Victor Palmé ; G. Lebrocquy (p. 169-178).


CHAPITRE XIII

Mme SWETCHINE[1]




I


Voici une nouvelle édition de Mme Swetchine. Les premières étaient épuisées. Le succès de ces quelques pages avait été complet, car, au fond, ce n’est pas plus que quelques pages. Légères malgré leur sérieux, gracieuses comme le monde l’entend et presque mystiques comme l’Église l’approuve, elles s’étaient lestement envolées de chez l’éditeur.

C’était un succès. Elles étaient précédées d’une histoire de M. le Comte de Falloux, de l’Académie française, qui nous y apprenait ce que c’était que Mme Swetchine, dont le nom, avant sa mort, avait parfois frappé le public français, écrit souvent dans des livres où c’était un honneur pour un nom de briller, en passant sous le rayon d’une bienveillante épithète. Selon nous, M. de Falloux nous l’a trop appris.

Son amitié très-noble et son admiration très-profonde pour Mme Swetchine l’ont entraîné, et on le conçoit. Mais il est regrettable et il était inutile qu’il ajoutât tout un volume qui paraît très-gros, — au volume de Mme Swetchine, qui paraît très-petit, — quoiqu’ils aient tous les deux à peu près le même nombre de pages. Et ce n’est pas un mirage, cela, c’est une réalité !…

Les livres ne ressemblent-ils pas aux chemins, dont la longueur ne se mesure point au nombre de pas qu’ils nous obligent à faire, mais à l’intérêt ou à l’ennui de la pensée, pendant qu’on les fait ? Eh bien, l’histoire de cette aimable et pieuse Russe, femme du monde restée femme du monde, heureusement ! et que je me risquerais presque à appeler une Sainte du monde, semble, sous la plume de M. de Falloux, aussi longue que la route à faire de Paris à Saint-Pétersbourg.

C’était Rivarol qui disait, je crois, qu’il ne fallait pas attacher de plomb à une robe de gaze, mais le conseil de Rivarol n’a pas été suivi par M. de Falloux, et toute la pauvre gaze de Mme Swetchine a été plombée ! Sur quelle bobine ventrue nous a-t-on dévidé le fil léger de cette existence spirituelle ?… Mme Swetchine, pensez-y donc ! Mme Swetchine, qui a écrit ce que nous avons d’elle sur de petits bouts de papier, non pas avec une plume, mais avec un crayon, parce que, écrire au crayon, c’est parler bas, a-t-elle dit avec une fine modestie ; Mme Swetchine, dont le mérite et même la vertu est de n’être jamais auteur en quatre points, à la manière des femmes publiques de lettres, qui se croient des fonctionnaires, n’avait pas besoin de tant de jour versé sur elle.

J’aurais mieux aimé qu’elle fût restée dans cette pénombre qu’avec son goût et son détachement de toute gloire, elle avait choisie. Il seyait à cette pure femme de n’être vue que dans le jour respectueux du souvenir de quelque grande amitié qui répondait pour elle, comme celle de Joseph de Maistre, par exemple, ou dans la lumière, émue et rougissante, dont les quelques gouttes tremblent d’une manière si charmante, dans ce peu de pages qu’elle nous a laissées.

Mais l’amitié a ses aveuglements comme l’amour. M. de Falloux a cru bien faire de nous raconter toute cette vie qui n’avait pas besoin d’être racontée, puisqu’elle n’avait d’autre intérêt que celui de ce talent, venu tard, et qui, sous le souffle de Dieu, que Mme Swetchine a tant aimé, s’est purifié de ses prétentions de style et de pensée par lesquelles il avait commencé ! Les lettres citées par M. de Falloux l’attestent, Mme Swetchine avait bien failli être un bas-bleu ! Elle avait été élevée à cette brochette. Elle savait huit langues, c’est-à-dire qu’elle avait huit mots pour une idée, aurait dit encore Rivarol, qui n’en eût pas été si fier pour elle que M. de Falloux. Jusqu’à trente ans passés, elle eut à ses trousses trois professeurs allemands qui la bourraient de philosophie ; qui lui apprenaient, je ne sais en combien de temps, l’exercice… de l’intelligence. Ce qui la sauva de tout cela, ce fut la piété, la piété, mère surnaturelle de cette simplicité, d’ordinaire si peu naturelle dans les femmes d’amour-propre et d’esprit, quand elles sont cuites à l’infernale chaleur de serre chaude de ces horribles éducations !

