Le Nouveau chatouilleur des dames/Lettre VII

Le Nouveau chatouilleur des dames traduction de New Ladies tickler
Traduction par Anonyme.
Imprimerie de la société cosmopolite (p. 103-138).

LETTRE VII


Très chère Émilie,


V ous n’ignorez pas que pendant ces deux dernières années, c’est à peine s’il nous a été possible de nous rencontrer, et encore nos rares entrevues n’ont-elles duré que quelques courts instants, de sorte que je n’ai pu trouver l’occasion de me livrer aux jouissances encore plus délicieuses que vous auriez pu me procurer et qui, peut-être, m’eussent détourné de ces voluptés auxquelles je m’adonnais alors avec tant de plaisir.

Pendant quelque temps, je n’ai vu que fort rarement Lady Lovesport. J’ai pensé souvent à tous les incidents de la fessée qu’elle m’avait infligée, et surtout à ces détails dont vous m’aviez fait part, mais qu’elle ne voulait évidemment pas me faire connaître. Je me trouvais fort perplexe, mais en somme je me dis qu’il fallait absolument rester en bons termes avec elle, si je voulais vous revoir. D’ailleurs, elle m’avait montré tant de bonté, que je me sentais tout disposé à cultiver ses bonnes grâces, autant par affection et par reconnaissance que par l’espoir de nouvelles faveurs. Je résolus donc de régler ma conduite de façon à lui plaire et à la satisfaire autant qu’il était en mon pouvoir lui laissant le soin de m’indiquer l’attitude que je devais observer à son égard. Quand nous nous revîmes, elle ne fit pas la moindre allusion au châtiment qu’elle m’avait infligé, elle me montra au contraire plus de bienveillance que par le passé.

M. Everard, de son côté, paraissait disposé à établir avec moi des relations amicales. Deux ou trois fois déjà, il m’avait, sous différents prétextes, rendu visite à la pension, et il s’était montré fort généreux à mon égard disant qu’il savait que les jeunes gens ont parfois besoin d’argent et qu’ils n’osent, en ce cas, avoir recours à une dame. Il ajouta qu’il s’empresserait de m’ouvrir sa bourse chaque fois que je le désirerais ; car, dit-il, la seule personne amie à qui vous puissiez vous adresser dans ce sens est Lady Lovesport.

Une année se passa ainsi fort agréablement. Je ne parle pas, bien entendu, de l’ennui de votre absence, mais je m’en consolai en caressant l’espoir de m’en dédommager comme d’habitude aux vacances d’été. À mon arrivée chez Lady Lovesport, j’éprouvai cependant une cruelle déception en apprenant que je ne vous y verrais pas. Dans mon dépit d’être ainsi privé du plaisir de vous faire part de mes récentes découvertes, je crains bien d’avoir oublié mes bonnes intentions et d’avoir donné à Lady Lovesport des sujets de mécontentement, car elle dut me réprimander à plusieurs reprises et me menacer d’un châtiment exemplaire.

Cette menace me surprit au plus haut point, car c’était la première fois qu’elle faisait allusion aux événements de l’année passé. Je n’ignorais pas qu’elle avait pu se convaincre, d’après ce qu’elle avait vu en cette occasion, que je n’étais plus un enfant du moins sous certains rapports. Cette pensée m’amena à observer sa manière d’être avec moi et je crus alors m’apercevoir qu’elle laissait errer ses regards sur ma personne avec complaisance et curiosité, surtout quand je me trouvais dans une posture qui faisait ressortir avantageusement les rondeurs de mon corps.

Après de mûres réflexions, j’en conclus que Lady Lovesport était toujours possédée du goût singulier qu’elle avait manifesté et dont je pouvais maintenant, jusqu’à un certain point, constater la vivacité. Je pensai qu’elle était désireuse de trouver une nouvelle occasion de contempler mes charmes d’adolescent mis en contact avec les verges et d’observer les effets que produirait sur moi leur puissance magique. J’imaginai, en outre, que bien que désireuse d’arriver à ses fins, elle ne savait comment s’y prendre, incertaine qu’elle était de la façon dont je me prêterais à ses projets. Peut-être aussi son expérience lui faisait-elle craindre que devenu plus hardi, je pourrais bien profiter de l’occasion pour pousser trop loin les choses.

Je pus me convaincre alors que ce n’était pas le hasard qui m’avait si longtemps tenu éloigné et que le seul moyen de vous revoir était de mécontenter Lady Lovesport et d’exciter sa colère. Le but que je me proposais était si important, que pour l’atteindre, je ne pouvais hésiter à satisfaire toutes ses fantaisies. Après avoir donné à l’affaire toute l’attention qu’elle méritait, je choisis ma ligne de conduite.

Après m’être arrêté à ce projet je trouvai moyen de l’exécuter sans retard.

Je commis de nouveau la faute qui m’avait valu d’être fustigé par elle et, selon mon attente, elle me dit que rien qu’une vigoureuse flagellation n’était capable d’expier mon forfait.

Nous étions seuls, et je lui repartis immédiatement : „Ma chère Lady Lovesport, si cela peut vous être tant soit peu agréable de me donner le fouet, ne vous gênez pas, je vous prie, je suis tout prêt à vous satisfaire, que je mérite ou non ce châtiment.”

Elle me regarda fixement comme pour chercher à pénétrer mes véritables pensées et dit d’un air insouciant : „Petit impertinent, qu’est-ce qui a pu vous faire penser que j’éprouverais du plaisir à vous donner le fouet ?”

„Je ne sais pas au juste” répliquai-je, mais il m’a semblé, la dernière fois, que vous en éprouviez.”

Elle parut fort surprise, mais non pas fâchée, à ce qu’il me parut, et comme elle gardait le silence, je poursuivis hardiment : „Vous aviez négligé de bien serrer le bandeau dont vous m’aviez recouvert les yeux et j’ai trouvé moyen de le faire glisser de façon à voir jusqu’à quel point vous-même et une autre personne, vous vous divertissiez de mes efforts et des émotions produites par la flagellation.”

