Éditions Édouard Garand (p. 152).

PAYSAGE


Le troupeau d’un pas altier,
Au flanc nu de la montagne
Escalade le sentier
Qui conduit vers la campagne.

Sur un luth en noisetier,
Aux abois d’un chien qui gagne
Les hauteurs en flibustier,
Un blond gamin s’accompagne.

Légère se fait la brume,
Pendant que le troupeau hume
L’air frais matinal du jour.

Puis grandit le paysage ;
Comme un mendiant d’amour
Le vent nous baise au visage.