Traduction par Paul Gruyer et Louis Postif.
G. Crès (p. 48-57).

CHAPITRE V

DES TAPOTEMENTS DANS LA NUIT

Ce que j’écris est forcément un peu décousu… Revenons à San Quentin et à la cellule solitaire no 1, où je venais d’être enfermé.

Tout d’abord, je me trouvai désespérément seul et les premières heures s’écoulèrent bien lentes, les premiers jours me semblèrent un infini.

La marche du temps n’était marquée pour moi que, par la relève régulière des gardiens, et par l’alternance du jour et de la nuit. Le jour n’était pas le jour, mais une faible et confuse lumière, qui valait mieux pourtant que l’obscurité complète de la nuit. Cette lumière ne faisait que filtrer à travers la fente mince d’un soupirail, et bien peu demeurait en elle de la brillante clarté du monde extérieur.

La lueur n’était jamais suffisante pour qu’il fût possible de lire dans son rayon. Je n’avais, d’ailleurs, rien à lire. Je ne pouvais que m’étendre et penser. À ce régime j’étais, à perpétuité, condamné. Il paraissait, de prime abord, évident qu’à moins de créer de rien trente-cinq livres de dynamite, tout le restant de ma vie s’écoulerait dans ce noir silence.

Mon lit se composait uniquement d’une mince paillasse pourrie, étendue à même sur le dallage de ma cellule, et d’une couverture, plus mince encore et d’une répugnante saleté. Ni chaise. Ni table. Rien que la paillasse et la petite couverture.

J’ai toujours été, dans ma vie, ce qu’on appelle un « petit dormeur » et mon cerveau est sans cesse en travail. Dans une cellule, on se dégoûte rapidement de penser, et le seul moyen d’échapper à sa pensée est de dormir. En temps normal, je dormais seulement une moyenne de cinq heures par nuit. Alors j’entrepris de cultiver le sommeil. De cela je fis une science. Je réussis à dormir dix heures, sur vingt-quatre, puis douze heures, et jusqu’à quatorze ou quinze heures. C’est la dernière limite à laquelle je pus arriver. Au delà, force me fut de rester éveillé et, naturellement, de penser. À ce régime, un cerveau actif ne tarde pas à se détraquer.

Je cherchai toutes sortes de stratagèmes qui me permettraient, par un moyen mécanique quelconque, de supporter mes heures de veille. Je m’imaginai de résoudre de tête les racines carrées et les racines cubiques d’une longue série de nombres donnés, et, par une concentration tenace de ma volonté, je menai à bien les problèmes géométriques les plus compliqués.

Je m’occupai même, après tant d’autres choses, de trouver la quadrature du cercle. Je me butai à cette tâche, jusqu’à ce que le problème m’apparût, à moi aussi, insoluble. Je compris qu’en m’obstinant davantage à cette vaine poursuite, je trouverais le chemin de la folie. Je renonçai donc à m’intéresser à cette quadrature mystérieuse. Ce fut pour moi un énorme sacrifice, car l’effort mental que représentait cette recherche était un admirable tueur de temps.

J’eus recours à d’autres exercices. C’est ainsi que je me créai, sous mes paupières, la vision artificielle d’un damier, sur lequel j’entrepris, en jouant double, d’interminables parties d’échecs. Mais une fois que je fus devenu expert à ce dressage fictif de mes yeux, ce jeu me parut insipide. Il ne pouvait y avoir, dans les parties, de réel conflit, puisque c’était, en fait, le même partenaire qui jouait dans les deux camps. Je tentai en vain de scinder ma personnalité en deux moitiés, qui s’opposeraient l’une à l’autre. Mais je ne pus y réussir. C’était toujours le même homme qui jouait, et aucune ruse ou stratégie ne pouvait utilement fonctionner contre lui-même.

Le temps éternel me pesait cependant de plus en plus. Alors j’abordai le jeu avec les mouches.