Là-dessus, elle rougit jusqu’au blanc des yeux, et parut fort troublée. Elle allait répliquer, mais l’interrompant, je lui dis :

„Veuillez me prêter quelques instants d’attention. Vous n’avez pas à craindre le moindre désagrément de ma part au sujet de cette affaire. Vous m’avez montré trop de bonté pour que je cherche jamais à vous payer d’ingratitude. Je comprends maintenant certaines choses un peu mieux qu’autrefois, mais bien qu’il se soit écoulé plus d’une année depuis qu’a eu lieu l’événement auquel je fais allusion, jamais un mot de cette affaire n’est sorti ou ne sortira de mes lèvres. Vous pouvez donc, je le crois du moins, avoir confiance en moi ; seulement, je vous en prie, ne me traitez plus comme un enfant de qui on doit se cacher. S’il peut vous être agréable de recommencer l’opération de l’année dernière, vous me trouverez toujours prêt et disposé à vous satisfaire de la façon que vous voudrez.

Elle rougit encore davantage et parut fort troublée. Elle ne savait que répondre et garda le silence.

— Je vous en prie, ajoutai-je alors, ne vous méprenez pas sur le sens de mes paroles, et n’imaginez pas que j’aie l’intention d’abuser de vos bontés ou de vous contraindre à quoi que ce soit qui puisse vous déplaire.

Vous allez, certes, me trouver moins enfant qu’autrefois, surtout en ce qui concerne certain petit objet dont l’état d’excitation sembla alors tant vous divertir ; mais je suis maintenant assez âgé pour savoir que nos sentiments là-dessus ne dépendent pas entièrement de notre volonté et que bien qu’une personne soit disposée à se laisser aller à son penchant pour quelqu’un, il est fort possible qu’elle ne soit pas pareillement disposée pour un autre. Tout ce que je puis dire, en conséquence, c’est que si je puis en quoi que ce soit contribuer à vos plaisirs, vous pouvez compter sur ma bonne volonté et vous pouvez être certaine que je ne chercherai en rien à exiger de vous aucune faveur ou à pousser les choses plus loin qu’il ne vous serait agréable.

Lady Lovesport parut fort étonnée, mais je crus remarquer, du moins, qu’elle n’était aucunement fâchée de mes paroles. Quand j’eus achevé, elle me fit asseoir à côté d’elle et me prit la main. Elle garda le silence pendant quelques minutes et je vis qu’elle réfléchissait évidemment au parti qu’elle devait prendre. Enfin elle me saisit par la taille en me donnant un baiser plein de passion et me parla en ces termes.

— Mon cher enfant, puisque vous m’avez montré tant de franchise, je veux vous imiter. Je suis fort surprise de ce que vous avez dit, car j’étais loin de me douter que vous aviez eu connaissance de ce qui s’était passé à l’occasion de votre flagellation, ou que vous aviez pu supposer qu’il y avait eu autre chose que le fait de cette flagellation. Il n’entrait certainement pas dans mes intentions que vous en eussiez connaissance. Car à cette époque vous n’étiez pour moi qu’un enfant. Je fus, à la vérité, très surprise de voir des symptômes aussi virils se manifester en vous, bien que la nature du délit qui vous valait ce châtiment, aurait dû m’ouvrir les yeux. Mais avant de poursuivre, il faut que vous me racontiez sans détours tout ce dont vous fûtes témoin à cette occasion.

Je répondis que j’étais prêt à lui obéir et je fis le récit détaillé de tout ce que vous m’aviez dit sur ce qui s’était passé. Elle me demanda alors comment j’avais pu être éclairé sur ce sujet. J’évitai soigneusement de faire aucune allusion à ce qui s’était passé entre nous deux, mais je parlai des émotions produites, et par la flagellation et par la vue du spectacle dont je prétendais avoir été témoin. Je lui parlai aussi de mon rêve, où je lui fis jouer le rôle d’héroïne, et je lui dis quelles avaient été les conséquences de ma curiosité à ce sujet et quels éclaircissements j’avais reçus de Sydney.

Elle parut se divertir de mon récit et montra des marques de satisfaction quand, répondant à ses questions à ce sujet, je lui donnai ma parole d’honneur que jamais je n’avais possédé de femme et que tous mes renseignements me venaient de mes jeunes camarades et du livre auquel j’avais fait allusion.

Quand j’eus achevé mon récit, et répondu à toutes ses questions, lesquelles avaient porté surtout sur les scènes de flagellation qui avaient eu lieu avec mes jeunes camarades, elle garda encore le silence pendant quelques instants. Enfin elle me dit : Mon cher enfant, je vois d’après la prudence dont vous avez fait preuve, que je puis me fier à vous, et désormais vous n’aurez plus à vous plaindre d’aucune réticence de ma part. Je n’ai jamais eu à me plaindre de votre conduite, car, bien que parfois j’aie dû vous punir, j’ai vu clairement que vos défauts n’étaient que ceux d’un jeune garçon sans expérience, qu’ils se passeraient avec l’âge, et je dois vous dire que pendant l’année qui vient de s’écouler j’ai été plus que jamais satisfaite de votre conduite. J’étais cependant à cent lieues de me douter que ce changement ne devait pas être attribué, comme je le pensais, à l’âge qui vous apportait un surcroît de sagesse et de bon sens ; je reconnais maintenant que chez vous, ces deux qualités se sont développées au delà de mes espérances, et que je puis sans crainte vous fournir les explications que je désirais remettre à une époque plus reculée et qui, jusqu’à un certain point, vous révéleront le secret de ma conduite. Vous n’ignorez pas que feu mon mari était beaucoup plus âgé que moi. Je me décidai, pour certaines raisons de famille, dans lesquelles il est inutile d’entrer, mais qui intéressaient certaines personnes beaucoup plus que moi-même, de l’épouser alors que j’étais presque encore une enfant. Je reconnus bientôt mon erreur, et je m’aperçus que le rang et les richesses ne tiennent pas lieu de ces plaisirs qu’une jeune fille a le droit d’attendre du mariage, mais que mon mari, — je ne tardai pas à m’en apercevoir, — était absolument incapable de me donner. Tous ses vains efforts restaient insuffisants et au lieu d’éteindre le feu qui me dévorait, ils ne faisaient qu’exciter mes désirs.

Après que j’eus subi ce supplice de Tantale pendant quelques mois, mon mari me dit qu’il n’y avait qu’un seul moyen qui pût lui rendre sa vigueur et le stimuler assez pour le mettre à même d’éteindre le feu qui me dévorait.

