Les Causes de la révolution/Manifeste du Duc de Brunswick



MANIFESTE DU DUC DE BRUNSWICK — LE ROY DE PRUSSE — DISPOSITION DES EMIGRES A CETTE ÉPOQUE, LEUR DIVISION EN QUATRE DIFFERENTES ARMÉES.


Imaginant naturellement, qu’il y avait un monde de soldats dans le Brabant, la nouvelle de la declaration de guerre enchanta tous les émigrés ; nous pensions que rien ne pouvait arriver plus à propos, pour forcer l’empereur à se déclarer et à ne plus nous tenir en suspens. Quoique nous apprimes bientôt, qu’il n’y avait pas quinze mille hommes dans le Brabant, et qu’on n’avait pris aucune précaution pour la guerre ; nous ne laissames pas de nous réjouir, par la misérable idée que nous avions des patriotes, qui certainement était juste à cette époque, quoique tres fausse à présent, et par l’assurance que nous ne tarderions pas, à voir des préparatifs formidables.

Efféctivement le Duc de Brunswick, parut bientôt à Coblence, et son arrivée causa un enthousiasme général. Quand il fit sa premiere visite aux princes, leur maison était remplie d’officiers et de gentils-hommes émigrés ; chacun a’empressait de le voir et se retirait satisfait après l’avoir vu. C’était un petit homme d’à peu près 60 ans,le peu de cheveux qui lui réstaient sur le front, étaient absolument blancs ; sa contenance parut éxtrèmement agréable à la noblesse, ce qui joint à son age, à sa réputation et à quelques mots flatteurs qui lui échapperent, éleverent nos éspérances au plus haut dégrès.

On assure que s'addréssant au Maréchal de Broglio, et au prince de Condé, il leur dit, je viens de passer sur des terres couvertes de vos exploits. Faisant allusion à Berghen prés Francfort, où le Maréchal de Broglio l’avait défait vingt cinq ans avant, et à un autre endroit où il avait reçu un échéc du prince de Condé. Cette modéstie, lui attira l’hommage de ses vainqueurs, et le montra en effet, digne de prétendre à l’honneur de les commander.

Son panégyric était dans toutes les bouches ; je me rappelle une piece de vers, où la coalition des rois de l’Europe, contre l’anarchie de France, était comparée à celle des rois Grecs, sous Agamémnon, mais pour un sujet beaucoup plus légitime. Le motif des Grecs était de venger le ridicule affront, que la femme d’un d’eux avait fait à son mari ; ici c’était pour délivrer un roy malheureux, prisonnier de la plus basse classe de ses sujets rébelles, lui rendre son scéptre et sa couronne, faire cèsser les angoisses de sa famille, châtier les mutins et les obliger à se tenir tranquilles, en rendant la force aux loix ; assurer les propriétés et forcer les brigands qui s’en étaient saisis, à les rendre à leur légitimes possesseurs.

Le poëte par ses éxpressions, n’était que l’interpréte des sentimens généraux, et tels étaient les motifs honorables, qui animaient le grand nombre de la noblesse émigrée, et qui avaient engagé les propriétaires, à laisser ce qu’ils avaient de plus cher à la mercy de leurs ennemis, pour se ranger sous les etendarts de la royauté.

Le troupes du roy de Prusse, ne tarderent pas à arriver à Coblence, et nous restames dans la ville quelques tems avec elles. Mais quel fut dés lors notre étonnement de voir ces fameux guerriers du nord, composés de desérteurs de toutes les nations, déguenillés et sans discipline ; on avait de la peine à s’imaginer que ce fut l’infanterie formidable du grand Frédéric. La cavalerie et surtout le régiment d’Eben, Hussards, en étaient encore dignes.

Bientôt, leur nombre fut assez considérable, pour que la ville ne put plus nous contenir avec elles : nous reçumes ordre de laisser Coblence entre les mains de nos bons amis, et de nous rendre à Bingen : Le prince de Condé en sortit et fut établir son quartier général, (à trois où quatre lieues de là) à Creutznach.