Car voilà l’originalité de Mme Swetchine, le naturel par le surnaturel ! Sans le surnaturel et le catholicisme, elle n’était plus qu’un bas-bleu, de plus ou moins jolie nuance française, allemande, cosmopolite ; une imitation, taillée à facettes ! Les critiques du Correspondant, qui n’ont rien de surnaturel, eux, n’en ont-ils pas fait une Mme de Staël catholique, comme s’il était de la dignité du catholicisme, qui a ses Thérèse et ses Brigitte, d’avoir aussi sa Mme de Staël ! Rien ne se ressemble moins cependant que Mme de Staël et Mme Swetchine.

La simplicité acquise, dans un siècle d’affectation, la simplicité contractée à force de ne plus penser qu’à Dieu seul, fit éviter à Mme Swetchine d’être auteur, et cela avec le danger presque inévitable du talent, comme cette simplicité fit aussi d’elle une sainte femme, sans en faire une religieuse. Elle resta toujours dans cet entre-deux de la vie ascétique et du monde, du monde encore et de la vie de la pensée. Combinaison qui donna au genre de perfection qu’elle avait une nuance très-particulière, d’un charme aux âmes, comme le lilas et le rose, composé aussi de deux couleurs, le sont aux yeux.

Elle qui désirait être une sœur converse dans le paradis, ne fut point une religieuse sur la terre, malgré toutes les vocations de son cœur. Seulement le Pape, par égard pour ses vertus et ses bonnes œuvres, lui avait conféré le privilége d’avoir le Saint Sacrement chez elle, et cette distinction fait bien symbole à tout ce qu’elle fut… En littérature, elle ne voulut jamais être une femme qui aurait pris rang, de par son esprit, parmi les esprits littéraires. Elle gardait en soi le génie qui peut produire des œuvres, comme elle gardait chez elle le Très-Saint Sacrement, et, qu’on me passe cette expression qui dit bien ma pensée, elle n’en sortait ni l’un ni l’autre, pour leur faire faire des processions.


II


Nature discrète et intérieure. Intérieure deux fois. — Intérieure vis-à-vis du monde, avec lequel c’eût été être extérieure au contraire et retentissante, si elle avait nettement rompu. Intérieure vis-à-vis de Dieu qu’elle savait porter et cacher dans son âme, au milieu de ce monde qu’elle n’a cessé de voir. Telle était cette Sophie Swetchine qui, dans la hiérarchie des Saints, embrassant comme on le sait, toutes les fonctions et tous les états de la terre, pourrait être, à ce qu’il semble, la patronne des femmes du monde, lesquelles, j’imagine, n’en ont pas eu beaucoup jusqu’ici… C’était l’amabilité, la bonté, la raison pratique, faites saintes et revêtues du calme du ciel…

Moraliste chrétienne de bonne humeur, quand les moralistes, même chrétiens, sont plus ou moins moroses, elle introduisit la gaieté dans la foi, qui ne s’y voit guère, et c’est elle qui a pu écrire, en se rappelant son pays : « Je suis avec le bon Dieu comme les femmes russes sont avec leurs maris. Plus il me bat et plus je l’aime ! Voilà tout ce que le démon y peut gagner. »

C’est elle qui a dit encore : « Il y a des temps où l’on croirait que le bon Dieu pêche à la ligne, et que le diable, lui, fait les coups de filet. » C’est la plaisanterie de Voltaire, mais retournée de l’autre côté ; ou plutôt ce n’est la plaisanterie de personne, c’est la plaisanterie de tout ce qui sait plaisanter et parler légèrement de choses graves, sans rien diminuer de leur gravité. Toujours, enfin, c’est la femme de bonne compagnie à son aise avec tout, avec ce qu’elle aime comme avec ce qu’elle respecte et qui même se permet de l’être avec Dieu !

