Premières Poésies : 1883-1886Société du Mercure de FranceLes Syrtes. Les Cantilènes (p. 137-138).
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VIGNETTE


Elle mire au miroir son visage où neigea
La poudre odorante et que relève une mouche.
— On jurerait, vraiment, que le tuteur se mouche,
A côté, d’illicite façon. Mais déjà

Le cavalier de fer de l’antique horloge a
Clamé le quart de cinq de sa stridente bouche.
Le griffon noir, que la camériste frisa
D’un art sûr, tout en taquinant une babouche,


Attend, sur le fauteuil ample en velours d’Utrecht.
— Le corsage, à ramage. A traîne et zinzoline,
La jupe. Et, comme elle va sortir en berline

Découverte, elle pique avec un geste sec
Des asphodèles, dans sa chevelure belle,
Belle et bleue et parfumée et qui se rebelle.