Traduction par Abdul-Haqq Effendi.
Qizmich-Aga (Gay et Doucé) (p. 109-123).
Quatrième partie

Bandeau pour le Livre de volupté
Bandeau pour le Livre de volupté


QUATRIÈME PARTIE.

ANECDOTES TRADITIONNELLES
RAPPORTÉES PAR
ABDUL-HAQQ-EFFENDI


I

La Marchande embarrassée.


Certain jour, c’était au Caire, un Arabe rencontre, dans une rue écartée, une femme fellah (paysanne). Elle se tenait debout entre deux grosses outres d’huile et attendait pratique. Il s’approche, s’enquiert de sa marchandise et demande à la goûter ; la femme dénoue l’une des outres, le chaland goûte l’huile et la trouve bonne. — Voyons, dit-il, si la seconde outre est de même qualité. — À ces mots, la femme serre d’une main le col de l’outre déjà ouverte et l’Arabe délie l’autre. — Tiens le col de celle-ci, dit-il à la marchande, pendant que je vais comparer. Ce disant, il verse un peu d’huile de l’une et de l’autre outre dans chacune de ses mains, examine attentivement les deux échantillons, puis il les confond dans sa main gauche, tire subitement sa verge, la frotte d’huile et retrousse la femme qui, les deux mains occupées à serrer le col des outres, ne pouvait se défendre. Il l’appuie contre le mur, s’introduit chez elle, accomplit son désir et s’éloigne sans crainte de la voir le poursuivre, embarrassée qu’elle était. — Je vois, dit-il en la quittant, la vérité de ce proverbe : La femme abandonne, pour ce qu’on lui met dans les mains, ce qu’elle a entre les jambes.


II

Le Cheickh-ul-Islam.


Sur ses vieux jours, un mollah fut nommé Cheickh-ul-Islam, c’est-à-dire chef suprême de la religion. Après la cérémonie de l’installation, il rentre chez lui vers le soir. Sa Kiahia-Cadine ou femme de charge, l’introduit dans le harem étaient couchées en rond, l’une à côté de l’autre, nombre de jeunes filles envoyées en présent, selon l’usage, et comme cadeau d’avénement, au nouveau pontife. — Celle-ci vient du Sultan, celle-ci du Grand-Vizir, celle-ci du Reis-Effendi (ministre des affaires étrangères), celle-ci du Haham-Bachi (grand rabbin) et ainsi de suite. Notre homme les admire successivement, pousse un grand soupir, tire sa verge, et, tournant sur lui-même tout en lâchant son jet, s’écrie : — Sur le bonheur qui arrive après soixante ans, on ne peut que pisser.

Le proverbe en est resté.


III

L’Arc tendu.


Le Sultan venait de faire choix d’un nouveau grand-vizir. Animés du désir d’attirer sur eux les rayons de la bienveillance de ce soleil levant, tous les dignitaires de l’État s’ingéniaient à se concilier les bonnes grâces du tout-puissant dépositaire du sceau de l’empire.

À peine le pacha d’Égypte est-il informé de la nouvelle nomination, qu’il s’empresse de choisir, parmi toutes les beautés du bazar du Caire, le morceau le plus appétissant : une jeune esclave au teint de rose, aux hanches rebondies, à la taille de cyprès, à la démarche douée d’un voluptueux balancement et dont l’œil noir reflétait les plus aimables ardeurs. Il la pare magnifiquement, la fait monter sur un chameau et la confie aux soins d’un aga de fidélité éprouvée, auquel il remet une lettre de félicitations et d’envoi pour le grand-vizir.

Notre aga se met en marche avec le trésor d’amour destiné à attirer, sur la tête de son maître, les bienfaits du dispensateur des faveurs et des châtiments. De peur d’accident, il ne perd jamais de vue la belle esclave : le jour, il se tient à côté du chameau qui porte le palanquin où d’épais rideaux, étroitement serrés, la dérobaient aux indiscrets regards ; la nuit, à chaque gîte d’étape, il s’enferme avec elle dans une chambre dont il met la clef en poche ; pour plus de sûreté encore, il se couche en travers de la porte, lui prépare un lit auprès du sien et noue sa chemise à la sienne.