Ces mouches étaient pareilles à toutes les autres. Elles filtraient dans la cellule avec l’étroit rais de lumière, dans sa lueur grise et confuse. J’appris ainsi que les mouches avaient le goût du jeu. Couché sur le sol, je traçais du doigt, par exemple, sur le mur qui était devant moi, une ligne fictive, distante du sol d’environ trois pieds. Lorsque les mouches venaient, en volant, se poser sur le mur, au-dessus de cette ligne, je les laissais en paix. Si, au contraire, elles descendaient au-dessous, je faisais mine de vouloir les attraper. J’avais soin, cependant, de ne pas leur faire de mal et, avec le temps, elles connurent aussi bien que moi où était placée la ligne imaginaire.

Et voici le plus surprenant. Lorsqu’elles voulaient, jouer, elles venaient, exprès, se placer au-dessous de cette ligne. Je les chassais, et elles revenaient encore. Il arrivait souvent qu’une mouche répétait le même jeu, une heure durant. Lorsqu’elle avait assez de ce sport, elle allait se reposer en territoire neutre, au-dessus de la ligne de démarcation.

Douze à quinze mouches vivaient ainsi dans ma compagnie. Une seule d’entre elles ne s’intéressait pas au jeu. Elle s’y refusait obstinément. Du jour où elle avait compris la pénalité encourue lorsqu’elle descendait au-dessous de la ligne, elle avait évité avec soin de venir se promener dans la zone interdite.

Cette mouche était visiblement un être morose, un caractère triste. Elle avait, comme les hôtes humains de la prison, une dent contre ce bas monde. Elle ne jouait pas non plus avec ses compagnes. Et pourtant elle était vigoureuse et d’une excellente santé. Je l’étudiai avec soin, et longuement, et je puis assurer que son opposition à tout amusement était une question de tempérament moral et non de nature physique.

Je connaissais toutes mes mouches, je vous l’affirme, sur le bout du doigt. J’étais stupéfait de discerner la multitude des différences qui existaient entre elles. Oui, chacune d’elles avait sa personnalité bien tranchée. Elles se distinguaient les unes des autres par leur taille, leur différence de force, la rapidité diverse de leur vol, leur talent à éluder ma poursuite, à piquer droit comme un trait, vers un but donné, ou à voler en tournant avant de l’atteindre, lorsqu’elles fuyaient ma main qui les chassait de la fameuse zone.

Des particularités plus subtiles, trahissant des caractères dissemblables, existaient pareillement entre elles. Il y en avait une, particulièrement grosse et mauvaise, qui se mettait parfois à tournoyer comme une vraie furie. Tantôt elle s’attaquait à moi, et tantôt à ses compagnes. Une autre… Vous avez vu, dans un pré, un poulain ou un veau lever subitement le derrière, en une ruade imprévue, et partir au triple galop, droit devant lui. Affaire de donner un exutoire à sa vitalité débordante et à son humour. Eh bien, il y avait une mouche (c’était, soit dit en passant la meilleure joueuse de toutes) qui n’avait d’autre plaisir que de venir rapidement se poser, trois ou quatre fois de suite, sur mon tabac. Et, lorsqu’elle avait réussi à éluder le coup attentif et velouté de ma main, elle entrait en une telle animation, en une telle joie, qu’elle s’élançait dans l’air à toute vitesse, et se mettait, virant et tournoyant, volant de droite et volant de gauche, à célébrer, triomphante, autour de ma tête, la victoire qu’elle avait remportée sur moi.

J’ai fait sur mes mouches, sur leur manière d’être, sur leur mode de jeu, bien d’autres observations dont je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Mais, de tous les faits qu’il m’a été donné d’observer et qui ont réellement, durant cette première période de cellule solitaire, détendu souvent mon esprit, qui m’ont fait paraître les heures un peu moins longues, il en est un qui est toujours demeuré présent à ma mémoire. La mouche morose, qui ne jouait jamais, vint, en un instant d’oubli, se poser une fois sur l’endroit tabou et fut aussitôt capturée par ma main. Lorsque je l’eus relâchée, vous me croirez si vous voulez, elle me bouda une heure durant !