„Pour y arriver, ma chère âme”, dit-il, „il n’y a qu’un moyen : c’est de me fouetter jusqu’à ce que se produise l’effet voulu.” Vous n’aurez pas de peine à croire que pareille proposition, faite par un vieillard à une jeune fille inexpérimentée, ne pouvait manquer de provoquer chez elle un sentiment de dégoût ; et en effet, au premier abord, je me sentis révoltée ; mais bientôt, me laissant fléchir, je consentis à combler ses vœux. Cet étrange remède, cependant, ne répondit qu’à moitié à son attente, mais le mit à même de calmer un peu — bien peu hélas ! — les furieux désirs que ses premières tentatives avaient éveillés en moi. Le résultat, s’il ne fut pas, pour tout dire, des plus satisfaisants, le fut assez, du moins, pour m’engager à me prêter désormais à ses fantaisies. Non content de présenter son propre postérieur au martinet, il voulut que je reçusse le fouet à mon tour. La glace une fois rompue, je consentis sans trop me faire prier, et depuis cette époque, j’acquis peu à peu, pour ce genre d’exercice, un goût qui n’a fait que devenir de plus en plus vif. Vous n’êtes pas sans savoir que mon mari m’a laissé la presque totalité de ses biens, mais à la condition de ne pas me remarier et sous peine de déchéance de mes droits au cas où je convolerais en secondes noces, mais ce que vous ne savez pas, jeune coquin, c’est que vous êtes vous-même la cause de cette situation, et que c’est à vous que ses biens devraient revenir au cas où je ne remplirais pas les clauses du contrat. J’ai toujours pensé que mon mari ne s’était pas montré très juste à votre égard en ne vous attribuant pas une part plus considérable, et quoique jusqu’ici je me sois bien gardée d’aucune démarche qui pût m’empêcher d’en agir avec vous selon vos mérites, j’ai fait en sorte qu’en cas d’accident, vous receviez des preuves matérielles de ma sollicitude, et j’ai pris toutes les dispositions nécessaires pour qu’il vous revienne une bonne partie des biens de votre parent. Comme je n’ai pour toutes ressources que les rentes que m’a laissées mon mari, je n’ai pu songer à me remarier, d’autant plus que Everard, le seul homme que j’aie jamais aimé, est loin d’avoir de la fortune, bien qu’il doive plus tard hériter de biens considérables. Mais comme nous sommes fort attachés l’un à l’autre, nous nous sommes crus libres de nous dispenser de certaines formalités et de vivre ensemble maritalement. Comme il avait acquis, en pension, le goût des pratiques que m’avait enseignées mon mari, nous nous sommes accoutumés à nous y livrer et nous les exerçons, de temps à autre, sur un nouveau sujet, toutes les fois que l’occasion s’en présente. Je lui ai ménagé à plusieurs reprises le spectacle d’une fille nue que je fouettais devant lui, et lui de son côté m’a fourni l’occasion d’assister à ses plaisirs avec Suzanne et autres filles qu’il a possédées pendant son séjour chez moi. Maintenant, Henri, mon chéri ! mettons-nous à l’œuvre, car je punis toujours, et je punis encore, quand j’ai promis de le faire. Puis se levant, elle se mit à me dépouiller de mes vêtements. Quel beau garçon vous faites maintenant ! quelles jambes et quelles cuisses ! ah ! les belles formes ! fit-elle en passant ses mains sous ma chemise, et promenant des doigts caressants sur mes fesses, sur mes cuisses et sur mes reins. Inutile de décrire l’effet produit par ces caresses sur certain objet rebelle, mais elle n’y prit point garde, et pourtant j’étais convaincu qu’elle n’avait pas manqué de s’en apercevoir. Je pensai aussi que certains mouvements fébriles qui parfois semblaient agiter son corps, devaient jusqu’à un certain point, être attribués à la présence de cet objet passionné. Son attitude m’encouragea à agir de mon côté, et voyant que sa robe n’était retenue que par ses bras et que ses jupons ne tenaient qu’à un cordon serré autour de la taille, je dénouai immédiatement ce faible lien et plaçant une main sur chacun de ses bras, je les ramenai à ses côtés, faisant ainsi glisser par-dessus les manches de la robe, Aussitôt, robe et jupons tombèrent à ses pieds et elle m’apparut ravissante, en chemise. Cela se fit sans aucune résistance de sa part, mais elle s’écria : „Fi le vilain, savez-vous que c’est très mal ce que vous faites là ? Alors, n’y tenant plus, je la serrai tendrement dans mes bras et couvris de baisers brûlants son visage, son cou et son sein. Elle se soumit tout d’abord fort tranquillement à mes caresses. Elle me les rendait même en partie, quand soudain, sentant sans doute le petit coquin d’en bas qui profitait de l’heureuse diversion, et qui se heurtait audacieusement à ses cuisses et à son ventre nu, — car son état de raideur lui avait permis de soulever nos chemises et de commencer l’attaque. — „Allons, allons, petit méchant, dit-elle, cela ne peut se passer ainsi ; vous oubliez déjà vos promesses et en vérité nous ne faisons rien qui vaille.”

Nous nous trouvions, à ce moment, tout près du canapé. Se dégageant de mes bras, elle m’y fit asseoir, et se mit en devoir de retirer entièrement mon pantalon lequel traînait encore sur mes chevilles. Comme je soulevais mes jambes pour lui faciliter cette opération, je m’arrangeai de façon à retrousser ma chemise jusqu’en haut de mes cuisses, de façon à me montrer nu jusqu’au nombril. Je crus m’apercevoir que ses yeux exprimaient du contentement lorsqu’ils s’arrêtaient sur l’emblème de virilité qui se présentait à ses regards tout agité et palpitant, se soulevant, puis retombant sur mon ventre à chaque vibration dont l’animaient les brûlants désirs de son maître. Je restai entièrement passif sous les mains de la belle Lady Lovesport qui, après m’avoir retiré mon pantalon, me fit mettre à genoux sur le canapé de façon à présenter mon postérieur aux coups de la verge.

