Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/YASNA/Hâ12-2.
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux, (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21), p. 122-125).
HA 12, 8 ; 18 (SP. 13, 27 ; 14). — ÂSTUYÊ
En récitant les deux premiers Ahunvar, le Zôt prend les deux extrémités de l’Evanghin du Barsom et fait deux nœuds droits à la façon de ceux du kosti. Puis il récite les deux autres Ahunvar.
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- ↑ fraspà-jankhedhràm, frâj ramîtûat ayôjishn, parityaktaprativàdam (N.) : fraspà « jeter, rejeter » ; cf. Vd. III, 41, 142, où le mot est aussi employé à propos de la religion qui rejette loin du coupable (spayêiti) les fautes qu’il a pu commettre. Il s’agit ici des querelles et des procès qu’elle concilie ou qu’elle tranche. — nidhàsnaithishâm, composé comme fraspâ-yaokhedhràm.
- ↑ 24. Le mariage entre consanguins. Voir l’Appendice, p. 126.
- ↑ 25. Suppléé d’après le pehlvi yalvûntàn et d’après la formule haitimca bavaintimca bûshyêintîmca (Y. XIX, 9, 22).
- ↑ 26. « C’est-à-dire que je mets toute chose, racine et fruit, en la possession d’Auhrmazd ». — Cf. p. 119, note 2.
- ↑ 27. àstûitish : titre postposé qui a tout l’air d’une glose marginale entrée dans le texte.
- ↑ 1. Dans la hiérarchie stricte du Zoroastrisme, chaque classe d’êtres a son Ratu, c’est-
- ↑ 2. Ahura est le Ratu des chefs humains, étant Ratu par excellence. On prend le Ratu des femmes parmi les divinités les plus saintes.
- ↑ 3. Voir Y. 1, 14, note 56.
- ↑ 4. Pàreñdi, compagne d’Ashi et « gardienne des trésors cachés ». (N.).
- ↑ 5. Personnification de la vertu féminine.
- ↑ 6. La terre, qui porte tout, est femme (cf. Y. XXXVIII, 1).
- ↑ 7. fryêhê vàzîshtahê astôish ; imité des Gâthas, Y. XXXI, 22, note 81.
L’ami : allusion au nom du feu, vohu fryàna, uttamasakhi « l’excellent ami » (Y. XVII, 11, 64). - ↑ 8. ashethwôzgatemà, olâ kabad ranj rasishntûm (cf. L.-H. Mills, Zend Avesta, III, 251), ce qui donne ashethwùzgatema ash thwakhshatema ; thwùzga thwakhsha.
- ↑ 9. gavâstrya-vareshtemà, kâr varzitârtûm ; gavàstrya — * gau-vàstrya « travail du bœuf, labour » ; à côté de vàstra « herbe, foin », il y a un mot vàstra « travail, labour », contracté de * varez-tra (cf. Y. XXXI, n. 39 ; XXXIII, n. 11) ; gavâstrya est formé comme le grec γεωργόζ.
- ↑ 10. hastemà ashahê amà, shaditûntârtûm tîr pun ahlâyih (cf. inscription de Hàjîâbàd, ligne 15) ; laghuhastatamam punyena çastrena (N.). De là semble suivre : ama « flèche », hastema qui lance le mieux » de had « lancer » (cf. germanique send ; cf. Yt. XIV, 56).
- ↑ 11. Litt. « d’après la plus grande connaissance (mazishtàîsh vaèdhyàish) de la Religion je proclame le Ratu » ; c’est le Maubadàn Maubad ; voir Y. X, 13, note 40 ; cf. la fin de ce paragraphe et la note 16. — cashânàsca aêshàmeit, litt. « et leurs enseignements », c’est-à-dire celui qui enseigne le mieux les Prêtres.
