Traduction par Edmondo Fazio alias Edmond Fazy.
E. Sansot (p. 44-45).

26. — LE COCU BÉNÉVOLE[1]

Il y avait, à Schaffhouse, un tondeur, qui avait une femme noiraude et piquante. Un soir, il rentre un peu plus tôt que de coutume, et trouve sur son Espagnole un jouvenceau déculotté. Alors, il dit, d’un ton doux :

— « Cher ange, tu aurais pu, au moins, fermer la porte à clef. C’est moi qui vous ai vus. Ça ne fait rien. Mais, quel scandale si un de nos voisins vous avait surpris ! La prochaine fois, sois plus prudente ! »

Et il reconduit poliment le jouvenceau.

  1. Livre II, 66. De viro in adulterio uxorem depræhendente historia.