Les Étapes d'un volontaire (Duplessis)/II/III

Alexandre CADOT (2p. 11-13).

III

« Lorsqu’Edmond naquit, j’avais alors vingt ans ; or, comme je ne l’ai jamais perdu de vue depuis, je me crois plus en droit que qui que ce soit de prétendre le connaître. Edmond, dès sa plus tendre jeunesse annonça des dispositions belliqueuses tout à fait en désaccord avec les idées que son père, mon oncle, avait sur son avenir, car il rêvait pour son fils la prêtrise.

Disciplinant les petits vagabonds des environs et les formant à la tactique militaire, qu’il semblait avoir devinée, Edmond ne tarda pas à se trouver à la tête d’une véritable armée de gamins, qui se signala bientôt par de telles prouesses sur les communes voisines, que le père d’Edmond, désespéré des instincts que montrait son fils et renonçant à les lui faire perdre, dut abandonner l’idée de faire entrer ce précoce chef de partisans dans les ordres.

Envoyé à Grasse pour y commencer ses études, Edmond de turbulent et d’indiscipliné qu’il était, devint un travailleur remarquable, et ses progrès furent tels qu’il était à dix-sept ans le plus jeune et le plus brillant étudiant de l’université d’Aix, où il prit ses grades, et fut nommé avocat avec un succès prodigieux.

Bon et généreux à l’excès, Edmond, pendant son séjour à l’Université, acquit, sans la rechercher et sans s’en douter, une immense influence sur ses camarades.

Prodigue de sa bourse et de coups d’épée, le malheureux et le persécuté étaient sûrs de trouver en lui protection et secours.

Enfin arriva la révolution.

Vous devez comprendre avec quel enthousiasme mon cousin accueillit les idées généreuses et les belles utopies des novateurs.

L’abolition des privilèges, l’affranchissement du peuple, cette fraternité touchante et universelle que l’on présentait comme une chose si facile, trouvèrent en lui le champion le plus fervent et le plus dévoué de toute notre province.

Edmond, populaire dès son début, car tous ses amis de l’Université, qui avaient été à même de l’apprécier, prônaient et chantaient partout ses louanges ; Edmond, dis-je, après avoir organisé avec une rare habileté la garde nationale de Grasse, devint presque de suite administrateur, président du district.

Je me rappelle encore l’enthousiasme que le jeune élu montrait alors pour la liberté ; il était ivre de patriotisme et de bonnes intentions ; il croyait à la fraternité du monde entier !

Hélas ! ce beau rêve dura peu : les hommes rusés et pratiques, voyant le succès de la révolution grandir de jour en jour, ne tardèrent pas à se montrer et à fouler aux pieds les dupes généreuses qu’ils avaient mises en évidence à l’heure du danger, et qu’ils renversaient le moment de la récolte venu.

Edmond fut d’abord destitué de son poste d’administrateur président du district ; mais la popularité dont il jouissait alors était telle que le peuple se révolta à cette injustice et que les habiles durent lui rendre ses fonctions.

Seulement, à partir de ce moment, une ligue contre mon cousin se forma parmi les habiles qui, connaissant ses bonnes intentions et sa loyauté, comprirent que sa perte était nécessaire à l’impunité de leurs crimes.

On commença donc à faire agir la calomnie et à représenter Edmond comme un aristocrate.

Des habitudes d’élégance de mon cousin, donnèrent peu à peu une certaine consistance à ces propos, et l’indignation qu’il montra publiquement aux premiers excès que commit la révolution, finirent par lui aliéner l’esprit des masses.

Enfin les choses en arrivèrent à un tel point que les amis d’Edmond commencèrent à trembler pour sa propre sûreté et lui conseillèrent de prendre la fuite.