Ni toute cette malheureuse et vaine littérature qu’elle avait d’abord absorbée avec une voracité d’engoulevent, dans le temps où elle avait ses trois professeurs allemands à la suite qui la chargeaient de notions inutiles ou de connaissances ridicules, comme on charge de poudre, à l’en faire crever, une pauvre pièce d’artillerie, ni le grand amour de Dieu qui l’atteignit plus tard, cette mâle passion des âmes fortifiées, ne purent lui faire perdre le sexe de ses facultés qui ne furent jamais, Dieu en soit béni ! que des facultés de femme, rien de plus, mais n’est-ce pas assez ?…

Il faut être voué au lieu commun pour répéter, à propos de Mme Swetchine, la phrase immémoriale au double grelot que les sots ne manquent jamais, quand l’occasion s’en présente, de faire tinter dans le vide : « Homme par l’esprit, elle resta toujours femme par le cœur. » Non, le cœur et l’esprit étaient trop spirituels chez Mme Swetchine pour faire cette antithèse de rhétorique si peu imprévue…

Dans les pages que l’on a réunies et qui se sont détachées de sa pensée comme des fruits longs à mûrir, mais mûris enfin, et comme elle l’a dit : « venus sous la neige, » car dans Mme Swetchine c’est encore moins la femme que la vieille femme qu’on doit adorer, eh ! bien, dans ces pages que le pédantisme peut appeler des œuvres, mais qui n’en sont pas, il n’y a que pensées de femme, sensations de femme, expérience de femme, mélancolie de femme à travers ses gaietés… de femme ! et sur toute la ligne et dans toutes ces lignes le sexe a triomphé ! Jolies têtes d’épingle noire, d’or ou d’ambre ; fines pointes d’aiguille, mailles d’un tricot perdues et rattrapées, Dieu sait avec quel mouvement languissant ou rapide, toutes ces observations sont femmes.

Ce n’est pas très-fort, mais que c’est charmant, délicat, transparent, et, si l’on veut, de transparence imperceptible ! En effet, la pensée parfois s’évapore à force de se raréfier dans tout cela, mais c’est toujours dans une pureté de ciel, c’est dans un genre de bleu que je n’ai vu que là, et ce n’est pas le bas-bleuisme !

Ainsi Mme Swetchine, si j’osais, moi, la caractériser, ne serait guère plus que le type de la femme restée femme malgré les milieux et les éducations qui auraient dû la faire grimacer. Oui, c’est le type de la femme et particulièrement de la vieille femme, mais sur un double fond idéal, rarement uni, de monde et de sainteté ! C’est la vieille femme dans sa magnifique et délicieuse acception d’autrefois, car nous n’avons plus maintenant que des femmes vieilles, qui veulent paraître jeunes toujours…

Avant d’être vieille tout à fait, elle avait pu être une femme aimable, imposante ou charmante comme beaucoup de femmes charmantes, imposantes ou aimables, mais sa supériorité n’a daté nettement que de sa vieillesse. Seulement, vieille même, et avec les acquisitions et les grâces tardives de ce nouvel état, elle ne fut pas uniquement, de par la vieillesse, cette personne et ce charme si à part que l’on appelait madame Swetchine ! Il fallut qu’il s’y ajoutât quelque chose ; et ce quelque chose ne fut pas non plus la dévotion, la dévotion ordinaire aux vieilles femmes dévotes, dont je n’ai pas, du reste, à dire du mal, car je les ai toujours aimées…


Il faut bien l’avouer, cette dévotion-là, ne fût-elle pas pédante ou pincée, a une discrétion qui baisse ses coiffes, même sur le front d’une Mme de Maintenon, tandis que la piété de Mme Swetchine ne baisse pas les siennes, car elle n’a pas de coiffes ; elle a le front tout nu, sous ses cheveux blancs et dans ses rides, comme il convient à une vieille femme, heureuse d’être, par la vieillesse, devenue une voisine de Dieu !

