Traduction par Edmondo Fazio alias Edmond Fazy.
E. Sansot (p. 74-75).

46. — À CHEVAL SUR LES PRINCIPES[1]

Un frocard mendiant, qui arrive d’Italie, entre au couvent de Horburg en qualité de prieur.

Alors, suivant la coutume de son pays, il installe dans sa cellule une concubine grassouillette, et la nourrit aux frais de la communauté.

Un peu par vertu, et beaucoup par avarice, les moines protestent. Alors, l’italien réplique, sur un ton de dignité offensée :

— « Pas de prieur sans concubine. C’est, dès la plus haute antiquité, une prérogative de l’emploi. Vous violez la règle à mon détriment. Je ne peux pas tolérer ça ! »

La nuit suivante, il décampait, laissant la fille, mais emportant la caisse.

  1. Livre III, 63. De alio (monacho).