Ainsi se trainait le temps interminable. Je ne pouvais toujours dormir et, quelle que fût leur intelligence, je ne pouvais toujours jouer avec mes mouches. Car des mouches, au total, ne sont que des mouches, et j’étais un homme, avec un cerveau d’homme. Et ce cerveau, actif, entraîné à penser, bourré de culture intellectuelle et de science, monté sans cesse à haute tension, bouillonnait sans répit. Il voulait l’action et j’étais condamné à une totale passivité.

Avant mon emprisonnement, je m’étais livré, durant mes vacances, à d’intéressantes recherches chimiques sur la quantité de pentose et de pentose-de-méthylène que contient le raisin des vignes d’Asti. Tout était terminé, sauf quelques dernières expériences. Quelqu’un les avait-il reprises et avaient-elles été couronnées de succès ? J’étais sans cesse à me le demander.

L’univers était mort pour moi. Aucune nouvelle importante ne filtrait jusqu’à ma cellule. La science, au dehors, marchait à grands pas, et je m’intéressais à des milliers de choses. Telle était la théorie de l’hydrolysis de caséine, traitée par la trypsine, que j’avais le premier émise, et que le professeur Walters avait vérifiée dans son laboratoire. De même avait collaboré avec moi le professeur Schleimer, pour la recherche du phystostérol dans les mélanges des graisses animales et végétales. Le travail commencé devait certainement se poursuivre. Avec quels résultats ? La pensée de toute cette activité à laquelle je ne pouvais plus prendre part, et qui se continuait au delà des murs de ma cellule, de ces murs qui m’en séparaient seuls, était affolante. Durant ce temps, aplati sur le sol, je jouais avec les mouches !

Tout, cependant, en mon noir sépulcre, n’était pas silence.

Dès le début de ma détention, j’avais entendu, à plusieurs reprises et à intervalles réguliers, résonner de petits coups étouffés. Venant de plus loin, j’en avais entendu d’autres, plus sourds et plus faibles encore. Continuellement ils étaient interrompus par les grognements du geôlier de garde. Parfois, quand les coups s’obstinaient trop longtemps, d’autres gardiens étaient appelés et, par les bruits plus violents qui s’ensuivaient, je savais qu’on mettait à des hommes la camisole de force.

L’affaire s’expliquait sans peine. Je savais, comme tous les détenus de San Quentin, que les deux hommes en cellule solitaire étaient Ed. Morrell et Jake Oppenheimer. C’étaient ces mêmes hommes qui conversaient ensemble, en cognant du doigt contre le mur, et, pour cela, ils étaient punis.

Leur code alphabétique devait être fort simple, il n’y avait pas à en douter. Et pourtant il n’avait pour moi aucun sens. J’usai, pour le déchiffrer, de nombreuses heures et combien de vains efforts. Quand j’en eus trouvé la clef, il me parut enfantin, et plus simple encore l’artifice employé par eux des coups frappés, qui m’avait d’abord tout déconcerté. À chaque conversation, ils changeaient la lettre de début de leur alphabet, ce qui le modifiait. Souvent, en pleine conversation, ils opéraient cette mutation.

C’est ainsi qu’il vint un jour où je saisis leur alphabet, à l’initiale exacte, et où j’écoutai et compris deux phrases très claires. La fois suivante, je ne pus déchiffrer un seul mot.

Oh ! cette première fois !

— Dis, Ed… que donnerais-tu maintenant pour papier brun et paquet Bull Durham ? demandait celui qui donnait les coups les plus éloignés.

Je faillis crier tout haut ma joie. J’avais autour de moi de la société ! Et il existait un moyen de communiquer avec elle !