Je remarquai qu’elle eut soin, en relevant ma chemise, de ne pas découvrir l’arme fulgurante qui s’agitait comme un diable dans un bénitier. J’en conclus qu’elle craignait peut-être de se livrer avec trop de complaisance à la contemplation du démon tentateur ; mais cette pensée ne fit que me confirmer dans mon dessein de le lui montrer autant que possible ; je trouvai bientôt moyen, en agitant mon corps, de retrousser la chemise de façon à exposer au grand jour le dard enflammé et menaçant. Cependant, je restai tranquillement dans la posture qu’elle m’avait indiquée, tournant seulement la tête de son côté afin de repaître mes yeux avides de la vue enivrante de ses ravissants appas. Sa chemise était négligemment entr’ouverte mais elle n’y prenait point garde.

Je pouvais, en conséquence, dévorer du regard et admirer à loisir son cou et son sein charmants ainsi que les rondeurs potelées de sa jambe fine et de ses blanches cuisses faites au tour. De temps à autre, j’entrevoyais ses plantureuses fesses et le glorieux temple de l’amour qui parfois, m’apparaissaient dans toute leur splendeur, quand, levant son bras d’ivoire, elle soulevait à son insu le voile jaloux qui dérobait à mes regards ces trésors divins. L’effet irrésistible du puissant aiguillon des coups de verges qui maintenant faisaient rage sur ma chair palpitante, ne se fit pas longtemps attendre. Les monticules arrondis brûlaient déjà d’un feu ardent qui ne tarda pas à embraser mon priape fulgurant. Mon corps se tordit, agité de mouvements convulsifs qui me faisaient plaisir tout en m’irritant. Lady Lovesport parut enchantée de l’effet manifeste que produisait sur moi la fessée, et elle suspendit de temps à autre les opérations, sans doute pour contempler plus minutieusement et en détail le champ du tournoi. Elle pressa de ses mains la surface brûlante des monticules blancs naguère et qui commençaient à prendre une teinte rosée puis, les promenant avec agilité sur ma chair nue, elle parut y trouver un plaisir extrême.

Enfin, me donnant un ardent baiser comme pour m’encourager à lui permettre de poursuivre son œuvre de volupté, elle reprit les verges. Ce manège dura longtemps, et enfin mes désirs, contenus à grand peine, devenaient si intolérables, que je m’attendais à chaque instant à voir couler la rosée du plaisir. J’imagine qu’elle dut soupçonner, à la vue de mes efforts passionnés, que telle serait l’issue prématurée du combat, car elle s’arrêta et me priant de me lever elle prit place sur le canapé. D’après ce que vous m’aviez dit, et d’après ses propres paroles, son action ne me surprit pas. Mais quand s’agenouillant devant moi, elle montra à mes regards ravis ses belles fesses blanches que j’allais meurtrir de coups de verge, je me jetai à genoux et les dévorai de mille baisers en jurant que jamais je n’aurais le courage de frapper des objets si charmants. Mon émotion la divertit, mais elle me dit de passer outre, car l’habitude de ces pratiques avait converti en plaisir ce que je pensais devoir lui causer de la douleur. Soyez sans crainte, ajouta-t elle, et frappez hardiment comme je faisais tout à l’heure, et comme vous l’avez fait pour vos camarades. Je me tranquillisai peu à peu, en m’apercevant que loin de lui faire mal, mes coups produisaient un effet tout contraire. En se mettant en posture, elle avait disposé sa chemise de façon à cacher la partie inférieure de son corps, mais comme ce léger vêtement glissait peu à peu sur ses fesses, de façon à gêner le jeu de la verge, je saisis ce prétexte pour la relever. Comme elle ne s’y opposait pas je la retroussai jusqu’aux aisselles et je pus de cette façon repaître mes regards de la vue de tous ses appas pendant qu’elle se tordait dans les désirs allumés en elle par le vigoureux aiguillon si vertement appliqué à son postérieur. Cette vue charmante m’enchanta. Vous le savez de reste ; bien que je connusse tous vos charmes naissants, je n’avais jamais contemplé de femme entièrement nue, car je ne compte pas le spectacle furtif que j’avais eu autrefois de Lady Lovesport au bain. Vous savez aussi que les appas appétissants de cette belle personne auraient fait damner un saint et vous pourrez vous faire une idée de l’effet que ses charmes exposés sans aucun voile, ainsi que le spectacle de ses mouvements lascifs, doivent avoir produit sur l’imagination et les sens d’un adolescent brûlant du désir d’être initié à tous les plaisirs exquis qu’un objet si charmant pouvait seul lui procurer. Peu après, emporté par la passion, je déposai les verges et me penchant sur elle, je caressai les ravissants promontoires qui alors commençaient à se teindre de l’éclat des roses.

Je collai mes lèvres brûlantes à la peau veloutée, la dévorant de caresses et de baisers comme pour lui demander pardon du cruel châtiment que je lui avais infligé. Mais je fus bientôt rappelé au devoir par Lady Lovesport qui me pria de reprendre les opérations, car ma tâche n’était pas terminée. Je lui obéis et continuai pendant quelque temps à cingler le voluptueux fessier. Chaque coup semblait attiser le feu de ses désirs et faisait tordre et palpiter son corps des pieds à la tête, de même que le mien s’était tordu dans pareille circonstance. Naturellement, j’avais grande envie de me livrer à un examen plus approfondi de la grotte enchanteresse qui, je le savais maintenant, pouvait me procurer des jouissances plus enivrantes que celles que j’avais éprouvées jusqu’ici et j’y dardais mes regards chaque fois que l’occasion s’en présentait. Les charmantes lèvres roses se voyaient en partie à travers l’épaisse toison de touffes frisées dont elles étaient ombragées et à mesure que croissait en intensité l’excitation lascive, je pouvais les voir s’ouvrir et se refermer comme si elles obéissaient à quelque influence irrésistible. Ah ! combien je brûlais de donner à ce charmant réceptacle quelque chose à serrer et à embrasser ! Mais je craignais trop d’offenser Lady Lovesport pour me hasarder à en faire seulement la proposition.

