Les Femmes célèbres contemporaines françaises/Pannier

, Alfred de Montferrand, Lesguillon
(p. 405-416).
Mme Pannier.
Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/425 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/426 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/427 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/428 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/429 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/430 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/431 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/432 Page:Nodier - Les Femmes celebres contemporaines.pdf/433 nier a fait non-seulement un excellent livre, mais encore

une bonne action ; car elle a saisi le doute dans ses retranchements les plus forts, et ramené des convictions égarées ou chancelantes. Avec une âme comme la sienne, ce seul résultat est une récompense qui surpasse toutes les jouissances de l’amour-propre.

Ce qui distingue surtout ce roman, après l’intérêt du drame, c’est la fermeté des principes, la solidité du raisonnement et la franchise du débat entre l’Athée et la femme qui doit le ramener par la force de l’évidence. On n’y trouve aucun de ces subterfuges si fréquents dans des écrits de même nature, où l’objection est affaiblie dans l’intérêt de la réfutation. Cette conception en un mot, et son exécution, annoncent dans son auteur non-seulement une puissante faculté de penser, d’imaginer et de peindre, mais encore une inspiration qui s’est formée aux sources les plus élevées et les plus pures. Arrivée à l’âge de la plus grande force intellectuelle, Mme Sophie Pannier a marqué dans ce livre, d’une manière éclatante, le commencement d’une nouvelle époque dans sa carrière littéraire ; et désormais la France a en elle une illustration de plus.

C. DE BEAUREGARD.