Les Boucaniers/Tome I/I

L. de Potter, libraire-éditeur (Tome Ip. 37-75).


I

La Maison solitaire de la Grève de Penmark.


En l’année 1695, existait séparée de la mer par une vingtaine de toises et à un quart de lieue environ du village de Pemnark, une petite maison rustique d’assez triste apparence.

Bâtie grossièrement en terre, entremêlée de chaux et de quartiers de roches brisées, cette habitation solitaire était cependant de nature à attirer l’attention du voyageur.

D’abord, une girouette surmontée d’une couronne de comte, se dressait orgueilleusement à l’une des extrémités de son toit ; ensuite une écurie, dont la construction récente ne manquait certes ni de solidité ni d’élégance, et n’eût pas été déplacée dans le voisinage d’un château, contrastait d’une étrange façon avec la bicoque à laquelle elle était annexée.

Avant de pénétrer dans cette maison, ou plutôt dans cette masure, quelques mots d’explication sont indispensables pour donner au lecteur une idée exacte du théâtre où va se passer la première scène de ce récit.

Au reste, la côte de Penmark, province de Bretagne et évêché de Quimper, mérite bien l’honneur d’une courte description.

Penmark en l’année 1695, — et depuis cette époque, l’état des choses y est resté à peu près le même, — n’était guère visité, par suite de la déplorable réputation de ses habitants, que par de rares voyageurs.

D’un caractère farouche et sanguinaire, âpres au gain, inaccessibles à la pitié, toujours disposés à commettre un assassinat et à exécuter un vol, les Penmarkais, — bien différents en cela des autres Bretons, — n’accordaient l’hospitalité à l’étranger, que sa mauvaise étoile conduisait parmi eux, qu’avec une arrière-pensée de meurtre et de trahison.

Les moyens d’existence que possédaient au dix-septième siècle ces misérables, étaient extrêmement restreints : ils vivaient de la pêche et de la contre bande : encore leur mauvaise foi connue et leur indomptable violence annulaient à peu près pour eux cette dernière ressource : on craignait de se mettre en relations d’affaires avec de tels bandits.

Leur principale ou pour mieux dire leur unique ressource — revenu de sang bien digne de leurs mœurs — était le droit d’épave ou de bris qui existait sur toute la côte de Saint-Pol-de-Léon.

Les débris que la tempête poussait sur cette terre inhospitalière leur appartenaient : de droit.

Or, comme par extension de ce privilège, les riverains considéraient comme débris les navires entiers qui se jetaient à la côte ; que ces parages hérissés d’écueils et où soufflent perpétuellement des vents violents et contraires, sont extrêmement dangereux et fertiles en naufrages, les habitants de Penmark ne laissaient pas de recueillir d’assez gros bénéfices de leur infâme industrie.

À quoi bon s’appesantir, — détails qui se trouvent partout, — sur les ruses infernales qu’ils employaient pour venir en aide à la fureur des tempêtes ?

Chacun sait qu’ils ne manquaient jamais, à l’approche de l’orage, de faire promener, la nuit, le long de la côte, plusieurs vaches avec un fallot allumé fixé après leurs cornes, et leurs pattes de devant attachées pour les faire boiter, combinaison qui simule de loin, à s’y méprendre, la marche d’un navire. Les infortunés marins, trompés par cette vue, croyvaient avoir la mer devant eux et venaient s’échouer à la côte.

Inutile, également de rappeler, car il est des détails hideux, devant lesquels une plume doit s’arrêter, la cruauté inqualifiable qu’ils déployaient vis-à-vis des naufragés. Jamais ils ne faisaient grâce au malheur, et ils rejetaient toujours, cadavres à la mer, les corps que le flot leur avait apportés vivants.

L’aspect que présente la côte de Penmark est parfaitement d’accord avec le caractère de ses habitants. L’imagination ne pourrait guère — sans sortir du possible — rêver un paysage plus sauvage et plus sombre.