Peu après, à mon grand étonnement, et comme ses mouvements voluptueux s’accentuaient de plus en plus, je crus voir quelque chose apparaître de temps à autre entre les lèvres du charmant orifice, et cette petite chose me parut ressembler à une réduction de mon propre emblème de virilité. Désireux d’avoir l’explication de ce spectacle inattendu, je me baissai de nouveau pour l’examiner et redoublai mes caresses sur le joli postérieur. Mais, à mon grand regret, le petit objet se retira dans sa cachette et je n’osai explorer sa retraite pour le voir de plus près. En observant attentivement l’endroit cependant, je m’aperçus que lorsque je renouvelais l’application de la verge, le petit bijou se montrait de nouveau entre les lèvres de corail et quand j’activais le mouvement, il sortait entièrement de sa cachette. Ma curiosité et mon émotion étaient telles, que je ne pus m’empêcher de m’agenouiller et de mettre mon visage en contact avec la ravissante grotte que je couvris, ainsi que les parties avoisinantes, de brûlants et lascifs baisers. Tout à coup, il me vint à l’esprit que le genre de caresses dont vous aviez gratifié mon petit bijou et qui m’avaient donné tant de volupté pourraient peut-être agir de même sur Lady Lovesport ; et comme la drôle de petite chose, excitée par mes baisers, se montrait de nouveau hors de son fourreau de corail, je la saisis entre mes lèvres, et insérant le bout de ma langue dans l’orifice, je chatouillai et pressai la partie inférieure du petit prisonnier avec l’organe onctueux de la parole, l’enfonçant de temps à autre aussi loin que possible dans la délicieuse cavité. À peine eus-je entrepris cette lascive opération, que je sentis des mouvements fébriles agiter le corps charmant. Il se colla à mon visage, les fesses se remuèrent et je sentis le petit objet vibrer entre mes lèvres amoureuses. Cela dura bien une minute ou deux, puis un nouveau spasme fit vibrer tout le corps, les mouvements se ralentirent et je m’aperçus qu’une chaude rosée inondait ma langue et mes lèvres. Lady Lovesport alors sembla ne pouvoir plus garder la posture qu’elle avait prise et retomba peu à peu sur le canapé, sans mouvement, à l’exception des palpitations de son sein charmant. Ses yeux se fermèrent et elle sembla prête de se pâmer. Bref, il fut évident pour moi qu’elle éprouvait à ce moment les jouissances suprêmes du spasme amoureux. Je me couchai alors à côté d’elle, et jetant mes bras autour de son cou, je restai immobile à contempler les beaux traits de son visage, et pendant qu’elle se remettait de ses émotions, j’admirai les teintes de rose qui le couvraient d’un éclat fugitif.

Aussitôt qu’elle eut rouvert ses yeux dans lesquels le feu lascif avait fait place à l’expression d’un sentiment plus tendre, je collai mes lèvres brûlantes sur les siennes. Me rendant mes chaudes caresses, elle me serra étroitement sur son sein. Sa chemise était restée jusqu’à ce moment retenue sous ses bras, et en me couchant à ses côtés, j’avais eu soin de relever la mienne de la même façon, de sorte que lorsqu’elle me prit dans ses bras, nos corps nus se trouvèrent unis en un contact des plus voluptueux. Oh ! quelle sensation délirante que celle que courut en torrents de feu dans mes veines brûlantes quand je la tins ainsi toute nue entre mes bras, son sein palpitant collé au mien et mon arme raide et gonflée caressant ses cuisses et son ventre polis ! Ses mains commencèrent alors à se promener sur mon corps, dont elles caressèrent toutes les parties, sauf la plus importante, qu’elle prit soin de ne pas toucher quoiqu’elle semblât jouir de l’ardeur avec laquelle je la pressais contre son corps ravissant. Elle dut sentir les furieuses pulsations de l’arme qui vibrait et battait la chair veloutée voisine de l’entrée du temple glorieux, but de ses ardents désirs. Enfin je ne pus me défendre d’opérer une diversion en sa faveur. Je pris la blanche main que je guidai avec ménagement dans la direction voulue, et je la posai sur la brûlante braguette[1]. Puis pesant sur ses doigts, je les forçai, par une douce pression, à se refermer sur elle. Lady Lovesport ne fit aucune résistance, ce qui me ravit. Au contraire, après l’avoir retenue quelque temps, elle y fit des attouchements qui me causèrent une volupté extrême. Puis lâchant le pilier, elle se mit à jouer avec tous ses accessoires.

Il me serait impossible de décrire les sensations voluptueuses que me causèrent ses douces caresses, et mes désirs devinrent tels que je crus ne pouvoir plus les contenir. À chaque instant, je m’attendais à répondre à ses attouchements lascifs par la brusque irruption de l’essence du bonheur, mais elle s’interrompit tout à coup et retenant l’arme d’amour d’une main, de l’autre elle repoussa doucement mon visage de ses lèvres charmantes, de façon à pouvoir me regarder dans les yeux. Puis prenant la parole, elle me dit : „Oh, petit coquin que vous êtes, je le crains bien, ce méchant vaurien sera le tentateur des dames et les fera tomber dans le péché. Comment résister, en effet, aux attaques d’un si charmant combattant ?

Je lui jetai un regard suppliant, comme pour la prier d’avoir pitié de moi, et de se laisser aller à la tentation dont elle parlait, mais quelle ne fut pas ma consternation quand elle ajouta tout à coup : Voyons, mon cher Henri, que dirait Émilie si elle vous voyait dans cette situation et si elle se doutait du péché mignon que vous voulez me faire commettre ? Je me sentis fort troublé à ces paroles et je ne pus prononcer un seul mot. Je restai à la contempler, ne sachant que dire ni que faire. Ma surprise de l’entendre aborder ce sujet de conversation à un moment pareil et la pensée que, malgré mes bonnes intentions à votre égard je commettais cependant, jusqu’à un certain point, un acte d’infidélité envers vous, m’interloquèrent au point que je sentis mon valeureux champion, qui jusqu’alors avait dressé son écarlate étendard avec tant de vigueur et de puissance, perdre tout à coup de ses formidables dimensions et mollir sous ses doigts. Elle s’en aperçut et poursuivit en raillant : Ah ! je vois bien que ce petit traître est tout honteux et qu’il se repent de son infidélité envers sa dame ! Voyons, n’ai-je pas raison ? N’en est-il pas ainsi ? Ne craignez-vous pas qu’elle ne s’offense de votre mauvaise conduite ?

