Le Parfum des prairies (le Jardin parfumé)/00-09


III

AU LECTEUR

(Édition autographiée de 1867)


En l’an de grâce 1876, plusieurs amateurs passionnés de littérature arabe se sont réunis pour mener à bien la reproduction à plusieurs exemplaires, par l’autographie, d’une traduction française de l’ouvrage du Cheikh Nefzaoui, qu’un heureux hasard avait fait tomber entre leurs mains. Chacun a apporté à l’œuvre le concours de sa spécialité, et c’est ainsi que ce travail de longue haleine a pu être achevé par des profanes, au milieu d’obstacles sans nombre qui ont failli bien souvent rebuter leur enthousiasme.

Ainsi, comme le Lecteur l’a certainement deviné depuis longtemps, ce n’est pas une individualité, mais bien un groupe qui a profité d’une réunion de circonstances favorables et de facilités qu’on ne rencontre pas tous les jours, pour offrir à ses amis la primeur d’un ouvrage intéressant, mais si peu répandu qu’il n’avait été donné jusqu’à présent qu’à bien peu de gens de le lire : encore ces privilégiés n’en avaient-ils pu prendre connaissance que dans des manuscrits informes, copies dénaturées de traductions incomplètes ! C’est à cette association d’efforts, dans laquelle le principe fécond de la division du travail a été largement appliqué pour la plus grande réussite de l’entreprise, que ce livre doit le jour.

L’Éditeur (c’est sous ce nom que la Société J. M. P. Q. a été, est et sera désignée) est sûr d’emblée, malgré les imperfections de sa production, des sympathies de ses lecteurs, qui sont tous ses amis ou les amis de ses amis, et à l’intention desquels il a travaillé. Aussi ne vient-il pas ici réclamer une indulgence qui lui est acquise d’avance : il veut uniquement éclairer chacun sur la valeur exacte et la nature de l’œuvre qu’il lui présente, et, pour cela, lui faire connaître sur quelles bases le travail a été exécuté, dans quelles limites la traduction remarquable de M*** a été respectée, quel fond, en un mot, il faut faire sur ce titre : Traduit de l’arabe par M***, capitaine d’État-Major.

Il importe, en effet, qu’il n’y ait aucun malentendu sur ce point et que le lecteur ne se figure pas avoir entre les mains la copie fidèle de cette traduction ; car nous l’avons modifiée, nous le confessons, et c’est pour justifier les changements que nous y avons apportés et qui nous ont été imposés par les circonstances que nous avons tenu à fournir ces explications.

Il n’a été fait, jusqu’à présent, à notre connaissance, que deux traductions sérieuses du Cheikh Nefzaoui. L’une, celle dont nous sommes servi, est due, comme on le sait, à M***, arabisant fanatique et distingué ; l’autre est l’œuvre de M. le docteur L*** ; elle n’est jamais tombée entre nos mains. Un savant interprète en avait commencé une, qui promettait de laisser loin d’elle ses devancières ; malheureusement la mort est venue interrompre l’accomplissement de cette tâche, qui n’a pas trouvé de continuateur.

Notre intention n’était, au début, que de reproduire servilement la première de ces traductions, sauf, toutefois, à opérer les rectifications nécessitées par les fautes grossières d’orthographe et de français qui pullulaient dans le manuscrit que nous en possédions. Nos vues n’allaient pas au delà. Mais à peine étions-nous entré un peu avant dans le livre, que nous nous apercevions qu’il était impossible de conserver la traduction intacte. Des omissions patentes, des erreurs de sens, provenant sans nul doute de l’incorrection du texte arabe que le traducteur avait eu à sa disposition et qui ne pouvaient échapper à l’œil le moins attentif, nous mirent dans la nécessité d’aller puiser des éclaircissements à d’autres sources. Nous fûmes ainsi conduit à consulter, comme moyen de contrôle, tous les manuscrits arabes de l’ouvrage qu’il nous fut possible de nous procurer.