À toutes nos remontrances et prières, Edmond nous répondait toujours avec le même sang-froid : « À qui bon me cacher, puisque ma conscience ne me reproche rien ? »

Dans la maison où demeurait Edmond habitait un pauvre ménage d’ouvriers à qui il avait souvent rendu service ; ces braves gens avaient deux petites filles âgées de six et sept ans, que mon cousin avait prises en affection et qu’il aimait comme si elles eussent été ses enfants.

Un soir que mon cousin rentrait chez lui, il fut, ainsi qu’il en avait l’habitude, embrasser ses petites protégées dans leur berceau ; quoiqu’il fût assez tard les enfants ne dormaient pas : elles l’attendaient.

— Mon bon Edmond, lui dit la plus âgée des deux petites, il est venu tantôt des gendarmes avec beaucoup de vilains hommes armés de piques pour te chercher !… Ils ont fait promettre à papa et à maman de ne rien te dire, et ils doivent revenir cette nuit pour te conduire en prison !… Sauve-toi, mon bon ami, sans cela ces méchants te feraient du mal !…

Edmond embrassa tendrement la charmante enfant, et vaincu par l’acharnement que l’on mettait à le poursuivre, il se décida enfin à prendre la fuite.

À peine venait-il de mettre le pied dans la rue, qu’au bruit produit par la marche régulière d’une patrouille qui s’avançait, il voulut rétrograder et prendre une autre direction ; mais, hélas ! il n’avait pas fait encore vingt pas, qu’il s’aperçut que du côté opposé débouchait également un autre détachement de troupes.

Vous m’avouerez que, dans une position aussi désespérée, tout homme eût perdu la tête ; Edmond seul pouvait conserver son sang-froid et sa présence d’esprit.

Son parti fut bientôt pris.

Se blottir dans un angle de maison, c’était se livrer ; essayer de rompre par la force le cercle de baïonnettes qui l’enveloppait, c’était se dévouer sans aucune chance de succès à une mort certaine.

Edmond ramassa plusieurs pierres que, par, bonheur, il trouva à ses pieds, et se mit à les lancer en hauteur, de façon qu’elles retombassent soit sur la tête des gendarmes, soit derrière eux.

Ceux-ci, se croyant attaqués, se retournèrent pour courir après l’ennemi invisible qui les harcelait, et Edmond donnant, selon que les gendarmes s’éloignaient de lui, une plus grande portée à ses projectiles, finit par faire dépasser à la patrouille, induite en erreur, une rue adjacente par laquelle il put se sauver.

Depuis cette époque, la vie d’Edmond n’a plus présenté qu’une suite non interrompue de privations et de dangers. Il y a quelques jours qu’un aubergiste l’a dénoncé au comité révolutionnaire ; le lendemain, il fut poursuivi par les gardes nationaux de notre ville, qui lui tirèrent un grand nombre de coups de fusil !…

— Oh ! la reconnaissance du peuple ! s’écria alors Edmond en soupirant profondément et sans achever sa pensée.

— Mon cher monsieur, lui répondis-je, le peuple n’est pas aussi ingrat que vous pourriez le croire, en sacrifiant, ainsi qu’il le fait souvent, ceux qui veulent réellement bien-être, car le peuple, avec cet instinct exquis qu’il possède à certaines heures, ne peut avoir confiance en ceux qui lui ont donné l’exemple de la révolte et qui, il le devine, ne se servent de lui que comme d’un instrument…

— Laissons la politique de côté, dit Verdier en nous interrompant, il s’agit pour le moment de mettre à tout jamais mon cousin hors de danger, pas d’autre chose ; quant à moi, je ne sais, mais il me semble voir, dans toutes ces rencontres que vous avez eues avec lui, un heureux présage. On dirait que vous êtes appelé à le sauver.

— Que Dieu vous entende ! m’écriai-je, mais espérer n’est pas tout, il faut aussi savoir agir ; avez-vous déjà quelque projet ?

— Oui, j’en ai un, me répondit Verdier, et j’espère que, grâce à vous, il ne peut manquer de réussir.