Avidement, mon oreille se tendit et les autres coups, plus proches, que je devinais provenir d’Ed. Morrell, répondaient :

— Je ferais volontiers vingt heures de suite dans la camisole pour un tout petit paquet.

Puis vint le grognement du gardien, qui l’interrompit par ces mots :

— Assez ! Morrell !

Les profanes seraient peut-être tentés de croire qu’un condamné à vie a subi le pire et que, par suite, un simple gardien n’a aucune qualité ni aucun pouvoir pour le contraindre à obéir, quand il lui défend de parler. Eh bien, non ! Il reste la camisole. Il reste la faim. Il reste la soif. Il reste les coups. Et totalement impuissant à se rebiffer est l’homme enclos dans une cellule.

Le tapotement cessa. Puis, quand il reprit, au cours de la nuit suivante, je me trouvai tout déconcerté. Mes co-détenus avaient modifié la lettre initiale de leur alphabet. Mais j’en avais saisi la base et, au bout de quelques jours, les mêmes signes employés la première fois s’étant renouvelés, je compris à nouveau. Je ne perdis pas de temps en politesses.

— Holà ! frappai-je.

— Holà ! étranger… répondit Morrell, en frappant à son tour.

Et, d’Oppenheimer :

— Bienvenue à toi dans notre cité.

Ils étaient curieux de savoir qui j’étais, depuis combien de temps j’avais été mis en cellule, et pourquoi. Mais j’éludai toutes ces questions, pour leur demander de m’apprendre tout d’abord la clef qui leur permettait de modifier à leur gré leur code alphabétique. Quand j’eus bien compris, nous commençâmes à causer.

Ce fut un grand jour dans notre existence mutuelle. Les deux condamnés étaient trois désormais. Ainsi qu’ils me le dirent par la suite, ils ne se confièrent à moi, cependant, qu’après un certain temps, où l’on me mit à l’épreuve. Ils craignaient que je ne fusse un mouton placé là pour leur tirer adroitement les vers du nez. On avait déjà fait le coup à Oppenheimer, et il avait payé cher la confiance qu’il avait mise dans l’émissaire du gouverneur Atherton.

Je fus fort surpris — et agréablement flatté — d’apprendre que mes deux compagnons de misère n’ignoraient pas mon nom, et que ma réputation d’incorrigible endurci était venue jusqu’à eux. Jusqu’en ce tombeau vivant, qu’Oppenheimer occupait depuis dix ans, ma gloire — mon modeste renom si vous préférez — avait pénétré !

J’avais beaucoup à leur conter, et des faits divers de la prison, et du complot d’évasion des quarante condamnés à vie, et de la recherche de la dynamite, et des machinations scélérates de Cecil Windwood. Tout cela était pour eux de l’inédit. Les nouvelles, me dirent-ils, pénétraient parfois, goutte à goutte, dans leur cellule, par le truchement des gardiens. Mais, depuis deux mois, ils n’avaient rien su. L’équipe de service actuelle était particulièrement méchante et hargneuse.

À plusieurs reprises, ce jour-là, nous reprîmes avec nos doigts la conversation, non sans encourir force malédictions et menaces des gardiens effectuant leur ronde. Mais c’était plus fort que nous ; nous ne pouvions nous taire. Les trois enterrés vivants avaient tant de choses, à se dire, et si exaspérément lent était notre mode de converser !

— Tais-toi pour l’instant, me fît savoir Morrell. Attends que « Tête-de-Tourte » prenne ce soir la garde. Il dort presque constamment et nous pourrons alors causer tout notre saoul.

Tête-de-Tourte était un vilain homme, fort méchant, malgré toute sa graisse. Mais cette graisse fut bénie de nous, car elle l’alourdissait au point qu’il éprouvait sans cesse le besoin de pioncer. Néanmoins, notre tapotement incessant dérangeait son sommeil et l’irritait, et il n’arrêtait point de ronchonner contre nous. Lorsqu’une ronde passait, ses grognements alertes haussaient leur diapason et nous étions, tous en chœur, abreuvés d’injures.

