Le Mespris de la vie et consolation contre la mort/« Dieu à tant estimé nostre race mortelle »

Le Mespris de la vie et consolation contre la mort
Le Mespris de la vie et consolation contre la mortNicolas de Moinge (p. 163).

CLXXXVII.


DIEU à tant estimé nostre race mortelle
Que luy mesme il nous à son propre fils donné,
Afin que celuy seul ne fust point condamné
Qui dresseroit en luy sa croyance fidelle :

Le Sauveur à sa vois tous les peuples appelle
Et les mons l'entendront, quiconque aura cliné
L'oreille à ses propos sera predestiné
De jouir bien-heureus de la vie eternelle.

Si le Pere le veut rescuscitter il peut
Les mors ensevelis, & si le Filz le veut
Les mors il rescuscite & puis les vivifie.

Donc afin que la mors par ta benignité
Sur moy ton serviteur n'ait plus d'autorité
Fais que croyant en toy en toy seul je meffie.