Le roy de Prusse établit son camp près de Coblence, où il perdit en fêtes et revues a peu près trois semaines d’un tems précieux, quoique la saison fuit déja trop avancée, pour commencer une campagne qui devait être décisive.

L’Empereur se faisait alors couronner à Francfort, le roy de Prusse s’y rendit et assista aux fêtes que l'Electeur de Mayence donna à ce sujet, et auxquelles sept grands souverain, se trouverent ; il retourna ensuite à Coblence, par le Rhin et débarqua à Bingen où les princes le reçurent : à son retour au bateau, leur maison militaire lui fut présentée et il la passa en revue sur le bord de la riviere.

Il parut très satisfait et fit des complimens à tout le monde : c’était un grand homme de près de six pieds cinq à six pouces, mesure Anglaise, où près de six pieds, mesure Française. Nous trouvames qu’il représentait fort bien, et avait un air très militaire. Comme souvent l’apparence décide, nous exprimames notre joie par des cris de " vive le roy," souvent répétés.

Il retourna ensuite a son armée près de Coblence, et l’y laissa encore dans l’oisiveté, pendant une semaine où deux ; depuis l’instant de l’arrivée des troupes, jusqu’à celui de leur départ pour les frontieres, il se passa plus de six semaines. Cependant les hostilités étaient déja commencées en Flandre : la déroute complette de l’armée du général Dillon, et la fureur épouvantable avec laquelle les soldats le déchirerent, étaient bien faites pour nous faire conserver l’idée peu favorable, que nous avions des nouveaux soldats de la patrie, et augmenter nos espérances d’un rétablissement prochain.

Nous éprouvames cependant dès lors quelques déboires, qui firent faire des réflexions à un certain nombre : il nous fut défendu de visiter le camp du roy de Prusse, sous des peines séveres, sans la permission par écrit des princes. Cela sembla une précaution naturelle contre les Jacobins, qui auraient pu prendre l’habit d’émigré pour s’introduire dans son camp, afin d’éspionner où de séduire les soldats. Cette réflexion fit excuser la dureté avec laquelle cet ordres était exécuté.

Le manifeste du Duc de Brunswick déplut à un grand nombre, non pas tant par sa hauteur et ses menaces, que par cette affectation, de ne pas dire un mot des princes, ni de la noblesse émigrée. On osait se dire, que le Duc de Brunswick n’avait pas le droit d’imposer des lois à la France ; que si ce droit devait appartenir à quelqu’un, c’était aux princes et à la noblesse, qui en étaient sortis dans l’intention de soutenir la cause du roy, de le tirer de captivité et de le venger s’il était nécéssaire.

Quelques personnes, prévoyant les funestes conséquences qui pourraient survenir de notre jonction avec les Prussiens, ne voyaient qu’avec répugnance, l’instant d’entrer en France avec eux. Cependant comme l’enthousiasme général était éxtrême, et que c’eut même été en quelque façon, une espéce de crime de douter du succès, cela passa encore ; on répandit des explications, telles qu’on les jugea propres : on fit entendre que c’était du consentement des prince, qu’ils avaient été omis, et on attendit avec impatience l’ordre de marcher. Les menaces violentes dont ce manifeste était rempli n’inquiétaient personne, parce qu’on sentait bien qu’elles ne seraient pas mises à éxécution, on pensait seulement qu’il eut mieux valu, que le Duc fit ce qu’il disait, que de dire ce qu’il ne voulait pas faire. Dans le fait ces menaces, qui n’en ont point imposé aux chefs du nouveau gouvernement en France, leur ont servi de prétéxte pour enflammer l’ésprit du peuple, et le porter à se défendre. Si au contraire, on eut tenu un langage moderé et que suivant le besoin, on eut fait quelques actes nécéssaires de sévérité ; les habitans éloignés du siege de la guerre, n’auraient pas été choqués des expréssions du manifeste et ceux du pays où elle se faisait, auraient été contenus par les exemples, qui se seraient faits sous leurs yeux.