Trois textes furent ainsi mis à contribution. Ces trois documents traitaient les mêmes sujets dans le même ordre et présentaient la même succession de chapitres correspondant du reste, de point en point, sous ce rapport, avec celui sur lequel avait dû travailler notre traducteur ; mais deux d’entre eux donnaient, en quelque sorte, un résumé des questions traitées, tandis que le troisième semblait, au contraire, s’étendre à plaisir sur chaque sujet.

Nous nous appesantirons un peu sur ce dernier texte, car son étude nous a permis d’éclaircir un certain nombre de points sur lesquels M***, malgré ses recherches consciencieuses, n’avait pas jeté une lumière suffisante.

Le caractère principal de ce texte, qui n’est pas exempt de fautes, quelquefois même grossières, est d’affecter une plus grande recherche dans le style et dans le choix des expressions, d’entrer dans des détails méticuleux et fréquemment techniques, de multiplier les citations de pièces de vers, souvent, il faut bien le dire, sans beaucoup d’à-propos, d’abuser, en certaines circonstances, d’images ordurières pour lesquelles l’auteur semble avoir un attrait tout particulier ; mais, comme compensation à ces défauts, de donner, au lieu de froides et sèches explications, des tableaux, dans beaucoup de cas, charmants, ne manquant parfois ni de poésie, ni d’originalité, ni de talent de description, ni même d’une certaine élévation de pensées, et portant un cachet oriental dont la délicatesse ne saurait être niée. Nous pouvons citer comme exemple le Chapitre des Baisers, qui ne se trouve ni dans notre traduction ni dans aucun des deux autres textes que nous avons compulsés et dont nous lui avons fait l’emprunt.

En notre qualité de Gaulois, nous ne saurions nous plaindre des gravelures qui y sont semées comme à dessein pour exciter la grosse gaîté ; mais ce que nous devons regretter, ce sont les longueurs fatigantes, les pages entières de remplissage qui déparent l’ouvrage et sont comme le revers de la médaille. L’auteur lui-même l’a senti, puisqu’en terminant son ouvrage, il prie le lecteur de le lui pardonner en considération de la bonne intention qui a guidé sa plume. En présence des qualités de premier ordre qu’on était obligé de lui reconnaître, nous eussions préféré ne pas y rencontrer ces défectuosités ; nous eussions aimé, en un mot, à lui trouver un caractère plus homogène et plus sérieux, surtout si l’on considère que la circonstance que nous relevons est de nature à faire naître des doutes sur la véritable origine des choses nouvelles qui y ont été découvertes et qui pourraient facilement passer pour des interpolations dues à la fantaisie d’un ou plusieurs copistes par les mains desquels l’ouvrage a passé avant de nous arriver.

Chacun connaît, en effet, les graves inconvénients qu’offrent les manuscrits et les services qu’a rendus l’imprimerie à la science et à la littérature en les détrônant. Aucune copie ne sort complète et parfaite des mains de l’écrivain, surtout de l’écrivain arabe, moins scrupuleux que tout autre. Celui-ci, non seulement y sème involontairement les incorrections dues à son ignorance et à sa négligence, mais encore ne se fait pas faute de corriger, de modifier, d’ajouter surtout, suivant son caprice. Le lecteur lettré lui-même, entraîné par l’attrait du sujet, vient aussi bien souvent par là-dessus annoter le texte en marge, insérer l’anecdote du jour, l’idée qui a cours, la recette médicinale préconisée, et tout cela se retrouve ensuite dans le corps de l’ouvrage, au grand détriment de sa pureté, dès qu’il est livré à un nouveau copiste.