Je compris que je m’était trahi, et qu’il était inutile de chercher à dissimuler davantage. Évidemment, elle n’ignorait pas nos amours et elle ne serait point dupe des protestations, Je pus facilement me convaincre, du moins, qu’elle ne s’était pas formalisée du fait dont elle venait de m’entretenir et je jugeai qu’il valait mieux à tous égards lui montrer une entière franchise et m’en remettre à sa générosité, me fiant à sa bonté pour m’accorder le pardon de mes méfaits et pour assurer notre bonheur à venir. Je répliquai donc : Non, en vérité, Lady Lovesport, croyez-moi, ce n’est point la crainte, c’est la surprise seulement qui est cause de mon émotion passagère. Je n’appréhende en aucune façon qu’Émilie ait connaissance de nos relations, car je sais bien qu’elle a pour vous autant d’affection que moi et qu’elle vous est tout aussi reconnaissante de vos bontés. Je suis convaincu qu’elle ferait tout son possible et me permettrait de faire de même dans le seul but de vous plaire. J’avoue mon ardent amour pour elle, et je crois être payé de retour, mais je suis certain que jamais notre affection ne sera altérée par votre manière d’agir à notre égard, quelle qu’elle puisse être, qu’il ne s’élèvera entre nous aucun différend ; au contraire, je suis persuadé que si elle était présente, elle m’aiderait volontiers à contribuer de tout son pouvoir à ce qui peut vous être agréable et puisque nous sommes séparés pour le moment, bien loin de mettre [un] empêchement aux faveurs que vous daigneriez m’accorder elle sera enchantée d’apprendre que j’ai pu acquitter en partie notre dette de reconnaissance à tous deux en contribuant à vos plaisirs, et je suis certain que son contentement ne sera pas moindre en apprenant que de mon côté, il m’a été donné de les partager.

Quand j’eus fini de parler, elle colla de nouveau ses lèvres sur les miennes et me donnant un tendre baiser elle me dit : Merci, mon cher enfant. Votre franchise me plaît et je suis encore plus ravie de voir que je ne me suis pas trompée et que si vous aimez Émilie vous êtes également payé de retour. Loin de mettre des obstacles à votre amour, je suis enchantée de savoir qu’il existe et bien que vous puissiez me croire cruelle de vous avoir séparés pendant une année entière, mon seul but, en agissant ainsi, était de mettre votre amour à l’épreuve et de voir s’il résisterait à l’absence. En outre, jeune coquin, je craignais d’après ce que j’avais vu de ce petit méchant qui recommence de plus belle à me tourmenter, qu’il ne tarderait pas à jouer de mauvais tours à cette pauvre Émilie, qui n’est pas en âge de jouir de ses effets, et dans votre intérêt à tous deux, j’ai jugé qu’il valait mieux vous séparer, jusqu’à ce que vous soyez mieux en état de vous livrer aux plaisirs de l’amour.

Je dois même vous déclarer que, pour le moment, Émilie est trop jeune pour vous être confiée, et il faut que la séparation dure une année encore ; mais, après ce laps de temps, si votre affection est restée la même, je vous permettrai de vous aimer de la façon que vous voudrez.

Ses paroles me plongèrent dans un tel ravissement que je restai muet et qu’il ne me fut pas possible de témoigner ma reconnaissance autrement que par d’ardents baisers et de tendres caresses, qui me furent rendues aussitôt. „Et maintenant, mon cher enfant, continua-t-elle, quoique je pense qu’Émilie est encore trop jeune pour être initiée aux mystères de l’amour, vous vous êtes montré si digne de jouir de ses doux plaisirs qu’il serait cruel de vous condamner à une abstinence d’un an. La perspective de pouvoir au bout de cette année vous donner des marques réciproques d’amour vous engagera, en attendant, à contenir votre ardeur, de façon à ne pas porter atteinte à cette virilité qu’Émilie aura le droit, plus tard, de trouver dans vos embrassements, et dont la privation remplit de tant d’amertume le cœur de l’épouse, comme j’en ai fait la triste expérience.

Vous pouvez vous imaginer le bonheur et le ravissement dans lequel me plongèrent ces paroles qui annonçaient l’accomplissement prochain de nos plus chers désirs et bien que leur réalisation fût encore reculée, la certitude d’atteindre notre but me faisait prendre mon mal en patience. Vous pouvez imaginer ma reconnaissance envers Lady Lovesport et mon empressement à la lui témoigner. Je pensai, d’après ses dernières paroles, qu’elle voulait me donner à entendre que, dans notre situation actuelle, je pourrais mieux lui prouver ma gratitude par des actions que par des paroles, devoir bien doux pour moi, et comme je me doutai, en la voyant folâtrer avec le symbole de ma virilité, qu’elle en éprouverait un contentement égal au mien, je me hasardai à la prier de me laisser agir, et de vouloir bien m’initier aux véritables mystères de l’amour.

Loin de s’irriter de ma hardiesse, elle me répondit qu’elle ne voudrait pour rien au monde contraindre, en quoi que ce soit, mes inclinations, mais que, cependant, puisque je le désirais, elle ne pouvait résister aux sollicitations, si éloquentes du petit objet qu’elle caressait. Au reste, ajouta-t-elle, comme je ne puis songer à vous interdire la possession de toute autre femme, aussi bien que celle d’Émilie, je veux, du moins, bénéficier de vos premiers débuts dans le tournoi de l’amour.

Je ne lui répondis qu’en la pressant amoureusement entre mes bras ; puis, la couchant sur son dos, je me mis sur elle. Je n’éprouvai aucune difficulté à lui ouvrir les cuisses entre lesquelles je me plaçai, mais arrivé à ce point je ne sus comment continuer mes opérations. Étendu sur son ventre, poli, mon ardent champion frappait à coups redoublés à la porte, qu’il était si désireux de franchir, mais il ne pouvait trouver cette entrée, qui lui permettrai d’atteindre au but de ses désirs. S’apercevant de mon embarras Lady Lovesport s’empressa de me venir en aide. Elle saisit le chevalier errant qui faisait fausse route et le remit dans la bonne voie. Cependant il n’entra pas, même alors, d’un seul coup, et je fus forcé d’employer la force pour le pousser jusqu’au bout de l’étape. Ciel ! quelle délicieuse sensation, quand pour la première fois, l’arme d’amour pénétra dans la chair brûlante et que les replis veloutés du sanctuaire se refermèrent sur elle en la serrant étroitement ! Mes transports furent tels que je n’eus pas le courage d’en retirer un seul pouce, de crainte de rompre le charme de plaisir qui faisait vibrer mon corps tout entier.