- ↑ 12. Les Saoshyañts ; voir Yasna IX, n. 7. — « On prend un parmi les êtres célestes et un parmi les êtres terrestres : l’homme le plus sage ». (Comm. P. ad Vp. III, 26.) D’après le Saddar, ch. xxvi, tout fidèle arrivé à l’âge de quinze ans doit choisir un Amshaspand pour le protéger, un sage (dânâ) pour le conseiller dans ses affaires, un Dastûr ou Mobad pour lui faire connaître ce qui est permis et ce qui ne l’est pas (shâyasta va nà-shâyasta). Le Saddar répartit entre un conseiller civil et un conseiller religieux les fonctions du sage avestéen. — Dans le texte le mot Amesha Speñta est probablement pris dans son sens large (Yasna I, note 14) : de là les noms divins qui se rencontrent si souvent dans l’onomastique sassanide : Auhrmazd, Bahram, Ashtâd, Mahraspand, c’est-à-dire « qui a pour Ratu Auhrmazd, Bahrâm, etc. ».
- ↑ 13. dàhishtà, dânâktum. Voir Yasna XLIV, note 36.
- ↑ 14. aiwyàmatema « les plus empressés [aux bonnes œuvres] » (aparmatâr ô kar û dinà ; Comm. ad Yasna, XXVI, 2, 9 ; Vp. III, 5, 27.
- ↑ 15. ashkhrâhvanutema, kabad khrat kartàrtùm, aigh kâri dâdistân î pun khrat apàyat kart vîsh kart yakôyamùnît (P. ad Vp. III, 27) « qui fait le plus acte d’intelligence ; c’est-à-dire qu’il fait le plus des œuvres de loi qui demandent intelligence » (il sait décider les questions de droit). Le mot est donc décomposé en ash kabad, khra khratu, kvanu kartâr ; pour khrà * khrat khratu, voir Y. XXVIII, note 19 ; hvanu semble isolé ; cependant il faut remarquer que hvanvañt (Y. IX, 1, 4 ; XVII, 7, 42 ; XXXII, 26) est traduit nîvak kart « bien fait » et que hvàmahi (Y. XXXV, 5, 14) est traduit karomi « je fais », ce qui renvoie de nouveau à un hvan « faire » (hvan-mahi).
- ↑ 16. « Le Maubadân Maubad » (P.), qui est le chef spirituel de l’État, l’inspirateur suprême.
- ↑ 17. Cf. Hâ XII, note 2.
- ↑ 18. Les §§ 5-6 sont pris du Yasna Haptañhâiti, XXXIX, 4-5 (10-15) : voir là le commentaire.
- ↑ 19. Gayô Maretan, le premier homme ; voir Yt. XIII, 87.
- ↑ 20. Cf. Yasna, X, 21.
- ↑ 21. Voir le commentaire de la prière dans l’introduction du Hâ XXI.
- ↑ 23. C’est-à-dire à la prière Ashem vohù.
- ↑ 24. fraoreitim hàitim, le Hà de la Profession de foi : « ce Fargard » dit le Commentaire, c’est-à-dire le Fargard de la Profession de foi, les Hâs XII-XIII.
- ↑ 25. Fraoreitimca Âstaothwanemca ne désignent point des Hâs ni des parties de Hâ, mais personnifient la foi qui professe la religion et l’exalte : ce sont « les Génies par la vertu desquels les hommes passent à la Religion et y sont affermis » (Comm. P.).
à-dire son maître, son chef (page 7). Ce Ratu est l’être qui représente ou est supposé représenter au plus haut degré les qualités de l’espèce. Ainsi Ormazd est le Ratu des êtres célestes, Zoroastre des êtres terrestres, Tishtrya des étoiles (Yt. VIII, 48), Hôm des plantes salutaires, le kôsti des vêtements, le brassard (Bund. XXIV, 23) des armes défensives, etc. Voir au Vp. I, 1, l’énumération des principaux ratus de l’ordre animal, et dans le Bundahish, ch. xxiv, une liste plus complète. — Cette conception a laissé ses traces en Perse : certaine secte motazélite admettait l’existence de communautés animales, chacune ayant son prophète (Dozy, Islam, 206).