Il n’est pas douteux que ce fait se soit produit pour le Cheikh Nefzaoui. Nos trois textes et celui sur lequel a travaillé le traducteur offrent, en effet, des dissemblances frappantes et de tous les instants, quoique, soit dit en passant, celui de la traduction semble se rapprocher davantage, comme style, du texte étendu dont nous venons de parler. Mais une question d’un autre ordre vient se poser à nous à propos de ce dernier, qui renferme plus de quatre fois la matière des autres. Est-il en entier l’œuvre du Cheikh Nefzaoui, ayant subi toutefois les modifications auxquelles ne peuvent échapper les manuscrits, et constituerait-il alors un ouvrage à part, à l’usage des raffinés, tandis que les autres ne seraient qu’un abrégé, un ouvrage élémentaire à l’usage du vulgaire ? Ou bien ne serait-il que le produit d’additions nombreuses faites successivement à l’ouvrage et qui l’auraient grossi au point de lui donner l’importance que nous constatons ?

Nous n’hésitons pas à nous prononcer pour la première de ces hypothèses. Le Cheikh, dans l’historique qu’il en fait, raconte que son ouvrage est le second de son espèce qu’il compose et qu’il n’est autre que le premier, intitulé le Flambeau de l’Univers, considérablement augmenté sur les conseils du vizir Mohammed ben Ouana ez Zouaoui. Ne serait-il pas possible qu’un troisième ouvrage, plus complet encore que le second, et dans le même goût, eût été le résultat de nouveaux travaux de notre auteur ? Des sujets tout à fait spéciaux ont été, effectivement, traités dans l’ouvrage dont nous parlons. En nous reportant à la notice qui figure comme préface en tête de cette traduction, l’attention est attirée sur des reproches adressés par le traducteur à l’auteur parce que deux questions intéressantes à plus d’un titre, la tribadie et la pédérastie, n’avaient même pas été effleurées. Eh bien ! le Cheikh répondrait victorieusement à son critique en se présentant à lui l’ouvrage en question à la main, car le chapitre de celui-ci, qui constitue à lui seul plus de la moitié de l’œuvre, est le vingt et unième dont le titre est : Chapitre vingt et unième et dernier du livre, traitant de l’utilité des œufs et de quelques autres choses favorables au coït ; de la tribadie et de la femme, qui, la première, a imaginé ce genre de plaisir ; de la pédérastie et de ce qui s’y rapporte ; du maquerellage et des diverses ruses au moyen desquelles on peut arriver à la possession de la femme qu’on aime ; de farces, de plaisanteries, de quelques anecdotes et de plusieurs questions se rattachant généralement au coït.

Quelle serait la surprise du traducteur en constatant la communauté de vues et de sentiments qui existait entre lui, un représentant de la civilisation moderne, et cet Arabe qui vivait il y a plus de trois cents ans ! Il ne lui resterait plus qu’à regretter d’avoir eu une aussi mauvaise opinion de son maître et d’avoir pu, un seul instant, croire à une omission de sa part et mettre en doute sa compétence sur les sujets variés que comporte la matière.

Cette découverte d’un texte aussi complet n’autorise-t-elle pas à admettre l’existence de deux ouvrages : l’un élémentaire, l’autre savant ? Et ne serait-ce pas par un reste de pudeur que l’auteur a réservé pour le vingt-unième chapitre, sans les avoir indiqués au début, les sujets scabreux que nous ne trouvons exposés que là ?

Poser la question de cette façon, c’est en même temps la résoudre, et la résoudre par l’affirmative. Cet interminable chapitre ne saurait être le résultat d’interpolations. C’est un travail trop long et trop sérieux pour que cela soit admissible. Le peu que nous en avons pu voir nous semble porter en soi un parfum d’originalité trop prononcé et être composé avec trop de méthode pour n’être pas l’œuvre du maître et de lui seul.

