Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty/05

Les derniers dérèglements



Les premiers jours furent tristes. Je n’étais pas encore préparée à cette nouvelle vie qui commençait pour moi, dans une ville que je ne connaissais pas. Mais, comme nécessité fait loi, une fois installée, j’oubliai vite le passé pour ne jouir que du présent.

Nous étions chauds, ardents comme deux amoureux de la veille.

J’étais sur les genoux de mon Bibi, échangeant des baisers lascifs. Ses mains me patinaient sous les jupes devant et derrière ; sa bouche et sa langue me rappelaient que je n’étais pas encore morte aux plaisirs, et son vit, que je sentais sous moi, réveillait mes instincts lubriques, que huit jours de repos forcés avaient un peu calmés, mais non éteints.

Après ce jeûne c’était si bon de reprendre nos folies habituelles, de continuer notre charmant dévergondage à trois avec plus d’ardeur et moins de retenue, car étant complètement libres d’agir selon nos goûts pervers, nous n’avions plus besoin de nous inquiéter des yeux indiscrets.

Bibi-fouteur était aussi enthousiasmé que nous de se sentir tout-à-fait libre entre deux jeunes et jolies femmes qui ne demandaient qu’à lui donner du plaisir. Non content de toucher, presser, peloter, il voulut voir ; il me déshabilla entièrement, il en fit autant en me présentant son superbe vit, que je pris comme l’instrument consolateur. En effet ça me fit oublier les ennuis qui avaient précédé notre déplacement. Nous ne pouvions nous lasser de nous frotter la chair contre la chair ; nous jouions avec nos membres. Je lui tripotais tout le corps, tandis que lui me maniait les fesses, les tétons. Enfin quand nous fûmes bien excités, le lit nous reçut.

Je m’y renversai avec bonheur et je m’enfonçai ce gros bijou jusqu’à la matrice. Pendant une heure je fus labourée et inondée trois fois sans déconner. Pour ma part je déchargeai quatre fois sans être fatiguée.

— Je suis si bien dans cette position, Bibi, que je désire y rester encore. Toi, tu bandes toujours, eh bien ! relève mes jambes et encule-moi en dessous.

Son vit me pénétra et me laissa les marques de son bonheur, que je partageai, car nous nous tenions suspendus, haletants, oppressés sous la domination des sensations que nous venions d’éprouver, et qui nous semblaient nouvelles, tant elles étaient suaves, enivrantes.

L’émotion était si forte que nous restâmes là, sans parler, craignant de rompre le charme que nous savourions dans l’étreinte passionnée de nos corps. Heureux d’être l’un à l’autre, de nous perdre ensemble dans d’idéales tendresses, nous ressentîmes tous les deux la même joie, la même volupté de pouvoir à toute heure nous prouver notre amour et le satisfaire.

— Oui, chéri adoré, il n’y aura pas d’heures pour nous prouver que nous nous aimons ; tous les instants seront bons et tous les endroits propices. Tu seras toujours mon cher fouteur et moi, plus que jamais, je serai ta petite salope bien cochonne, bien garce.

Tu me donneras ces jolis titres que je veux mériter mieux encore qu’avant. Et puis il y en a un autre de ces noms que j’ambitionne, que tu m’aideras à conquérir ; Marietta te le dira.

Comme la curiosité n’est pas le partage exclusif des femmes, Bibi insistait pour que je lui dise quel était ce nouveau désir qu’il voulait de suite satisfaire, lorsque notre bonne nous annonça que le dîner était servi. Nous nous mîmes à table sans nous couvrir, nous restâmes tout nus ; c’était la toilette qu’il était convenu de prendre et de conserver le plus longtemps possible chez nous, dans l’intimité. Je posai mes cuisses en travers sur les siennes et une des mains sur son vit à moitié mort.

Marietta se mit également toute nue pour nous servir. Elle arrangea devant nous tout ce qu’elle avait préparé et s’assit en face.

La table n’était pas bien large. J’allongeai mes pieds sur ses jambes et j’en fis glisser un entre ses cuisses, lui effleurant les lèvres de son con avec l’orteil. Devinant mon intention, elle avança son derrière sur le bord de la chaise et, tenant mon pied, elle s’en enfonça le bout du doigt.