Mais, comme dit un proverbe, l’ennemi enfermé dans la maison est mille fois plus à craindre que celui qui erre dans la campagne. Notre pauvre aga ne put impunément assister, chaque matin, à la toilette de cette jeune beauté, admirer à découvert et son visage charmant et sa gorge de neige, et ses seins semblables à deux citrons de crème, et ses formes florissantes et sa peau plus nette que cristal. De jour en jour, les tentations de la chair l’agitent davantage, il oublie le pacha d’Égypte à mesure qu’il s’en éloigne sans que naisse chez lui la crainte du grand-vizir dont une si vaste étendue de pays le séparait encore, car il avait seulement atteint Damas.

Cette nuit même, enfermé avec l’esclave, celle-ci vint à se plaindre d’un frisson de fièvre froide. — Prends un morceau d’étoffe de laine, lui dit-elle, et frotte-moi vigoureusement que je me réchauffe.

Notre aga, de peur de la refroidir davantage, prend place à côté d’elle dans le lit et la frictionne consciencieusement partout le corps. Pour se mieux réchauffer l’innocente enfant l’étreignait de ses jambes pendant qu’il lui frottait le dos et les bras. C’en est trop pour lui et la gaîne se trouvant précisément en face du poignard, il perce la perle intacte placée devant l’aiguille avant qu’il ait eu le temps de se rendre compte de son action.

Une fois ce pas franchi, il ne s’arrête plus, À chaque coucher, de Damas à Constantinople, et il y a loin, la belle esclave n’eut garde d’avoir à se plaindre du froid. Cependant l’aga atteint la capitale, arrive au palais du grand-vizir, dit de quelle part il vient et le présent dont il est chargé. Bientôt il est introduit en présence de Son Altesse : — Grâces soient rendues à notre frère le pacha d’Égypte, dit alors ce dignitaire, après avoir lu la missive de félicitations et su quel cadeau l’accompagnait.

Sur ce, l’esclave est conduite dans le harem et notre aga, pour récompense de ses bons services, reçoit comme bakchich, une bourse pleine d’or.

Le soir venu, le grand-vizir n’eut garde d’oublier le pacha d’Égypte et son envoi. Parée de grâces, de jeunesse et de ses plus beaux ornements, la belle esclave lui est amenée : il l’admire et ordonne de la conduire à son lit. Bientôt il vient la rejoindre, mais quelle ne fut pas sa surprise et sa fureur quand il se fut assuré de l’état des choses ! — Qu’est ceci, s’écrie-t-il, le pacha d’Égypte me prend-t-il pour son valet pour m’envoyer pareil torchon de cuisine ! Pour me jeter à la tête un abricot où mille doigts chancreux ont cherché remède ! Pour m’offrir, en cérémonie, un tapis où toute une caravane a passé !

Il appelle sa garde, ordonne de fouiller tous les khans (auberges), de se saisir de l’aga et de le lui amener séance tenante. Dociles à son commandement, les soldats obéissent et après une courte recherche — chaque étranger, dit un proverbe, gagne le khan de sa nation — on découvre l’aga et on le conduit devant sa Hautesse.

— Misérable, tonne le ministre courroucé, est-ce à toi ou à ton maître que je dois m’en prendre de ce que tu devines bien ? Parle ouvertement sinon tu es mort !

Dans son trouble, le pauvre diable ne savait que dire, la force lui manquait pour proférer une seule parole.

— Découvre-moi toute la vérité, ajoute le grand-vizir que la figure contrite du malheureux portait à rire, ou bien ton dernier jour est arrivé !

