Les Flagellants et les flagellés de Paris/XVI

Charles Carrington (p. 257-272).
SEPTIÈME PARTIE




Un procès fameux. — Un coup de pied de Vénus. — Une collection pas banale. — La Barucci. — Un mari peu gênant. — Souvenir de Clément Laurier. — Une partie de cartes mouvementée. — La main dans le sac. — La Cité. — Le cabaret du Lapin-Blanc. — La rose blanche. — Le général et la femme aux jambes de bois. — Un singulier tambour. — L’as de pique. — Monsieur le premier. — Le grand Français. — Les deux amies. — L’allumeur de réverbères. — Le mariage aux latrines. — La femme. — La lettre Q mène au trône.




CHAPITRE XVI
Un procès fameux. — Un coup de pied de Vénus. — Une collection pas banale. — La Barucci. — Un mari peu gênant. — Souvenir de Clément Laurier. — Une partie de cartes mouvementée. — La main dans le sac.





On dit que la truie anoblit le cochon, ici c’est tout le contraire, un joli et friand procès qui passa inaperçu, va nous le démontrer.

Une de ces étoiles qui passent leur temps à se coucher eut, un jour, la fantaisie de prendre sa retraite ; couronnée de fleurs d’orangers, le rouge de la pudeur au front, émotion inséparable d’un dernier début, elle se maria à l’église s’il vous plaît. Si elle n’acheta pas de billet de confession et qu’elle fut sincère au tribunal de la pénitence, son confesseur dut passer une heure fort agréable.

Ce procès récent va nous révéler les conséquences et les particularités de cette union assortie !

L’avocat de la demanderesse exposa ainsi les faits :

Le 28 décembre 18… Mlle R… dite E… contractait mariage avec M. O… dit A…, l’un des plus brillants jeunes premiers de Paris.

Par acte du même jour, les époux avaient fait rédiger un contrat où la future figurait comme apportant une fortune des plus importantes ; quant à M. A… il était alors en disponibilité, et comme dot, il n’avait rien du tout, sauf quelques dettes criardes — des dettes de jeu et de café.

Certes, je l’avoue, la fortune de Mlle R… n’avait rien de patrimonial, mais je dois ajouter que M. A… n’ignorait pas son origine, et que, dans son mariage, il n’avait recherché qu’une vie luxueuse et facile.

M. A… n’avait d’ailleurs pas fait mystère de ses sentiments dans le monde des coulisses où il vivait. Il disait qu’il était las de son existence et qu’il était prêt à épouser une femme borgne, bossue ou bancale, pourvu qu’elle eût la forte somme.

Quand il s’était rencontré avec ma cliente qui offrait la dernière condition, il avait employé les moyens habituels, les tirades convaincantes de son répertoire, et Mlle R… dont la vie s’écoulait alors monotone, souffrante par-dessus le marché d’une maladie de cœur, prêta une oreille complaisante à la littérature de M. A…

Elle croyait enfin tenir le repos et le bonheur ; hélas ! elle s’était trompée.

En effet, peu de temps après le mariage, elle s’aperçut que son mari lui avait apporté une charge que n’avait pas mentionnée leur contrat : une maladie inavouable ?

C’est à Nice où Mlle R… possède une propriété, que dans une promenade en voiture, à la promenade des Anglais, M. A… avoua à sa femme ce mal, que je ne qualifierai point davantage.

Je fournis toutefois la preuve de ce que j’avance, et voici les ordonnances des médecins très éloquentes et les lettres où il est question du docteur F… (le successeur de Ricord) chez lequel le médecin de M. A…, M. Jules B… devait, y est-il dit, conduire son client.

Le mari ne s’étant pas fait représenter, le substitut donna immédiatement les conclusions :

– Vraiment, dit-il, on ne pourra nous faire croire, qu’on a tant abusé que cela de la confiance naïve de Mlle R…, dont, grâce à la personnalité bruyante, nul n’ignore les particularités.

