Traduction par Edmondo Fazio alias Edmond Fazy.
E. Sansot (p. 91-92).

63. — LE COUTEAU DE LA PUCELLE[1]

Un jouvenceau menace une fille de lui rendre visite, la nuit suivante, en tapinois.

Elle fait semblant de se fâcher :

— « Prends garde à toi ! Je cacherai un couteau sous mon oreiller, et si tu oses pénétrer dans ma chambre, je t’embroche ! »

La nuit venue, notre amoureux trouve la fenêtre ouverte, comme par hasard, et saute dans la chambre.

La pucelle est au lit, les seins à l’air, et affecte de ronfler.

Alors, le jouvenceau, qui n’est point dupe, enjambe la fenêtre, feignant de repartir. Mais, la coquine se réveille en sursaut, et lui crie :

— « Reste ! J’ai perdu mon couteau ! »

  1. Livre III, 143. De puella quadam.