On me reprochoit sans cesse mon silence, et peu s’en falloit qu’on ne m’en fît un crime. Mais si c’est mon opinion, et non des flagorneries qu’on me demande, à quoi eût-il servi de parler, pour dire à un si grand nombre de personnes : vous êtes des insensés ou des contre-révolutionnaires, de me faire ainsi deux ennemis irréconciliables, l’amour-propre piqué, et la perfidie dévoilée, et de les déchaîner contre moi en pure perte, et sans profit pour la République ; car les insensés ne m’auroient pas cru, et je n’aurois pas changé les traîtres ? La vérité a son point de maturité, et elle étoit encore trop verte. Cependant je suis honteux d’être si long-temps poltron. Le silence que la circonspection peut commander aux autres citoyens, ses devoirs le défendent à un représentant. Soldat rangé en bataille, avec mes collègues, autour de la tribune, pour dire, sans crainte, ce que je crois de plus utile au peuple français, me taire, seroit déserter. Aussi bien ce que j’ai fait, ce que j’ai écrit, depuis cinq ans, pour la révolution ; mon amour inné pour le gouvernement républicain, seule constitution qui convienne à quiconque n’est pas indigne du nom d’homme ; deux frères, les seuls que j’avois, tués en combattant pour la liberté, l’un au siége de Maëstricht, et l’autre dans la Vendée, et ce dernier coupé en morceaux, par la haine que les royalistes et les prêtres portent à mon nom ; tant de titres à la confiance des patriotes, écartent de moi tout soupçon ; et quand je vais visiter les plaies de l’État, je ne crains point qu’on ne confonde avec le stilet de l’assassin, la sonde du chirurgien.
Dès le premier mois de notre session, il y a plus d’un an, j’avois bien reconnu quel seroit désormais le plus grand danger, disons mieux, le seul danger de la République, et je m’exprimois ainsi dans un discours distribué à la Convention, contre son décret du 27 octobre, rendu sur la motion de Gensonné, qui excluoit les membres de toutes les fonctions publiques pendant six ans, piége grossier des Girondins.
« Il ne reste plus à nos ennemis d’autre ressource que celle dont usa le sénat de Rome, quand voyant le peu de succès de toutes ses batteries contre les Gracques, il s’avisa, dit Saint-Réal, de cet expédient pour perdre les patriotes ; ce fut d’engager un tribun d’enchérir sur tout ce que proposeroit Gracchus ; et à mesure que celui-ci feroit quelque motion populaire, de tâcher d’en faire une bien plus populaire encore, et de tuer ainsi les principes et le patriotisme par les principes et la patriotisme, poussés jusqu’à l’extravagance. Le jacobin Gracchus proposoit-il le repeuplement et le partage de deux ou trois villes conquises ? le ci-devant feuillant Drusus proposoit d’en partager douze. Gracchus mettoit-il le pain à 16 sous ? Drusus mettoit à 8 le maximum. Ce qui lui réussit si bien, que, dans peu, le forum trouvant que Gracchus n’étoit plus à la hauteur, et que c’étoit Drusus qui alloit au pas, se réfroidirent pour leur véritable défenseur, qui, une fois dépopularisé, fut aisément assommé d’un coup de chaise, par l’aristocrate Scipion Nasica, dans la première insurrection morale. »
J’étois tellement convaincu que ce n’est que de ce côté qu’on pourroit entamer les patriotes et la République, qu’un jour me trouvant au comité de défense générale, au milieu de tous les docteurs Brissotins et Girondins, au moment de la plus grande déflagration de leur colère contre Marat, et feignant de croire à leur amour pour la liberté : « Vous direz tout ce qu’il vous plaira interrompis-je ; Marat, contre qui vous demandez un décret d’accusation, est peut-être le seul homme qui puisse sauver la République, d’un côté dont personne ne se doute, et qui est cependant la seule brèche praticable pour la contre-révolution. » À ce mot de brèche praticable pour la contre-révolution, vous eussiez vu Guadet, Brissot, Gensonné, qui d’ailleurs affectoient beaucoup de mépris pour mes opinions politiques, montrer, en croisant les bras tous à la fois, qu’ils renonçoient à la parole qu’auparavant ils s’étoient disputée, pour apprendre quel étoit ce côté foible de la place où Marat étoit notre seul retranchement, et me dire avec empressement de m’expliquer. Il étoit une heure ou deux. Le comité de défense générale étoit garni, en ce moment, d’un assez grand nombre de députés, et je ne doute pas qu’il ne se trouve de mes collègues qui se rappellent très-bien cette conversation.