Partout des rochers, une plage aride, des lames écumantes ; du côté de la terre des landes mornes et désolées.

À présent, pénétrons dans la petite maison rustique, dont il a été question au commencement de ce chapitre.

Le rez-de-chaussée se composait de deux pièces : une cuisine et une buanderie ; le premier étage, d’une chambre à coucher et d’un salon.

Peut-être le mot salon est-il impropre pour désigner une des deux pièces qui formaient le premier et unique étage de la masure solitaire de la plage de Penmark : aussi n’est-il employé ici que faute d’une autre expression.

Dans cette pièce assez misérablement meublée, un jeune homme, la tête renversée en arrière et dans une pose qui annonçait la préoccupation, se tenait assis dans un grand fauteuil placé devant une table en chêne, couverte de cartes géographiques jetées pêle-mêle les unes sur les autres.

Ce jeune [homme, âgé de vingt-deux à vingt-cinq ans, n’était pas doué d’une de ces figures efféminées, pâles et délicates, si fort appréciées dans les salons ; tout au contraire, son visage, halé par le grand air, un peu osseux et de coupe plutôt carrée qu’ovale, respirait une rare énergie ; une épaisse chevelure noire retombait sur son front plus large qu’élevé ; ses yeux noirs aussi, et expressif au possible, devaient savoir, — cela se devinait de suite, — soutenir le regard d’un ennemi et contempler froidement un danger.

La lèvre supérieure couverte par une fine moustache retroussée, sa bouche, plutôt épaisse que mince, s’épanouissait en un vif incarnat qui faisait ressortir davantage encore l’admirable blancheur d’une double rangée de dents merveilleusement petites et serrées. Quant à sa taille, — il pouvait avoir cinq pieds trois pouces — si elle ne possédait pas la svelte élégance si appréciée à la cour, elle dénotait en revanche une force et une organisation physique peu ordinaires : toutefois, malgré des épaules carrées, légèrement voûtées, malgré la maigreur nerveuse de ses membres, et sa tête qui s’inclinait parfois pensive, au lieu de se redresser, suivant la mode, le nez au vent, l’ensemble de ce jeune homme ne manquait certes ni de distinction ni de grâce ; il devait plaire singulièrement aux femmes mariées. Ce jeune homme — le lecteur voit que nous lui présentons tout simplement et sans la moindre mise en scène le héros de notre histoire — se nommait le chevalier Louis de Morvan.

C’était au commencement du mois de juin vers les cinq heures de l’après-midi, il avait fait toute la journée une chaleur extrême, et une atmosphère lourde et chargée d’électricité annonçait l’orage.

Bientôt un violent coup de tonnerre, répercuté par les échos de la plage, retentit semblable à une décharge d’artillerie et rebondit de rochers en rochers.

Louis de Morvan, comme s’il eût voulu chasser une idée fixe qui l’importunait, passa à plusieurs reprises sa main sur son front, et se levant vivement de dessus son fauteuil, se dirigea vers une fenêtre qui donnait sur la mer.

À peine venait-il de s’accouder sur la grossière barre de bois qui servait d’appui ou de balustrade, qu’un bruit bizarre : et étrange, dominant le murmure des vagues qui venaient mourir sur les galets de la grève, traversa les airs : on eût dit le rugissement étouffé et lointain d’un lion en fureur.

Le jeune homme pâlit légèrement, et mordant jusqu’au sang sa lèvre supérieure, il se mit à se promener de long en large et d’un pas saccadé à travers son salon.

Chaque fois qu’il passait devant une paire de riches pistolets accrochés à hauteur d’hommes ; à la muraille, il s’arrêtait et les contemplait un instant avant de reprendre sa promenade. Ses sourcils contractés montraient clairement que son esprit était tourné vers des pensées de violence.