Et je trouve la demanderesse quelque peu téméraire de réclamer aujourd’hui la séparation de plano. Comment ! elle fait d’abord à son mari un crime de sa lettre au Gil Blas ? Mais c’est elle qui avait la première, dans sa lettre à l’Événement, livré les secrets de sa vie privée et de son mariage.

En protestant, j’estime donc que M. A… n’a fait qu’user de représailles fort légitimes.

Ensuite elle articule ce fait relatif au mal que vous savez. Mais quoi, Mlle R… connaissait bien le monde des coulisses et ses mœurs avant d’épouser M. A…, et, véritablement, on ne peut admettre qu’elle n’ait point eu lieu d’avoir quelques soupçons au moins et qu’elle ait éprouvé de la chose une surprise stupéfiante.

Au contraire, elle semble n’avoir point désiré un mari robuste et plein de santé ; en effet, reportons nous à la lettre parue dans l’Événement, elle s’y exprime en ces termes :

« J’éprouvai une peine effroyable, je n’avais eu que des désillusions, j’ai pris le parti de me marier, mais je ne voulais pas être amoureuse de mon mari, et j’ai résolu de prendre mon antitype ; moi qui aime les gars, j’ai pris un homme mièvre. »

Mlle R… est donc malvenue, de faire ici œuvre de moraliste, vis à vis de ce fait antérieur à son mariage.

M. A… n’était au reste pas difficile, car lorsqu’il disparut avant le procès, quelque temps après le mariage, il disait cyniquement :

– Je vais reprendre ma vie de garçon, que ma femme reprenne sa vie de fille !

Elle ne la reprit pas parce qu’elle avait les moyens, mais elle inventa une passion peu ordinaire et surtout peu banale.

Les tireuses de cartes prédisent le passé, le présent et le futur par les tarots, grand jeu ou petit jeu.

Les somnambules par la double vue ; des spécialistes, élèves de Desbarolles par l’étude des signes de la main, ou par le marc de café.

D’autres, adeptes fervents de la science graphologique, prétendent connaître au moyen d’un spécimen d’écriture, le caractère, le tempérament et les sentiments de celui ou de celle qui les a écrits.

Les disciples de Lavater et de Gall affirment quepar l’inspection du crâne, ils peuvent phrénologiquement diagnostiquer les passions et les vices.

La conversation suivante va nous expliquer ce qu’elle inventa.

Un jour, la vicomtesse la vit arriver chez elle, sollicitant un entretien particulier.

Habituée à ce genre de visite, féminine ou masculine, elle y consentit aussitôt et la conversation suivante s’engagea :

– À quoi, madame, dois-je l’honneur de votre visite ?

– Madame, je suis Mme R…, j’ai une passion de collectionner les choses les plus extraordinaires.

– C’est très bien, mais je ne suis pas brocanteuse.

– Je le sais, madame, mais je ne pouvais m’adresser qu’à vous, parce que, seule, grâce à vos relations mondaines, vous pouvez me procurer ce qui fait l’objet de mon ardent désir.

– Ce désir est donc d’une nature bien délicate ?

– Oui et non !

– Est-ce une femme ou un homme ? je tiens les deux, et je vous prie de croire que je possède un riche assortiment.

– Non, madame, les femmes et les hommes j’en ai plein le… dos.

– Alors ?

– Voici,je désire faire, comment vous dirais-je bien, un… herbier d’un nouveau genre.

– Adressez-vous à un herboriste.

– Il ne s’agit pas de botanique.

– Je ne comprends pas.

– Il s’agit de… cheveux.

– Adressez-vous à un artiste capillaire.

– Ce ne sont généralement pas eux qui peignent ceux-là.

– J’y suis à présent, vous voulez…

– Oui !

– Eh bien ! il faut vous mettre en relation avec les femmes de chambre, elles seules peuvent vous procurer cela.

