Mon Magazine (paru dans Mon Magazine de février 1926p. 5).

II


Comme Zilda Nangin allait reprendre son siège, après le geste de pardon qui avait ému l’auditoire, elle s’évanouit.

Hermas Nolier, un jeune médecin qui se trouvait dans le prétoire, lui prodigua ses soins. Il l’emporta dans une chambre voisine avec M. Nangin ; et lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut le visage d’Hermas qu’elle vit penché sur le sien.

Après l’espèce d’effarement qu’elle éprouvait, depuis deux jours, à se trouver au milieu de cette foule curieuse, dans l’enceinte d’une cour de justice, elle sentit un véritable apaisement à voir fixé sur elle le regard anxieux et protecteur de ce beau jeune homme. Elle lui tendit la main comme à une vieille connaissance.