On sépara d’abord les émigrés en trois corps d’armée, et ensuite lorsque la campagne eut été commencée, on fit deux corps de celle des princes, frères du roy, en laissant l’infanterie sous les murs de Thionville, et faisant marcher la cavalerie avec l’armée Prussienne, dans les plaines de la Champagne. Sept milles, parmi lesquels, il pouvait y avoir trois mille gentils-hommes, devaient servir sous les ordres du Duc de Bourbon et agir de concert avec les Autrichiens en Flandre.

A peu près huit à neuf milles gentils-hommes où officiers, étaient attachés au prince de Condé son pere, qui reçut ordre de se rendre sur les bords du Rhin, du côté de Strasbourg.

Le corps des princes freres du roy pouvait être de quinze à seize mille hommes, dont près de dix mille gentils-hommes : c’est avec eux, que marchaient les gardes du corps et tous les corps nobles. Ainsi la plus grande force de leur armée consistait dans la cavalerie, qui éxcépté les gardes du roy et des princes, avec le régiment de royal Allemand, était montée à ses dépens sur d’assez beaux chevaux, dont la nourriture même, ne coutait rien aux princes : excepté royal Allemand, elle était entièrement composée de gentils-hommes et pouvait monter à huit mille hommes.

Quelle pouvait être la raison, de séparer ainsi les émigrés en petits corps d’armée de six à sept mille hommes ! ne seroit ce pas, que s’ils eussent été réunis en un seul corps, qui eut alors été de près de trente mille hommes, ils n’eussent pas été si aisés à conduire et n’eussent pas, particulierement consentis à la retraite, aussi aisément qu’on aurai pu le désirer. Je ne fais, mais il est sur que leur séparation, les affaiblissait téllement, que leurs forces étaient nulles et qu’ils étaient entièrement à la disposition de leurs bons amis.

On a de la peine à concevoir, comment une armée de quatre vingt mille hommes, après avoir pénétré près de quarante lieues en France, fit une retraite honteuse devant une de trente mille, sans tenter de forcer son passage jusqu’à Paris, puis qu’il n’y avait pas une place forte sur le chemin et presque point de troupes à lui opposer, et encore assez mal disposées, en faveur du nouveau gouvernement.

On s’attendait tellement à Paris, à voir arriver les Prussiens d’un jour à l’autre, que grand nombre des chefs de la soidisante constitution, s’échapperent en Angleterre et ne revinrent qu’après la retraite, mais trouveront leurs places occupées par d’autres. La frayeur était telle, qu’on m’a assuré qu’une fois en sortant du spectacle, quelqu’un s’avisa de crier, que les Prussiens arrivaient. .... chacun se retira en grande hâte, on s’enfuit de tous côtés dans les maisons, que l’on eut soin de barricader : les Carrosses couraient de toutes parts, le tocsin sonnait, le tambour battait, &c. &c. mais personne ne se présentait pour arrêter leur passage.

Ces différentes circomstances, m’ont induites à penser, (peutêtre à tort) que lorsque le roy de Prusse entra dans la Champagne, son intention était d’en faire la retraite, afin d’exciter encore davantage le desordre, pour avoir un prétexte de prendre sa part du gateau avec les autres ! politique honnéte, qui a reçu la récompense qu’elle méritait, par l’invasion des plus belles provinces de l’empire, et sera peutêtre la cause de la subversion totale de l’Europe.

Quidquid delirant reges plectuntur Achivi.

L’armée, du Duc de Bourbon, ne fut employée dans aucune expédition militaire : on la fit marcher de campemens en campemens dans les Ardennes, depuis Marche-en-famine, jusqu’à Namur. Elle servit cependant, à Brider les garnisons de Givet et de Charleroy. A la fin de la campagne après la bataille de Jemmappe, on la fit avancer yen Bruxelles, et elle protégea le départ de l’Archiduchesse contre les ennemis, et plus particulierement contre les habitats du pays. Son passage, n’avait été nulle part preparé, ce fut avec des fatigues inouies quelle parvint à St. Tron, où pour la récompenser de sa peine, elle essuya le sort de l'armée des princes, elle fut licentiée.