Paraissant, enfin prendre un parti il ouvrit la porte du salon qui donnait sur un escalier de bois étroit et vermoulu, et, d’une voix dont les notes claires et sonores dénotaient de sa part une propension naturelle au commandement, il cria deux fois le nom d’Alain.

Presque aussitôt les marches disjointes de l’escalier tremblèrent sous la pression de deux lourds sabots, et Alain, le domestique de Louis de Morvan, se présenta.

Alain, à peu près du même âge que son maître, était dans toute l’acception du mot un véritable Bas-Breton.

Petit, trapu, ramassé, nerveux et d’une déplorable négligence dans sa toilette, on eût dit de lui un Celte sortant de sa tanière après un sommeil de deux mille ans.

Toutefois, en entrant dans le salon, il souleva légèrement son chapeau de dessus sa tête, et parut attendre comme un domestique de bonne maison que de Morvan lui adressât le premier la parole.

— La barque est-elle prête à prendre la mer ? lui demanda ce dernier.

— Si vous l’ordonnez, elle le sera avant une heure, répondit Alain en se grattant l’oreille d’un air embarrassé, mais j’aime à croire que vous ne vous en servirez pas aujourd’hui…

— Et pourquoi ne m’en servirai-je pas, monsieur Alain ?

Le mot de monsieur parut offenser vivement le Bas-Breton, qui répondit avec une brusque franchise :

— Parce qu’il faudrait avoir perdu le sens commun pour s’embarquer quand le Moine pousse des soupirs qui s’entendent à six lieues à la ronde !… Ce serait tenter la bonté de Dieu et de la Vierge ! Tenez ! écoutez !…

Alain n’avait pas achevé sa phrase, lorsque ce bruit bizarre, étrange, dont il a déjà été parlé, et qui ressemblait au rugissement étouffé et lointain d’un lion en fureur, s’éleva avec plus de force encore que la première fois.

Le maître et le domestique se regardèrent un moment en silence.

— Qu’avez-vous à répondre à cela ? reprit enfin ce dernier.

— J’ai à répondre que si je retarde encore d’une heure mon départ, demain matin au point du jour la côte de Penmark sera couverte de débris et de cadavres…

Un joyeux sourire, remarqué par le chevalier de Morvan, passa sur la figure d’Alain.

— Sais-tu bien, lui dit-il, que si je ne te savais pas un bon et honnête garçon, ce sourire te vaudrait une rude correction de ma part ? Quoi ! misérable, tu n’as pas honte de t’associer ainsi à la fureur de la mer, et, plus impitoyable que la tempête, d’accueillir par l’assassinat et le vol, les malheureux naufragés qu’elle t’envoie !… Mais tu es donc un monstre. Parle, tâche de m’expliquer ta hideuse façon de voir… Quel prétexte trouves-tu pour motiver ta cruauté ?

Alain accueillit cette violente apostrophe avec un calme parfait.

— Vous ne me battrez pas, mon maître, répondit-il d’une voix tranquille, parce que vous êtes trop glorieux pour abuser de ce que le bon ? Dieu vous a fait plus fort que moi ; vous auriez honte de votre triomphe !… Quant à ma façon de voir les choses ; il est inutile que je converse là-dessus avec vous, puisque entendre la vérité vous met aujourd’hui en fureur.

Le flegme du paysan bas-breton désarma le gentilhomme qui reprit en adoucissant sa voix :

— Tu peux parler sans crainte, Alain, je de promets, moi, de t’écouter sans colère !

— Eh bien ! puisque c’est par votre ordre, ça me va, s’écria le domestique en se frottant les mains ; il y a joliment longtemps, allez, que j’ai envie de vous dire votre fait ! D’abord, et avant tout, vous saurez qu’il n’y a pas un gars de Penmark qui ne vous déteste de tout son cœur ! on vous exècre…

_ Moi ! dit de Morvan avec une certaine émotion, et qu’ai-je donc fait pour mériter cette haine ?

— Vous n’avez jamais su respecter les usages du pays… vous vous êtes toujours opposé au partage du bien de Dieu !