Oh ! combien nous parlâmes, cette nuit-là ! Combien le sommeil était loin de nos yeux !

Lorsque vint le jour, nous fûmes dénoncés pour le bruit que nous n’avions cessé de faire et nous dûmes payer l’écot de notre petite fête. Le capitaine Jamie, en effet, parut sur le coup de neuf heures, avec une bonne escorte, et nous fûmes enlacés dans la camisole de force. Vingt-quatre heures sans répit, jusqu’au lendemain matin neuf heures, nous en subîmes la torture, ficelés et impuissants, à même le sol, sans manger ni boire. Ce fut la rançon de notre nuit bienheureuse.

Nos gardiens, oh, oui ! étaient des brutes. Et, devant leur brutalité, nous devions nous-mêmes, pour pouvoir vivre, nous transformer en brutes. De même qu’un dur labeur rend les mains calleuses, de même les mauvais geôliers font les prisonniers mauvais.

En dépit de la camisole de force, qu’en punition il nous fallait revêtir, nous continuâmes donc à converser, principalement la nuit, où la surveillance se relâchait parfois. Et que nous importaient à nous la nuit et le jour, tellement tous deux se ressemblaient ?

C’est ainsi que nous nous racontâmes, les uns aux autres, beaucoup de l’histoire de nos vies. Durant de longues heures, Morrell et moi, couchés sur notre paillasse, nous écoutions Oppenheimer nous épeler, des coups lointains et perceptibles à peine de ses doigts, toute son existence. Depuis le temps de ses jeunes ans, qu’il avait vécus dans un bouge de San Francisco ; depuis ses années d’apprentissage au vice, parmi les bandes de mauvais garnements, quand, gamin de quatorze ans, il était garçon de courses de nuit et parcourait la ville à la lueur des petites lumières rouges ; jusqu’à sa première infraction aux lois, qui fut découverte, puis, tout à la suite, ses vols et ses brigandages, la trahison d’un complice, qui le fit incarcérer, et ses rouges assassinats, dans les murs mêmes de la prison.

Jake Oppenheimer avait été dénommé le « Tigre humain ». Sobriquet qu’avait forgé quelque sale reporter, et qui survivra à la mort de celui qui en fut gratifié. Quant à moi, j’ai trouvé en Jake Oppenheimer tous les traits d’une belle et vraie humanité. Il était fidèle à ses amis et loyal. Il lui était arrivé de subir de durs châtiments, plutôt que de témoigner contre un camarade. Il était brave et savait souffrir. Il était capable de sacrifice — je pourrais vous en donner une preuve indéniable, mais c’est une histoire qui nous entraînerait trop loin. L’amour de la justice était en lui une frénésie. Les meurtres qu’il avait commis dans la prison étaient dus entièrement à ce sentiment extrême de la justice. C’était un cerveau magnifique, que toute une vie passée sous les verrous et dix ans de cellule n’avaient pas obscurci.

Morrell, non moins bon camarade, était lui aussi, un splendide esprit.

Sur le seuil de la tombe, je ne crains pas de le proclamer bien haut, sans être pour cela taxé de présomption, les trois plus nobles cerveaux que contenait la prison de San Quentin, du gouverneur Atherton jusqu’au dernier domestique, étaient les trois hommes qui pourrissaient de compagnie, dans ces trois cachots.

À l’heure suprême où, regardant en arrière, je repasse l’examen de tout ce que j’ai vu, de tout ce que j’ai connu dans ma vie, la vérité me force à déclarer que les esprits les plus fortement trempés sont aussi les plus indociles. Les stupides, les couards, tous ceux qui n’ont pas l’âme inflexiblement droite et une juste conscience de ce qu’ils valent, ceux-là font des prisonniers modèles.

Jake Oppenheimer, Ed. Morrell ni moi, ne sommes point de ce nombre, et j’en rends grâce aux dieux !