Imitant ma polissonnerie, elle allongea ses jambes sur celles de Bibi, dont elle parvint à serrer le vit avec ses pieds. C’est dans cette position peu pratique, peu commune, qu’elle nous annonça qu’elle était enceinte. — Je le suis bel et bien, nous dit-elle, j’ai senti remuer l’enfant.

Cette déclaration nous transporta de joie. Je portai de suite un toast au futur fouteur et Bibi à la future petite garce.

— Cochon !… tu escompte déjà le con de ce petit être qui est encore dans le ventre de cette jolie putain. Je devrais dire de ta putain ; car tu ne peux douter de la paternité de cet enfant. C’est toi qui l’as fait, il est donc de toi. Et qui sait si je ne suis pas dans le même état ? Si tu ne m’as pas fait aussi une petite garce ?… Cela m’embêterait joliment, mais ce ne serait pas faute d’avoir travaillé à la confectionner. Enfin attendons ! Pour le moment nous avons autre chose à penser ; il faut régler nos plaisirs. Il est convenu que lorsque nous serons seuls, nous conserverons le costume que nous avons maintenant ; il est trop joli pour le quitter. Marietta étant grosse de toi, tu dois la considérer comme ta propre femme et la caresser, la contenter avant ta maîtresse ; je veux que tu remplisses ton devoir. Moi, je resterai toujours ta petite salope, si ta femme le veut bien. Seulement comme tu sais que ma nature ardente est insatiable, que plus j’ai du plaisir, plus j’en veux, et que ta femme souffrirait de privation en continuant comme nous avons fait tout à l’heure, tu me chercheras un joli garçon bien gentil, jeune comme moi, capable de m’aimer, qui viendra rester avec nous et me caressera quand tu caresseras ta femme. Cette vue nous procurera mutuellement la double jouissance des yeux et des sens. Ce que je demande surtout c’est que tu continues à être ma nourrice, que tu me donnes à téter une fois par jour au moins.

Au commencement du repas, Bibi débandait ; il se ressentait des quatre décharges qu’il m’avait lâchées ; mais, soit mes mains, soit les pieds de Marietta, et même l’exposition de nos tétons provoquants de beauté, radieux de fermeté, ce membre si humble reprit toute sa fierté. Nous nous relevâmes et, poussant ma bonne contre le lit, je conduisis moi-même ce vit menaçant dans le con qui bâillait de désirs. Ils déchargèrent en même temps. Pour finir, je voulus qu’il l’encule, et nous nous couchâmes ensuite, enchantés de notre bonne journée,

Le matin, Bibi nous donna un gros baiser sur les tétons, un coup de langue sur le con et déposa son vit sur nos lèvres ; c’était le bonjour matinal que nous avions institué. Après le déjeuner, je tétais mon lait chaud, et dans la journée nos cons et nos culs recevaient leur part de plaisirs.

Plusieurs semaines se passèrent ainsi sans désirer autre chose. J’avais même oublié le joli garçon que je voulais. Ce que me donnait Bibi me suffisait. Il est vrai que l’état de Marietta demanda des ménagements ; il ne fallait pas la fatiguer. Alors, dans les moments de fureur amoureuse, j’étais là, pour la remplacer, recevant ma part et une partie de la sienne et souvent toutes les deux, car Bibi ne lâchait pas facilement prise ; quand il était à l’action, il y était de cœur, d’âme,… et de vit.

Par raison de santé, et pour ne pas nous habiller et nous déshabiller constamment, nous sortions le soir sur le tard, allant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, choisissant de préférence les endroits solitaires pour être plus libres et ne pas être forcées de faire toilette.

J’avais su que dans certains quartiers il y avait des femmes publiques qui se promenaient avec la gorge découverte pour attirer plus facilement les hommes. Je voulus faire comme elles. Dans ces rues, j’enlevais le seul vêtement qui me couvrait le buste et mon chéri me baisait, me suçait les tétons en plein air. C’était cochon, mais je trouvais cela charmant. Presque à toutes les promenades nous répétions cette excentricité indécente toujours avec un nouveau plaisir.