On pourra s’étonner peut-être que ce texte soit si peu répandu. La réponse à cette objection est bien simple. Comme le dit judicieusement le traducteur dans sa notice, les questions que nous trouvons traitées au vingt et unième chapitre sont de nature à effaroucher extérieurement beaucoup de gens. Or, tel Arabe, qui professe en secret un culte pour la pédérastie, affecte des dehors rigides et austères, tandis qu’on le voit discuter sans contrainte, dans sa conversation, tous les sujets qui se rapportent à l’acte naturel. On conçoit aisément, d’après cela, qu’il ne doit pas faire montre d’un pareil livre, qui compromettrait sa réputation aux yeux de ses coreligionnaires, alors qu’il n’éprouve aucun embarras à exhiber celui qui ne s’occupe que du coït. Une autre considération, d’ailleurs, suffit à expliquer d’une façon complète la rareté de l’ouvrage : son étendue lui donne une grande valeur, et le manuscrit, en raison du prix qu’il atteint, ne peut être à la portée de toutes les bourses.

Quoi qu’il en soit de l’origine de ce texte et étant donnés les trois documents que nous avions entre les mains, y compris celui-là, nous avons retouché dans une large mesure la traduction de M***. Chaque point douteux a été l’objet de recherches minutieuses dans les trois textes et a pu être, en général, éclairci au moyen de l’un ou de l’autre. Entre plusieurs versions acceptables, nous avons choisi celle qui se reliait le mieux à l’ensemble de l’ouvrage, et un grand nombre de passages tronqués ont été ainsi rétablis. Nous n’avons pas craint non plus de faire des additions, en empruntant au texte étendu ce qui nous a paru digne d’être reproduit, et que le lecteur lui-même ne nous aurait pas pardonné d’avoir laissé de côté. Nous avons eu soin, toutefois, de ne pas trop surcharger l’ouvrage et de n’y introduire que ce qui ne portait pas atteinte au caractère particulier de la traduction primitive. C’est en partie pour ce dernier motif, mais surtout parce que le travail que cette entreprise nous eût imposé dépassait nos forces à tous les points de vue que nous avons dû renoncer, à notre grand regret, à mettre au jour les richesses que recèle le vingt et unième chapitre, ainsi qu’un certain nombre de contes nouveaux non moins séduisants que ceux que nous donnons et dont ce texte a été grossi.

Nous ne devons pas dissimuler qu’en dehors de ces remaniements, nous ne nous sommes pas fait scrupule de polir les phrases, d’arrondir les périodes, de modifier les tournures, en un mot de porter la main sur la forme même de la traduction, qui, sous ce rapport, laissait à désirer en beaucoup d’endroits. Il était essentiel que la lecture en fût agréable : or, le traducteur, dans un but des plus louables, il est vrai, s’était trop attaché à conserver le cachet de la langue arabe et était arrivé par des phrases coupées, heurtées, sans liaison, à en rendre la lecture pénible. Il est même à supposer, d’après l’examen de quelques passages, qu’il n’avait fait, principalement à la fin, qu’ébaucher et n’avait pu, pour une raison ou pour une autre, donner une dernière façon, qu’il réservait sans doute pour plus tard. Il y avait, à coup sûr, grand avantage à laisser à cette littérature toute sa saveur originelle, mais il était non moins important de donner à la traduction une allure française, tout en ne dénaturant pas l’original. C’est là le but que nous avons cherché à atteindre, sans pouvoir nous flatter d’y avoir réussi.

Les éléments nouveaux que nous avons introduits ainsi nous ont entraîné à des modifications dans les notes du traducteur et à l’addition de nouvelles notes indispensables pour l’intelligence des sujets non encore traités. Nous avons observé, à cet égard, la même circonspection que pour le texte, nous efforçant, en toutes circonstances, de respecter, dans la limite du possible, le travail personnel du traducteur.

Maintenant que le lecteur est renseigné sur l’édition française du Cheikh Nefzaoui que nous lui offrons, qu’il nous permette de terminer par des considérations rapides sur l’ensemble de l’ouvrage.

On y rencontre beaucoup de passages qui ne sont pas d’une lecture bien attrayante. Les idées extraordinaires qui y sont développées, celles, par exemple, qui touchent à la médecine et à l’application de songes, choquent trop directement les idées modernes pour ne pas provoquer à un moment donné, chez le lecteur, un sentiment plutôt d’ennui que de plaisir.