Verdier allait continuer lorsque plusieurs coups violents frappés sur les volets de la pièce où nous nous trouvions, volets, je l’ai déjà dit, qui donnaient sur la campagne, arrêtèrent la parole sur ses lèvres et me causèrent une poignante émotion.

Edmond se contenta de sourire tristement et tira de ses poches une paire de pistolets à doubles canons.

Quelques secondes s’écoulèrent pleines d’anxiété pour Verdier et pour moi, car quant à Edmond, quoi qu’il fût le personnage le plus intéressé dans cette scène de danger et de terreur, il conservait le même sourire sur les lèvres, le même calme dans sa contenance.

Bientôt de nouveaux coups retentirent, frappés avec plus de violence.

Il fallait, nous le comprîmes Verdier et moi, absolument prendre un parti, mais nous étions tellement émus que nous ne savions auquel nous arrêter.

— Que faire, me dit vivement mon hôte à voix basse. Ouvrir cette fenêtre ? c’est donner entrée à l’ennemi. Répondre, c’est trahir notre présence. Rester silencieux et attendre passivement les événements ? c’est nous livrer pieds et poings liés et prendre la seule ressource qu’il nous reste : celle de pouvoir prendre, selon les circonstances, une vigoureuse initiative.

— La ligne droite est mon chemin favori, mes amis, nous dit à son tour Edmond qui jusqu’alors avait gardé le silence. On frappe, ouvrons.

Avant que nous eussions le temps de nous opposer à son action, le jeune proscrit se précipita vers la fenêtre, en fit jouer brusquement l’espagnolette, et tirant les battants à lui, fit disparaître l’obstacle qui nous séparait de ceux que nous pensions être nos ennemis.

Seulement la brèche ouverte, Edmond ne l’abandonna pas. Le front haut, les yeux brillants, le regard assuré, il se plaça, tenant un de ses pistolets dans chaque main, devant la fenêtre.

Je m’attendais tellement à voir la chambre où nous nous trouvions envahie par une troupe de gardes nationaux et de gendarmes, que mon étonnement fut extrême, lorsqu’un seul homme, portant un costume déguenillé et ayant la figure recouverte d’un masque noir, apparut à nos regards.

— Ah c’est toi, Gérard, dit tranquillement Edmond. Ma foi, tu as frappé avec tant de violence que j’ai cru au moins à la présence d’une vingtaine de soldats ! Quel motif me vaut l’honneur de ta visite à pareille heure ?

Le nouveau venu, c’est-à-dire l’homme qu’Edmond venait d’appeler Gérard, enjamba avec précipitation le pan de mur sur lequel s’appuyait l’extrémité inférieure de la fenêtre, tira à lui les contrevents, puis répondant enfin à la question du jeune homme :

— Tu me demandes, lui dit-il, quel est le motif qui te procure l’honneur de ma visite à cette heure ? C’est l’intérêt que je porte à ton salut. Tu as été aperçu tantôt en te rendant ici, et comme une forte prime est offerte, tu le sais, à celui qui s’emparera de toi mort ou vif, les gendarmes ont été avertis, et il y a cent à parier contre un qu’au moment où je te parle ils sont déjà en campagne ! Allons, suis-moi, partons !

— Mon cher Gérard, répondit Edmond, je le remercie du plus profond de mon cœur de cette preuve de dévouement et d’amitié que tu me donnes en ce moment, en t’exposant ainsi pour me sauver : mais ma résolution bien formelle est de ne plus me déranger pour éviter les poursuites que l’on dirige contre moi. Je n’irai pas me livrer de gaieté de cœur à cette meute altérée de mon sang qui me suit à la piste avec tant d’acharnement, mais je ne veux pas non plus que les aboiements de ces chiens enragés me troublent dans mes occupations et dans mes plaisirs… J’ai été assez traqué, j’ai assez fui comme cela… À présent, Gérard, que tu connais mes intentions, ne perds pas de temps à vouloir me prouver que j’ai tort ; tu dois savoir que quand je m’arrête à une idée, rien ne peut n’en faire changer. Merci, encore une fois, et au revoir ou adieu !

