Gervais Clouzier, 1680 (1 / 2, pp. 528-529).
◄  Onguent pour les Poireaux ⅭⅬⅩⅩⅫ : Onguent d’Oldembourg, pour secher les eaux, arestes, mulles, & autres ordures des jambes des Chevaux. Des jambes gorgées ou enflées par les eaux, & autres ordures  ►


MEttez dans un pot neuf vernissé deux livres miel commun, faites-le chauffer à tres-petit feu, quand il commence à bouillir mettez parmy le miel en ôtant du feu, vert de gris en poudre tres-fine, & couperose blanche en poudre grossiére, de chacun quatre onces, mélez & incorporez le tout dans le miel, puis remettez sur un petit feu en remuant toujours, & adjoûtez deux onces noix de galles en poudre tres-fine, ostez du feu & remuez bien le tout, à la fin mettez une once sublimé en poudre tres fine, incorporez encore & mélez le tout en remuant hors du feu jusqu’à ce qu’il soit froid, vous aurez un onguent capable de tout dessécher : s’il n’est pas assez siccatif mettez parmy l’onguent quand il sera froid, quatre onces d’eau-forte, il sera peut-estre trop desséchant, car il pourra faire enfler la jambe, si vous en mettez trop.

Il faut melanger cet onguent sur un tres-petit feu : que si on voit qu’il commence à boüillir trop, ôtez d’abord du feu, car le tout se repandroit & sortiroit du pot.

Cet onguent desséche fortement, il est bon pour les vieux Chevaux, & si on en mettoit trop il feroit tomber escarre au lieu de dessécher, il faut en mettre legerement sur les eaux & crevasses, & en mettre tous les jours ; mesme il desséchera les poireaux, il ne faut pas apprehender d’en mettre beaucoup sur lesdits poireaux, car souvent il les fait tomber. L’onguent se garde long-temps.

Quand les autres onguens auront manqué & n’auront pas desséché les eaux, servez-vous de celuy-cy, si la jambe n’est pas gorgée, en deux applications tout au plus, il desséchera les eaux quelles qu’elles puissent estre.

Autre pour sécher les eaux.

Prenez de l’eau seconde, c’est l’eau que les Orphévres & Rafineurs ont employée, qui est verte, & en frottez tous les soirs les eaux, elle les séchera : On le sert aussi d’eau-forte aux vieux Chevaux.

Mais si le mal est opiniâtre, il faut se servir de l’onguent d’Oldenbourg, ou de l’onguent du Bouvier, il desséchera quelques eaux Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/543