailles jusqu’à ce que le malheureux fût devenu un cadavre décharné et qu’il n’y eût plus qu’un squelette attaché à un arbre. (Apulée, Métamorphoses, liv. VIII.)


(D) Voir Pline le naturaliste, de Nat., l. II.


CHAPITRE V.


(A) Pline le naturaliste (t. VI, pag. 239) donne ces détails curieux sur les combats d’éléphants, et (pag. 299) raconte le combat d’un crocodile et d’un hippopotame amenés dans le cirque.


(B) « Cette même année, il y eut des spectacles de gladiateurs aussi magnifiques que les précédents : mais des femmes illustres et des sénateurs, en trop grand nombre, vinrent se dégrader au milieu de l’arène. » (Tacite, Annales, liv. XV, § 32.)

« On y faisait combattre non seulement des hommes, mais encore des femmes. » (Suétone, Domitien, chap. IV.)


(C) M. Wallon, dans son remarquable ouvrage sur l’esclavage antique, donne l’origine du repas libre.


(D) « Les princes gladiateurs se gardaient bien d’exposer leurs jours. Commode, qui se vantait d’avoir tué ou vaincu mille gladiateurs de la main gauche, ne combattait que contre des adversaires armés de simples fleurets (Xiphilin). » C’étaient de lâches comédies terminées toujours par un meurtre.


(E) On trouve dans le Cours d’Antiquités monumentales, de Caumont, les détails les plus précis sur la construction des cirques et amphithéâtres. Nous donnerons seulement ici la mesure des principaux amphithéâtres des Gaules :

DIAMÈTRES EXTÉRIEURS
  Grand diam. Petit diam.
Nîmes 405 pieds 317 pieds
Arles 420 809
Bordeaux 405 317
Limoges 411 345
Périgueux 459 377
Poitiers 426 375
Saintes 400 324
DIAMÈTRES INTÉRIEURS
  Grand diam. Petit diam.
Nîmes 229 pieds 142 pieds
Arles 209 119
Bordeaux 231 165
Limoges Id. Id.
Périgueux Id. Id.
Poitiers 264 210
Saintes 246 168

(Caumont, t. III, pag. 498.)


(F) Voir Caumont pour les détails.


(G) Cette horrible invention des mercures et des plutons était un des accessoires obligés de tout combat de gladiateurs :

« Les gladiateurs engraissés pour le combat tombaient-ils blessés dans l’arène, de peur qu’ils ne fissent les morts (après avoir juré à leur maître de combattre, comme on disait, jusqu’au fer et au feu), le mercure s’approchait des corps étendus dans l’arène, s’assurant au moyen d’une verge ardente s’ils étaient bien morts ; le pluton entraînait le cadavre, et s’il donnait signe de vie, il l’achevait de son lourd marteau ; les verges ardentes servaient encore à pousser au combat les récalcitrants s’il s’en trouvait. » (Wallon, Hist. de l’esclavage, t. II, pag. 229.)


(H) Voir la note précédente.


(I) Voir la note G.


(J) On voit (dit Pline, 28, 2, 1) des hommes à l’amphithéâtre boire du sang de gladiateur, pour chercher dans ce breuvage où fermente encore la vie, un remède aux atteintes du haut mal ; ils pensent que rien n’est plus efficace que de boire le sang chaud et respirant encore à la source même de l’homme et de le recueillir comme le souffle de l’âme aux lèvres de la blessure.

« Sribonius Largus, au temps de Tibère, dit que, bien que peu partisan des remèdes de ce genre, il avoue en avoir vu de bons effets. Item, dit-il, qu’ils prennent une particule du foie d’un gladiateur égorgé, en neuf doses distinctes. » (Cité par Wallon, t. II, pag. 251 ; Histoire de l’esclavage dans l’antiquité.)


(K) Voir la note précédente.


(L) Voir Annales de Tacite, et Histoire des Gaules, A. Thierry, t. III, pag. 289.


(M) Idem.


(N) Idem.


(O) Idem.


fin des notes du tome deuxième