— Te figures-tu donc, s’écria Gérard, que je l’abandonnerai ainsi ! Tu me juges bien mal. C’est vrai que je tiens à la vie, et que je ferai tout ce qu’il est humainement possible de faire pour sauver la mienne, toutefois cet amour n’est pas tellement grand qu’il puisse me conduire à commettre une lâcheté. Nous nous sommes promis une alliance défensive ; on doit venir l’attaquer, je reste.

— C’est très-bien, monsieur, m’écriai-je en sortant de derrière un des volets où je m’étais tenu caché depuis l’arrivée du nouveau venu. Edmond, j’aime à le croire, changera de résolution en comprenant que son obstination peut entraîner votre mort.

Le nommé Gérard, en me voyant ainsi apparaître, se rejeta vivement en arrière et tirant un pistolet de la poche de sa carmagnole :

— Trahison ! s’écria-t-il, nous sommes perdus !

— Où voyez-vous une trahison et en quoi êtes-vous perdu ? lui demandai-je fort étonné de son geste et de ses paroles.

— Je comprends l’erreur de Gérard, dit Edmond en riant aux larmes, votre uniforme d’officier de la République et par-dessus tout votre figure, qu’il n’a pas eu encore le temps d’oublier, expliquent suffisamment sa surprise. Il se figure sans doute que la façon dont il a agi envers vous avant-hier, lorsqu’après s’être emparé par surprise de votre fusil il a voulu vous fusiller, vous tient encore au cœur et que vous voulez en tirer vengeance. Rassure-toi, Gérard, continua Edmond, le citoyen nous a pardonné à toi et à moi notre incartade en faveur de nos malheurs…

— Je ne puis avoir peur de monsieur, dit Gérard en désarmant son pistolet, puisque je ne crains personne au monde, excepté toi, pourtant, Edmond, qui m’en imposes d’une façon extraordinaire, et qu’il ne m’est pas possible de m’expliquer. Seulement, je tenais à ne pas tomber vivant comme un imbécile entre les mains des citoyens sans-culottes.

— Vous êtes sans doute, monsieur, un noble émigré ? demandai-je à l’ami d’Edmond.

— Moi, noble ! me répondit-il en accompagnant ses paroles d’un gros éclat de rire. Oh ! que non !… Avant la révolution, j’occupais une place de concierge.

— De concierge ! répétai-je avec étonnement.

— Oui, citoyen, de concierge ! Ce qui n’empêche pas que l’on ne me poursuive aujourd’hui comme étant un aristocrate…

— Vraiment vous m’étonnez beaucoup ; je voudrais bien connaître votre histoire.

— Elle n’est pas longue : j’ai passé la première moitié de ma vie comme soldat dans un régiment, la seconde comme concierge derrière une porte. Toutefois, si je vous racontais les événements qui se sont accomplis pendant les derniers huit jours que j’ai rempli ces modestes fonctions, je vous assure, pour peu que vous aimiez l’odeur de la poudre, que vous m’écouteriez sans m’interrompre et avec un grand plaisir.

— Je raffole de l’odeur de la poudre ; racontez !

— Merci, cela demanderait trop de temps ; car j’espère toujours que M. Edmond ne va pas s’obstiner à attendre ici l’arrivée des gendarmes…

— Moi, que le diable m’emporte si je bouge ! s’écria Edmond.

— Monsieur Edmond, lui dis-je, pardonnez-moi si j’insiste pour que vous suiviez le conseil de votre ami Gérard. Je vous ferai observer qu’il ne s’agit pas seulement en ce moment de vous, mais encore de madame votre sœur ! songez donc quel triste souvenir de noce pour elle si vous tombiez au pouvoir de vos ennemis ! Le jour béni de son mariage deviendrait pour elle une date horrible : celle de votre mort ! Votre fierté ou votre opiniâtreté me paraissent devoir céder devant une pareille considération.

