Le Monde comme volonté et comme représentation/Supplément au quatrième livre/Chapitre XLII

Traduction par A. Burdeau.
Félix Alcan (Tome troisièmep. 321-327).


CHAPITRE XLII
VIE DE L’ESPÈCE


Dans le chapitre précédent j’ai rappelé que les idées (platoniciennes) des différents degrés d’êtres, objectivation adéquate de la volonté de vivre, se présentent dans la connaissance individuelle, liée à la forme du temps, comme les espèces, c’est-à-dire comme la série des individus successifs et identiques unis par la chaîne de la génération, et qu’ainsi l’espèce est l’idée (ειδος, species) étendue et délayée dans le temps. Par conséquent, l’essence intime de tout être vivant réside tout d’abord dans son espèce, et celle-ci pourtant n’existe à son tour que dans les individus. Sans doute c’est dans l’individu seul que la volonté parvient à la conscience de soi, et ainsi elle n’a de connaissance immédiate d’elle-même que celle de l’individu ; néanmoins la conscience, présente au fond de nous-mêmes, que l’espèce est l’objectivation réelle de son être, apparaît dans ce fait que les intérêts de l’espèce, en tant qu’espèce, c’est-à-dire les rapports sexuels, la procréation et l’entretien de sa progéniture, prennent, aux yeux de l’individu, une importance et un intérêt supérieurs à tout. De là chez les animaux le rut, avec sa véhémence si bien décrite par Burdach (Physiologie, vol. I, §§ 247, 257), de là le soin et les caprices de l’homme dans le choix du second individu qui doit lui servir à satisfaire l’instinct sexuel ; de là parfois l’exaltation de cet instinct jusqu’à l’amour passionné, à l’examen approfondi duquel je consacrerai un chapitre spécial ; de là aussi, enfin, l’affection sans bornes des parents pour leur progéniture.

Dans les Compléments au second livre, j’ai comparé la volonté à la racine, l’intellect à la cime de l’arbre : rien de mieux au point de vue interne ou psychologique. Mais au point de vue externe ou physiologique, les parties génitales sont la racine ; la tête, le sommet. Sans doute les organes de nutrition sont, non pas les organes génitaux, mais les villosités intestinales : ce ne sont cependant pas ces villosités, mais les parties génitales qui sont la racine ; car c’est par elles que l’individu se rattache à l’espèce, où il puise sa racine. Physiquement, il est en effet un produit de l’espèce ; métaphysiquement, une image plus ou moins parfaite de l’idée qui, dans la forme du temps, se manifeste comme espèce. En conséquence du rapport ici noté, la plus grande vitalité, comme aussi l’affaiblissement du cerveau et des organes génitaux, sont des faits simultanés et connexes. L’instinct sexuel peut être regardé comme le jeu intérieur de l’arbre (l’espèce) sur lequel germe la vie de l’individu, semblable à une feuille qui est nourrie par l’arbre et contribue à le nourrir : de là vient la force de cet instinct et les racines profondes qu’il a dans notre nature. Châtrer un individu, c’est comme le retrancher de l’arbre de l’espèce, sur lequel il bourgeonne, et le laisser se dessécher une fois séparé ; c’est condamner son esprit à la décrépitude et ses forces physiques au dépérissement. — D’autres faits confirment ces vues. À la suite du travail accompli en vue de l’espèce, c’est-à-dire de la fécondation, il se produit chez tout animal un épuisement, un relâchement momentané de toutes les forces, et même, chez la plupart des insectes, une mort presque immédiate, ce qui faisait dire à Celse : seminis emissio est partis animæ jactura. Chez l’homme, l’extinction de la force génératrice annonce que l’individu marche désormais vers la mort ; l’usage immodéré de cette force abrège la vie à tout âge : la continence, au contraire, accroît toutes les forces, et surtout la force musculaire, ce qui en faisait une partie intégrante de la préparation des athlètes grecs ; cette continence prolonge même la vie de l’insecte jusqu’au printemps suivant : voilà autant de preuves de ce que la vie de l’individu n’est au fond qu’un emprunt fait à l’espèce et que toute force vitale n’est, pour ainsi dire, qu’une force spécifique endiguée entre les formes de l’individu. Et toute l’explication consiste en ce que le substratum métaphysique de la vie se manifeste immédiatement dans l’espèce, et seulement par l’intermédiaire de l’espèce dans l’individu. Aussi les Hindous, qui, dans le Lingam et l’Ioni, honorent le symbole de l’espèce et de l’immortalité attachée à l’espèce, y voient-ils aussi comme une contre-partie de la mort et en font-ils justement les attributs de la divinité préposée à la mort, les attributs de Schiwa.