Celle du prince de Condé, ne fut aussi employée qu’en campements le Long du Rhin, et menaça les villes de Landau et Strasbourg *. A la fin de la campagne, l’empereur

rendit hommage à la valeur du prince en lui conservant le petit nombre de gentils-hommes qui s’étaient attachés à lui, et qui se firent un devoir de ne le pas quitter. Elle fut tres occupée la seconde campagne, on lui confia les postes les plus avancés et les Français virent peutétre pour la premiere fois, trois générations de princes à la tête de la noblesse, charger la bayonette au bout du fusil.


Voici le commencement d’une lettre qu’un de mes amis, à l’armée du prince de Condé m’écrivit a celle des princes, en Champagne.

Binet quartier général. ― Je t’écris, mon cher ami, sans savoir où et comment t'envoyer ma lettre, mais cela ne fait rien : quand on est comme nous, sur le chemin da la gloire, on ne doit pas être difficile à trouver. ... quant à ce qui nous regarde, je crains bien que nous ne prenions le chemin le plus long. Nous cotoyons les bords du Rhin, sans je crois, avoir un but bien déterminé,

j’ai jusqu’à present fait bravement toute la route à pied : mais à dater d’aujourdhui, me voila au nombre des héros à cheval.

On regardait tout ceci comme une plaisanterie .... quelle plaisanterie, morbleu !


La retraite d’Alsace fut fatale à un grand nombre, et leurs bons amis les Vallaques, étaient tout aussi éxperts que nos chers Prussiens, à vider les porte-manteaux. Ils avaient même une petit ruse assez originalle. On criait, aux armes, voila les patriotes dans les villages où les émigrés se trouvaient logés, chacun courait avec précipitation au rendez vous. Ce que l’on avait oublié derriere soi dans les maisons, ne devait plus se revoir *.


A Lhar près Hoffenbourg en Brisgau, 2. Janvier 1794.

C'est pour le coup, mon bon ami, que tu dois me croire mort et enterré, car voila bien des fois 15 jours qui se sont écoulés depuis ma derniere lettre ; mais tu m’excuseras, quand tu sauras que presque tout le tems s’est passé en allertes, en marches et contre-marches : enfin nous en venons de faire une bonne, et nous voici encore une fois de l’autre coté du Rhin, pour y prendre nos quartiers d’hivers. L’événement par lui même, me facherait sil ne passoit pour constant, que les Autrichiens depuis deux jours viennent d’en faire autant et d’abandonner une seconde fois le Palatinat aux patriotes. D’honneur, je ne conçois encore rien, à la maniere leste et prompte dont nous avons abandonné 19 lieues d’un pays dont les habitats nous étoient dévoués et qui, si l’on eut pensé d’avancer, eut offert plus d’une position, où l'on eut pu se défendre et arrêter les patriotes. Au lieu de cela, parce que le poste que l'on

avoit choisi, est forcé dans un point, il faut faire retraite et Dieu sait quelle retraite, tu en jugeras quand je te dirai, que c’est nos équipages qui ont formé l’arrière garde à toute l’armée.

Tu ne peus te représenter la desolation de tout le pays ; Haguenau surtout, dont les habitans nous avaient accueillis avec tant de joie ; comme les en voila recompensé ! tout ce qui a pu fuir pour échapper aux patriotes, l’a fait : toutes les routes étoient couvertes de voitures, mais malheureusement, aucune route n’avoit été préparée d’avance. Personne n’avoit prévu l’événement et le peu qu’il y en avoit, étoit si mauvais, si peu praticable à cause de la mauvaise saison, qu’une grand partie est tombée entre les mains des patriotes. Ceux des village, plus éloignés ont été avertis un peu plus à tems et en ont profités pour sauver eux et une partie de leurs éffets.

