Le Second Hippias (trad. Cousin)/Notes

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NOTES
SUR LE SECOND HIPPIAS.

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Jai eu sous les yeux l’édition générale de Bekker, Ficin et Schleiermacher. J’ai reproduit la traduction française de Grou avec les corrections nécessaires.

Page 307. — Et cet homme, c’est celui qui est bon en ce genre.

Bekker (pag. 208) met entre parenthèse cette phrase οὗτος δ’ἐστὶν λογιστικός, comme une glose. Et en effet on pourrait aisément se passer de ce membre de phrase, mais on peut aussi le garder, et l’unanimité des manuscrits en fait un devoir.

Page 308. — Veux-tu que nous examinions la chose relativement à un autre objet ? — À la bonne heure, si tu le juges à propos.
Βούλει οὖν σκεψώμεθα καὶ ἄλλοτι ; — Εἰ ἄλλως γε σὺ βούλει. Bekker, p. 208.

On ne voit pas non plus pour quelle raison Bekker met encore entre parenthèse et rejette ἄλλως, quand tous les manuscrits le donnent.

Page 332. — La justice n’est-elle pas ou une force ou une science ?
Δύναμις ἢ ἐπιστήμη. Bekker, p. 226.

Ici nous avons traduit δύναμις par force et δυνατός et δυνατώτερος qui suivent, par fort et plus fort ; ce qui va bien avec la conclusion générale, que l’injustice avec la science et la force est préférable à l’erreur et à la faiblesse. Mais précédemment (pag. 303-304) il a été impossible de traduire δυνατός et δυνατώτερος par fort et plus fort, les mots grecs étant liés à d’autres mots, par exemple à ποιεῖν τι et autres infinitifs de ce genre, tandis qu’en français les mots fort et plus fort ne peuvent être employés qu’absolument. Nous avons donc traduit dans ce cas par capable, plus capable, ou incapable de faire, etc. Il faut bien se rappeler qu’en grec l’identité de la phraséologie, à la fin de la discussion et au commencement, maintient l’unité du sujet, et nous regrettons d’avoir été forcé d’employer en français pour la même idée des expressions différentes dans cet endroit et dans plusieurs autres dialogues, comme nous l’avons toujours soigneusement indiqué.