Le Témiscamingue à la Baie-d’Hudson/Chapitre 2-0
Seconde Partie
Maintenant que nous avons un aperçu général du sol et du climat, je crois que mon travail ne répondrait pas entièrement à la fin que vous vous proposez, Monsieur le Ministre, si je ne donnais en outre une classification distincte des différentes régions qui composent l’immense territoire de la Baie d’Hudson ; du moins de cette partie que j’ai visitée et qui s’étend depuis Albani sur la Baie James en revenant au sud vers le lac Témiskaming. Car sur une étendue d’à peu près 200,000 milles carrés, il est impossible que les mêmes remarques s’appliquent uniformément à chaque région sous le triple rapport du sol, du climat et des productions.
C’est pourquoi je diviserai cette future province en quatre régions, ou plutôt en quatre zones, commençant par Albani, point le plus septentrional en revenant vers la hauteur de terres qui séparent les eaux de la Baie d’Hudson de celles du St Laurent pour finir au Lac Temiskaming, bijou bien digne de figurer au sommet de la couronne.
Mais comme il n’est pas facile de se faire une juste idée des contrées baignées par la Baie James sans avoir auparavant un petit aperçu de cette dernière, je vais en donner une description préalable.