Partout où nous avons passé, nous n’avons trouvés qu’un désert ; le peu d’habitant qui étoit résté, n’attendait que notre départ pour abandonner ses foyers. Je ne veut ajouter au détail de notre retraite, qu’un seul trait, parce qu’il nous regarde personnellement, c’est que nos plus grands ennemis n’étoient pas les patriotes, mais bien les Autrichiens ; sua avec qui nous étions logé pelle mêle, dans les villages, nous pilloient aussi bien que possible voici comme ces messieurs s’y prenaient pour piller plus à leur aise ; ils repandoient eue mêmes des alertes, à les encroire on avoit à peine le tems de se rendre à son poste, chacun y couroit ; tout ce qui étoit oublié dans ces moment de presse, n’était plue à revoir ; ils étoient aux aguets et à peine était on sorti de la maison, qu’ils y entroient et faisoient main basse sûr tout ce qui s’y trouvoit. Je dois dire à la louange des Vallaques, que je ne connois pas de troupes plus allertes, pour ces sortes de coups de main.

En voila assez de dit sur notre retraite, d’autant que tu t’es déja trouvé à une qui à tous les égards, valoit bien la nôtre et qui te donnera la facilité de deviner tout ce que je n’ai pas dit. Encore une refléxion, comme en passant, c’en que les automnes ne nous sont gueres favorables, les papiers publics, t’auront sans doute appris quelques affaires, où notre petite armée a pu se distinguer : parmi celles là, celles du 2 et 8 Décembre ne doivent pas être oubliés, surtout celle du 2 où nos trois princes, ont chargé les patriotes ; l’un, (le prince de Condé) à ta tête de l’infanterie la bayonette au bout du fusil, et les 2 fils, à la tête de la cavalerie. Le Duc de Bourbon a été blessé d’un coup de sabre à la main droite assez grièvement : l'on espère cependant qu’il n’en sera pas estropié ; nous n’avions pas besoin de cela, pour être persuadé de la bravoure de nos princes : mais avec cela il faut y avoir été, pour juger de la bravoure, du sang froid, de la présence d’esprit, surtout du Prince de Condé.


Les deux autres campagnes, l’armée

du prince de Condé n’a pas été employée bien activement :

elle a seulement servie à garnisonner les places dans le Brisgaw et à brider les républicains de ce coté ; peutêtre aurait elle été encore employée au méme service en 1796, si les républicains n’eussent surpris la forteresse de Kell, le 24 Juin, et ne se fussent ainsi ouvert un libre passage dans le coeur de l’Allemagne, qu’il» envahirent vigoureusement par trois points différents, emportant tout devant eux avec un succès inconcevable. Buonaparté d’un coté, s’empara de presque toute l’Italie et força le général Wurmser à chercher un asyle dans les murs de Mantoue, qui seule put arrêter sa carriere. Jourdan au nord de l’Allemagne poussa les troupes Autrichiennes, jusqu’aux frontieres de la Bohême, et Moreau qui commandait l’année du centre, dans sa marche victorieuse, semblait menacer l’empereur dans sa capitale, où les trois armées devaient se joindre et anéantir jusqu’au nom d’empire. .... Ce fut contre l’armée de Moreau, que celle du Prince de Condé eut à combatte, et malgré son petit nombre elle fcut l’opposer éfficacement dans bien des occasions, et protéger la retraite des troupes Antrichiennes, qui étaient jointes avec elle. Cette gloire lui a couté cher : à la journée de Camelach, sur quatorze où quinze cent gentils-hommes qui formaient le corps noble à pied, près de quatre cents furent tués où blessés, en outre d’un très grand nombre de soldats dans les corps soldès. Dans quelques autres occasions, elle eut des succès brillans : le prince de Condé toujours à la tête des braves et malheureux defenseurs du trône, dirigeait à regret les coups terribles qu’ils portaient, à des Français coupables de la mort de leur trop bon roi.


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