Gervais Clouzier, 1680 (1 / 2, pp. 521-525).
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LEs gros Chevaux de Hollande & de Frise, estans d’un temperament flegmatique, ayans esté nourris en païs humides, ont les jambes fort chargées de chair & de poil, ce qui empesche les Palfreniers & les Cochers de les pouvoir nettoyer ; & la boüe qui est pleine d’un nitre, qui est une espece de sel Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/536 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/537 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/538 Chap.
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tous, & la place demeurera nette, que vous dessécherez avec l’onguent noir, ou autre cy-apres.

Ou plus facilement, prenez poudre à canon pilée, & autant de soulfre pilé, mélez-les ensemble, puis frottez le poireau bien fort, & le couvrez de cette poudre, en faisant attacher au poireau le plus de poudre que vous pourrez, mettez-y le feu avec un fer rouge, le feu ayant brûlé le poireau appliquez dessus du blanc de poireau pilé avec du vieil oingt pour faire tomber l’escarre, laquelle estant tombée, si le poireau est resté gros, faites une seconde fois ce que je viens de prescrire, & mesme jusqu’à trois fois ; enfin jusqu’à ce que le poireau soit absolument mangé, puis desséchez le mal avec l’onguent d’Oldenbourg, ou celuy du Cocher, ou autre que j’ay enseigné cy-devant : ce dernier remede reussit tres-bien aux petits poireaux, pour les gros il faut les couper avec le feu.