On appelle ainsi, tout le long de la côte de Saint-Pol-de-Léon, les épaves ou débris des navires naufragés.

— Mais cet usage est atroce, Alain !

— Pour ça, non, il ne l’est pas, reprit le Bas-Breton, puisque c’est Dieu qui le veut !… Ensuite les gars du village, pour en revenir à ce qui vous regarde, prétendent que vous avez pris à l’école des gentilshommes de Nantes, où vous avez été élevé, des façons françaises… Vous qui, à l’âge de quatorze ans, étiez le plus adroit joueur de bâton, à dix lieues à la ronde, de Penmark, et qui abattiez à tout coup, en tirant avec le mousquet, à balle rase, un canard à cent pas, vous ne vous amusez plus guère aujourd’hui qu’avec vos pistolets !… Or, les pistolets sont des joujoux, en usage à la cour de France, et dont un Breton qui se respecte ne doit pas se servir !… Et puis… mais non, vous vous fâcheriez…

— Je t’ai ordonné de ne rien me cacher… continue.

— Et puis on prétend que vous ne craignez pas le jour du vendredi et que vous vous moquez des loups-garous et des âmes en peine qui errent la nuit dans les landes et les marais…

— Il est vrai que je ne crois pas aux loups-garous, mais je suis trop bon chrétien pour penser de même des vendredis… Tu dois avoir remarqué, Alain, que jamais, quand le temps était à l’orage, je ne suis embarqué un vendredi ou un 13…

— Ça, c’est vrai ! c’est une justice à vous rendre, mais pour les loups-garous…

— Que veux-tu, Alain, je te répète que je n’y crois pas, ce n’est pas ma faute.

— Je sais bien. Enfin, c’est tout de même un manquement de religion ! Après tout, je suis tenté de penser que les gars de Penmarck vous pardonneraient encore de vous être francisé sous bien des rapports, si vous respectiez le bien de Dieu et si vous ne portiez pas secours, comme vous le faites, aux navires en détresse.

— J’en suis bien fâché pour les gars de Penmark, mais il faudra bien qu’ils s’habituent à mes manières. Jamais je ne consentirai à devenir par une lâche inaction, le complice tacite de leurs assassinats. S’ils trouvent à redire à ma conduite, qu’ils viennent me faire leurs observations et je les recevrai comme ils méritent de l’être !

— Il n’y a pas de danger qu’ils osent jamais vous parler en face. Ils savent trop bien que quand vous dites à un homme : « Tu as péché, tu vas être puni, » cet homme-là doit s’estimer heureux s’il sort de vos mains avec une seule côte de cassée… seulement, vous verrez qu’un de ces jours ils vous feront une traîtrise… Méfiez-vous !

— Je me méfie déjà, Alain. Depuis longtemps j’ai remarqué les regards farouches que jettent sur moi les gars de Penmark lorsque nous prenons, toi et moi, la mer à l’approche de l’orage. Désormais nous ne nous embarquerons plus qu’armés… Tu te munieras d’une hache, moi m’emporterai mes pistolets.

— Alors vous ne renoncez pas à tenter la fortune de la mer, maître ? dit Alain d’un air mécontent.

— Moins que jamais ! Je sors pour quelques minutes… Que la barque soit prête à mon retour.

— Quel malheur ! mon maître, s’écria Alain d’un ton désespéré, que vous qui avez tant d’instruction et d’esprit vous ne puissiez comprendre que le bien de Dieu est une chose sacrée !

— Refuserais-tu de me suivre ?… C’est bon j’embarquerai seul.