Je restai pendant une minute ou deux au paroxysme de la volupté et mon arme enfoncée jusqu’à la garde. Pendant ce temps, mes lèvres et mes mains erraient sur son visage et sur ses charmes, et elles exprimaient par des actions plus éloquentes que la parole la reconnaissance dont j’étais pénétré pour les plaisirs célestes qu’elle me procurait. Mais je fus subitement rappelé à mon devoir par un mouvement voluptueux de Lady Lovesport qui semblait éprouver des jouissances égales aux miennes. Soulevant doucement ses fesses, elle se pressa contre moi, et retombant elle fit en sorte de séparer un peu nos corps de façon que la pointe de mon arme fût retirée jusqu’à l’entrée de sa gaîne charmante, puis, d’un bond en avant, elle l’y replongea de nouveau. Ce mouvement enchanteur, le premier dont j’éprouvais les effets entre les bras d’une femme, me rendit presque fou, et j’y répondis avec toute la véhémence et la vigueur dont m’animaient et ma jeunesse et mes ardents désirs.

J’avais craint que l’excitation à laquelle mon champion avait été soumis n’amenât prématurément la crise finale et ne m’empêchât de lui faire partager mes délices, mais je m’aperçus que mes craintes étaient vaines, car mes premières tentatives n’avaient fait qu’accroître ma force de résistance et pendant quelques minutes je me livrai à un mouvement rapide de va-et-vient ; mes efforts furent puissamment secondés par les mouvements passionnés de Lady Lovesport, tandis que ses baisers brûlants et ses caresses ardentes, ainsi que les éclairs qui brillaient dans ses yeux humides de volupté, témoignaient de l’effet produit par mes embrassements. Peu après, j’eus la satisfaction de voir ses yeux se fermer, ses bras se détendre, et son corps palpiter dans le paroxysme du spasme amoureux.

La facilité avec laquelle mon champion gonflé et raidi pénétrait dans le délicieux passage, me montra que, grâce à mes efforts virils, la fontaine d’amour venait de déborder.

À peine m’en étais-je aperçu, que je sentis s’échapper en torrents brûlants ma propre essence de virilité, avec plus d’impétuosité, et des sensations plus délirantes que celles que j’avais éprouvées jusqu’alors. Dans l’apaisement des désirs satisfaits, je retombai sur elle, laissant échapper toute mon âme dans un fleuve de bonheur céleste.

Nous restâmes longtemps étroitement embrassés en nous prodiguant les plus tendres caresses. Quand nous fûmes un peu plus calmes nous nous fîmes part des plaisirs que nous avaient causés nos ivresses. Je la remerciai mille fois, dans les termes les plus éloquents que je pus trouver, de tout le bonheur que je lui devais et je décrivis, aussi bien qu’il me fut possible, les émotions auxquelles j’avais été soumis. Elle me félicita, à son tour, d’un début si heureux sur le théâtre de l’amour et me dit en badinant que si je lui faisais éprouver autant de plaisir chaque fois que mon puissant champion chasserait sur ses domaines, elle se verrait même forcée de garder pour son propre usage les services de la délicieuse braguette[2].

Je voulais conserver les positions que j’avais emportées d’assaut, car je me sentais capable de reprendre les hostilités et de gagner une nouvelle victoire mais elle voulut me faire retirer le joli petit donneur de plaisir, comme elle l’appelait, afin de lui présenter ses remercîments sous forme de baisers et de caresses, avant de recommencer les jeux ; je fus obligé d’accéder à ses désirs et je retirai doucement le captif de son étroite prison. Elle me coucha alors sur le canapé, et s’armant d’une serviette, elle fit disparaître les traces du combat. Après avoir achevé sa propre toilette, elle m’enleva ma chemise, et s’agenouillant sur un coussin elle se livra à un examen approfondi de tout mon corps. Pas un seul de mes charmes n’échappa à ses caresses et à ses baisers ; visage, cou, poitrine, ventre, fesses, cuisses, tout passa à l’inspection et fut baisé par ses lèvres agiles et capricieuses. Inutile de dire que le chef d’œuvre de la nature lui-même, avec ses curieux accessoires reçut sa large part des caresses. Elle maniait et chatouillait la majestueuse colonne qui n’avait rien perdu de sa raideur, puis elle s’occupait des réceptacles du plaisir qu’elle caressait à leur tour d’une façon si voluptueuse que, arrivé de nouveau au comble de l’excitation amoureuse, je la suppliai de s’arrêter et de me permettre encore d’éteindre le feu qui me dévorait, en plongeant l’instrument brûlant dans le seul bain qui pût calmer sa rage.

Elle se mit à rire et me dit qu’il fallait obéir à ses ordres et lui permettre d’apaiser à sa façon l’orage qu’elle avait provoqué. Après quelques instants de badinage amoureux avec mes charmes nus, elle s’agenouilla et se plaça sur moi, puis se baissant elle saisit l’instrument du plaisir entre ses lèvres gourmandes, le suçant et le chatouillant du bout de sa langue rose. Je saisis l’occasion, et au moment où elle se baissait je relevai sa chemise et la tirai par-dessus sa tête de façon à découvrir ses appas. Elle sembla comprendre mon intention et désireuse de me seconder dans mon dessein, elle se leva sur ses genoux et resta quelque temps en cette posture, me permettant ainsi de repaître mes yeux ravis du spectacle enchanteur de toutes les beautés de ses opulents appas. De son côté, elle contemplait avec une égale attention mon corps d’adolescent, tandis que je me tenais couché sous elle tout palpitant de désirs et dans tout le ravissement des premières jouissances. Puis se portant en avant, elle se coucha sur moi et colla son corps contre le mien. Prenant mon priape raidi elle le maintint dans la bonne direction de sorte que pendant qu’elle retombait sur moi, il se glissa tout naturellement dans la délicieuse cavité. Nous unissant en un contact parfait nos poitrines, nos ventres et nos cuisses se collèrent si étroitement, que je sentis la forêt de touffes épaisses du mont de vénus venir jouer sur les surfaces encore presque nues qui avoisinaient mon emblème de virilité, où quelques boucles rares et peu fournies ornaient ce bel instrument, vierge encore tout à l’heure. Elle se chargea alors de tout le labeur, me disant de rester immobile pendant qu’elle se remuait sur mon arme raidie, la pressant et la chatouillant avec des torsions de son splendide fessier. C’est alors que je crus devenir fou de volupté et de lascifs désirs !