Un soir nous trouvâmes le moyen d’accentuer davantage cette lubrique polissonnerie. J’aperçus un banc, j’y fis asseoir le cher fouteur, je me mis à cheval sur ses jambes en m’enfonçant son membre ; nous déchargeâmes délicieusement. C’était si bon que, sans déconner, nous recommencions nos baisers, nos langues se dardaient, mes tétons étaient patinés, branlés ; j’allais reprendre le doux mouvement du va-et-vient, lorsque deux femmes, deux filles, passant près de nous s’écrièrent : — la sale putain ! elle fait pis que nous !…

— Tu entends, Bibi !… Je suis une sale putain… Est-ce que réellement je le suis ?

— Je ne crois pas encore. Letty, bien que tu aies déjà fait tout ce qu’une Putain peut faire.

— Alors je le suis de nom, mais pas encore de fait. Un seul vit ne suffit pas pour gagner ce diplôme il en faut plusieurs. Tu me les procureras, car je veux goûter cette double sensation de devant et derrière en même temps, que ta cochonne de femme connaît déjà, fais-toi raconter son histoire. Dis, mon chéri, quand je serai putain m’aimeras-tu toujours ?… Continueras-tu à me donner à boire cette bonne crême de tes couilles ?…

— Ma chère Letty, ma bien-aimée, peux-tu douter de mon amour ?… N’est-ce pas toi qui m’as fait éprouver les premières voluptés du cœur et des sens ?… N’est ce pas avec toi que j’ai goûté les félicités du paradis ?… Puis-je cesser d’aimer celle qui m’a donné tous ses pucelages, et à qui j’ai donné le mien ?… Je t’ai foutue vierge, mon amour, je te foutais et t’enculais quand tu faisais la salope, je te foutrai partout, dans tous les sens quand tu deviendras Putain…

— Mon cher trésor, mon cher fouteur, comme tu me fais plaisir !… Je sais que je suis aussi dépravée qu’une fille publique peut l’être ; que je foutrais avec le monde entier si c’était possible. J’avoue également que j’ai un grand désir d’être baisée, foutue et enculée en même temps. Mais je sens que je ne jouirai bien que si tu prends part à mes orgies !… Tu seras là, toujours là, n’est-ce pas, avec ta Letty, qui t’aime, avec ta petite Garce bien salope, avec ta jolie petite putain, car alors je serai putain ?… Dis oui, Bibi, et je te dirai une jolie saloperie qui me passe par la tête.

— Je veux tout ce que tu veux faire et ce que tu feras.

— Eh bien ! cher fouteur, je veux faire avec toi, mes premiers pas dans le putanisme. Près d’ici, il doit y avoir un bordel. Allons y demander une chambre de fille pour deux heures. Nous ferons la noce sur le lit qui doit rudement sentir le foutre. Nous ne rentrerons que lorsque tu ne banderas plus. Comme je ne veux pas qu’on me prenne pour ce que je suis, mais bien pour ce que je veux être, laisse-moi faire.

Nous arrivâmes devant l’établissement. Sur la porte, il y avait deux filles assez dépoitraillées qui nous dévisageaient. J’entrai.

— Dis donc, la mère ?… As-tu une chambre à nous louer pour deux heures ?

— À deux lits ?

— Non, un seul suffit !…

— Montez !… (je lui glissai une livre sterling.)

Nous passâmes devant une grande salle garnie de femmes peu habillées pour ne pas dire presque nues.

Avant d’entrer dans la chambre que la mère nous ouvrait, par l’entre-bâillement d’une porte j’aperçus une jolie fille, presque une enfant, assez découverte, qui se couvrit dès qu’elle nous vit.

— Quelle jolie fille vous avez là, madame ? elle est toute jeune, il me semble ?…

— Douze à treize ans à peine. Elle attend son mimi.

— Son amant ?…

— Oh ! un amant qu’elle a raccroché !… Il paraît qu’ils s’aiment comme deux tourtereaux. Elle est si douce, si gentille que je ferme les yeux sur la vie qu’ils mènent quand ils sont réunis. Ils s’entendent si bien que le matin quand son mimi part, elle est éreintée à ne pouvoir se lever. Alors je la gronde, je lui dis qu’elle est bête de se fatiguer pour rien. Elle pleure et dit qu’elle l’aime. J’espère que cela ne va pas durer, elle y laisserait la peau et lui aussi.

Nous entrâmes dans une grande chambre très richement meublée, avec canapé, chaise-longue, fauteuil, un superbe lit, le tout recouvert d’une étoffe sombre. Un magnifique tapis par terre de la même nuance, et les murs tapissés de grandes glaces pouvant se pencher et se relever à volonté. Au plafond un grand lustre éclairait la pièce comme en plein jour, et sur la table un tas de gravures obscènes représentant tout ce que l’imagination peut inventer de plus leste, de plus lubrique, de plus nu.