C’est ce sentiment du voisinage de Dieu qui a inspiré à Mme Swetchine d’admirables pages consolatrices sur la vieillesse, qui mettent mieux que de la charpie, mais un dictame, sur le mal cruel d’être vieux. Chirurgienne d’abord, elle a un courage d’analyse qui a dû affreusement lui coûter, car sur le tranchant de son scalpel ont dû couler, mêlés, le sang de l’amour-propre et celui de l’autre amour ; mais comme la Sœur de Charité, vite, y succède ! la Sœur de Charité des vieillards, qui leur fait aimer leur vieillesse comme ils aimèrent leur jeunesse autrefois, et qui sait même la leur faire préférer !

Ah ! le vieux moralisme païen est vaincu ! Cicéron et Sénèque et tous les autres, avec leurs Traités sur la vieillesse, orgueilleux et impuissants, qui, quand on les a lus, ne rendent que plus folles les âmes ardentes, les voilà effacés par quelques mots, écrits au crayon, sur son papier à papillotes, par une main de vieille femme, qui, ce soir-là, peut-être encore avait la goutte ! Hippocrate aussi est vaincu par cette souveraine ordonnance contre le plus grand mal de la vie et qui le guérit par un miracle. On y croit, à ce miracle étrange, — consoler d’être vieux, — plus étonnant que la résurrection des morts, parce que celle qui l’annonce a sur ses lèvres guéries l’onction divine qui y fait croire ; parce que, thaumaturge, elle est elle-même le miracle, avant de l’accomplir sur vous !!!


III


Je n’hésite point à l’affirmer, c’est ce fragment sur la vieillesse (je n’écrirai jamais ce mot pédantesque de Traité, à propos des échappements de cœur de Mme Swetchine), c’est ce fragment que je préfère, lui, à tout dans ce livre, qu’on a fait pour elle, avec ces petits morceaux de papier qu’elle jetait dans sa corbeille, comme des chiffons de plus ! Je connais un théologien mystique qui, autrefois, fut un poëte et qui l’est resté pour mettre encore cela dans l’encensoir d’or qu’il a allumé devant Dieu, et qui préfère, lui, le fragment sur la Résignation ; mais moi, non ! Peut-être est-ce parce que je suis plus près d’être vieux que d’être résigné…

J’avoue cependant que c’est là un morceau d’une rare beauté et d’une éloquence bien pénétrante. La plus chère vertu de Mme Swetchine, de cette femme si femme, c’est la résignation, cette force de la faiblesse. Il y en a jusque dans sa gaieté, cette gaieté que j’ai dit qu’elle avait introduite dans la foi. Tout ce qu’elle a écrit sur la plupart des sujets même mondains qui ont occupé sa pensée, sue cette sueur d’un sang apaisé qui coule doucement sans se révolter contre les blessures d’où elle tombe. Elle avait beaucoup souffert, et quoiqu’elle n’ait pas éventé ses douleurs dans des phrases qui soulagent parfois, on le voit, on le sent. Les pleurs essuyés, on voit encore longtemps, après qu’on a pleuré, qu’il a passé par là des larmes !

Faite pour être mère, elle ne l’avait point été. C’est encore une manière de perdre un enfant que de n’en pas avoir, et il avait fallu se résigner à ne voir jamais, dans sa vie, de berceau sur lequel on puisse sourire, ce qui équivaut pour une âme de femme à une tombe sur laquelle on doit, hélas ! pleurer toujours ! Il n’est donc pas étonnant que cette vertu nécessaire et bientôt préférée de la résignation ait porté à Mme Swetchine et à sa pensée le bonheur que porte toujours une vertu à qui la pratique et s’en parfume, et il n’est pas étonnant non plus que la charité de cette adorable femme, ait fait de ce parfum, employé longtemps, un baume sauveur pour les âmes éprouvées comme elle !