— Pauvre sœur ! elle serait en effet bien malheureuse ! me répondit Edmond ; merci, monsieur, de vos paroles, elles me rendent à la raison. Pour l’amour de cette douce enfant, je veux bien essayer de soustraire encore une fois, par la fuite, ma tête au bourreau.

— En ce cas, ne serait-il pas mieux, qu’au lieu de perdre ici un temps précieux, vous partiez sans plus tarder !…

— Oui, mon cousin, pars de suite, s’écria Verdier ; mais sois sans crainte, je crois pouvoir te promettre que, grâce au concours de ce brave officier, et mon hôte me désigna par un mouvement de tête, tu jouiras bientôt d’une sécurité complète. J’ai un projet sur lequel je compte beaucoup… Mais à plus tard des explications ; les secondes valent à présent des heures.

— Et, moi, monsieur Verdier, dit le compagnon d’Edmond, l’ancien soldat et l’ex-concierge, ne voyez-vous pas aussi un moyen pour me tirer d’affaires ?…

— Ma foi, je ne voudrais pas vous tromper, Gérard, je n’en vois pas.

— Mais moi j’en entrevois un, m’écriai-je alors, et il est tellement simple qu’il doit être excellent ! Laissez-moi y réfléchir un moment. Dans trois jours d’ici je me trouverai, vers les quatre heures de l’après-midi, au pied du vieux château des Templiers, à ce même endroit où j’ai eu l’honneur de faire votre connaissance… nous causerons alors plus à notre aise… Ah ! à propos, je vous serais bien obligé si vous vouliez bien ne pas oublier de me rapporter mon fusil !… À présent, messieurs, adieu encore une fois, partez, et que Dieu vous protége !

Edmond, après avoir embrassé son cousin Verdier, se disposait à suivre l’exemple de Gérard, qui déjà avait franchi le rebord de la fenêtre et se trouvait dans la campagne, lorsque ce dernier, penchant tout à coup son corps dans l’appartement et d’une voix émue : — Éteignez la lumière, — nous dit-il vivement, — Edmond, voici les gendarmes !…

Je m’empressai de souffler sur les deux bougies allumées qui éclairaient notre pièce, mais, hélas ! cette précaution fut inutile… grâce à la flamme du bois qui brûlait dans la cheminée, l’espace laissé vide par l’ouverture de la fenêtre resta resplendissant de clarté.

— Oh ! si ce n’était ma sœur ! murmura Edmond les dents serrées et d’un air menaçant. Le jeune homme examina alors rapidement l’amorce de ses pistolets, puis prenant son élan il sauta dans la campagne.

Il me serait à présent difficile de bien faire comprendre au lecteur l’anxiété que j’éprouvai pendant les quelques secondes qui suivirent le départ du proscrit.

Déjà j’espérais que le jeune homme avait gagné le large et se trouvait hors de la portée des gendarmes, lorsque tout à coup plusieurs dénotations de pistolets ou de carabines rompirent le silence de la nuit et vinrent nous glacer d’effroi, Verdier et moi.

Bientôt après, plusieurs cris déchirants se firent entendre.

— Ah ! ils ont tué mon cousin ? me dit mon hôte, mais qui sait ? peut-être bien est-il temps de le sauver encore ? Courons à son secours.

M. Verdier, parfumeur, en parlant ainsi, se, disposait à enjamber le rebord de la fenêtre, lorsque je le retins :

— Êtes-vous fou, Verdier ? lui dis-je, Voulez-vous donc, à vous seul, défaire une brigade de gendarmerie ? Comptez-vous aussi que, moi, officier de la République, je vais vous seconder dans cette belle entreprise ? Allons, mon pauvre ami, calmez-vous ! Dieu seul peut sauver votre malheureux parent.