Ces lumières, les miroirs, où tout se multipliait à l’infini, me donnèrent l’envie de voir et admirer mon buste : je me découvris jusqu’à la taille.

— Non de Dieu, que tu es belle, s’écria la mère !… Quelle poitrine !… Quelle gorge ! Quels tétons !… il n’y en a pas de pareils dans la maison !… Sont-ils durs ?…

— Touche-les !…

— On dirait des blocs de pierre !… ils donnent envie de les ramollir à coups de langue !…

(Puis, s’adressant à Bibi.) Voilà des bijoux qui doivent te faire bander, mon gaillard !…

Elle passa derrière moi pour me toucher les bras, les épaules, le con, frôlant la peau et descendant ses mains jusqu’aux fesses.

— Tout est dur, tout est frais, tout est beau à ne pas y croire !… Ça vous donne frissons, des démangeaisons ! Ça vous met des polissonneries dans la tête, dans le sang !…

Pendant ces exclamations enthousiastes, je mis la gorge de Marietta au jour.

— Que dis-tu, la mère, de cette paire ?

— Sacré nom d’un foutre ! cria-t-elle, c’est toujours plus beau !… Si tout ça est à toi et pour toi seul, mon pauvre jeune homme, tu dois bien souvent les faire pâtir, car pour avoir des tétons aussi raides, il faut que le tempérament soit de feu, et tes belles l’ont ce tempérament. Elles doivent brûler au contact de l’homme à la vue d’un beau membre, bien dur…

— N’est-ce pas, mes poulettes, qu’un bon vit, même deux, c’est le meilleur des régals ? Quand j’étais jeune, il m’en fallait bien plus !… Viens voir, ma belle, ce qu’il faut à une jolie fille bien chaude, bien amoureuse comme tu dois l’être.

Elle me conduisit vers le lit, et tirant un cordon, elle découvrit un grand cadre d’une obscénité inimaginable. Rien de comparable à ce groupe libidineux, à ce raffinement de luxure. C’était le nec plus ultra de la perversité.

Il représentait en relief, un relief vivant, parlant ; une femme au milieu de cinq hommes, enconnée par devant, enculée par derrière, suçant le vit qui est à sa portée, et branlant les deux autres, un de chaque main. Quelle divine saleté !…

— Est-ce beau, me dit la mère ?… Eh bien ! c’est ma fille qui a posé !… c’est ainsi qu’elle a été dépucelée !… Comme elle était heureuse la garce !… si heureuse qu’elle n’a lâché prise qu’après les avoir tous reçus à tour de rôle, dans toutes les parties de son corps.

J’étais en admiration devant ce tableau si bien détaillé, cette pose si ingénieuse.

Je me penchais pour voir encore de plus près, et lire l’inscription qui était au bas. « Les joies du Paradis dans le corps » la mère se rapprocha et me souffla à l’oreille. — Si tu veux venir passer quelques jours ici, je te promets ce divertissement, et puis je te ferai coucher avec un prince, le plus beau vit et le meilleur fouteur de l’Angleterre ; douze coups sans reprendre haleine, et si la femme est jolie et complaisante, il recommence.

J’y penserai, lui répondis-je, et elle nous laissa.

À peine la porte fermée, nous nous déshabillâmes complètement et, à cheval d’abord, au bord du lit ensuite, je fus foutue mieux qu’une putain n’aurait pu l’être.

Après moi, Marietta reçut sa bonne part. Elle se tortillait comme une anguille sous les coups qu’elle recevait, qui la faisaient crier de plaisir…

Comme l’imagination est un puissant stimulant, la pensée seule que ce lit servait de trône journalier aux plus grandes lubricités, que ces glaces ne devaient refléter que des nudités et des fouteries les plus extravagantes, nous éprouvâmes encore un immense plaisir à nous chevaucher sur ces couvertures, à fouler les matelas, à faire grincer le bois du meuble, et enfin à nous rouler dans ces draps qui devaient être empreints du parfum du foutre qui se répandait dans toute la chambre.