C’est en effet le seul but auquel elle ait pu viser, si elle en eut un, en traçant sans prétention et à la hâte ces choses aujourd’hui recueillies et qu’il faut conserver. Mme Swetchine, qui n’est pas auteur, — qui en a un jour couru le danger, mais qui y a échappé par cette conversion qui la jeta dans le grand sérieux de la vie et qu’elle n’a jamais racontée (trait caractéristique de la discrétion sur elle-même de cette sympathique femme du monde), Mme Swetchine, ne peut avoir eu que deux buts en écrivant sa pensée : — ou la fixer mieux en la parlant, pour la connaître et lui donner sa forme, pour qu’elle cessât d’être une rêverie et fût bien une pensée, — ou entrer par là dans la pratique morale, dans le conseil, dans le soulagement.

Je l’ai appelée la Sœur de Charité de la vieillesse, et je pourrais dire de toute douleur… Mais ce ne serait pas assez encore. Elle sait guérir, mais elle peut diriger. Théologienne, à sa manière, par le fait d’une intuition surnaturelle qu’elle devait probablement à la prière, si puissante quand elle est bien faite, elle a partout, dans ce qu’on a pu sauver de ses délicieuses griffonneries, une pureté d’orthodoxie pour le moins égale à son exquise pureté de cœur.

Et qu’on me le pardonne, je n’ai pas écrit ce mot de griffonneries sans dessein. En en risquant l’impertinence, j’ai voulu une dernière fois mettre à mes pieds tout ce qui rappellerait la littérature, alors que je parle d’une femme qui avait fini par mettre cette littérature aimée, sous les siens. Elle a dit quelque part : « Il y a des esprits qui font comme les dames chinoises. Ils s’estropient par coquetterie. » Elle, se serait-elle estropiée, si elle fût devenue littéraire ? L’était-elle, de vocation profonde ? L’expression, qu’elle a parfois très-belle, et qu’elle ajoute au piquant ou à la force de l’observation quand l’observation la darde ou la secoue, suffit-elle pour faire croire à un talent littéraire, n’existant plus par petites places, mais organisé, articulé, vivant ?…

Il y avait naturellement, en Mme Swetchine, bien avant que le Catholicisme la prît pour lui baptiser le cerveau dans sa nappe de lumière, il y avait dans cette tête, au visage un peu kalmouck, une régularité de raison qui démentait l’angle facial, et dans l’imagination de cette Russe, quelque chose de doux et de savoureusement sage que n’ont pas d’ordinaire ses compatriotes, l’opposé de leurs neiges, dont J. de Maistre nous a dit : « Qu’ils feraient sauter en l’air les citadelles, si on les bâtissait sur leurs désirs ! »

De cette raison, de cette sagesse, de cette harmonie spontanée qui furent tout de suite Mme Swetchine, y avait-il de quoi faire un jour cette nuée électrique d’une âme d’artiste, qui parfois lance de si folles foudres ?… Pour mon compte, je ne le crois pas. Mais qu’importe ! Sainte devant Dieu, ce qui n’est pas douteux, si elle n’est pas absolument UNE Sainte devant les hommes, elle ne fut guère pourtant séparée de cette sainteté absolue que par l’épaisseur de sa douillette de femme du monde, et encore nous ne savons pas si, derrière la soie, il n’y avait pas le cilice. Franchement, quand une femme, pendant vingt ans, a été cela, il n’importe guère de savoir si elle eût réussi peu ou prou dans la littérature : elle a réussi devant Dieu !




  1. Sa Vie et ses Œuvres. — Chez Didier.