Traduction par Edmondo Fazio alias Edmond Fazy.
E. Sansot (p. 80-81).

52. — UNE OCCASION MANQUÉE[1]

Une fille de mon village se laissait volontiers prendre le cul.

Un matin, elle ramène, en compagnie d’un beau gars, un cochon que son père vient d’acheter au marché d’Ehingen.

Le chemin traverse une forêt. Le jouvenceau dit :

— « Ma mie, nous sommes fatigués. Reposons-nous un moment derrière ce buisson. Personne ne nous verra. »

La fille refuse, désirant se faire un peu prier.

Contre son attente, le jouvenceau n’insiste pas.

Le trio se retrouve en rase campagne. Alors, la fille, à qui le con démange :

— « Tout de même, si on se reposait un instant… Mais, où attacher le cochon ? »

Ces derniers mots sont restés plusieurs années à l’état de proverbe, dans mon pays.

  1. Livre III, 95. De puella impudica.