— Ah ! mon maître, s’écria Alain d’une voix émue, quelle faute ai-je donc commise pour que vous me parliez ainsi ; ne suis-je pas un honnête gars qui sert avec fidélité celui qui le paie avec exactitude ?… Voyez-vous, depuis que vous avez vécu avec les Français, entendre la vérité vous fâche… Je suis tout prêt à vous accompagner, seulement, si les gars de Penmark, tentent — ce qui ne m’étonnerait pas — de s’opposer à notre embarquement, et que vous aperceviez Legallec parmi eux, tapez sur lui de préférence à tout autre… c’est ce gredin-là qui ameute le village contre vous !…

— Et tu n’as jamais songé à lui imposer silence ?

— Je vous demande bien pardon, monsieur le chevalier ; je me suis déjà battu à propos de cela six fois avec lui ; mais comme nous, sommes malheureusement tous les deux à peu près de même adresse et de même force, je n’ai pu encore le tuer !

Au total, dans nos six rencontres, je n’ai eu que trois dents cassées, tandis que Legallec en a perdu quatre ; j’ai donc bon espoir d’en venir à bout.

— Voilà assez de paroles inutiles, dit le chevalier de Morvan en interrompant son domestique. Occupe-toi de l’embarcation pendant que je vais aller examiner du haut des roches de la plage, s’il ne se trouve aucun navire en vue. L’orage éclatera avant une heure.

Alain, malgré ce congé formel, resta immobile.

— Eh bien ! ne m’as-tu pas entendu ? lui demanda son maître.

— Si fait, répondit-il ; mais avant de songer à l’embarcation, j’ai un autre devoir à remplir, et je vous prierai, de m’accorder un moment de liberté.

— Quel est ce devoir, Alain ?

— Je voudrais aller faire brûler un cierge à l’église de Penmark pour la réussite de notre expédition de ce soir !

— Tu me jures que tu me dis la vérité ?

— Oui, mon maître, je vous le jure !

— En ce cas, je t’accorde une demi-heure ; voici en outre un demi-écu qui t’aidera à accomplir ton pieux projet. Dépêche-toi !

Le Bas-Breton saisit avidement la pièce d’argent que lui tendait le jeune homme, en s’élançant en deux bonds au bas de l’escalier vermoulu il se mit à courir, ses sabots à la main et avec une grande vitesse, dans la direction du village de Penmark.

Quoique la distance qui séparait ce village de la masure habitée par le chevalier de Morvan, fût, le lecteur le sait déjà, d’un quart de lieue, Alain ne mit pas plus de dix minutes à la franchir.

Aussitôt arrivé, il entra dans l’église, et, s’adressant au sacristain, il le pria de lui allumer un cierge simple.

Ce cierge, mince comme une ficelle et à peine haut de trois pouces, coûtait six liards.

Le sacristain s’empressa de se rendre au désir d’Alain et celui-ci se mettant à genoux, se signa dévotement et dit à mi-voix :

« Faites, mon bon Dieu, et vous aussi, ma bonne sainte Anne d’Auray, que si nous nous embarquons ce soir, mon maître et moi, il ne nous arrive pas malheur !

À peine le Bas-Breton achevait-il de prononcer cette phrase, que le cierge simple, déjà consumé, s’éteignit.

Alain se releva alors et commanda au sacristain d’allumer deux cierges doubles, à trois sols pièce ; puis, s’agenouillant de nouveau :

« Faites, mon bon Dieu, et vous aussi, ma bonne sainte Anne d’Auray, qu’un événement imprévu empêche mon maître, M. le chevalier Louis de Morvan, de s’embarquer ce soir comme il en a l’intention.

Alain regarda les cierges doubles, et voyant qu’ils brillaient toujours d’un vif éclat, il reprit :

« Faites, mon bon Dieu, et vous aussi, ma bonne sainte Anne d’Auray, que la tempête jette cette nuit plusieurs navires à la côte, et que je casse les reins à Legallec la première fois que je me battrai avec lui ! »

Enfin, lorsque, deux minutes plus tard, les cierges, s’éteignirent, Alain se releva d’un air joyeux, paya le sacristain, et s’élança hors de l’église avec la même impétuosité qu’il y était entré.