— De grâce, Seigneur, fait alors le misérable, habile à profiter du bon moment, dites-moi si, quand un gibier sans pareil s’offre constamment à portée, un arc peut rester bandé, la flèche en arrêt, de Damas à Constantinople ?

IV

Le Mémorial inutile.


Après une jeunesse passée dans la débauche, un marchand s’avisa de prendre femme ; bientôt sa jalousie devint proverbiale. Le souvenir de ses précédentes intrigues n’était pas fait pour le rassurer sur le sort des maris ; de plus, ce souvenir était incessamment ranimé chez lui par la lecture d’un mémorial où il avait noté, à mesure, chacune des ruses mises en œuvre par les femmes qui, à son profit, avaient trompé pères, frères et époux. Il faut, répondait-il quand, pour un motif quelconque, sa femme lui demandait à sortir, que je consulte les écritures. Alors il feuilletait le fameux manuel et, invariablement, il concluait de ses lectures que, si elle voulait sortir pour ce qu’elle lui disait, il l’accompagnerait. Ainsi il avait fini par la suivre partout et ne jamais la perdre de vue au dehors.

Pareilles façons d’agir ne pouvaient être du goût de la femme ; elle avait, du reste, eu l’occasion de mettre une fois la main sur le recueil des fredaines passées de son vieil époux ; comme on le pense bien elle avait dévoré avec délices ces pages voluptueuses et cette lecture avait fait naître chez elle des idées bien peu faites pour calmer son naissant désir d’aventures.

Après y avoir bien réfléchi, elle se résolut à mettre en œuvre un plan conçu par elle dans le but de se livrer, au moins une fois, aux caresses d’un jeune galant dont la recherche n’avait point été agréée par ses parents, alors qu’il s’agissait de la marier. Ce plan devait réussir grâce au seul secours d’un avis opportun, transmis par sa servante, toute dévouée à ses intérêts.

Un jour donc, et le jeune homme bien averti, notre commère se rend au bain suivie de son mari chargé du paquet de linge nécessaire en pareille occurrence. Tout à coup, précisément dans la rue où demeurait l’amant et tout près de chez lui, elle se heurte le pied, comme par mégarde, contre une pierre, et s’étale, de son long, dans la boue. Elle se relève les vêtements tout souillés, aperçoit ouverte la porte de la maison du galant, et comme on ne voyait personne sous le vestibule : — Laisse-moi entrer un moment ici, dit-elle à son mari, que je m’essuie. — Fort bien, réplique-t-il, prends ce linge pour enlever le plus gros, mais, pendant que tu pousseras la porte, je tiendrai ton manteau.

Ainsi fut fait ; la dame entre, pousse la porte sans la fermer et laisse au dehors un pan de son vêtement, dont son mari se saisit sans pouvoir s’apercevoir que l’amant, fluet, s’était tenu caché derrière la porte. Aussitôt cet amateur appuie sa belle contre la muraille, la retrousse, met à découvert le seigneur Pharaon, lui couvre la tête du diadème velu qui lui convient et, pour la lui rendre plus nette et de meilleure couleur, la lui frictionne comme il faut. L’agitation du manteau parut au mari l’effet naturel des mouvements que sa chaste épouse se donnait pour se nettoyer. Une fois l’affaire faite, la dame se hâte d’enlever ce qu’elle peut des taches de son vêtement, puis elle rouvre la porte, dissimule ainsi l’amant au mari et suit ce dernier à ce bain dont elle pouvait moins que jamais se passer et qui avait été pour elle l’occasion d’une si bonne rencontre.

Le soir, une fois rentrée à la maison, elle profite du moment où son époux, selon sa coutume, était plongé dans la lecture du recueil, fruit de son expérience :

— Mon cher ami, lui dit-elle, je n’ignore point ce que contient ce volume, car j’en ai pris connaissance sans que tu t’en sois douté, mais il est incomplet. Pour achever un ouvrage qui doit un jour te faire honneur tu devrais y ajouter ceci :

— „ En allant au bain et pendant que son mari tenait son manteau, une femme s’est livrée à son amant caché derrière la porte. Le trait doit d’autant moins être oublié qu’il est historique. ”


V

Le Mari confiant.