– Merci du conseil, madame.

Dans les grands quartiers des Champs-Élysées et dans les rues qui forment le faubourg Saint-Germain, il existe des petits établissements qui n’ont rien de commun avec ceux des quartiers ouvriers et commerçants, malgré qu’ils portent le même nom : crémerie !

Celles des quartiers aristocratiques tiennent le milieu entre la crémerie populaire, les bars à quinze centimes et le café, généralement la salle est coupée en deux, au moyen d’une cloison en bois ajourée mécaniquement.

La clientèle de ces établissements est uniquement composée des cochers, des valets de chambre et des femmes de chambre des grandes maisons, qui y viennent, chaque matin, potiner sur leurs maîtres, entre un verre de vin blanc ou un mêlé cassis ; on y en entend de belles, de vertes et de pas mûres, c’est une vraie salade de médisances, de malveillances et de malfaisances, la domesticité se venge d’être obligée d’obéir pour vivre.

Mme R… se rendit dans les crémeries de ces quartiers et, après de longs pourparlers, obtint des femmes de chambre, à prix d’or, qu’elles lui procureraient les… cheveux qui adhéreraient aux éponges servant aux toilettes intimes.

Elle les classe et les annote suivant leur nuance avec le nom de leur propriétaire.

On avouera que voilà un singulier… herbier.

Giusti autrement dit Giulia Barucci, était vraiment le type ou même le prototype de la fille.

Elle le disait d’ailleurs à tout propos, et sa plus grande joie était de dire avec son fort accent italien : « Je souis oune poutain, mais je souis la plus belle poutain du monde entier ».

C’était exact. Elle était belle, grande, élancée, quoique un peu replète ; son corps marmoréen était surmonté d’une tête relativement petite, couverte d’une splendide chevelure, sous les frisons de laquelle deux grands yeux, qui flamboyaient constamment, faisaient parcourir des frissons étranges sous les épidermes et dans les veines des plus froids et des plus blasés.

Aussitôt qu’elle approchait un homme, qu’il fût jeune ou vieux, naïf ou roué, celui-ci sentait instinctivement qu’il avait devant lui la femme, la femelle ardente, insatiable, prête à toutes les amours sans cesse renouvelées, et à satisfaire les plus avides et les plus robustes.

Si elle tombait sur un passionné, il était perdu.

Paccard en est mort.

Le comte Posjenski en est mort.

Gramont-Caderousse s’en alla mourir en Égypte, reculant ainsi de quelques mois un dénouement fatal.

Elle n’était fière que de la beauté de son corps, qu’elle aimait voir étendu sur son grand lit couvert de draps de satin noir.

Elle n’aimait que trois choses sur terre : le mâle, la table, le jeu.

Quoique ses toilettes fussent somptueuses, elle ne passait jamais plus d’un quart d’heure pour essayer une robe.

À une époque où Mme Musard, Cora, Crénisse, Caroline Hasse, Caroline Letessier, Skidel, Anna Deslions, Schneider, Lucie Mangin, Soubise, pour ne citer que celles-là, se faisaient conduire au Bois dans des huit-ressorts, traînés par des paires de chevaux, variant comme valeur de quinze à vingt mille francs, ses équipages étaient relativement modestes.

Elle se souciait peu du cadre, sachant que, semblable à Déjanire, elle n’avait qu’à ouvrir sa tunique pour que tous soient pris de la folie de monter sur son bûcher.

Giulia Barucci était mariée, nul ne s’en doutait, quoique plus tard on écrivît que son mari était un ténor italien, ce qui n’était pas exact. L’anecdote suivante en fait foi :

Un matin, M. Haritoff, qui était l’homme du jour, mais qui ne l’avait pas été de la nuit — il y avait eu brouille entre les amants — s’en vint sonner à la porte de la Barucci.

