Le Rhin français/03
Attinger Frères, (p. 12-13).
III
Délivrance.
La guerre déchaînée par ces fous, ces fourbes, ces ambitieux, ces soudards a tourné contre eux.
Attaquer à la fois la Russie, l’Angleterre et la France, le nombre, l’argent et l’honneur, c’était braver le destin.
Détruire comme Attila, non plus seulement avec la massue et la lance et le glaive, mais avec tous les secrets d’une chimie dont ils sont prodigieusement fiers, c’était affronter, d’abord le mépris, puis la fureur des peuples.
La bête puante est par terre ; on va se partager sa chair et ses os.
On fera d’elle un débiteur touchant à l’insolvabilité, un commerçant ayant contre lui des droits prohibitifs, un amiral commandant à des bateaux de pêche, un généralissime n’ayant même plus sous ses ordres une ridicule garde nationale.