Mais tout mythe, tout symbole une fois écartés, la violence de l’instinct sexuel, la vive ardeur et le sérieux profond que tout animal et l’homme aussi apportent à en servir les intérêts, attestent que, par la fonction destinée à le satisfaire, l’animal appartient à ce qui est le siège propre et supérieur de son être véritable, c’est-à-dire à l’espèce ; toutes les autres fonctions et organes, au contraire, ne servent immédiatement qu’à l’individu, dont l’existence, en dernière analyse, n’est que secondaire. Cet instinct, sorte de résumé de l’être animal tout entier, est encore par sa violence l’expression en nous de la conscience que l’individu n’est pas fait pour durer, et par là qu’il doit mettre toutes ses espérances dans la conservation de l’espèce, siège et séjour de son existence véritable.

Représentons-nous maintenant, pour plus de clarté, un animal dans son rut et dans l’acte de la génération. Il témoigne d’une gravité et d’une ardeur que nous ne lui avons jamais connues autrement. Que se passe-t-il donc en lui ? — Sait-il qu’il doit mourir et que de l’acte accompli par lui en ce moment doit naître un individu nouveau, mais complètement semblable à lui et destiné à le remplacer lui-même ? — De tout cela il ne sait rien, incapable qu’il est de réflexion ; mais il a pour la perpétuité de son espèce les mêmes soins passionnés que s’il savait tout ; car il a conscience de vouloir vivre et exister, et c’est le plus haut degré de ce vouloir qu’il exprime par l’acte de la génération. Voilà tout ce qui se produit alors dans sa conscience. C’est qu’aussi il n’en faut pas plus pour assurer la permanence des êtres, et cela justement parce que la volonté est la racine, la connaissance un simple rameau adventice. De là vient justement aussi que la volonté peut se passer à l’occasion des lumières de la connaissance, et dès que dans son originalité primitive elle s’est déterminée, dès lors ce vouloir s’objectivera de lui-même dans le monde de la représentation. Or si cette forme animale déterminée, telle que nous nous la sommes représentée, est bien ce qui aspire à la vie et à l’existence ; cette vie et cette existence, elle les veut, non pas d’une façon toute générale, mais réalisée dans cette forme précise. Aussi est-ce la vue de sa forme dans un individu femelle de son espèce qui excite la volonté de l’animal à l’acte de la génération. Considéré du dehors et sous l’apparence du temps, ce sien vouloir apparaît comme une de ces formes animales maintenues durant un temps infini par la substitution sans cesse répétée d’un individu à un autre, c’est-à-dire par le jeu alternatif de la génération et de la mort qui ne semblent être encore, à ce point de vue, que les pulsations de cette forme (ιδεα, ειδος, species) d’une éternelle durée. On peut les comparer à ces forces d’attraction et de répulsion, dont l’antagonisme constitue la matière. — Ce qu’on vient de signaler chez l’animal vaut aussi pour l’homme : car si, chez lui, l’acte de la génération s’accompagne d’une connaissance absolue de sa cause finale, loin pourtant d’être guidé par cette connaissance, il procède immédiatement de la volonté de vivre, dont il est la concentration. Il faut, en conséquence, le mettre au nombre des actions instinctives. Car, aussi peu que dans la génération, l’animal dans l’exercice de ses instincts ouvriers est dirigé par la connaissance du but à atteindre : ici encore c’est la volonté qui se manifeste dans la partie principale sans recourir à l’intervention de la connaissance, sur laquelle, dans les deux cas, elle ne s’en remet que pour le détail. La génération est en quelque sorte le plus merveilleux des instincts artistiques, et celui dont l’œuvre est la plus surprenante.