Dans un café, c’était vers le soir, un mari vantait, entre amis, la vertu de sa femme. — En voilà une à laquelle on peut se fier, disait-il, elle se détournerait d’une puce mâle et, quand elle va donner le grain à nos volailles, elle se couvre la figure et les seins de peur d’être vue de notre coq ! — Celle-là est trop forte, fit un des auditeurs, gaillard de bonne mine, grand coureur, et ferré sur l’article des femmes ; parions que tu veux nous en faire accroire sur ce dernier point ! — Parions que je dis vrai ! — Et parions que, si tu dis vrai, je te ferai cocu à tes propres yeux !

La gageure est acceptée de part et d’autre et les enjeux, une fois déterminés, déposés en mains tierces, comme cela se fait entre honnêtes gens.

— C’est justement le moment de donner à manger aux poules, fait alors le mari, allons à mon jardin et, à travers la haie, je vous ferai voir si je vous en ai imposé.

À pas de loup toute la société, vieux et jeunes, barbes blanches et barbes noires, suit le mari confiant. Ils ne tardent pas à voir paraître la dame : elle était, en effet, voilée de la tête aux pieds, ne montrait qu’un œil et détournait le regard quand le coq s’avançait de son côté pour picoter le grain tombé à ses pieds. Ainsi le mari confiant gagna la première gageure.

Le lendemain, pendant la journée et à l’heure où chacun faisait la sieste, le galant qui avait parié avec lui se rend au jardin avec deux amis. Ils avaient apporté avec eux pioches et pelles, quatre piquets, des coussins et une planche large et longue comme le couvercle d’un cercueil, mais percée d’un trou vers le milieu. Nos gaillards enlèvent soigneusement à la pelle un carré de persil placé précisément en face de l’endroit où la dame venait distribuer le grain à sa volaille. Puis ils creusent un trou de la grandeur de la planche, plantent à chaque coin l’un des piquets, étendent les coussins au fond ; le parieur se couche, on place par-dessus lui la planche, il fait sortir, par le trou pratiqué exprès, son plus précieux membre ; ses amis replacent soigneusement le persil de façon à ce qu’il n’y paraisse rien, jettent au loin la terre de surplus et s’en vont au café retrouver le mari, auquel ils avaient donné rendez-vous pour l’heure du réveil de l’après-midi.

Après quelques instants passés en conversation, ils lui rappellent son pari de la veille et quand vient l’heure de donner à manger aux poules, ils l’invitent à les suivre derrière la haie.

Bientôt ils voient arriver la chaste matrone, orgueil de son époux ; elle jette le grain à droite et à gauche mais, bien qu’elle ne regardât que d’un œil, elle ne laissa pas cependant d’apercevoir le gigantesque instrument qui tranchait par un beau rose clair sur la verdure du plant de persil.

À cette vue, elle s’avance au travers du carré, se retrousse et s’assied sur le bâton à planter les enfants en disant : — C’est un présent que Dieu m’envoie en récompense de ma longue continence, il l’a fait sortir de terre tout exprès à mon intention ; gardons-nous de mépriser les dons du Très-Haut !

Ainsi le mari confiant perdit la seconde gageure.


VI

La Chaude Veuve.


Certain paysan d’Anatolie s’en fut un jour à Constantinople. La nature l’avait amplement pourvu de ces dons qui plaisent tant aux dames et un secret pressentiment lui disait qu’il y avait peut-être là, pour lui, cause de fortune. Combien de gens de son pays n’avaient-ils pas réussi, pour le même motif ; pourquoi, puisqu’il était l’un des mieux doués de cette contrée célèbre à cet égard, le sort ne lui sourierait-il pas aussi ?