Enchantés de notre escapade et des sensations agréables que nous avions goûtées, nous quittâmes cette maison d’éducation sans nous douter de la rencontre que nous allions faire, rencontre qui devait tant soit peu changer la marche de notre vie.

Bibi avait un cousin qui habitait Londres, mais il ne savait pas où il demeurait ; il l’avait cherché un peu partout, en vain. Il désespérait de le rencontrer, quand ce même soir, en sortant de l’établissement, nous nous trouvâmes nez-à-nez, surpris, confus, honteux… Nous fîmes connaissance, il nous accompagna et promit de venir nous voir.

En effet, le lendemain il fut exact. Je fus charmée de son empressement ; c’était de bon augure. Je le retins à dîner.

Le cousin Georges était un beau jeune homme d’une vingtaine d’années, bien bâti, une physionomie intelligente, avenante, des manières distinguées, s’exprimant avec aisance, mais paraissant pas mal dégourdi. Je crois qu’il comprit de suite qui j’étais. Ne voulant pas le laisser dans le doute, je lui dis :

— Monsieur Georges, vous êtes ici chez moi, chez la maîtresse de votre cousin, la petite femme de ce cher Bibi que j’ai enlevé de force ; c’est vous dire que je l’aime beaucoup. Lui aussi, m’aime bien. N’est-ce-pas, mon chéri, que tu m’aimes bien ?… fais voir à ton cousin comme tu m’aimes…

Il me serra dans ses bras, me baisa sur la bouche, me donnant des coups de langue auxquels je répondais avec usure. Puis, en nous pressant l’un contre l’autre, nos jambes se croisèrent. Je poussais les miennes entre les siennes, il en faisait autant comme s’il me foutait.

Ce jeu nous échauffa le sang, nous excita les sens, nous entraîna à reprendre notre doux libertinage devant témoin.

— Bibi chéri, je t’aime !… Aime-moi bien… bien fort !… fais moi sentir ton amour !…

Devinant mon désir, il me découvrait les tétons, me les embrassa me suça les boutons.

— Ah !… Dieu ! Que fais-tu ?… N’as-tu pas honte ?… Voyez-vous, Georges, comme il m’arrange ?… Tous les jours c’est la même chose. Son bonheur est de me déshabiller et de me manger partout.

— Il est bien heureux de pouvoir le faire, me dit le cousin ; combien y en a-t-il qui voudraient être à sa place ?… c’est si beau ce que je vois, qu’on ne peut qu’admirer et être extasié devant ces belles formes si blanches, si parfaites, si…

— Vous aussi, Georges, vous aimez les femmes ?… Vous avec bien raison, car les femmes aiment bien les hommes. Moi, je les adore, à partir de ce monstre qui expose toujours mes charmes au grand jour… Ce cher Bibi de mon cœur !… Et dire que c’est lui qui m’a débauchée !… Alors, vous trouvez que je ne suis pas trop mal ?… (je passais mes mains sur la gorge.) N’est-ce pas que j’ai d’assez jolis tétons ?…

Touchez, comme ils sont durs !

Il les toucha avec les mains et ensuite avec la bouche.

— Vois, Bibi, comme ton cousin aime mes bijoux ! Viens vite, si tu ne veux pas qu’il me les mange.

Bibi s’approcha de moi, non pour défendre son bien, mais pour me découvrir les épaules, les bras, tout le buste.

Le cousin l’aidait des mains pendant que ses lèvres se promenaient sur ma peau, sur ma chair. Il me faisait des suçons partout. Je frissonnais, j’avais la chair de poule. Ça se voyait à mes mouvements, à mes palpitations, à ma respiration précipitée : tout indiquait l’état d’excitation dans lequel me mettaient les attouchements, les caresses que je recevais.

Georges, plus raffiné que Bibi, me souleva un bras pour me baiser et me lécher sous l’aisselle. J’éprouvais un délicieux chatouillement qui me fit soulever l’autre bras et demander à Bibi d’imiter son ami. Il colla sa bouche sur cette partie sensible que la pointe de sa langue animait de ses petits coups.

Je sentis alors un feu me parcourir tout le corps.

Les tétons reçurent la première impression ; ils se gonflaient, se raidissaient à vue d’œil ; ils bandaient.

