Les Chants du bivouac/La Chanson du branle-bas

Texte établi par Avec une préface de M. Maurice BarrèsLibrairie Payot et Cie (p. 211-214).


LA CHANSON DU BRANLE-BAS















LA CHANSON DU BRANLE-BAS

Marche des fusiliers-marins. Sur l’air de « En avant, les gâs ! »
Musique de THÉODORE BOTREL[1].

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textA = \lyricmode {
  Les ma -- rins ont un cœur fi- dè-le 
  Qui ne «_mol -- lit_» pas, Les ma -- rins ont un 
  cœur fi -- dè-le Qui ne «_mol -- lit_» pas_! 
  Le de -- voir au feu nous ap -- pel-le. 
  En a -- vant, les gâs_! 
  Le de -- voir au front nous ap -- pel -- le, En a- 
  vant, En a -- vant, les gâs_!… Les ma-
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Les marins ont un cœur fidèle
Qui ne « mollit pas ».
bis

Le Devoir au « feu » nous appelle :
En avant, les gâs !
bis


Les marins savent en cadence
Défiler au pas…
S’il nous faut entrer dans la danse :
En avant, les gâs !

Les marins ont tous l’espérance
D’un bien doux trépas…
Mais, s’il faut mourir pour la France,
En avant, les gâs !

Les marins ont fameuse « pogne »
Pour « souquer dans l’tas » :
S’il s’agit de cogner, l’on cogne !
En avant, les gâs !

Les marins sont à la frontière
Au front des combats :
On n’est pas des gaillards d’arrière !
En avant, les gâs !

Les marins aiment la bataille
Et le branle-bas :
S’il nous faut braver la mitraille,
En avant, les gâs !

Les marins — drapeau tricolore ! —
Ne « t’amèn’ront » pas :
Pour te mieux baptiser encore.
En avant, les gâs !

Les marins plus la tâche est rude
Et moins ils sont las :
Pour venger les Morts de Dixmude
En avant, les gâs !

(Nieuport-Dixmude, décembre 1914.)
  1. L’accompagnement de piano est édité par M. Ondet, 83, Faubourg Saint-Denis, Paris.