Traduction par Edmondo Fazio alias Edmond Fazy.
E. Sansot (p. 96).

66. — BATAILLE DE POUX[1]

Je grondais un jour mon vieil ami, le philosophe pouilleux, à cause de ses vêtements pleins de vermine. Il répliqua :

— « Que veux-tu ? J’y suis habitué. À propos, c’est dommage que tu ne m’aies pas accompagné dans le voyage que je viens de faire en Hongrie. Tu aurais assisté à un spectacle admirable. J’arrivais de Strasbourg. Les poux abondent en Alsace, mais ils pullulent au pays des Magyars. Bien vite, une bataille terrible s’engagea, dans mes vêtements, entre la vermine alsacienne et la hongroise. Tu ne le croirais pas, mais ce furent les Hongrois qui gagnèrent : ils sont plus gros, et armés d’une queue crochue. »

  1. Livre III, 160. De pediculoso.