Anita, la femme de chambre, lui ouvrit, mais lui répondit :

– Monsieur, madame m’a dit que si l’on venait lavoir, elle était sortie avec monsieur pour toute la journée.

– Monsieur, dit Haritoff, quel monsieur ?

– Je l’ignore, ajouta la camériste, mais si monsieur veut bien prendre la peine de revenir, sans doute que madame le lui dira.

À cinq heures, Haritoff, accompagné de son inséparable L… M…, qui, quelques mois plus tard devait devenir son beau-frère, se représenta chez Giulia.

Elle était gravement assise au coin du feu.

En face d’elle, un homme dont le costume de velours râpé et les gros souliers ferrés contrastaient singulièrement avec le luxe du salon, était adossé à la cheminée, fumant un soutados qui empestait toute la pièce.

— Messieurs, dit Giulia, je vous présente mon mari, il signor Jacopo Barucci.

On voit d’ici la stupéfaction des visiteurs.

— Comment, dirent-ils en chœur, vous êtes mariée, mais c’est impossible, c’est invraisemblable.

— Rien n’est plus vrai, répondit-elle, je suis mariée, tout ce qu’il y a de plus mariée ; Jacopo est un ruffian, il m’a beaucoup battue, et il y a quinze ans que nous ne sommes plus ensemble. Je vais le faire dîner à la cuisine et, à huit heures, Anita le reconduira à la gare de Lyon.

Mais ce qu’elle ne dit pas à Haritoff, elle le raconta à Soubise.

— Ma cère Sou-Sou, en le voyant, j’ai été fâchée, mais zé toujours fait l’amour avec loui et z’en été sarmée, ça ma rajounie de vingt ans.

— Mais il sent le fumier, ton paysan !

— Je lou sais bien, mais c’est oune homme, il n’y a pas de bagatelle de la porte avec loui, il tape dans le tas, la peau m’en foumait.

La Barucci était une vraie femme, une outrancière très appréciée des jouisseurs et des viveurs, mais le jeu passait chez elle avant l’amour.

Ce fut dans son salon qu’eurent lieu les plus grosses parties de l’époque.

MM. de Gramont-Caderousse, Nadgenski, Calzado, Demidoff, Joubert, Wilson, Garcia, etc., etc., etc., s’y donnaient rendez-vous presque chaque soir, et avant comme après le souper, les coups de mille, deux mille et cinq mille louis marchaient ferme. Ces messieurs étaient dégoûtés du modeste maximum de douze mille de Monte-Carlo.

Clément Laurier publia, il y a quelques années, sous ce titre : Une soirée chez la Barucci, l’aventure suivante :

La Barucci pendait la crémaillère dans son hôtel de l’avenue des Champs-Elysées. Dans cette soirée s’étaient glissés deux joueurs de profession, Calzado et Garcia qui, en quelques heures, décavèrent M. A… de M… de plus de cent mille francs.

C’est Garcia qui tenait les cartes. Calzado fournissait l’argent, jouait dans le jeu de Garcia et partageait les bénéfices.

Il faut lire dans la plaidoirie de Laurier, qui soutenait la demande en restitution formulée par M. A… de M…, la façon dont cette filouterie fut découverte et la scène indescriptible qui s’en suivit.

Il y avait, je l’ai dit, des gens du meilleur monde ; c’est M. le comte Gaston de Poix qui s’aperçut que Garcia, dont la main semblait enchantée, tant il gagnait, avait introduit parmi les cartes de la maison des cartes étrangères. On somme Garcia de rendre l’argent volé ; il refuse. On le tâte, on le fouille, et partout, dans ses manches, dans son gilet, dans ses poches, on trouve des paquets de cartes préparées.

Il en était truffé.

