Les Chansons de Bilitis, suivies de Chansons modernes/Les Chansons de Bilitis/164

Slatkine reprints (p. 198).


LA MADELEINE BRUNE


Ses cheveux errants qui enveloppent sa nudité agenouillée, l’assombrissent de mélancolie. Elle ressemble à une Madeleine qui serait devenue brune en temps de deuil.

Une Madeleine qui songerait à ses péchés futurs ; qui en serait d’avance accablée. D’avance : car son passé est encore peu de chose. Il a commencé mercredi.

Mais quand finira-t-il ? Jamais. Elle n’en doute plus. Comme d’autres ont été créées pour les chiffons et les bijoux, elle est venue au monde pour se mettre nue.

Les sages reconnaissent diverses beautés. Laure suffisait à Pétrarque. L’amazone enflammait Hercule. Madeleine leur ressemble peu et looks more adapted to be put to bed.