Ces considérations nous expliquent pourquoi l’appétit sexuel est empreint d’un caractère bien différent de tous les autres : il n’en est pas seulement le plus fort, il est même spécifiquement de nature plus puissante qu’aucun autre. Il est partout tacitement supposé, comme inévitable et nécessaire, et n’est pas, à l’exemple des autres désirs, affaire de goût et d’humeur : car il est le désir qui forme l’essence même de l’homme. En conflit avec lui, aucun motif n’est assez solide pour se flatter d’une victoire certaine. Il est tellement pour nous l’affaire principale que, forcés de renoncer à le satisfaire, nous ne trouvons de dédommagement dans aucune autre jouissance, et, pour l’assouvir, l’animal et l’homme affrontent aussi tous les dangers, toutes les luttes. Une expression naïve de ce sentiment naturel est, sur la porte ornée d’un phallus du lupanar de Pompéi, l’épigraphe connue : Hic habitat felicitas, naïveté à l’égard de celui qui entrait, sarcasme ironique à l’adresse de celui qui sortait, trait en soi-même plaisant et humoristique. — Nous trouvons, au contraire, une expression grave et digne du pouvoir infini de l’instinct générateur dans l’inscription gravée par Osiris (selon Théo de Smyrne, De musica, ch. xlvii) sur une colonne qu’il consacrait aux dieux éternels : « À l’esprit, au ciel, au soleil, à la lune, à la terre, à la nuit, au jour, et au père de tout ce qui est et ce qui sera, à Eros » ; et de même dans la belle apostrophe par laquelle Lucrèce ouvre son poème :

Æneadum genetrix, hominum divumque voluptas,
Aima Venus, etc.

À tout cela répond le rôle important que jouent les rapports sexuels dans le monde humain, où ils sont, à vrai dire, le centre invisible de tous les actes et de tous les faits, qui ressort de toutes parts sous les voiles dont on essaie de le couvrir. L’instinct sexuel est cause de la guerre et but de la paix ; il est le fondement de toute action sérieuse, l’objet de toute plaisanterie, la source inépuisable des mots d’esprits, la clef de toutes les allusions, l’explication de tout signe muet, de toute proposition non formulée, de tout regard furtif, la pensée et l’aspiration quotidienne du jeune homme et souvent aussi du vieillard, l’idée fixe qui occupe toutes les heures de l’impudique et la vision qui s’impose sans cesse à l’esprit de l’homme chaste ; il est toujours une matière à raillerie toute prête, justement parce qu’il est au fond la chose du monde la plus sérieuse. Le côté piquant et plaisant du monde, c’est que l’affaire principale de tous les hommes se traite en secret et s’enveloppe ostensiblement de la plus grande ignorance possible. Mais en fait on voit à tout moment cet instinct se placer de lui-même, en maître véritable et héréditaire du monde, par la seule plénitude de son pouvoir, sur son trône séculaire et jeter de là des regards méprisants, mêlés de rire, sur les dispositions prises pour l’enchaîner, pour l’emprisonner, pour le borner tout au moins, et, là où il est possible, pour l’étouffer tout à fait, ou le maîtriser en tout cas de façon à ne le laisser paraître au jour que comme une affaire secondaire et toute subalterne. — Tous ces faits s’accordent avec l’idée que l’instinct sexuel est la substance de la volonté de vivre, qu’il en représente ainsi la concentration ; aussi avais-je justement appelé dans mon texte les parties génitales le foyer de la volonté. Oui, on peut le dire, l’homme est un instinct sexuel qui a pris corps ; sa naissance est un acte de copulation, le désir de ses désirs est un acte de copulation, et seul cet instinct rattache et perpétue l’ensemble de ses phénomènes. Sans doute la volonté de vivre se manifeste d’abord en tant qu’effort pour la conservation de l’individu ; mais ce n’est là pourtant qu’un échelon vers l’effort pour la conservation de l’espèce, effort d’autant plus violent que la vie de l’espèce surpasse celle de l’individu en durée, en étendue et en valeur. Par là l’instinct sexuel est la manifestation la plus parfaite de la volonté de vivre ; il en est le type le plus nettement exprimé, et cette idée concorde avec celle qu’il est le germe des individus, comme le plus puissant de tous les souhaits de l’homme naturel.