L’ouvrage est, assurément, embarrassé de ces choses qui ne peuvent que paraître ridicules à des gens civilisés, mais il ne nous appartenait pas de l’en dégager. Nous étions tenu de le livrer intact, tel que nous l’avait confié notre traducteur. En pareille matière, c’est toujours un crime de retrancher, et toute idée de sélection devait être repoussée. Nous avons estimé, avec le proverbe italien, « Traduttore, traditore », qu’un ouvrage est suffisamment dénaturé déjà quand on le fait passer de sa langue dans une autre, et nous espérons avoir, sur ce point, l’approbation de tous. Ces bizarreries sont, d’ailleurs, d’un enseignement utile. Elles font connaître, sous une face particulière, les mœurs et le caractère de l’Arabe, et non seulement de l’Arabe contemporain de notre auteur, mais encore de celui de nos jours. Ce dernier, en effet, n’est, en réalité, guère plus avancé que son ancêtre. Ce sont encore maintenant, malgré notre contact qui devient chaque jour plus immédiat, nous dirons même pressant, tant en Tunisie qu’au Maroc, en Égypte et dans les autres pays musulmans, les mêmes préceptes de médecine, les mêmes croyances dans la divination, le même ramassis d’idées saugrenues dans lesquelles le sortilège et l’amulette jouent un rôle considérable et qui, pour nous, ne prêtent qu’à rire. On peut aussi constater, dans les passages qui nous occupent, que ce peuple n’est pas resté aussi étranger qu’on pourrait le croire aux jeux de l’esprit, car le calembour occupe une place importante dans les explications de songes dont l’auteur a parsemé les chapitres des organes sexuels, on ne sait à quel propos du reste, mais sans doute pour qu’aucun genre d’intérêt ne fît défaut à son œuvre.

Le lecteur trouvera peut-être aussi que la vraisemblance a été fréquemment sacrifiée à l’imagination. C’est là un des signes distinctifs de la littérature arabe, et notre ouvrage ne pouvait être exempt du défaut inhérent au génie de ce peuple, qui brille par son amour du merveilleux et qui compte, parmi ses principales productions littéraires, les Mille et une nuits. Mais si les contes font apparaître ce défaut au grand jour, on ne saurait, d’un autre côté, leur refuser des qualités charmantes : de la naïveté, de la grâce, de la délicatesse, toutes choses qui en font une mine précieuse que bien des auteurs modernes ont exploitée. Nous avons relevé, dans quelques notes, le points de contact que nous avons reconnus entre ces contes et ceux de Boccace et de La Fontaine, mais nous n’avons pu les faire tous ressortir. Nous en avons involontairement passé sous silence, et des plus frappants, entre autres celui qui se rapporte à la bluette intitulée : L’homme expert en stratagèmes dupé par une femme, que nous trouvons reproduite, avec l’art inimitable de Balzac, à la fin de la Physiologie du mariage.

Nous nous arrêterons là dans cet aperçu beaucoup trop long déjà. Si, au lieu d’ouvrir ce livre par une préface, nous avons cru devoir nous mettre en communication avec le lecteur à la fin seulement, c’est que nous voulions ne pas nous imposer à lui, ni même le mettre dans la nécessité de nous enjamber pour arriver à l’ouvrage. Que ces lignes, donc, soient lues par lui ou ne le soient pas, nous croyons avoir rempli notre devoir en le renseignant fidèlement sur la direction qui a été donnée à notre travail. Nous tenions, d’une part, à bien établir tout le mérite qui revient au traducteur pour nous en avoir fourni la base, c’est-à-dire la portion qui exige la science et en même temps le plus d’efforts laborieux, de l’autre, à ne pas laisser ignorer que sa traduction avait été l’objet d’une refonte.

La voie reste ouverte à l’arabisant de bonne volonté qui voudra entreprendre une traduction meilleure et surtout compléter l’œuvre, en livrant à l’admiration de ses contemporains les beautés ignorées dans le vingt et unième chapitre.