Après que notre conjonction se fut effectuée, nous nous livrâmes à des mouvements lents et doux, répétés mille fois, avec un léger temps d’arrêt, et accompagnés de brûlants baisers sur la bouche et sur le sein. Elle se souleva de nouveau, tout en gardant le captif dans sa douce prison et se mit à califourchon sur moi, contemplant avec admiration mon visage empourpré et qui resplendissait des feux de la volupté. Les lèvres charnues de son vagin charmant serraient et comprimaient dans leurs replis veloutés le captif enchanté, avec des effets si ravissants que je ne savais au juste laquelle des deux positions me procurait le plus de plaisir. Elle changea ainsi de posture deux ou trois fois, se complaisant dans les sensations agréables que notre tendre union et son badinage lascif nous procuraient à tous deux. Enfin le moment arriva où je ne pus contenir plus longtemps mes furieux désirs.

Pendant qu’elle retombait de nouveau sur ma poitrine, je l’enlaçai de mes bras et me collant contre elle je donnai un vigoureux coup de reins et j’enfonçai à plusieurs reprises mon arme furieuse dans sa prison. Elle reçut et me rendit mes attaques avec une impétuosité non moins grande, et pendant deux ou trois minutes le combat se poursuivit avec acharnement. Enfin, parvenu au comble de la fureur lascive, mes écluses s’ouvrirent de nouveau, et je lançai un torrent de lave brûlante qui pénétra en elle par une suite de jets rapides et qui me fit éprouver des jouissances enivrantes. Elle poursuivit ses opérations pendant cette agréable émission, mais plus lentement, ajoutant à mes sensations par la pression qu’elle exerçait sur la surface entière de l’arme d’amour. Les gouttes brûlantes avaient à peine cessé de couler qu’elle fondit à son tour en un spasme enchanteur. Anéantie par la jouissance elle retomba toute palpitante et presque pâmée sur ma poitrine.

Quand nous nous fûmes remis de l’excès du plaisir, je la priai avec instance de me laisser commencer un nouveau et troisième combat en lui faisant remarquer que ma vigueur n’avait nullement souffert. Elle ne voulut rien entendre, disant que, si elle devait en juger par la fatigue qu’elle éprouvait elle-même, elle était convaincue que j’en avais fait assez pour cette fois. Elle ajouta qu’elle consentait cependant à reprendre les hostilités le lendemain et à continuer par ses savantes leçons à m’initier aux plaisirs de l’amour.

Nous nous amusâmes ainsi jusqu’au retour de M. Everard, Lady Lovesport m’avait bien recommandé tout d’abord de garder le secret sur les faveurs qu’elle m’avait accordées, et elle m’avait fait connaître le motif de cette recommandation. Il paraît que, d’après leurs conventions, Everard devait l’épouser aussitôt qu’il serait entré en possession de son héritage. Mais, comme cet événement pouvait se faire attendre quelques années encore, ils avaient pensé qu’on pourrait peut-être prendre d’accord avec moi, des dispositions en vertu desquelles Lady Lovesport, à l’occasion de mon mariage avec Émilie, m’abandonnerait la moitié de la fortune de son défunt mari, à la condition qu’elle garderait l’autre moitié, même au cas où elle épouserait Everard. Inutile d’ajouter que je consentis avec empressement à cette proposition qui devait assurer notre bien-être ainsi que notre bonheur.

Cette affaire terminée, Lady Lovesport m’avoua qu’il lui répugnait de renoncer entièrement à nos relations intimes, du moins jusqu’au moment où vous atteindriez l’âge qui vous donnerait des droits exclusifs sur ma personne, et elle fit observer que nous pourrions poursuivre le cours de nos plaisirs en y associant la jeune Suzanne. Elle avait quelquefois opéré sur cette fille en présence de M. Everard, et elle me proposa de nous réunir tous. Je devais jouir de la possession de Suzanne en même temps que M. Everard jouirait de Lady Lovesport.

De cette façon les soupçons et la jalousie de celui-ci ne pourraient s’éveiller et il nous serait loisible, en son absence, de nous divertir comme d’habitude. Tout d’abord, j’hésitai à commettre ce nouveau crime de haute trahison contre vos charmes, mais Lady Lovesport m’en montra la nécessité si je tenais à obtenir de nouveau ses faveurs et argua de l’impossibilité où je me trouverais de vous rester fidèle après avoir goûté au fruit de l’arbre de la science. Elle acheva de vaincre enfin mes scrupules, en m’assurant qu’elle avait lieu de croire que vous ne vous montreriez pas bien sévère à ce sujet et elle me donna à entendre que si je n’avais point d’autre rival, j’avais du moins un concurrent sérieux dans la personne d’une certaine miss Lucie, laquelle ne se montrerait pas trop malhabile à me remplacer auprès de vous et qui saurait vous procurer tous les plaisirs que je m’imaginais être seul à pouvoir vous donner. J’espère pouvoir, un jour, trouver l’occasion de récompenser dignement la voluptueuse miss Lucie pour toutes les faveurs dont elle vous à comblée et si vous ne me permettez pas de le faire moi-même, je vous propose un remplaçant qui, j’ai lieu de le croire, saura donner toute la satisfaction possible à ses désirs lascifs.

Mais comme je pars demain, et que je n’aurai plus l’occasion de vous écrire, je dois remettre jusqu’à nouvel ordre le récit de mes aventures ultérieures. Je raconterai de quelle façon je présentai à Lady Lovesport et à M. Everard mes amis Sidney et Albert, et quel fut leur ravissement quand, pour les récompenser de leur complaisance à se soumettre sans hésiter à la discipline du fouet et de la bonne volonté dont ils firent preuve en se prêtant à nos plus fantastiques caprices, on leur permit de caresser les appas plantureux de l’appétissante Suzanne et de prodiguer à cette jeune personne toutes les marques imaginables de leur ardeur.

à vous pour la vie
Henri.
FIN.
  1. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot object (objet, chose) dans l’édition anglaise.
  2. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot charmer (séducteur) dans l’édition anglaise.