Il y a place encore ici pour une observation physiologique bien faite pour jeter quelque lumière sur la théorie fondamentale exposée par moi au second livre. L’instinct sexuel, nous venons de le voir, est la plus violente des passions, l’appétit des appétits, la concentration de tout notre vouloir, et, par suite, toute satisfaction de cet instinct qui répond exactement au désir de l’individu, c’est-à-dire aussi au désir dirigé vers un individu déterminé, est comme le comble et le faîte de son bonheur, le but dernier de ses efforts naturels : en y atteignant il croit avoir tout atteint, en le manquant il croit avoir tout manqué. De même, en corrélation physiologique avec ce qui précède, nous trouvons dans la volonté objective, c’est-à-dire dans l’organisme humain, le sperme comme la sécrétion des sécrétions, la quintessence de tous les sucs, le produit dernier de toutes les fonctions organiques, et nous avons là une nouvelle preuve de ce que le corps n’est autre chose que l’objectivation de la volonté, c’est-à-dire la volonté même sous la forme de la représentation.

À la procréation se rattache la conservation de la progéniture, et à l’instinct sexuel l’amour paternel, éléments qui perpétuent la vie de l’espèce. En conséquence, l’affection de l’animal pour sa progéniture a, comme l’instinct sexuel, une puissance de beaucoup supérieure à celle des efforts tournés vers la simple conservation de l’individu lui-même. La preuve en est que les animaux même les plus paisibles sont tout prêts à affronter pour leur progéniture, au péril de leur vie, le combat même le plus inégal, et que, chez presque toutes les espèces animales, la femelle, pour protéger ses petits, va au-devant de tous les dangers, et dans bien des cas même au-devant d’une mort assurée. Chez l’homme cet amour instinctif des parents trouve un guide et une règle dans la raison, c’est-à-dire dans la réflexion ; parfois aussi il y trouve un obstacle, qui, pour les mauvaises natures, peut aller jusqu’à la méconnaissance complète de cet instinct : aussi est-ce chez les animaux que nous pouvons en observer les effets dans leur état le plus pur. En soi-même il n’est pourtant pas moins fort chez l’homme, et, là aussi, nous le voyons, dans certains cas, surmonter l’amour de soi et s’élever jusqu’au sacrifice de la vie individuelle. Par exemple, les journaux français nous rapportaient naguère encore qu’à Chabars, dans le département du Lot, un père s’était enlevé la vie, pour faire de son fils, atteint par le sort et astreint au service militaire, un fils aîné de veuve et lui assurer ainsi un cas de dispense. (Galignani’s Messenger du 22 juin 1843.) Cependant chez les animaux, incapables de réflexion, l’instinct de l’amour maternel se manifeste sans intermédiaire et sans altération, par suite dans une pleine clarté et dans toute sa force. Au fond il est chez l’animal l’expression de la conscience que son être véritable réside plus directement dans l’espèce que dans l’individu, et qu’alors il lui faut sacrifier sa vie pour maintenir l’espèce dans ses petits. Ici donc, comme aussi dans l’instinct sexuel, la volonté de vivre devient dans une certaine mesure transcendante, puisqu’elle étend sa conscience, inhérente à l’individu, par-delà cet individu même, jusqu’à l’espèce. Pour ne pas donner seulement une idée abstraite de cette seconde manifestation de la vie de l’espèce, mais la rendre présente à l’esprit du lecteur dans toute sa grandeur et toute sa réalité, je vais produire quelques exemples de la puissance infinie de l’instinct d’amour maternel.