— Georges, Bibi !… Que faites-vous ?… Vous me brûlez, vous m’incendiez !…

— Pas encore assez ! me répondirent-ils…

Et au même instant leurs mains se perdaient sous mes jupes. Un doigt se glissait dans le con et deux mains s’emparaient de mes fesses.

— Ah cochons !… cochons !… cochons !… Vous me traitez comme une fille, une fille des rues, comme une putain… je ne le suis pas encore !…

— Si, tu l’es !… Tu as foutu dans un bordel, tu es putain. C’était ton désir, tu dois être satisfaite.

La vérité était trop fraîche pour me formaliser, et au fond j’étais joyeuse de m’entendre appeler par ce sale nom qui me mettait au rang des prostituées, mais de ces prostituées ne faisant point commerce de leur peau, comme les pauvres malheureuses qui peuplent les maisons publiques.

Dans ma position, je faisais exception à la règle, cela me suffisait. Et forte de mon opinion et de mon indépendance je leur criais :

— Puisque je suis votre putain, prouvez-le moi !

Mon Bibi m’enleva le seul vêtement qui me couvrait, me mit toute nue ; m’attira sur lui en me faisant mettre à cheval sur ses cuisses et en m’introduisant son vit bandant. Quand je fus bien enfilée par devant, le cousin m’enfonça son membre dans le cul. C’est alors que je sentis une félicité suprême, un frisson de bonheur inexprimable. J’avais deux vits dans le corps, jouissant en même temps par la pensée, de l’effet du frottement de ce deux membres qui me limaient, par leurs mains, qui me branlaient, et de leurs paroles qui vantaient la bonté de mon con, de mon cul, et la beauté de mes fesses, de mes tétons.

Lorsque la liqueur divine m’inonda le devant et le derrière, je fus électrisée. Je ne trouvais pas de paroles pour exprimer mon ravissement. Je m’agitais, je me trémoussais comme une folle qui éprouve les délices du ciel : j’étais heureuse. Je me disais : « S’il n’y a que les putains qui puissent atteindre les degrés de cette sublime volupté, de cette incomparable jouissance, je le serai jusqu’à mon dernier soupir. Putain, toujours, putain avec ceux que j’aimerai. »

— Bibi chéri, Georges ne me quittez pas encore, continuez, poussez, poussez, fort, plus fort !… faites-moi mourir de plaisir !… faites mourir votre petite putain à coups de vits !… et ces mêmes coups me feront ressusciter pour mourir encore !…

Ma bouche était collée à celle de Bibi, nous nous disputions les coups de langues. Mon enculeur me pressait tantôt les fesses, tantôt les tétons. J’étais au milieu des plus enivrantes caresses. Aussi mon cœur, mes sens, mes désirs étaient un volcan où s’agitaient toutes les passions, tous les raffinements sensuels de l’amour, excités par la pression de ces deux membres qui me perforaient à chaque mouvement, qui me transportaient dans des enchantements célestes.

Cet état d’exaltation, ces spasmes surhumains arrivèrent à leur comble, lorsque par leurs soupirs, leurs tressaillements je compris que mes deux fouteurs allaient me lâcher leur foutre. Alors je redoublai mes mouvements, mes baisers, et nous déchargeâmes tous les trois ensemble en proférant toutes les expressions lubriques qui nous passaient par la tête et les noms les plus propres à nous énerver.

Quand nous fûmes remis, je leur déclarai que ce jour resterait un des plus beaux de ma vie libertine.

— Mon cher amant, dis-je à Georges, m’a donné déjà bien des jouissances, bien des sensations délicieuses, mais aussi fortes, aussi longues, aussi sublimes que celle que je viens de goûter, jamais.

Le cousin me dit que j’avais un cul divin ; Bibi vantait la beauté de mon petit con, et moi je flattais la valeur de leurs deux vits chéris à mon cœur.

Nous nous mîmes à table dans l’état où nous nous trouvions. J’étais toute nue, et eux l’étaient à moitié.

Je les plaçai à mes côtés, en mettant mes mains sur leurs membres rendus bien humbles. J’avais beau les agacer, c’était sans résultat.

Pendant tout le repas, la conversation ne roula que sur des sujets voluptueux, des scènes de libertinage.

Mon Bibi raconta comment il avait perdu son pucelage en me dépucelant, et le cousin nous dit qu’il avait perdu le sien avec une toute jeune putain de douze ans, n’ayant pas encore un poil à sa motte.