« Il n’y a qu’à rire de vos efforts, leur dis-je, contre la montagne, tant que vous nous attaquerez par le marais et le côté droit. On ne peut nous prendre que par les hauteurs, et en s’emparant du sommet, comme d’une redoute ; c’est-à-dire, en captant les suffrages d’une multitude imprudente, inconstante, par des motions plus populaires encore que celles des vieux cordeliers, en suscitant des patriotes plus chauds que nous, et de plus grands prophètes que Marat. Pitt commence à s’en douter, et je le soupçonne de nous avoir envoyé à la barre ces deux députations, qui vinrent dernièrement avec des pétitions, telles que nous-mêmes, de la cime de la montagne, paroissions tous des modérés, en comparaison. Ces pétitions, l’une, je crois, des boulangers, et l’autre de je ne me souviens pas quelle section, avoient d’abord été extrêmement applaudies des tribunes. Heureusement nous avons Marat, qui, par sa vie souterraine, et ses travaux infatigables, est regardé comme le maximum du patriotisme, et à cette possession d’état si bien établie, qu’il semblera toujours au peuple, qu’au-delà de ce que propose Marat, il ne peut y avoir que délire et extravagances, et qu’au-delà de ses motions, il faut écrire comme les géographes de l’antiquité, à l’extrémité de leurs cartes ; là, il n’y a plus de cités, plus d’habitations ; il n’y a que des déserts et des sauvages, des glaces ou des volcans. Aussi, dans ces deux occasions, Marat, qui ne manque point de génie en politique, et qui a vu d’abord où tendoient ces pétitions, s’est-il empressé de les combattre ; et il n’a eu besoin que de quelques mots, et presque d’un signe de tête, pour faire retirer aux tribunes leurs applaudissemens. Voilà, concluois-je, le service immense que lui seul, peut-être, est en mesure de rendre à la République. Il empêchera toujours que la contre-révolution ne se fasse en bonnets rouges, et c’est la seule manière possible de la faire.
Aussi, depuis la mort de ce patriote éclairé et à grand caractère, que j’osois appeler, il y a trois ans, le divin Marat, c’est la seule marche que tiennent les ennemis de la République ; et j’en atteste soixante de mes collègues ! combien de fois j’ai gémi, dans leur sein, des funestes succès de cette marche ! Combien de fois, depuis trois mois, je les ai entretenus, en particulier, de mes frayeurs, qu’ils tratoient de ridicules, quoique, depuis la révolution, sept à huit volumes déposent en ma faveur, que si je n’ai pas toujours bien connu les personnes, j’ai toujours bien jugé les événemens ! Enfin, Robespierre, dans un premier discours, dont la Convention a décrété l’envoi à toute l’Europe, a soulevé le voile. Il convenoit à son courage et à sa popularité d’y glisser adroitement, comme il a fait, le grand mot, le mot salutaire, que Pitt a changé de batteries ; qu’il a entrepris de faire, par l’exagération, ce qu’il n’avoit pu faire par le modérantisme, et qu’il y avoit des hommes patriotiquement contre-révolutionnaires, qui travailloient à former, comme Roland, l’esprit public, et à pousser l’opinion en sens contraire, mais à un autre extrême, également fatal à la liberté. Depuis, dans deux discours non moins éloquans, aux Jacobins, il s’est prononcé avec plus de véhémence encore, contre les intrigans qui, par des louanges perfides et exclusives, se flattoient de le détacher de tous ses vieux compagnons d’armes, et du bataillon sacré des Cordeliers, avec lequel il avoit tant de fois battu l’armée royale. À la honte des prêtres, il a défendu le Dieu qu’ils abandonnoient lâchement. En rendant justice à ceux qui, comme le curé Meslier, abjuroient leur métier, par philosophie, il a mis à leur place ces hypocrites de religion, qui s’étant faits prêtres, pour faire bonne chère, se déprêtrisoient, pour soutenir la cuisine, et ne rougissoient pas de publier eux-mêmes leur ignominie, en s’accusant d’avoir été si longtemps de vils charlatans, et venoient nous dire à la barre :
Citoyens, j’ai menti soixante ans, pour mon ventre.