Poursuivie, la loutre marine saisit son petit et plonge avec lui : revient-elle, pour respirer, à la surface de l’eau, elle le couvre de son corps et, pendant qu’il se sauve, reçoit les traits du chasseur. — On ne tue une jeune baleine que pour attirer la mère, qui accourt à son aide et l’abandonne rarement, tant qu’elle vit encore, même atteinte par plusieurs harpons. (Scoreby, Journal d’un voyage de pêche à la baleine, traduit de l’anglais par Kries, p. 196.) — Près des trois Iles Royales, dans la Nouvelle-Zélande, vivent des phoques de grandeur colossale, appelés éléphants de mer (phoca proboscidea). Ils nagent en troupe bien ordonnée tout autour de l’île, et se nourrissent de poisson ; mais ils trouvent sous les eaux certains ennemis, à nous inconnus et terribles, dont ils reçoivent souvent de cruelles blessures ; aussi leurs courses en commun exigent-elles une tactique toute spéciale. Les femelles mettent bas sur le rivage ; pendant le temps de l’allaitement qui suit, durant environ sept à huit semaines, tous les mâles forment autour d’elles un cercle fermé, pour les empêcher de céder à la faim et de descendre à la mer ; si elles tentent de le faire, ils s’y opposent en les mordant. Ainsi ils jeûnent tous ensemble de sept à huit semaines durant et maigrissent tous beaucoup, et tout cela pour ne pas laisser leurs petits se risquer dans la mer, avant d’être en état de bien nager et d’observer la tactique requise, qu’on leur apprend dans la suite en les poussant et en les mordant. (Freycinet, Voy. aux terres australes, 1826.) Nous voyons de plus ici comment l’affection des parents, semblable en cela à tout effort énergique de la volonté (Voy. chap. XIX, 6), développe et accroît l’intelligence. — Les oies sauvages, les fauvettes et beaucoup d’autres oiseaux s’échappent à grands cris sous les pieds mêmes du chasseur, quand il approche du nid, et voltigent tout autour de lui, comme si leurs ailes étaient paralysées, pour détourner son attention de leur progéniture sur elles-mêmes. L’alouette cherche à écarter le chien de son nid, en s’offrant elle-même à ses coups. De même les biches et les chevrettes l’excitent à les poursuivre elles-mêmes, pour l’empêcher d’atteindre leurs faons. — On a vu des hirondelles pénétrer dans des maisons en flammes, pour sauver leurs petits, ou périr avec eux. À Delft, dans un violent incendie, une cigogne se fit brûler dans son nid, pour ne pas abandonner ses petits trop faibles et encore incapables de voler. (Hadr. Junius, Descriptio Hollandiœ.) Le coq de bruyère et la bécasse se laissent prendre sur leur nid, occupés à couver. Le gobe-mouche (muscicapa tyrannus) défend son nid avec un courage singulier et lutte même contre l’aigle. Une fourmi qu’on avait coupée en deux s’occupait encore, par sa moitié antérieure, de mettre ses œufs en sûreté. — Une chienne, à laquelle on avait ouvert le ventre pour en extraire les petits, se traînait mourante auprès d’eux en rampant, les caressait et ne commença à gémir avec violence que quand on les lui eut enlevés. (Burdach, La physiologie comme science expérimentale, vol. II et III).