Tout plein de ces idées, il entre dans la ville. Bientôt il aperçoit un de ses compatriotes : assis dans une boutique, il était entouré de légumes et de fruits ; il revendait aux citadins les produits de jardins cultivés dans les environs par des gens du même pays que lui.

La conversation s’engage entre les deux Anatoliens et le dernier venu fait part à l’autre de ses intentions : — Tu ne pouvais mieux tomber, s’écrie ce dernier ; précisément en face d’ici demeure une dame veuve, pourvue de biens, encore jeune et qui n’a pas encore trouvé pied pour sa pantoufle, tant elle est large. Voilà ton affaire.

Le gaillard auquel s’adressait ce discours n’en perd pas une parole, il réfléchit un instant, son plan est fait. — Donne-moi, dit-il à son nouvel ami, une de tes courges. — Choisis, réplique l’autre. Il en choisit une, droite et de très raisonnable dimension. En longueur elle mesurait la distance qui sépare le coude du poignet et le poignet était la mesure de sa grosseur. Notre homme la pèle, le blanc du légume paraît, il la coupe d’un bout, la creuse, et perce un petit trou à l’autre extrémité.

Cela fait, il entr’ouvre son chalwar, fait servir la courge de gaîne au noble poignard que fourbissent les dames et s’en va pisser sous la fenêtre de la veuve.

Une négresse esclave qui, au travers des grilles de la fenêtre, l’avait vu causer avec le fruitier, aperçoit de quel gigantesque instrument il était armé. Sans tarder elle court informer sa maîtresse de l’événement ; celle-ci s’approche de la fenêtre, constate le fait et ne se sent plus de joie : — Descends, dit-elle à sa servante, et amène-le moi.

Prompte à obéir, celle-ci sort et s’adresse au fruitier qui appelle son compatriote, — La hanum (dame) te demande, fit-il à ce dernier en lui lançant un coup d’œil significatif.

L’autre suit la négresse et se trouve bientôt en présence de la veuve qui, toute enveloppée de voiles, l’invite à s’asseoir auprès d’elle sur un divan. Après les premiers compliments, elle lui demande qui il est, d’où il vient et ce qu’il est venu faire à Constantinople. Il lui dit son nom, celui de son village et ajoute qu’il est venu dans la capitale pour se marier, encouragé par la facilité avec laquelle nombre de ses camarades avaient trouvé à s’y établir.

La dame fait là-dessus ses réflexions, elle l’engage à lui prouver ses avantages et à lui donner un échantillon de son savoir-faire avant d’aller plus loin. — Point, réplique l’autre, je suis bon musulman et ne veux point commettre d’action réprouvée par notre religion sainte. La dame le presse et, pour le tenter davantage, se saisit, au travers des plis du chalwar, du bon morceau qui lui faisait venir l’eau à la bouche ; ce fut en vain, il se montra inflexible. Alors la dame se décide à passer du plaisant au sérieux et lui offre sa main ; il l’accepte et, dès le lendemain, les noces sont célébrées chez elle.

Le soir venu, le nouveau marié se rend près de son épouse, lui retire le voile, la fait coucher et prend place à côté d’elle. Alors la chaude commère l’engage à la satisfaire : il prend ce dont la nature l’avait si largement doué et commence à travailler au bon endroit.

— Comment, lui dit la dame en portant la main sur lui, il me semblait que tu étais mieux pourvu.

— C’est que j’en ai deux.

— Tu en as deux, fait-elle transportée de plaisir, eh bien, voyons ce que tu peux faire avec celui-là !

À ces mots, il continue son œuvre, mais bientôt la soif de la jouissance transporte son ardente épouse.

Mets-y les deux, s’écrie-t-elle dans l’entraînement de la passion ; en bonne terre on ensemence avec double plantoir !


FIN