Quand on a trompé si long temps les hommes, on abjure. Fort bien. Mais on cache sa honte ; on ne vient pas s’en parer, et on demande pardon à Dieu et à la Nation.
Il a mis à leur place ces hypocrites de patriotisme, qui, aristocrates dans l’assemblée constituante, et évêques connus par leur fanatisme, tout-à-coup éclairés par la raison, montoient les premiers à l’assaut de l’église Saint-Roch, et par des farces indécentes et indignes de la majesté de la Convention, s’efforçoient de heurter tous les préjugés, et de nous présenter à l’Europe, comme un peuple d’athées, qui, sans constitution, comme sans principes, abandonnés à l’impulsion du patriote du jour, et du jacobin à la mode, proscrivoient et persécutoient tous les cultes, dans le même temps qu’ils en juroient la liberté. À la tête de ces hommes, qui, plus patriotes que Robespierre, plus philosophes que Voltaire, se moquoient de cette maxime si vraie :
Si Dieu n’existoit pas, il faudroit l’inventer,
on distinguoit Anacharsis Cloots, l’orateur du
genre humain. Cloots est Prussien ; il est coussin
germain de ce Proly, tant dénoncé. Il a travaillé
à la gazette universelle, où il a fait la guerre
aux patriotes, je crois, dans le temps du
Champ de Mars. C’est Guadet et Vergniaux
qui ont été ses parrains, et l’ont fait naturaliser
citoyen français, par décret de l’assemblée législative.
Par reconnoissance, il a voté, dans
les journaux, la régence du vertueux Roland.
Après ce vote, fameux, comment peut-il prendre
tous les jours effrontément place à la cime de la
montagne ? Le patriote Cloots, dans la grande
question de la guerre, a offert 12 mille francs à
la barre, en don patriotique, pour les frais de
l’ouverture de la campagne, afin de faire prévaloir l’opinion de Brissot, qui, comme Cloots,
vouloit faire la guerre au genre humain, et le
municipaliser. Quoiqu’il ait des entrailles de père
pour tous les hommes, Cloots semble en avoir
moins pour les nègres ; car, dans le temps, il
combattoit pour Barnave, contre Brissot, dans
l’affaire des colonies ; ce qui montre une flexibilité
de principes, et une prédilection pour les
blancs, peu digne de l’ambassadeur du genre
humain. En revanche, on ne peut donner trop
d’éloges à son zèle infatigable à prêcher la république
une et indivisible des quatre parties du
monde, à sa ferveur de missionnaire jacobin à
vouloir guillotiner les tyrans de la Chine et du
Monomotapa. Il n’a jamais manqué de dater
ses lettres, depuis cinq ans, de Paris, chef-lieu du globe ;
et ce n’est pas sa faute si les rois
de Danemarck, de Suède gardent la neutralité,
et ne s’indignent pas que Paris se dise orgueilleusement
la métropole de Stockholm et de
Copenhague. Eh bien, c’est ce bon montagnard
qui, l’autre jour, après souper, dans un
accès de dévotion à la raison, et de ce qu’il
appelle son zèle pour la maison du seigneur genre humain,
courut, à onze heures du soir, éveiller,
dans son premier somme, l’évêque Gobet,
pour lui offrir ce qu’il appeloit une couronne civique, et d’engager à se déprêtiser solemnellement
le lendemain à la barre de la Convention.