Insulté, poursuivi, meurtri, Garcia refuse de rendre les cent vingt mille francs qu’il vient d’escroquer. La scène se prolonge, et M. de Gramont finit par menacer d’envoyer chercher la police. Calzado, qui jusque-là s’était tenu à l’écart, conseille à Garcia de restituer ce qu’il a pris. Garcia donne cinquante mille francs, disant que c’est tout ce qu’il a sur lui. « On va fouiller tout le monde », dit M. de Gramont. Alors Garcia de chercher à fuir ; on le poursuit dans l’appartement, où il va devant lui comme un fou, la tête perdue, jetant, semant des billets de banque. Il revient dans le grand salon, on l’entoure, on le cerne, il faut qu’il rende gorge jusqu’au bout, et, quand c’est fini, on s’aperçoit qu’il manque encore des billets de banque à l’appel. Pendant qu’on donnait la chasse à Garcia, Calzado était sommé de se laisser fouiller. Il s’y refusa au nom de sa dignité offensée. — « Comment, on me fouille, moi, marquis de Vivens, dit un des convives, et on ne fouillerait pas M. Calzado. C’est trop fort. »

Le moment est venu de s’exécuter ou d’être exécuté. Calzado tend son portefeuille. — « Tenez, dit-il, il y a là quatorze mille francs en billets de banque. C’est ce que j’ai apporté. » Et, tandis qu’il remet le portefeuille, on aperçoit, tombant de son pantalon, une liasse de seize billets de mille francs qui est immédiatement ramassée. - « Mais, dit la Barucci à Calzado, ces billets sont encore à vous »,

– Non, dit Calzado, cet argent ne m’appartient pas », tant il sentait que cette découverte le perdait.

Cette scène affreuse dura de quatre à huit heures du matin.

Garcia fut condamné à cinq ans de prison et Calzado à treize mois, tous deux solidairement à 41.000 francs de dommages-intérêts.

Cette histoire n’est pas exacte ; voici la vraie : Un soir qu’une forte partie était engagée, Calzado s’était levé deux fois pour aller au water-closet ; soit que Caderousse se méfiât, soit qu’il eût quelque chose à y faire, il s’y rendit, il frappa à la porte. Calzado ne répondit pas.

Caderousse impatienté lui cria alors :

– Mais dépêchez-vous donc, on ne voit que vous là-dedans ce soir.

Calzado ouvrit, Caderousse entra et vit une carte sur le tapis.

Il ne dit rien, referma vivement la porte et ramassa la carte.

Quelques minutes plus tard,il rentrait au salon, on mettait la banque aux enchères.

Elle fut adjugée à Calzado, à 100.000 francs.

– Messieurs, dit-il, en alignant des billets de banque, le banco à cheval est-il autorisé ?

À peine avait-il donné les cartes, que Caderousse lui saisit la main, et lui dit :

– Monsieur, vous êtes un voleur !

Tout le monde se leva au milieu d’un tumulte indescriptible.

– Mais duc,vous êtes fou,lui crièrent les joueurs, vous êtes malade, mon ami !

Mais le duc ne lâchait pas la main de Calzado.

– J’ai dit que monsieur était un voleur, dit-il lentement en scandant ses paroles,je ne m’en dédis pas.

Puis, s’adressant à Calzado, en tirant un mignon revolver de sa poche, il ajouta :

– Vous avez fait une portée dans les cabinets. Vous avez oublié une carte.

En même temps, il la lui tendit.

– On va vous fouiller, continua-t-il, si on ne trouve rien sur vous, si cela vous convient vous me brûlerez la cervelle avec ce revolver, autrement nous aviserons.

Calzado était froid, et la sueur tombait à grosses gouttes sur le tapis.

On le fouilla malgré sa résistance.

La portée était toute préparée et cachée sous sa manchette.

Il fut déshabillé, roué de coups et finalement jeté à peu près nu dans l’escalier de service.

Ce fut la dernière partie jouée chez Giulia, j’entends la dernière partie de cartes, car il s’en joua d’autres qui étaient célèbres dans le monde des viveurs cosmopolites, car elle avait plus d’une corde à son arc.