Ce qui fut dit fut fait, et voilà comme notre
Prussien Cloots donnoit à la France ce signal
de subversion, et à l’exemple de courir sus à tous
les sacristains.
Certes je ne suis pas un cagot, et le champion des prêtres. Tous ont gagné leurs grands revenus, en apportant aux hommes un mal qui comprend tous les autres, celui d’une servitude générale, en prêchant cette maxime de leur Saint-Paul : obéissez aux tyrans ; en répondant comme l’évêque O Neal à Jacques Ier, qui lui demandoit s’il pouvoit puiser dans la bourse de ses sujets. « À Dieu ne plaise que vous ne le puissiez ; vous êtes le souffle de nos narines » ; ou comme le Tellier à Louis XIV : Vous êtes trop bon roi ; tous les biens de vos sujets sont les vôtres. On a terminé le chapitre des prêtres et de tous les cultes, qui se ressemblent, et sont tous également ridicules, quand on a dit que les Tartares mangent les excrémens du grand Lama, comme des friandises sanctifiées. Il n’y a si vile tête d’oignon qui n’ait été révérée à l’égal de Jupiter. Dans le Mogol, il y a encore une vache qui reçoit plus de génuflexions que le bœuf Apis, qui a sa crèche garnie de diamans, et son étable voûté des plus belles pierreries de l’Orient, ce qui doit rendre Voltaire et Rousseau moins fiers de leurs honneurs du Panthéon ; et Marc Polo nous fait voir les habitans du pays de Cardandan adorant chacun le plus vieux de la famille, et se donnant, par ce moyen, la commodité d’avoir un Dieu dans la maison et sous la main. Du moins ceux-ci ont nos principes d’égalité, et chacun est Dieu à son tour. Nous n’avons pas le droit de nous moquer de tous ces imbécilles, nous Européens, qui avons cru si long-temps
Que l’on goboit un Dieu comme on avale une huître.
Et notre religion avoit ce mal par-dessus les
autres, que l’esclavage et le papisme sont deux
frères qui se tiennent si bien par la main, qu’ils
ne sont jamais entrés dans un pays l’un sans
l’autre. Aussi, tous les États libres, en tolérant
tous les cultes, ont-ils proscrit le papisme seul,
avec raison, la liberté ne pouvant permettre
une religion, qui fait de la servitude un de ses
dogmes. J’ai donc toujours pensé qu’il falloit
retrancher au moins le clergé du corps politique ;
mais pour cela, il suffisoit d’abandonner
le catholicisme à sa décrépitude, et le laisser finir de sa belle mort, qui étoit prochaine. Il n’y avoit
qu’à laisser agir la raison et le ridicule sur
l’entendement des peuples, et avec Montaigne,
regarder les églises comme des petites maisons d’imbécilles, qu’il falloit laisser subsister jusqu’à ce
que la raison eût fait assez de progrès, de peur que ces fous ne devinssent des furieux. Aussi ce qui
m’inquiète, c’est de ne pas m’apercevoir assez
des progrès de la raison humaine parmi nous.
Ce qui m’inquiète, c’est que nos médecins
politiques eux-mêmes ne comptent
pas assez sur la raison des Français, pour croire
qu’elle puisse être dégagée de tout culte. Il
faut à l’esprit humain malade, pour le bercer, le
lit, plein de songes, de la superstition, et à voir
les processions, les fêtes qu’on institue, les autels
et les saints-sépulchres qui s’élèvent, il me
semble qu’on ne fait que changer de lit le malade,
seulement on lui retire l’oreiller de l’espérance
d’une autre vie. Comment le savant
Cloots a-t-il pu ignorer qu’il faut que
la raison et la philosophie soit devenue plus
commune encore, plus populaire qu’elle ne l’est
dans les départemens, pour que le malheureux,
le vieillard, les femmes puissent renoncer à leurs
vieux autels, et à l’espérance qui les y attache ?
Comment peut-il ignorer que la politique a besoin de ce ressort ; que Trajan n’eut tant de
peine à subjuguer les Daces, que parce que,
disent les historiens, à l’intrépidité des barbares,
ils joignoient une persuasion plus intime
de l’existence du palais d’Odin, où ils recevroient,
à table, le prix de leur valeur ? Comment
peut-il ignorer que la liberté elle-même ne
sauroit se passer de cette idée d’un Dieu rémunérateur,
et qu’aux Thermopyles, le célèbre
Léonidas exhortoit ses trois cents Spartiates, en
leur promettant le brouet noir, la salade et le
fromage, chez Pluton, apud inferos cenaturi ?
Comment peut-il ignorer que la terreur de l’armée
victorieuse de Gabinius ne fut pas assez forte
pour contenir le peuple d’Alexandrie, qui faillit
exterminer ses légions, à la vue d’un chat, tué par
un soldat romain ? Et dans le fameux soulèvement
des paysans de Suède contre Gustave Ericson,
toute leur pétition se réduisoit à ce point : Qu’on
nous rende nos cloches. Ces exemples prouvent
avec quelle circonspection on doit toucher au
culte. Pour moi, je l’ai dit, le jour même où je
vis Gobet venir à la barre avec sa double croix,
qu’on portoit en triomphe devant le philosophe
Anaxagoras : si ce n’étoit pas un crime de l’èze-montagne,
de soupçonner un président des Jacobins,
et un procureur de la commune, tels que Cloots et Chaumette, je serois tenté de
croire, qu’à la nouvelle de Barrere, du 21 septembre,
la Vendée n’existe plus, le roi de Prusse
s’est écrié douloureusement : « Tous nos efforts
échoueront donc contre la République, puisque
le noyau de la Vendée est détruit », et
que l’adroit Luchesini, pour le consoler, lui
aura dit : « Héros invincible, j’imagine une ressource ;
laissez-moi faire. Je payerai quelques
prêtres, pour se dire charlatans ; j’enflammerai
le patriotisme des autres, pour faire une
pareille déclaration. Il y a, à Paris, deux
fameux patriotes qui seront très-propres, par
leurs talens, leur exagération, et leur systême
religieux bien connu, à nous seconder,
et à recevoir nos impressions. Il n’est
question que de faire agir nos amis, en France,
auprès des deux grands philosophes, Anacharsis
et Anaxagoras, de mettre en mouvement
leur bile, et d’éboulir leur civisme par la riche
conquête des sacristies. » (J’espère que Chaumette
ne se plaindra pas de ce numéro, et le marquis
de Luchesini, ne peut pas parler de lui en
termes plus honorables.) « Anacharsis et Anaxagoras
croiront pousser à la roue de la raison, tandis
que ce sera à celle de la contre-révolution ; et
bientôt, au lieu de laisser mourir en France, de vieillesse d’inanition, le papisme, prêt à y
rendre le dernier soupir ; sans procurer à nos ennemis
aucun avantage, puisque le trésor des
sacristies ne pouvoit échapper à Cambon, par
la persécution et l’intolérance contre ceux qui
voudroient messer et être messés, je vous réponds
de faire passer force recrues constitutionnelles
à Lescure et à la Roche Jacquelin. »
Ce Journal paroîtra deux fois par décade. Chaque numéro aura plus ou moins de pages, selon l’abondance des matières, et l’indulgence de mes frères de la Convention et des Jacobins, pour les hardiesses de ma plume babillarde, et son indépendance républicaine.
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